ASSOCIATION LIBÉRALE SOUSCRIPTION Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement ORDRE DU JOUR Dimanche, 6 Avril 190:2. 620 année. S*aruisHuitl le i)i manche. de l'Arrondissement d'Ypres. Assemblée générale des membres, Apres, la Salle des Anciens Pompiers, rue du Sémi naire, le DIMANCHE 15 AVRIL 1902, 5 1/4 heures liés précises. Désignation des candidats 1° Pour l'élection d'un quatrième sénateur et de son suppléant 2° Des candidats pour la Chambre et de leurs suppléants. Les socialistes et M. NoIL L'alliance ladico- socialiste Apres. L'alliance radieo-socia liste Apres. Le Denier de la lulle pour le S. U. et la 14. P. organisée par les groupes parlementaires libéraux et socialistes. Les beautés du couvent, d après M. René Henry, le collaborateur de M. Colaert. V14. l'bmoj fait la force. Vires acqurit ecxdo. PRIX DE L'ABONNEMENT pocr la ville Par an -4 francs. r' la province Par an -4 fr. îSO On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixjiude, 53, Ypbes. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant île la Belgique et de l'Etranger, an bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. (Journal d'Ypres, du Samedi 29 Mars écoulé). C'est entendu, M. Nolf est un socia liste et n'en parlons plus. Socialiste, parce qu'il est partisan du suffrage universel pur et simple com plété par !a Ii. P tout comme ou plu tôt un peu moins que M Colaert, qui, lui, veut le suffrage universel pour hommes et pour fouîmes, mais sans le frein de la R. P. Socialiste, parce qu'il s'est déclaré partisan du service personnel tout comme MM. de Trooz, de Cousebant, ministres en fonctions, M. Beernaert, ministre d'Etat, et une grande partie des membres de la droite, avec cette différence toutefois que M. Nolf ue vote pas contrairement ses convic tions. Socialiste, parce qu'il veut l'instruc tion obligatoire et laïque en lanl que donnée par VElultout comme le parti libéral tout entier, les démocrates chrétiens MM. Renkin, Carton de Wiart et d'autres droitiers Mais c6 compte-là, cher confrère, il n'y a pour ainsi dire plus que des so cialistes en Belgique. Et la conséquen ce logique de votre raisonnement c'est qu'il faut leur céder le pouvoir, puis qu'ils sont majorité. M Nolf poursuit la Revision de la Constitution. Nous aurons le com- b ittre spécialement sur ce terrain, dit le Journal. D accord, mais que fera notre cou- frère de son propre candidat. M. Co- •*ert, qui, lui. veut le suffrage univer- 1*1 pour hommes et pour femmes, et qui, pour y arriver, s'il le veut sincè rement, doit poursuivre la Revision de 'a Constitution au même titre que M. Nolf? A moins que le Journal n'ait au cune confiance dans la sincérité des convictions féministes de M. Colaert et envisage la campagne qu'il a menée, déclarations qu'il a faites, comme autant de plaisanteries. jr Enfin M. Nolf aura déclarer s'il est dyoamttard S'il l'était, nous pensons bien qu'il ne serait pas assez naïf pour avouer. Nous nous réservo s toute fois de l'interroger sur ce point. Peut- ctre pour faire plaisir au Journal con- ntira-t-il quelque aveu sensation nel Reste savoir si M. Nolf entend pour suivre uue politique révoiutiouuaire. M. Noit n'a pas attendu la somma tion du Journal d'Ypres pour s'expli quer sur ce point. Bien avant l'entre vue des socialistes, nous avons publié dans nos colonnes (n° du 16 Mars écoulé), un ordre du jour de la gauche libérale signé par M Nolf, ordre du jour que le Journal feint d'avoir oublié et que nous reproduisons pour lui ra fraîchir la mémoire. Le voici i Les gauches libérales de la Chambre et du Sénat, réunies le 13 Mars 1902. Constatant que leur déclaration du 20 Décembre 1900 répond au sentiment de plus en plus manifeste de l'opinion iibèrale. Estiment que, pour assurer le concours unanime du libéralisme la revision de l'ar ticle 47 de la Constitution et au S. U., il importe que le parti ouvrier socialiste, par des résolutions officielles, donne aux libé raux l'assurance 1° Que la R. P. suit, inscrit dans la Constitution, la plupart des libéraux qui se sont ral.ié. au S U. notamment dans les Flandres, faisant de cette inscription la cun- diti n préalable de leur ralliement au S U. 2° Que la question du suffrage des fem mes soit écartée du programme de la cam pagne révisionniste et qu'à la Constituante, si les cléricaux, par tactique, proposaient le suffrage des femmes, les députés socialis tes, reconnaissant que ce serait là un piège tendu par les cléricaux aux partisans du S U.. refuseraient tout concours la propo sition. 3° Que le parti ouvrier socialiste, recon naissant que le ralliement du libéralisme la révision et au S. U. donne au peuple le moyen et la certitude de imciiiqiicmeiit et pi'oclmim*- uient le S. 1'. |mi» la voie lé- ïalc, inique ton* se* effort* ceux «le* lilM>i*anv pom- *outciiir le mouvement po pulaire «Isalit voie «l«* lit légalité. Le Secrétaire, Le Président, Nolf. d'Andrimont. Gageons que le Journal ne sera pas encore satisfait [Journal d'Ypresdu 2 Avril 1902). Notre article Les socialistes et M. Nolf était écrit lorsque parut le n° du Journal du 2 Avril écoulé. Changement do tableau. Les socia listes se sont laissés duper par leurs al liés Comment cela, cher confrère M. Nolf n est donc pas un socialiste, si non, nous ne comprenons plus Qu est-ce qui a bieu pu provoquer chez notre malin confrère ce change ment d attiUide C'est bien simple. Le parti socialiste a eu son Co'i'grè> Bruxelles, le jour de Pâques. A ce Cougrès, M. Volkaert a combattu, sans succès d'ailleurs, l'or dre du jour présenté par le Conseil gé néral du parti ouvrier, ordre du jour conçu comme suit Le Congrès, Délibérant sur l-s moyens d'obtenir bref délai le suffrage niuversel Attendu que l'entente et la cobé.-ion de tous Ls éléments révisionnistes est néces saire au succès de cette revendication égali- taire Attendu que le parti libéral et les démo crates chrétiens subordonnent leur adhésion et leur concours l'inscripti< n de I i R. P. dans la Constitution et qu'ils réclament un accord préalable relativement au droit de suffrage féminin, dont ils repoussent l'appli cation immédiate. Décide Le principe de la R. P. sera inscrit dans la Constitution, si cette inscription est indispensable l'instauration du S. U. I,a prochaine révision constitutionnelle sera limitée au suffrage universel des hom mes. Et dans le cas où le parti clérical intro duirait dans le débat la question du suffrage des femmes, le congres compte sur la vigi lance des mandaiaires du Parti ouvrier pour déjouer cette manœuvre et maintenir intacte l'union des partisans du S. U. C'onr faire rejeter cet ordre du jour, qui fut voté la quasi unanimité du Congrès, M Volckaert s'est exprimé en ces termes, d'après le compte-rendu du Peuple Volckaert persiste combattre l'ordre du jour du Conseil général. De concession en concession, on accor dera tout aux I béraux progressistes. (Pro testât.) Je combats la R. P. constitutionnelle. Beaucoup en sont revenus de la R. P. Il a des arrondissements où les socia listes se confondent presque avec les pro gressistes. A Y r-s on a voté l'abdication, le sui- i(|-> du Parti ouvrier (Rumeurs, appl.) Le Journal d'Ypres, né malin, a im médiatement compris qu'il était de son intérêt de chercher faire revenir les socialistes d'Ypres sur leur décision en abondant dans le sens des observations de M. Volckaert. Malice cousue de fil gris, qui ne prendra pas. De là son article du 2 Avril où il crie la duperie, oubliant que 4 ou 5 jouis auparavant il avait fait passer M. Nolf pour un affreux socialiste, un dynami- tard, dont les socialistes avaient tout lieu d'être satisfaits. Voilà comme quoi le Journal fait passer M. Nolf du bleu au rouge sui vant l'iuteiêt du moment. Grande, sérieuse et honnête politi que Toutes nos félicitations, cher con frère. Sous ce Dire (toujours le même) le Journal d'Ypres publie un article de pure fantaisie dans le but de tranquil liser -es amis. Il ne parvient pas dé guiser le dépit que lui cause I attitude du parti ouvrier Yprois qui ne veut pas faire le jeu de Messieurs les clé ricaux. Nous avons démontré d'une façon indiscutable que la candidature de M Lefèvre, en 1900, nous a enleve 1895 voix. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Nous letablirons de nouveau dans noire prochain numéro. Nous avons d'ailleurs la certitude de remporter au mois de .Mai pro chain uneeclalante victoire. Nous pouvons compter sur deux facteurs nouveaux le labeur assidu de M. Nolf pendant cette législature et les réclamations électorales que nous avons faites, lesquelles établissent, en notre faveur, une différence de voix pour la Chambre et 309 pour le Sénat sur le résultat des dernières élections. pour Une liste est déposée au bureau do l'Association libérale, rue du Sémi naire. •^vwWlAT^.V/.- M. Henry, rédacteur du Journal de Bruxelles publia dans le dernier nu méro de I' Idée Libre une étude so- cialo-médicaie propos du la pièce de Brieux Les Avariés Nous y puisons les aveux suivants daus un chapitre où l'écrivain catholi que s'occupe de la prostitution Chose triste constater pour un ca tholique, c'est surtout l'éducation des couvents, telle qu'elle est actuellement conçue, qu'il importe de réformer. Cetie éducation fait de nos jeunes fil les de» êtres inoin» que uuls, des êtres négatifs, moins que des êtres neutres, des êtres passifs. Les statistiques fran çaises établissent que le plus grand nombre des prostituées sont anciennes élèves des religieuses. Et cela n'a rien d étonnant Ou a soigneusement omis de les mettre eu garde, de façon do cumentée contre l'homme, l'en nemi qui peut devenir un allié ou les a prémunies trop peu contre les néces sités dp la vie. Si elles ont eu un sem blant d'éducation professionnelle, c'est par la pratique d'un déplorable systè me de production. Nous estimons que dans la majorité des couvents et des orphelinats, on donne aux tilles une éducation qui les met, leur sortie de la maison, la mprci du premier paillard venu elles ne sont rien moins que des vierges fortes Le système de production dont nous parlions le grave inconvé nient encore d'approvisionner le mar ché des prix très bas d'où déprécia tion du travail des autres ouvrières. Faut-il citer les noms des exploiteurs bruxellois qui exportent en Angleterre de la dentelle fabriquée en Flandre et qui s'enrichissent ce commerce, alors que leurs ouvrières (en couvents) ga gnent jusqu'à des salaires fabuleux de 2i centimes par jour? Le monde mé connaît snfti-amment déjà le principe A travail égal, salaire égal, pour que les religieuses. - animées, nous le ré pétons, des meillenrpa intentions en vers la femme, - ne s'attachent pas renforcer la méconnaissance de ce principe énuueinment équitable.

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 1