A propos de la salle lielbeke. Extrait du compte-rendu de la seance publique du Conseil communal du 22 Mars Importante arrestation d'une bande de voleurs par la gendarmerie d'Ypres. Les conséquences de la loi militaire. L'Union sur toute la ligne. Arrestation du receveur communal d'Alosl. Commémoration. Voirie communale. Nécrologie. Bon rse de Bruxelles Ah si nous avions jamais osé écrire pareilles abominations, quel tumulte daus la presse pieuse Comme on eût crié aux mécréants, aux ignorants, aux calomniateurs, aux msulteurs de fem mes, et de la sainte Eglise I - if. le Président Le collège éche- vinal, propose de paver la salle Del- beke, en briques posées de champ, s ce travail comprenant689 m. SOd.car- rés de pavement dans la salle et 136 m. sous le beffroi, nécessitera n une dépense de 1981 fr 75 c. i. 11 n'y a pas longtemps qu'un mem- bre du gouvernement, me disait qu'il ne convenait pas de laisser cette sal- le dans l'état actuel. M .Surmont, conseiller (ricanant). n Un membre du gouvernement M. Colaert (souriant). Oui, mais ce n'est pas vous. Le crédit est approuvé. A ce propos, rappelons ici que ce fût précisément M. Surmont, alors bourg mestre, qui eut la malencontreuse idée au mois de Juillet 1891, de faire démolir le dit pavement et de transfor mer cette partie des Halles en jardin horticole, l'occasion de la visite offi cielle de M. le Gouverneur Ruzette le 9 Août suivant. On arrosa copieuse ment pendant huit jours, les spécimens de plantes, arbustes et fleurs exposés, au point, de compromettre les voûtes supportant l'étage. Afin qu'on ne replaçât les dalles pro venant du pavement, M. Surmont les fit vendre de la main la main. C'est ainsi qu'il y aura bientôt onze ans que la salle Delbeke se trouve dé pourvue de pavement et qu'on y mar che dans une épaisse couche de sable et de poussière, an grand préjudice des peintures murales Cet acte de vandalisme provoqua de nombreuses plaintes et protestations qui restèrent sans effet, cet état de cho ses fut signalé dans un rapport adressé le 24 Avril 1897 M le Président de la Société archéologique de Bruxelles, par un esthète Yprois, M Arthur Mer- ghelynck, et vivement critiqué par un artiste et archéologue, M. Alexandre Hannotiau, dans un des nos de la Ligue artistique. Depuis environ deux ans, nos cam pagnes environnantes étaient infestées par une bande de malfaiteurs admira blement organisée. Elle disposait de nombreux recéleurs son dépôt d'ar mes et d'instruments de cambrioleurs était établi chez uu de ses membres où avaient lieu les réunions La bande opérait avec une audace inouïe le nombre de fermes cam briolées est incalculable les brigands y pénétraient la figure noircie ou mas quée, tenant les habitants en respect sous la menace de leurs revolvers. Elle se livrait également des attaques main armée sur les grandes routes. Aussi les exploits des malandrins avaient-ils causé une véritable terreur parmi les habitants. On savait que la bande, quoique ayant des ramifications, avait son siège aux environs de la commune de Vla- mertinghe. A diverses reprises, mais vainement, la gendarmerie, aidée des polices loca les, avait opéré des battues, pour la capturer. Une dénonciation parvenue la gen darmerie a permis d'arrêter quelques- uns des bandits. Quatre de ceux-ci sont déjà arrêtés et les autres, au nom bre d'une quinzaine ne tarderont pas les rejoindre en prison. On recherche activement les recéleurs. La nouvelle de la capture des mal faiteurs a été accueillie avec un vérita ble soulagement dans toute la contrée. Le Parquet a ouvert une enquête minutieuse sur leurs méfaits Ce.te arrestation fait le plus grand honneur la police et la gendanne- rie. Nous lisons dans l'Express au sujet du recrutement des volontaires par les associations catholiques Maison en a assez dit déjà aux Asso ciations catholiques d'Anvers et de Gand pour que le plan puisse, dès prése t, être révélé partout, les Asso ciations électorales cléricales vont avoir pour succursale un Comité de recrute ment et de patronage des volontaires cléncaux avec l'aide des curés, de» seigneurs et des patrons, on recherche ra les jeunes gens disposés devenir volontaires moyennant les surprimes convenir et que les bons cléricaux se réserveront de faire payer en partie par les pouvoirs publics, suivant la bonne règle de la liberté subsidiée, qui a déjà donné de si brillants résultats dans la cléricalisation de l'enseigne ment et de l'agriculture. Et avec le concours des aumôniers, ces Comités auront la prétention de continuer protéger, pistonner, favoriser .de toute manière les volontaires cléricaux pendant leur présence sous les dra peaux eux les bonnes places d'em busqués, de sous officiers, les petites permissions, les congés de faveur et les recommandations des députés ministé riels auprès du ministre clérical et des chefs de corps. Et au sortir du régiment, eux les places, toutes les places, moyennant quoi on pourra compter sur ces préto riens si choyés, si bien payés, si soi gneusement couvés par le parti clérical pour tirer sur les socialistes et les libé raux le jour où ils seraient exaspérés par ce coquin de favoritisme et de cor ruption... Vous verrez que telle sera, la let tre, l'application de la loi militaire moins qu'au mois de Mai prochain les électeurs ne se décident enfin nous délivrer du Gouvernement qui va ainsi livrer l'armée un parti, comme il a déjà livré un parti l'administra tion, la justice et tous les autres roua ges de l'Etat. - tts—jet-sr»-2 Le conseil général des Ouvriers libé raux de Bruxelles a voté l'alliance avec la Ligne et l'Association. Le receveur communal d'Alost, un clérical militant de la cité qui envoie M.Wocitu la Chambre, était accusé d'importants détournements commis au détriment de la caisse communale Le receveur a été arrêté Mardi soir (Jette nouvelle a causé une grave émotion Alost. Le 11 Juillet 1302, dans les plaines de Groeninghe. près 4e Courtrai, les communiera flamands infligèrent une sanglante défaite la noblesse fran çaise. L'histoire rapporte qu'un contingent wallon, envoyé par les Liégeois, com battait dans leurs rangs Les cléricaux belges veulent célé brer |m six-centième anniversaire de cet événement et l'exploiter au profit de hure basses visées politiques. Après avoir éliminé successivement du Comité d'organisation les quelques élém nts libéraux dont ils avaient eu besoin pour recueillir souscriptions et subsides, les initiateurs de cette mani festation viennent de jeter le masque et de montrer leurs véritables inten tions. Il s'agit par un coup d'audace, d'im pressionner formidablement l'esprit des paysans des Flandres en transfor mant la commémoration d'un fait his torique d'ordre social et d'une victoire de la démocratie en une apothéose du nationalisme flamingant et du catholi cisme sectaire. Les grands journaux catholiques, comme Le Bien Public de Gand. protes tent tout haut de leurs dispositions con ciliantes mais la petite presse, répan due profusion dans les campagnes, dément par sou insolente précision leur jésuitisme savant. C'est bien une explosion de haine contre la lr raoce et contre les idees mo dernes que l'on veut provoquer. La Flandre Occidentale est comme la Vendée du Nord. Le plus sombre fa natisme. transmis de génération en gé nération depuis la domination Espa gnole, y couibe la population sous le joug d'une dévotion superstitieuse, voisine de l'idolâtrie. Ce qu'il peut subsister de philoso phie rationnelle et de puissant symbo lisme au fond des doctrines de l'Eglise échappe absolument aux habitant* de cette contrée. Pour elles, la religion se borne aux pratiques d'un pagaui-ine abrutissant Leur culte ne va pas Dieu, mais des images, des statues de saints, des amulettes, des féti ches. Leur mentalité est en retard de quatre siècles. QueJle proie pour les ennemis de l'instruction et du progrès! C'est ces intelligences trustes, em pêtrées dans les terreurs d une religio sité morbide, qu'on représente la ba taille de Courtrai comme la victoire de la patrie et de la religion, de la patrie belge non encore sonpçonuée contre la France non encore formée, de la reli gion qui n'était pas en cause contre l'incrédulité encore inexistante. Il s'agit de courir sus laFrance,non pas la France du moyen-âge, mais la France de Voltaire et de Diderot, la France libérale, la France de la révolution Voilà la manifestation laquelle l'anniversaire de la bataille de Cour trai va servir de prétexte. Les vaincus de cette bataille n'é taient pas des Français, c'étaient des Féodaux, luttant pour l'oligarchie no biliaire contre l'égalité démocratique. Ce n'étaient pas des incrédules ils étaient plus catholiques que Breydel et De Koninck, et le pape avait béni leurs drapeaux N'importe II faut, dût-on fausser l'histoire, servir les vues du cléricalis me sectaire et flamingant. L'esprit français est l'esprit de tolérance et de libre discussion, ce flambeau qui a éclairé et réchauffé l'Europe, voilà l'en nemi. Il s'agit de l'humilier et d'exal ter contre lui les préjugés des paysans des Flandres. Oh la belle et vraiment patriotique besogne On va donc manifester, procession- ner. péleriner. Et, dans la vaste plaine de Groeninghe, on dressera un autel au S1 Sacrement. De gré ou de force, la Belgique ho norera le S1 Sacrement, disaient les orateurs du Congrès eucharistique de 1898. Et les curés de la West-Flandre vont essayer de poser un premier jalon dans cette vo e. Qu'ils aillent Mail il appartient au libéralisme Belge de leur dire que les hé'Os de la bataille de Courtrai ne leur appartiennent pas Ils appartiennent 1 éternel parti de la liberté et de l'émancipation démo cratique. La bataille de Courtrai ne fut qu'un épisode de la longue discorde entre pa triciens et plébéiens, entre nobles et roturiers. Elle fut l'aboutissement des luttes sociales qui avaient troublé le repos dos villes flamandes depuis un siècle. Deux partis s'étaient formés et se disputaient la direction des affaires communales d'une part les Klau- rvaerts, par allusion aux griffes du lion des Flandres, groupant la petite bour geoisie, le prolétariat et le bas clergé de l'autre, les Lelieartspar allusion aux lys qui ornaient l'écusson du roi de Fiance, protecteur des patriciens, de la haute bourgeoisie et du clergé supérieur. C'est entre ces deux partis que déci da la bataille de Courtrai. L'enjeu de la lutte était, non pas la prédominan ce de la France sur la Flandre, mais la tyrannie du parti aristocratique sur le parti populaire. Et, chose intéressante, les moines du temps étaient partisans de la révolu tion démocratique. Dans un article récent de la Revue de Belgique. M. le professeur De Marez dé crit ainsi leur action sociale Ces apôtres de la question sociale parcouraient les rangs du peuple. Ils se disaient envoyés par le Seigneur pour prêcher l'Evangile des pauvres et enseigner la notion de la dignité hu maine. Rien de plus étrange que leurs théories, qui sont un amalgame bizarre d'idées la fois religie ses, écono-r ques et politiques Ils apprennent peuple que les indulgences accoru par les prélats ne profitent pat âmes, qu'il n'y aura plus d'enfer an-1 le jour du jugement, que personne peut ni être excommunié ni exeorê munier. Ces préceptes figureront sur les la nières et les oriflammes au jour de ,- grande célébration Oui, il faut que le libéralisme redret se l'erreur volontaire commise par ennemis il faut qu'il leur arrache mains le drapeau dont ils voudra^' faire un haillon de guerre civile, en ex citant contre la Wallonnie irreligieUs. et démocratique les malheureux naj sans de la Flandre, arriérée et asservi; Nous devons revendiquer le droite nous prévaloir seuls, nous libéraux, la gloire des héroïques combattants i Groeninghe, qui luttèrent, non p0c, leur langue ou leur religion, mais leurs droits, leurs libertés et leurs n térêts économiques et sociaux. Et nous reprendrons, non pas pot notre compte, mais pour en faire hoc te aux manifestants cléricaux, cette pj rôle de Mgr Faict, évêque de Briige. répondant la Breydels Commissieq< lui demande son concours pour la ma. nifestation projetée Présentez Klauwaerts comme vous voudrez c'était des révolutionnaireset l'Eglise doit fc condamner. Les cléricaux, sans doute, ne s'en- tendaient point colle-là. Est approuvé, sous certaine réserve, une délibération de la députation ppr manente du conseil provincial de li Flaudre occidentale, en date du 4 Oc tobre 1901, autorisant le sieur Vanler berghe. exploiter, pendant dix an- un service public et régulier de tran- port en commun par terre entre Ypt>- et Courtrai par Gheluvelt, Gheluwe, Menin, Wevelghem et Bisseghem. On nous annonce d'Ixelles, le déch de Madame la douairière van Hoobrouch de Mooreghem née Baronne Lucia de Spandl. L'enterrement a eu lieu Jeudi au ca veau de famille Aspre (lez Audenar- de). Nous adressons M. de Beaucourt, gendre de la défunte, nos sincères con doléances. DU 2 AVRIL 1902. De notre correspondant spécial Les dispositions du terme ne se son' guère modifiées d'une séance l'autre Les rentes d'état sont bien tenues e: les valeurs de traction restent discu tées. Brésil 68 13/16. Extérieure E' pagnole 77 3/4. Métropolitain 574 et Rio Tinto 1105. Au comptant on relève un peu lourdeur. Notre 3 °/0 inscrit encore le cours de 98.60. Anvers répète son pru de 107 3/4 et Bruxelles fait 108 3/4. Aux banques les coure se soutien nent moin-: aisément. Africaine 41, div Outremer 73 3/4 ^t Nationale Financiè re 77 1/2. Les chemins de fer ->'alourdi-:-;ent<ifr vantage. Chemin Congo 1055 et 41" Les tramways ne sont guère plus-'""' més. Anvers 108 Espagne Electriq"e 61 et Mutuelle 80 Le groupe sidérurgique fait preti'-1 de bonne volonté. Les Aciéries d'An vers 102 1/2 sont activement traitée- Aumetz se maintient 455. mais Mat' cinelle et Couillet décline 323. Les charbonnages offrent moins d it térêt Amercœur 1550. Levant du Fi(>' nu 3750 et Ouest de Mons 382.50. Ppa d'affaires au groupe minier. Les Glaceries obtiennent qnelqflei demandes. Floreffe 81 1/4 Transi tions restreintes au compartiment des diverses Ord. Delin ferme 27.50- Les coloniales fléchissent de plus b*J' le. Katar.ga ord. 930 et Lomani ord 1090. De l'activité en valeurs être"#" res. Dalhbusch 895 et ïaganrog 40V ip t». VAN DEKERKHOVE. açr-nt change près de la Bourse de Brii.v» Directeur de la Belgique Financière-** chaussée de Louvain, Bruxelles

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 2