Chroniquedela ville, Il devient donc fou Ordre de police. La candidature Lefèvre en 1900. Les cléricaux ont toujours prétendu que la victoire de M Nolf, en 1900, a été la conséquence des dissidences qui se sont produites parmi les catho liques. Un un mot, d après eux, la can didature de M. Lefèvre a assuré lélec- tion de M Nolf Dans le Progrès du 17 Juin 1900, nous avons démontré le contraire Nous croyons bon de repro duire cet ar!icle qui e>t des plus inle - ressauts Conclusion Notre situation est bien meilleure qu'il y a deux ans et c'est avec confiance que nous enta mons la nouvelle lutte La mendicité religieuse. M. Eugène Iweins. Avec factorisation des intéressés, nous reproduisons plus bas, sinon in tégral incnt, du moins en substance, le discours que M. Ch Vercamer, vice-pre-ulent de I Union des anciens élèves de noire collège et de notre école moyennese proposait de pro noncer devant le cercueil de son pré sident. On sait que celui-ci avait décliné tout honneur de ce genre. Ne dans la classe patricienne laquelle notre chère ville d Ypres doit son affranchissement des traditions cléricales, et. en conséquence, la dis tinction quelle a acquise parmi les c tes de la West-Flandre, Eugène IWEINS, dont la disparition fait un si grand vide parmi ses concitoyens, s'est applique, toute sa vie, réaliser, avec une rare ténacité, le précepte noblesse oblige Il y a un demi siècle, j eus Ihon- neur d'être appelé une chaire d hu manités au collège communal, où, pendant sept années consécutives, je remplis mes fonctions, côte de col lègues, dont le souvenir demeure encore en bien des cœurs, les Maer- tens, père et fils, les N'avez, les Metz- dorf, les Gorrissen. De tous les jeunes gens, confiés mes soins, il v en a bien peu dont j aie gardé un souvenir aussi agreable que celui qui gj reste de I homme généreux enlevé I affection de ses innombrable* H[n,' en pleine jouissance Je la maturité 4 D'une beaute juvénile, d'un ac cueil affectueux, il était l'idole de s* condisciples et le préféré de ses mai/ très Intellectuellement bien doué 1 aurait eu le droit, après d'excellent^ etudes faites au ci-devant collé communal et aux cours d univer$ife d'aspirer aux plus hautes fonction; Mais ses goûts simples et modestes |e retinrent au milieu de la belle et poç. tique nature, où il se plaisait initiw les esprits frustes au plus attrayante- au plus civilisateur des beaux "arts Mais la où il a surtout donné dt> preuves d'un esprit supérieur, c'est dans la lutte qu il soutint avec coura^ et sans reculer devant aucun sacrifice pour maintenir le collège cree et remplacement de celui qu'avait snp. prime une administration issue delà fraude et des manœuvres les p|u, éhontées. N'allons pas, nous les continua teurs de son œuvre, nous laisser abat tre 1 Qu'au contraire, nous nous sen tions stimules lutter avec plus de vaillance que jamais, contre l'ennem séculaire de tout progrès social et po litique, maintenant surtout qu'une forte poussée s'annonce partout pour mettre un terme au régime le plus odieux qui ail jamais pese sur notre malheureux pays Imitons, cet effet, les nobles ex emples de courage et de pereverance 3ue nous a leguees le regretté défunt, ont (institution, notre aima mater yproiselaquelle il s'est dévoué corps et âme. nous sera rendue, tôt au tard, au grand dépit de ses fana tiques démolisseurs SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS Société les Infatigables» Bourse de Bruxelles au grand jamais ne pactiseront avec les idées collectivistes, des libéraux inébranlablement attachés l'ordre social, q>'e ces l ibéraux donc préfèrent s'allier avec le diable, «Mon le mot M. Yanderkindere. plutôt que de suppor ter pins longtemps uu aussi exécrable régime Décidément il faudra l'enfermer Voici son A partir de ce jour et jusqu'à ce qu'il en ait été disposé autrement par nous, aucun corps de musique ne pourra se faire entendre dans les mes et places publiques de la ville, sans une permis sion spéciale du bourgmestre. Cet ordre sera porté la connaissan ce immédiate des présidents et direc teurs des sociétés la Grande Fanfare Royale l'Harmonie des Anciens Pompiers et l'Harmonie commu nale par les soins de notre commis saire de police. 11 sera défendu do former un cortège avec musique, sans une permission spé ciale du bourgmestre Ypres, le 15 Avril 1902. Le Bourgmestre, (S.j R Colaert. Est-ce assez idiot M. Colaert craint-il donc des émeu tes Ypres C'est se demander s'il a bien conscience de ce qu'il a signé. Un tel ordre de police est une insulte la population. Gare aux Pourbaix Les cléricaux ne cessent de répéter, avec: la bonne foi qui a caractérisé tonte leur polémique dans la dernière cam pagne, que l'élection du député libé ral, M. Nolf est la suite des dissiden ces qui .->« sont, produite* parmi les catholiques. D'aprè- eux, le candidat libéral la Chambre n'est parvenu se faire élire que grâce au déchet de voix cléricales provoqué par la candi dature Lefèvre. Il suffit, semble-t-il. d'examiner de façon tant soit peu sérieuse les résultats du scrutin du 27 Mai, pour arriver une conclusion totalement opposée. Cependant en raison de la persistance que mettent nos cléricaux défendre leur opinion, qu'ils savent d'ailleurs parfaitement erronée, nous croyons utile de réfuter, une fois pour toutes, chilires en main, le bien fondé de leurs allégations L'élection du 27 Mai était double, elle avait pourvoir au choix de re présentants et de sénateurs. Voici les chiffres officiels des voix obtenues par les différentes listes n Chambre Catholiques 22,924 Libéraux 8,237 Lefèvre 4.382 Total des suffrages 35,543 Sénat: Catholiques 22.314 Libéraux 8,897 31,211 Si l'oncomparela sommedessuffra ges recueillis par les candidats de tons les partis au Sénat et la Chambre, on constate que ce total est notablement inférieur an Sénat, où il est de 31.211, taudis qu'à la Chambre il compte 35.543 voix. Cettedifférence est dnecomme cha cun le sait, au fait qu'il faut pour voter au Sénat âge de trente ans. tandis que 25 ans suffisent pour conférer rélec teur l'intelligence requi-e pour choi-ir un député. Nos cléricaux font grand bruit des pertes que leur a infligées la candida ture Lefèvre la Chambre. Au lien de nous engager avoc eux dans des discus sions byzantines ce sujet, examinons plutôt les chiffres séuatorianx Ici la lutte a été nette elle a eu lien entre une liste cléricale orthodoxe et une liste libérale. Il n'y avait aucun facteur de perturbation, ni clérical, ni clérico-socialiste. D'autre part, il ne peut êtrequestion d'influences personnelles ou de diffé rences de programme ayant avantagé le sénateur libéral plutôt que le dépu té libéral, puisque M. De Ridder est étranger notre arrondiesement et que les opinions, qu'il défendra au Sénat, sont exactement celles que soutiendra M. Nolf la Chambre, comme en at teste le manifeste signé et publié par eux deux lors de leur dernière campa gne électorale. On est donc en droit de conclure, que si la Chambre la situation avait été la même qu'au Sénat, c'est-à-dire si la lutte s'y fût également circonscrite entre libéraux et catholiques orthodo xes, le partage des voix tel qu'il s'est fait pour le choix des sénateurs se se rait effectué exactement de la même manière pour l'élection des députés. Un simple calcul de proportion nous donne le nombre des voix qu'au raient obtenues dans ces conditions catholiques et libéraux la Chambre. Pour connaître le nombre de voix ca tholiques, il suffit d'établir la propor tion suivante Chiffre de voix catho- Total au Total a la liques au Sénat. Sénat. Chambre. 22,314 31,211 X 35,543 D'où la valeur de X 25,411 voix Les catholiques auraient donc ob tenu 25,411 voix. Voyons maintenant le nombre de voix libérales. Un calcul identique le relèvera Chiffre libéral au Sénat. Total au Sénat. Total a la Chambre. 8,897 31,211 Y 35,543 D'où la valeur de Y 10,132 voix. Donc, s'il y avait eu lutte la Chambre entre deux listes comme cela s'est fait au Sénat, les catholiques eus sent obtenu 25,411 voix, les libéraux <0,1:12 voix. Comme on lésait,les cléricaux n'en ont eu que 22,924, c'est-à-dire que du fait de la candidature Lefèvre il y a en pour eux un déchet de 25,411 21,924 2.487 voix. Le candidat libéral, auquel reve naient 10.132 suffrages, n'en a obtenu que 8,237, ce qui lui fait une perte de 10 132 8,237= voix. La somme de ces suffrages perdus tant p ir la liste cléricale que par la liste libérale constitue le chiffre élec toral de la liste Lefèvre. En effet 2,487 1.895 4 382. Comme on lu voit, Lefèvre a enlevé aux libéraux prosqn'autant de voix qu'aux cléricaux. Ce qui constitue une perte relativement beaucoup plus forte pour les libéraux, qui ne luttaient que pour l'obtention d'un siège. Il suffit, pour s'en assurer, de calcu ler le quotient électoral pour l'élection la Chambre telle qu'elle se fut effec tuée entre libéraux et cléricaux purs seuls. Les libéraux auraient obtenu, comme il a été démontré. 10,132 suffra ges, les cléricaux 25,411. Le quotient 25,411 3 8.470. D'où un excédent libéral de 10,132 - 8 470= <,<><>2 voix. Or, on sait que dans l'élection ac- tm-'l leur excédent ne s'élevait qu'à 8,237 7 641 5ÎM» voix. La conclusion s impose La candi dature Lefèvre*a diminué notre excé dent .le 1.662 - 597= voix. C'e-t coup sûr un résultat para doxal, mais complètement démontré, que cette influence néfaste exercé par une dissidence cléricale sur le chiffre électoral des libéraux. n Constatons que ces chiffres, qui ré sultent de l'application la Chambre des résultats acquis pour le Sénat, dé montrent que loin d'être eu recul dans l'arrondissement, le libéralisme y a progressé depuis 1894. A ce moment, il n'existait pas de dissidents cléricaux et les socialistes ne luttaient pas. Les libéraux obtenaient la Chambre 9,800 suffrages. Dans les mêmes conditions, nous en eussions ob tenus 10.132 en 1900, soit une majora tion de 332 voix. Ce qui indique un progrès réel,sur tout si l'on considère que le clergé électoral devenait donc »"e>t cette fois, ouvertement jeté dans la mêlée, ce qu'il avait j"gé inutile de faire en 1894, le résultat de ia lutte eu 1894 n'étant point douteux. Nous avons donc nous féliciter tous points de vue du résultat de la der nière élection. Le devoir de tous est d'accentuer ce mouvement en avant qui peut être, si nous le voulons, le début de la débâcle cléricale dans le sud de la Flandre. N'oublions pas que nous avons en tamé la lutte avec des listes électora les, qui n'avaient jamais été revisées et que nous n'avions plus d'organisa tion. N03 adversaires ont eu beau jeu. Nous leur donnons rendez-vous pour 1902. Pas de jours ne se passent sans que nous recevions la visite de religieux et de religieuses de tous poils et de toutes robes qui viennent mendier de porte en porte pour telles ou telles œuvres clérico-catholiques. Alors qu'un malheureux père de fa mille qui ge risquerait sonner une porte pour demander une croûte de pain, se verrait appréhendé par la poli ce, tous ces religieux et religieuses étrangers la ville, se permettent d'importuner nos concitoyens an nez et la barbe de cette même police Quand un malheureux campagnard a été ruiné par un incendie, il lui faut une autorisation écrite signée du bourgmestre pour pouvoir circuler en ville et recueillir de la charité publi que l'argent nécessaire pour se procu rer ce qu'il a perdu. Encore cette auto risation n'est-elle valable que pour un temps strictement limité. Mais les re ligieux et religieuses, eux, n'ont be soin d'aucune autorisation de l'admi nistration communale et mendient quand bon leur semble. Il n'est pas ra re de recevoir en un jour deux ou troix visites de ce genre. C'est la mendicité religieuse organisée Dernièrement nous recevions la visi te de deux de ces saintes meudiantes. Nous leur demandions si elles avaient l'autorisation du bourgmestre pour aller ainsi sonner de porte en porte. Oli non, nous répondirent-elles, nous .«ouïmes autorisées par révêque «le Bruges et cela nous Hiiffit. Et quand ces saintes mendiantes, éconduites très-poliment, sortirent de chez nous, elles prirent an calepin et y firent une annotation Malheur ceux qui ne donnent pas Mais quand donc le pouvoir civil fera-t il valoir ses droits et ne se sou- mettra-t-il plus la volonté du cler gé C? Comme nous l'avons annoncé dans notre dernier numéro, c'est le 27 de ce mois que la Société des Anciens Pom piers clôturera la série de ses t'êtes d'hi ver par un magnifique concert suivi de redoute. Nous publierons le programme de ce concert dans notre prochain numéro. Nous apprenons de bonne source que la Société les Infatigables donnera sa dernière fête d'hiver le Dimanche, 4 Mai prochain, 7 1/2 heures du soir. Cette fête consistera en un magnifi que concert suivi de redoute Les disciples de Terpsichore pour ront s'en donner cœur joie Nous apprenons également que de main Dimanche, 20 cl, la Société fera une sortie en ville. Départ du local 2 1/2 heures très précises. Les membres honoraires sont instamment priés de se rendre cette heure au lo- cal de la Bourse pour suivre la So ciété. DU 16 AVRIL 1902. De notre correspondant spécial Au terme le parti baissier est de nou veau majorité. Le Brésil reste 69 IA et l'Extérieure Espagnole fait encore 78 5/8. mais le Métropolitain est ramo né 579 1/2 et le Rio Tinto fléchit 1102. Le comptant fait preuve de fermeté- La rente se montre mieux disposée de 99.35 99 50 Anvers s'inscrit 1061.1 et Bruxelles cote toujours 108 1/4. Les banques répètent leurs cour» d hier. Banque de Bruxelles reste tixee 752 1/2 et la Nationale Financière eat bien tenue 74.50 et 110. Le groupe chemins de fer est s»0* changements bien appréciables et tramways se montrent assez auim< Belgrade se ressaisit 53 3/4, Mutuelle cote encore 82 et les Réunis se recher chent 75. Les sidérurgiques ont meilleure ter/ dance Aumetz 445, Nicolaieff 149* on recherche les Aciéries d'Anvers 104. Les charbonnages enregistre" également quelques cours. Amercce 1535 et Wesphaliens 38 1/2.

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 2