POTTELBERG Avis très important. I Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement Dimanche, 22 Juin 1902. 02e année. 25, 1 1 l'umiom fait la force. i'tti'tiitiHfini le IHinmtvhe. Vires acqiirit eundo. A la veille de chaque élection, des centaines de citoyens viennent se plaindre nos amis et au bureau de l'Association libérale, de ne pas être inscrits sur les listes électorales ou de ne pas y figurer avec le nombre de voix auquel ils ont droit. L'Association libérale de l'arrondissement d'Ypres, dont le siège est Ypres, rue du Séminaire, prie in stamment tous ses amis politiques de lui signaler les réclamations électorales afin qu'elle puisse prendre d'urgence les mesures nécessaires pour y remédier. De nouvelles listes électorales doivent paraître pro chainement et serviront aux élections communales de 1905. Il est donc du devoir de tous les électeurs libéraux, lésés dans leurs droits, de faire dès pré sent les démarches nécessaires pour vérifier leur inscription. !Yos lecteurs sont également priés de signaler l'Association libérale les cléricaux qui seraient indû ment inscrits sur les listes électorales. Nous ne saurions assez engager tous nos amis de l'arrondissement exercer un contrôle sérieux. Ce travail doit être lait sans retard. Le bureau de l'Association est ouvert, pour les ré clamations électorales, de 6 I». 8 h. du soir les jours non fériés et de 9 h. midi les Dimanches et jours fériés. Le Comité. Vu travail I I Le ministère clérical. t<: ounmi# prouvent leur supériorité depuis ans. La liberté sous la férule cléricale. PK1X DE L'ABONNEMENT: folk la ville Bar an 4 francs. la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmlde, 53, Ypres. Les an nonces. les faits divers et les réclamés sont reçus pour l'arrondissement d V près, les deux Flandres, le restaut de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. L.i Flandre Libéralecommentant cette nouvelle publiée par les jour naux, savoir que les députés et séna teurs libéraux vont se réunir prochai nement pour examiner la situation politique, esquisse uû programme de propagande bon retenir Travaillons, dit-elle, avec métho de, et surtout d'une manière continue, sans à-coups dans notre propagande, donnons des meetings toute l'anuéo durant et efforçons-nous surtout de ga gner les campagnards des Flandres. Déjà l'avant dernière élection mar quait un symptôme très caractéristi que de l'affaiblissement de la puissan ce cléricale dans nos Flandres. Le scru- tiu du mois dernier a été encore plus significatif cet égaid. Il faut aussi qu'une vaste enquête soit entreprise dans le pays pour dé couvrir les cas de f raude électorale. L'avenir n'est qu'aux partis qui font preuve d'une grande vitalité. Et ce n'est que giàce uu regain de pro pagande qui s'est déjà affirme on ces derniers temps que lions donne rons un éclatant déuieuti ceux qui osent préteudre que le libéralisme est la veille de sa mort. Encore uu mode de propagande que nous préconisons c'est l'organi sation de conférences par les leaders •le notre parti, en dehors de leurs ar rondissements respectifs. Ceux de harleroi doivent se faire entendre Bruxelles, Gaud. Bruges ceux de Lruxel.es M. Hymans notamment Chirleroi, Gaud, ailleurs. Et ainsi <le suite. Cette propagande, exercée de fa çon systématique et régulière, produi rait les meilleurs résultats. C'est ainsi qu'on a procédé en France et en An gleterre pendant des périodes glorieu ses de leur histoire. Et le succès fut au bout des peines que l'on se donnait. Souvenez-vous de Gambetta et de Gladstone Constituons donc notre légion de propagandistes. Et. comme de bons tacticiens, qui, au préalable, exami nent attentivement la carte du futur champ de bataille, faisous nue étude approfondie de notre situation politi que. Et surtout, ne perdons pas cou rage *- Il est un point que la Flandre Libéra le ne touche pas dans son article et qui a cependant, notre avis, une impor tance capitale c est la propagande par la presse. En cette matière, comme en beau coup d'autres, nous avons de bonnes leçons tirer de la méthode employée par nos adversaires. Ils répandent par tout profusion leurs journaux dans chaque village, le curé est un courtier admirablement armé qui travaille sys tématiquement chasser les journaux libéraux de toutes les maisons et par tous les moyens imaginables ensuite, il y fait entrer de gré ou de force les feuilles de sacristie ceux qui ne les veulent point, on les envoie prix ré duit, ou même tout fait gratis, et il arrive ainsi que dans certaines locali tés il est impossible de trouver où que ce soit un journal d'opposition. Poor en arriver ce résultat, nos ad versaires se donnent beaucoup de peine et font de gros sacrifices. C'est qu'ils Savent quplle aclioa puissante la pres sé elfiëfare ft-r iVfymion- pirWtqoe. Evi demment les conféreuces et les mee tings produisent d'excellents effets, mais ils sont forcément espacés, leurs auditeurs sont plus on moins nom breux, la plupart du temps convertis d'avance, et les orateurs, quel que soit leur talent, ne peuvent en somme lais ser derrière eux qu'une impressiou fu gitive. Pour que les meetings soient réellement profitables, il faut qu'ils soient multipliés, qu'on rencontre des hommes dévoués s'y consaoraut tout entiers et parcourant sans relâche un arrondiosement, comme l'ont fait M. Lorand dans le Luxembourg, l'abbé Daens dans les campagnes brabançon nes, M. Louis Roger daus le Tournai - sis. La tâche est rude, et il faut être dans des conditions toutes particuliè res pour pouvoir l'entreprendre. Tandis que la propagande par la presse est plus facile et peut être enco re plus efficace. Le journal arrive tous les jours et son îufiuence continue pro duit irrésistiblement des résultats. Il traite les questions 30113 leurs di vers aspects, il y revient avec persis tance, il se fait comprendre de tous, il intéresse les indifférents, il donne des idées, fait naître des discussions, entre tient l'esprit politique et combat cette insouciance des questions l'ordre du jour qui nous fait tant de tort. En outre il a pour effet d'éclairer la con science et l'esprit des lecteurs aux quels il fait couuaitre la vérué sur les faits que l'adversaire dénature ou pas se sous silence. S'imagine-t-on quelle doit être la meutalité d'un camp ignard qui ne lit que des feuilles cléricales et qui 11'entcud que la parole de son curé? Au programme tracé par la Flandre nous croyons donc qu'il faudrait ajou ter un article relatif la diffusion de la presse libérale dans les campagnes. Pendant les quelques semaines qui précédent les élections, ou se livre une débauche effrénée de publicité la ville et la campagne sont inondées de journaux, et tel qui n'a jamais vu une feuille pénétrer chez lui, eu reçoit deux ou trois par jour. Ecrasé sous le nombre, il ne les lit point ou, s'il y jette un coup d'œil, c'est sans profit pour l'édification de son jugement: comment se taire une opinion raisou- tiée eu quelques jours, alors que l'es prit est tiraillé eu tous suus par toutes sortes de boniments contradictoires, empreints de l'exagération qu'entraîne fatalement avec elle la polémique élec torale L'argent qui est aiusi consacré en période électorale une propagande de peu de résultat, ne serait-il pas mieux employé l orgauisation de ser vices réguliers, créés peudant l'année, et qui exerceraient sur l'opiuiou une action permanente Le Journal dl Yprès a reproduit un ar ticle du Journal de Bruxelles rappelant que le 16 Juin 1884 parurent au Moni teur les arrêtés royaux qui nommaient les ministres cléricaux. C'était le 16 Juiu dernier l'anniversaire. La presse cléricale dit que les jour naux libéraux de l'époque ne don naient pas six mois d'existence an ca binet catholique. Les journaux lioéraux ne se trom paient pas. Le ministère du 16 Juin 1884 ne dura pas six mois il fut ren versé en Octobre, et ce fut peut-être, nous pourrions mieux dire ce fut cer tainement un bien pour les cléricaux. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 tr. la ligne. Mieux eût valu que le ministère res tât tel qu'il avait été constitué le 16 J-ui»-1884, avec MM. Woeoie et Jacobs. Le débarquement de MM. Woeste et Jacobs fut un allégement pour le mi nistère. Avec eux, la barque menaçait de chavirer on la sauva en se débar rassant des deux membres les plus gê nants. Un dos premiers actes du ministère fut cette loi scolaire qui ferma tant d'écoles et mit tant d'instituteurs sur le pavé et qui fut la cause de la chute de MM. Woeste et Jacobs. Un des premiers actes de ce ministè re fut aussi de défendre aux employés de se jeter dans la mêlée des partis. Jusque-là, les employés avaient été li bres. Les employés catholiques n'a vaient jamais été traqués sous le mi nistère libéral pour leurs actes politi ques. Les cléricaux enlevaient aux employés la liberté dont ils avaient joui jusque-là Et ils osent prétendre qu'ils ont fait régner la liberté Ils s'empressèrent aussi de décider que l'armée escorterait les processions, et ils ne tenaient ainsi aucun compto de l'article 15 do la Constitution qui déclare que nul ne peut être contraint de concourir d'une manière quelcon que aux actes et aux cérémonies d'un culte. Si les cléricaux n'avaient pas fait une loi sur la représentation propor tionnelle qui les avantage en dépit de toute justice, ils ne célébreraient pas maintenant le dix huitième anniversai re de leur avènemeut au pouvoir. Il a été établi par des chiffres que le Jour nal d'Ypres n'a jamais pu contester, que les cléricaux ont eu la minorité des voix dans le pays aux élections de 1900. Malgré cette minorité,ils ont pu, grâce un système injuste de repré sentation proportionnelle, avoir vingt voix de majorité la Chambre. Ils n'auraient donc pas dû pouvoir, il y a deux ans, célébrer leur seizième anniversaire. *8» LStS TUILES A entendre les feuilles catholiques, la Belgique n'a jamais été plus libre que depuis le jour où nos doux maîtres ont pris le pouvoir. En effet Qu'ou aille le demander tous les ouvriers, tous les employés, tous les fonctionnaires des adminis trations publiques qui sont libéraux, s ils ne sont pas libres de manifester publiquement leurs opinions. Qu'on aille le demander aux com merçants. aux petits patrons que les bons chrétiens s'eff'or ent de ruiner si on apprend seulement qu'ils votent contre le gouvernement on qu'ils lisent les journaux libéraux. Qu on aille le demander auxouvriers qui travaillent pour des patrons cléri caux et que l'on réduit au chômage et la mi-ère. s'ils sont affilié- un grou pe anticlérical ou même un syndicat neutre. Qu on aille le demander aux paysans qui on enlève la terre, que le curé et

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 1