Œuvre de la presse.
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Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement
Le féministe-fumiste
Golaert.
Chambre
des Représentants.
Dimanche, 9 Mars 1902.
62e année.
ti te iPiimnn'/n'.
——mb— in i i
n
l'union fait la force.
Vires acqiirit eundo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pocr la ville Par an 4 francs.
f la province Par an -4 fr. 50
.Vous engageons tous nos
amis «Ippospr, après lec
ture* les journaux libéraux
locaux dans les boîtes si«l
hoc
«Au Petit Ypres»,
A la Tête <le Itrouxe
A la Tète «l'Argent»,
A la Ville do Tbourout
rue <le Tbourout, chez AI.
Auiainl D'Iiaeyer.
Ou peut siussi l<»s «lép«»ser
dans la boîte aux lettres «lu
luire a 11 «le l'Association libé
rale, rue «lu Séminaire.
M. Golaert a fait couler bien des Rots
d'encre au sujet de l'attitude abraca
dabrante qu'il a prise eu séance de la
Chambre du Jeudi 27 Février 1902.
Toute la presse belge a commenté le
féminisme ultra-sincère de M. Golaert.
Dès aujourd'hui 1 immortalité du
bourgmestre d'Ypres est acquise.
Veinard de Golaert
Voici encore quelques articles de
journaux concernant M. Golaert
Du Réveil de Bruges du Samedi lr
Mars 1902
M. Golaert, le féministe d'Ypres, a
suscité parmi ses collègues de la droite
de vives critiques. On n'est pas content
du tout de la maladresse avec laquelle
il a lâché le suffrage des femmes.
M. Woeste lui-même est de fort
mauvaise humeur contre son collègue
d'Ypres. Et on parle, la Ghambre,
très durement, du manque de sincérité
du paladin du féminisme. On trouve,
dans ies milieux parlementaires cléri
caux, que M. Golaert a rendu un grand
service l'opposition
De La Réforme du Samedi lr
Mars 1902
I jC féminisme «le
M. Colaert.
M Golaert a été tout récemment
touché de la grâce féministe n'allez
pas en induire au moins que M. Golaert
a tout le zèle des néophytes. M. Go
laert on peut en juger d'après le
discours qu'il a prononcé Jeudi la
Ohambre est un féministe suigeneris.
Tout d'abord, ce qui séduit M. Golaert
dans le féminisme n'est pas le féminis
me lui-même. Si MGolaert se montt
disposé attribuer la femme les mê
mes droits qu'à l'homme, ce n'est pas
M" il considère que la femme soit faite
de la même chair que sou consort de
autre sexe on s'en doutait bien un
P^u. mais on n'en était pas tout fait
"Or. M. Golaert s'est chargé de dissiper
'0U8 les doutes. Aux yeux de M. Go-
'aert, si les femmes valent quelque
chose, c'est qu'en France notamment
elles conservent au cœur le courage
T'i déserte la poitrine des hommes et
contribuent renverser la jniverie et
'a maçonnerie triomphantes G'est
"•Goiaert qui parle évidemment et il
arrange de telle sorte qu'il n'y ait
?uère moyen de douter du cléricalisme
■néprochable de ses mobiles féminis
tes
G est toujours M Golaert qui dit
En réalité, nos adversaires ont peur
e 'a femme catholique, et je crois,
€n enet, que la femme sera toujours
4e plus ferme soutieu de la famille
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT
veut pas entendre parler la Gonsti-
tuante, puisqu'il ne veut pas de Gonsti-
ttiante, pas (le revision, et par consé
quent pas de S. U. ni pour l'un ni ponr
l'autre sexe
Pardon, le féminisme de M. Co
laert va j tisqu'au S. U. des femmes,
la condition que le S. U. des femmes
ne serve qn'à neutraliser le S. U. des
hommes, et encore il lui faut des ga
ges M. Golaert n'accepte le S. U. en
jupons, qu'à la conditiou que le S. U.
des hommes tombe en quenouille
En vérité, voici la route du S. U.
singulièrement déblayée personne ne
pouvait mieux que M. Golaert, édifier
le prochain congrès socialiste de Pâ
ques, ni dissiper les inquiétudes préma
turées du parti libéral
Tout fait farine au moulin rouge,
surtout ies gaffes de nos adversaires et
plus encore leurs grosses malices cou
sues de fil blanc
La farce est jouée, a dit Vander-
yelde, il n'y a plus de féminisme chré
tien c'est M. Golaert qui l'avait pous
sé en scène, c'est M. Golaert qui l'a
fait rentrer dans le troisième dessous
La revision et le S. U. pur et sim
ple ont fait hier un pas énorme. La pi
teuse défection de M. Golaert n'a pas
moins d'importance que le significatif
ralliement de M. Paul Hymans.
Et le citoyen Hector Denis a, dans
une apostrophe lapidaire, tiré la mo
ralité de cette nouvelle palinodie clé
ricale leur féminisme vaut décidé
ment leur démocratie qu'ils parlent
de l'émancipation de la femme ou de
l'ouvrier, ils ne songent jamais faire
de la femme comme de l'ouvrier que
des instruments de domination
Il n'y a pour les femmes comme
pour les ouvriers d'autre espoir de re
lèvement et de salut que dans notre
jeune parti de lutte, de foi et d'idéal
Pauvre pseudo-démocratie-chré
tienne des Verhaegen et consorts Pau
vre féminisme catholique des Golaert
et Gie
Du Malin
M. Golaert, député d'Ypres, qui
s'est fait le champion des droits des
femmes, nous parait être un aimable
fumiste. Son zèle pour le beau sexe
nous rappelle ce vers que Racine m^t
dans la bouche de Néron J'embras
se mon rival, mais c'est pour l'étouf
fer. Au fond, il ne tient pas voir
voter les femmes. On dirait qu'il n'a
pris leur défense que pour rendre, par
une maladresse calculée, leur cause an
tipathique. Le discours qu'il a pronon
cé Jeudi la Ghambre est un véritable
tissu d'équivoques et de réticences.
L'orateur a débuté par une profes
sion de foi résolument fémiuiste. Il a
toujours été partisan des droits de la
femme, c'est lui qui l'affirme. Or,
quand en 1895 MM. Demblon et Deuis
proposèrent un amendement accordant
aux femmes le droit de vote la com
mune, M. Golaert, le champion perpé
tuel, s'abstint Oroit-i! que l'absten
tion soit ce qui plaît aux femmes
On n'a pas manqué de rappeler
l'honorable député d'Ypres pourquoi,
il y a quelques années, il avait refusé
de s'associer au vote des radicaux et
des socialistes Parce que, a-t-il
déclaré avec noblesse, je ne pouvais
m'aliier ceux qui bafouaient ma reli
gion. Qu'est-ce que la religion vient
faire dans une question que M Golaert
considère comme une questiou de
droit Ne voudrait-il accorder le droit
de vote qu'aux femmes de sa confes
sion Evidemment non Eh bieD,
alors
Du très catholique Courrier de Bruxel
les
chrétienne. Vous le voyez présent
la femme de M. Golaert n'est ni plus ni
moins que la bonne paroissienne, ass!^
due l'église du village, allant
confesse toutes les semaines et la
messe tous tes jours. La femme de M.
Golaert, ce n'est pas la créature fidèle
et jolie, sans valeur utilitaire, toute de
coquetterie et de grâce mièvre, con
damnée cette insignifiance par l'é-
goïsme séculaire de l'homme ce n'est
pas non plus la créature d'esclavage,
privée de droits, économiquement as
sujettie pour la conquête du pain quo
tidien la servitude du mariage légal
ou de la prostitution ce n'est pas la
femme des féministes de toutes cou
leurs ou de toutes écoles ce n'est ni
la femme de Dumas fils, ni celle de
Bebel. La femme de M. Golaert, c'est
lu ItijR-ote.
Après cela, M. Golaert ne se trou
vera guère embarrassé pour démontrer
que son féminisme lui se concilie avec
les fureurs anaphrodisiaques de ces
bons pères de l'Eglise. Quand un théo
logien quelconque traitait la femme de
crapaud ou de bourrique, il est bien
entendu que ses injures ne visaient
que les courtisanes. G'est en quoi M
Golaert se trouvera eu parfait accord
avec lui. Il lui sera beaucoup plus
malaisé de rattacher son féminisme
la tradition chrétienne. Nous ne voyons
pas bien M. Golaert canoniser Made
leine. Le féminisme évangélique revi
sé par M. Golaert voilà un sujet tout
trouvé pour une de nos revues de l'an
prochain.
Le moyen de s'étonner présent
d'entendre M. Golaert annoncer qu'il
ne votera pas le droit de vote des fem
mes la province et la commune
Le régime électoral actuel suffit au
cléricalisme de M. Golaert il suffit
partant aussi son féminisme. G'est
clair Jusqu'à présent, tant que dure
cet excellent vote plural, le féminisme
de M. Golaert n'est qu'une statue im
passible. Voulez vous la voir tout
coup s'animer, prendre vie ainsi qu'u
ne nouvelle Galathée Revisez la Gon-
stitution ce jour là M. Golaert sera
le Pygmalion du féminisme et le
Messie du cléricalisme. J. D.
Du Peuple du Samedi lr Mars
1902
I ^'i F"arce est.jouée.
Ah le pauvre avocat, le pauvre
plaidoyer, la pauvre cause
Le discours de M. Golaert a été la
banqueroute du féminisme chrétien.
Il serait même injuste de dire que
la montagne a accouché d'une souris
il n'y a jamais eu de montagne, il n'y
a pas eu d'accouchement, il n'y a pas
même eu de souris... une souricière,
tout au plus
En langage - extra-parlementaire,
mais d'une joyeuse justesse, M. Paul
Hymans s'est écrié que c'était là. un
lapin
Libéraux et socialistes, il faut
avouer que ceux qui, de bonne foi, ont
cru un mouvement d'idées, une
campagne de principe, une levée de
croisade et d'étendard,ont tout simple
ment piqué uue tète dans un joli piège
L excuse de M. Golaert est dans
son ahnnssante inconscience: on ne
débine pas plus sottement son truc
Nous nous attendions voir se dres
ser un apôtre, nous n'avons entendu
que le boniment d'un camelot
F n lapin? Oui, un mauvais lapin
cui remange ses petits. Au point de
\ue fémi liste,c'est un comble, et ponr-
tint. c'e t le cas de M. Golaert c n re-
vendiqu le droit de vote des fei unes,
mais qui ne le votera ni la commune
ni la province bien plus, qui n'en
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Le discours de M Colaert ne fera
guère d'adeptes la cause du suffrage
des femijies il contient assez bien de
longueurs et il trahit plus d'une con
tradiction.
*-
Les Yprois se feront c ertes un devoir
d'ériger une statue en l'honneur de
leur immortel bourgmestre et législa
teur M. René Golaert.
AI. Yoli dans la séance du Jeudi 27
Février avait posé au ministre des tra
vaux publics la question suivante
Le budget des travaux publics pour 1902
prévoit un crédit de 200,000 fr. pour coti-
struction et aménagement de voies cyclables.
M. le ministre ne pourrait-il nous due quel-
le part de ce crédit sera affectée aux routes
de la Flandre occidentale et, le cas échéant,
indiquer ces routes
M Vanden Heuvel, au nom de M.
de Smet de Naeyer indisposé, y répond
dans la séance de Mardi 4 Mars com
me suit
u Je ne puis que me référer la ré
ponse que je viens de faire la ques
tion posé par M. Golfs
Voici cette réponse
Il est impossible, en fait aussi bien qu'en
principe, d'indiquer l'avance toute la série
de travaux d'une certaine espèce que l'on se
propose d'exécuter dans le courant d'une an-
née sur de nombreux points du pays.
Je dois me borner h donner l'assurance
que la partie du crédit des routes prévue
pour l'établissement de voies cyclables sera
complètement employée et que mon admmis-
nation s'attachera surtout exécuter les ira -
vaux dont l'utilité est le plus actuelle.
je *r
Question de M. Delbaslée M le Mi
nistre de l'Agriculture et des Beaux-
Arts (séance de la Ghambre des repré
sentants du 28 Février 1902)
Il résulte des chiffres donnés par M. le
Ministre au cours de sa réponse une ques
tion antérieurement posée
Que les cré lits ordinaires pour la res
tauration d'eglises et de monuments civils
ayant un caractère artistique, sont engagées
pour plus de dix ans.
d Que, d'autre part, environ le quart du
crédit affecté aux églises (23,333 francs)
est absorbé par la seule restauration de
l'église du Sablon et que plus du tiers du
crédit (35,000 francs) destiné la restaura
tion des mo„praents civils, est attribué
l'hôtel de ville de Louvain.
M. le Ministre n'estime-f-il pas que ces
grands tra«vaux de restauration devraient
faire l'objet de crédits spéciaux, ou tout au
moins que les crédits inscrits au budget dans
ce but devraient être majorés? Ces crédits
étant engagés pour plus de dix ans, com
ment fera-t-on droit aux demandes de res
tauration ultérieures
s Le ministre voudrait-il nous communi
quer la liste des 87 églises et des 28 monu
ments civils pour la restauration desquels
des subsides sont promis, ainsi que le mon
tant de chaque subside et l'indication du
travail executer
Réponse de M. Van der Bruggen. mi
nistre de l'agriculture (séance du Mar
di 4 Mars 1902
L'honorable M Delbastée tire des con
séquences inexactes des renseignements que
je lui ai donnés dans la séance du 25 Fé
vrier.
L'administration des beaux-arts a été
amenée, il est vrai, promettre, pour la
restauration de l'église du Sablon et de l'hô
tel da ville de Louvain, des subsides excep
tionnellement élevés, mais la liquidation s'en
opère seulement au fur et mesure de la
réception des travaux. Ainsi, mon départe-