Ernest NOLF, Augiis" BRUNFAUT, Réunion électorale ÉLECTIONS FOTTELBESG Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Candidats libéraux. MEETINGS. LE TOUQUET. WERVIGQ. Dimanche, 4 Mai 1902. 62e année. X° 18, LEGISLATIVES du 35 Mai 1903. Dimanche* 4 Mai 1902. WARNÊTON. Dimanche I I Mai 1902. GOMINES. Dimanche 18 Mai 1902. KOUSBIUJGGE ET POPKRIXGHE. Lundi 19 Mai 1902. PLOEGSTEERT cl Ploegstleht-Bizet, MS riiLt;» Wft' C'Of it i'ii.ll Association libérale Arrondissement d'Ypres l'unios fait la force. le MPituanche. \ires acqiirit ei.ndo. PRIX DE L'ABONNEMENT: foir la ville Par an -4 francs. fla province Par an *4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypbes. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. CIIAMlillE. Avocat, sortant. lmlu*1 riel, I11114- Mii|>plcaiit sortant. A 3 heures, Au Roostei* tenu par Louis Delpotte. A iim* date ulti;i*ii*iii'e. A 3 heures, Au Coeur Joyeux tenu pa>' Durieux. A heures, A lai llenii Lune rue Neuve. (Section Haut c-Coiïc), 5 h, 7 heures. prouvent leur supériorité ilcpiii* 25 ai il*. de du Dimanche 2T Av ril t!t02. Ai bureau siègent: MM. Ernest •11, Eudoxe Victoor, Hector Bos ^-rt. Auguste Brunfaiit, Théophile levey<. Einiie Iwpîu:-. Auguste Le- S;itlre et Arthur Dalmote. ■V. Aolf, président de l'Association, fi.iman l présente au public ses ,,x 'ollègues de la Chambre, MM. "il Hvnians, représentant libéral de ux«,:-s. Pt Camille Lietman^. ie iue,oiit:inj libéral d'Andenarde. Il Ips l-u.: chaleureusement d avoir ré pondu l'invitation des libéraux d'Ypres. C'est de tout cœur qu'il leur souhaite la bienvenue. L'Asso ciation libérale d'Ypres n'a jamais établi de distinctions eutre libéraux elle a pratiqué de tout temps une politique d'union, la seule qui puis se assurer la victoire. [Applaudisse ments). M. Nolf est d'autaut plus heu reux de voir ses côtés ses amis MM. Hymans et Liefmans, qui tous deux out largement contribué reconstituer l'unité libérale dans le pays. C'est M. Liefmans qui a été l'inspirateur de l'appel adressé aux associations libéra les, appel qui a été entendu par tout le pays libéral et qui a amené' les négociations eutie la Ligue et l'As sociation libérale de Bruxelles, l'u nion libérale Bruxelles. Ce n'est un secret pour personne que M. Hymans s'est employé de toutes ses forces faire aboutir ces négociations et que c'est en grande partie ses efforts que nous devons l'heureuse fortune de voir aujourd'hui les libéraux de Bruxelles marcher la lutte avec une seule et même liste sur laquelle se rencontrent les noms les plus respectés du libéra lisme belge. Longs applaudissements). M. Nolf remercie MM. Liefmans et Hymaus du grand service qu'ils ont rendu la cause libérale puis il cède la présidence de l'assemblée M. Eudoxe Victoor, bourgmestre de Messines, Ier vice-président de l'Association, qui donne la parole M. Paul Hymans. M. Paul Hymans (en français). Je suis heureux de pouvoir appor ter ici le témoignage de ma sympa thie et le concours de ma parole la cause que soutient mon ami et collè gue M. Nolf. Nous savons, Bruxel les, combien vaillante et rude est la lutte quotidienne que soutiennent les libéraux flamands pour la défense de nos convictions communes. C'est eux que nous avons pensé autant qu'à nous-mêmes en faisant dans la capitale l'union des forces libérales. Nous savions qu'ils attendaient cette union comme le signal de l'action. Vifs applaudissements) Nous sortons d'une crise doulou reuse. Le sangfroid revient. L'opi nion publique constatera que le par ti libéral peut se présenter devant le pays le front haut et les mains nettes. Il est irresponsable des événe ments déplorables qui se sont ac complis. Mes amis et moi, nous étions au trefois partisans du régime électoral de la capacité et de l'extension pro gressive de l'électorat au fur et mesure des développements de l'é ducation. Mais devant quelle situa tion nous sommes-nous trouvés En 1893, le droit de vote a été don né tous, et par conséquent depuis 1893 le S. U. existe en Belgique. Mais on a établi en même temps un système de vote plural, qui rétablit le privilège du cens, qui fait une part infime la capacité et qui excite la fraude. Les scandales d'Alost ont sonne le glas funebre de ce régime. Nous avons pensé qu'il fallait résou dre le problème, la solution duquel on n'échappera pas, qu'il fallait le ré soudre pacifiquement et légalement. Et nous nous sommes ralliés la revision de l'article 47. Applaudisse ments Nous avons agi en hommes politi ques, convaincus qu'un régime élec toral, qui inspire des méfiance- aux classes ouvrières et leur donne le sentiment d'être victimes d'une in justice, ne peut être maintenu. Nous l'avons dit au gouvernement qui ne nous a pas écoutés. Il s'est cantonné dans un refus systématique et obstiné il n'a même pas voulu unifier notre législation électorale communale et législative, dont les contrastes forment la plus bizarre des mosaïques. Il n'a pas voulu da vantage concéder l'extension de la R. P. intégrale aux élections commu nales. Cependant cette réforme était admise par des membres notables du parti catholique. Et elle est d'une équité absolue. Car, aujourd'hui, la R. P. ne fonctionne en fait que dans les grandes villes où le fonctionne ment des partis empêche la formation d'une majorité absolue. Mais dans le plus grand nom bre des petites communes et spé cialement en Flandre le parti catho lique emporte la majorité absolue. Dès lors le pouvoir est remis tout en tier aux cléricaux, sans contrepoids, sans contrôle, sans garantie pour les minorités. D'autre part, nous avons déclaré que nous répudions les violences nous avons dit aux socialistes que la tactique violente était condamnée échouer et que dans un pays libre, c'est par la propagande pacifique qu'il faut conquérir les réformes. Nous n'avons pas été écoutés davan tage. Et la prise en considération de la proposition de revision a été écartée. Mais toutes les gauches l'ont votée. Et si le problème est écarté, il n'est pas résolu. C'est au parti libéral que reviendra l'honneur un jour de lui donner des solutions pratiquesLongs applaudissements) La revision constitutionnelle ne doit pas cependant absorber toute l'activité du libéralisme. Nous avons réaliser notre grand et glorieux programme traditionnel, que nous avons reçu des mains de nos illustres ancêtres libéraux. C'est un program me national, un programme de gou vernement, qui correspond aux deux intérêts essentiels d'une société le besoin de se grandir, d'atteindre un niveau moral et intellectuel supé rieur et le besoin de se conserver, de se perpétuer, de se défendre. C'est pour satisfaire ces deux nécessités que nous réclamons l'in struction obligatoire et le service personnel. Dans un pays où tout le monde vo te, il faut largement répandre les lu mières. Il faut faire de chaque hom me un citoyen conscient et capable de participer la direction des affai res publiques. Et il faut aussi per fectionner l'habilité professionnelle et la capacité technique de l'ouvrier pour que nos producteurs puissent permettre, la Belgique de lutter contre la coftcurrence sur le marché international du travail et de l'in dustrie (Applaudissements). Or, la situation actuelle de notre enseignement est lamentable. Le gouvernement avoue que 150,000 enfants en âge d'école, vagabondent sans maitres et sans livres. Sur cent enfants inscrits dans les écoles pri maires, 80 les quittent avant d'avoir fait des études primaires complètes. Parmi les hommes adultes, il y a plus de 20 p. d'illettrés. Et d'ans notre état social moderne l'illettré est un paria dont le premier subor neur venu fera sa victime. Voilà pourquoi nous voulons l'instruction obligatoire(Applaudissements'). On nous accuse, en la réclamant, de poursuivre la suppression de la li berté d'enseignement. C'est une ca lomnie. Le père de famille doit avoir le choix des maîtres auxquels il con fie ses enfants. Les libéraux respec tent la liberté d'enseignement qui est une expression de la liberté de conscience. En 1879, les libéraux ont ouvert aux prêtres les portes de l'école pu blique pour donner l'enseignement religieux, avant et après les heures de classe. Mais le clergé n'a pas vou lu. Ce qu'il voulait, c'était non pas enseigner la religion l'école, mais assujettir l'école sa domination. La formule du cléricalisme en ma tière scolaire c'est: l'Etat hors de l'é cole Les cléricaux poursuivent la destitution de l'Etat, parce qu'en Belgique il n'y a pas d'autre ensei gnement libre que celui de l'église et des congrégations religieuses et que le jour par conséquent où l'Etat ab diquerait, il abdiquerait aux mains de l'église. (Longs applatidissements). Le gouvernement poursuit la réa lisation du programme catholique en substituant partout des écoles adop tées aux écoles communales, et en abandonnant la formation du corps professoral au clergé. En 1884 d y avait 27 écoles normales de l'Etat. Les cléricaux accusaient le ministère libéral de les avoir inutilement mul tipliées, et d'inonder le pays d'in stituteurs. Or, qu'ont-ils fait en arri vant au pouvoir Ils ont supprimé 14 écoles normales de l'Etat, mais ils ont agréé 38 écoles normales du clergé, si bien qu'au lieu d'avoir 27 écoles normales comme en 1884, nous en avons aujourd'hui *"51 Et les écoles normales agréées ont, dans la dernière période triennale, délivré plus de 1700 diplômes, tandis que les écoles normales de l'Etat n'en dé livraient que 534. En réalité, le parti catholique pour suit en matière scolaire non un plan d'émancipation, mais un plan de conquête et de domination. (Lon^s applaudissements) En matière militaire, comme en matière scolaire, la politique clérica le est désorganisatrice et antinatio nale. Nous ne sommes pas des militaris tes, ni des chauvins, Mais nous avons besoin d'une armée solide pour nous défendre. Le Roi Léopold Ir a dit que la Belgique était le pays le plus exposé de l'Europe, par sa situation géographique. Nous avons joui de la paix jusqu'ici. Mais il y a beaucoup d'éléments belliqueux dans le mon de. Et que deviendrions-nous dans une conflagration générale si nous n'assurions pas notre défense Il nous faut donc une armée. Et nous voulons qu'elle soit basée sur un principe de justice, sur l'égalité des charges militaires. Nous voulons que le grand seigneur et le villageois, le riche et le pauvre, paient égale ment leur dette la patrie et qu'on ne puisse s'exempter, par le paie ment d'une somme d'argent, du de voir de servir son pays. (Bravos).

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 1