POTTËLBERG
Avis très important.
Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement
Dimanche, 6 Juillet 1902.
62e année.
27.
ltjrios pait la force.
le Dimanche. Vires acqcirit eusdo.
A la veille de chaque élection, des centaines de
citoyens viennent se plaindre nos amis et au bureau
de l'Association libérale, de ne pas être inscrits sur
les listes électorales ou de ne pas y figurer avec le
nombre de voix auquel ils ont droit.
L'Association libérale de l'arrondissement d'Ypres,
dont le siège est Ypres, rue du Séminaire, prie in
stamment tous ses amis politiques de lui signaler les
réclamations électorales afin qu'elle puisse prendre
d'urgence les mesures nécessaires pour y remédier.
I)e nouvelles listes électorales doivent paraître pro
chainement et serviront aux élections communales
de 1905. Il est donc du devoir de tous les électeurs
libéraux, lésés dans leurs droits, de faire dès pré
sent les démarches nécessaires pour vérifier leur
inscription.
Al os lecteuis sont également priés de signaler
l'Association libérale les cléricaux qui seraient indû
ment inscrits sur les listes électorales ou qui y figu
rent avec un plus grand nombre de voix que celui
auquel ils ont droit.
\ous ne saurions assez, engager tous nos amis de
l'arrondissement exercer 1111 contrôle sérieux. Ce
travail doit être fait sans retard.
Le bureau de l'Association est ouvert, pour les ré
clamations électorales, de 6 h. 8 h. du soir les jours
non lériés et de 9 h. midi les Dimanches et jours
fériés. Le Comité.
Cléricalisme
aigu.
LES TUILES
êh: voi.'jïï'im#
prouvent leur supériorité
depuis 2o ans.
Aveux catholiques.
Population.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
jour la ville Par an 4 francs.
la province Par an 4 fr. oO
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, \pres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
o o
Les élections sont passées. Basile n'a
plus besoin de se mettre sur le ne/ un
masque de modération.
Il est tout l'ivresse du triomphe et
le voilà qui, dans uu accès d'impru
dente sincérité, nous fait connaître les
nouvelles sati-d'actions qu'il réclame et
Ls griefs que lui suggère encore un
état de choses qui devrait ne plus rien
lui laisser désirer.
La Gazette de Louvain nous donne la
primeur de ce nouveau programme de
combat.
La loi scolaire de 1895, avec ses
scandaleuses atteintes la liberté de
conscience, avec les privilèges odieux
qu'elle concède au clergé, avec les
charges financières dont elle grève le
trésor au profit des écoles congréganis-
tes, ne la satisfait pas.
Tant il est vrai que les gens d'Eglise
sont insatiables, que leur cupidité et
leur suif de domination n'ont pas de
limites et que c'est d'eux que le fabu
liste aurait pu dire avec vérité
Uonnez leur un pied chez vous,
Ils en auront bientôt pris quatre.
La Gazette de Louvain pousse donc
"ne nouvelle réforme de notre législa-
'<on scolaire.
C'est peu pour elle que, dans mille
'1° nos communes, les écoles officielles
s-lent remplacées par des écoles adop
tée-,
C est peu que, partout ailleurs, les
écoles des couvents soient installées
dans le budget de l'Etat et émargent
un ensemble de subsides s'élevant
plus de cinq millions
Les couvents ne sont pas assez ri
ches, les écoles nationales résistent en
core avec trop de succès là où des ad
ministrations sages et prévoyantes les
ont maintenues, l'âpre et déloyale
concurrence des écoles sectaires.
Il faut que l'Etat accentue la guerre
qu'on lui a fait déclarer son propre
enseignement.
L'Etat hors de Vécole, tel est le vœu
des catholiques Belges. C'est la Gazette
de Louvain qui le proclame. Sachons
lui gré de sa franchise.
Les masques tombent. Ce n'est pas
nous qui nous en plaindrons.
Il ne s'agit plus seulement de proté
ger, de subsidier, de favoriser l'ensei
gnement libre il faut lui concéder un
monopole exclusif et remplacer partout
l'instituteur par le petit-frère.
Voilà où l'on veut conduire le pays
Comme moyen d'y arriver, la Gazette
de Louvain demande que les communes
soient dé-ormais contraintes de subsi
dier l'école du couvent l'égal de l'é
cole officielle.
Les évêques, qui sont les maîtres du
gouvernement, ont obtenu des mi»is-
tr"3, leurs humbles serviteurs et leurs
plats valets, qu'ils jettent l'or du bud
get en pâture aux couvents.
Cela ne suffit pas.
Il faut maintenant que les communes
libérales, qui ont organisé et maintien
nent grands frais des écoles accessi
bles tous, où s'en^eigneut la libre
science et le respect des lois du pays,
s'inî^o'sent une égale somme de sacri
fices pour taire vivre et pronpérer des
écoles ouvertes aux seuls catholiques,
où l'enseignement est asservi au dog
me et où l'obéissance an clergé forme
la base de l'éducation civique.
Les cinq millions volés nu budget de
l'Etat ne sont pas. pour nos moines de
robe longue ou courte, une suffisante
pitance. 11 faut, après avoir autorisé
leur profit le gaspillage des deniers
publiée, décréter pour eux le gaspilla
ge obligatoire des deniers communaux.
N'est-ce pas véritablement mon
strueux
Four autoriser les communes inféo
dées au clergé supprimer leurs éco
les, violer leurs plus saintes obliga
tions, réduire la mendicité leurs in
stituteurs, les cléricaux invoquaient
jadis, sinistre dérision, le principe de
l'autonomie communale
Ce principe neserait-il donc vrai que
pour les seules communes cléricales et
si celles-ci demeurent libres de suppri
mer leurs écoles publiques ou de favo
riser ceux qui ne songent qu'à les rui
ner, va-t-on imposer, d'autorité, pa
reille politique aux communes libéra
les
Liberté absolue en faveur de ceux
qui protègent l'école du couvent, con
trainte légale contre ceux qui déten
dent l'école de la nation, voilà la mon
strueuse antinomie que préconise au
jourd'hui le cléricalisme débridé
C'est la tyrannie de l'Etat, s'exerçant
au profit des couvents et disposant des
finances communales l'encontre de
l'enseignement communal.
Jamais, dans aucun pays, pareille
aberration n'a osé se formuler.
Eh bien, quelle que soit leur puis
sance et quelque uegré d'asservisse
ment que soient tombés leurs fanto
ches parlementaires, nous défions les
pointus du cléricalisme de faire ce nou
veau pas dans la voie de la réaction sec
taire et de l'absurde fanatisme.
v c»
Les journaux catholiques ne polémi
quent plus entre eux, ils s'injurent
avec une douceur évangélique.
Sous la férule de l'Eglise, au mo
ment de l'action qui doit rapporter des
profits électoraux ou autres, les chefs
cléricaux font taire leurs raucunes,
leurs envies et leurs haines.
Mais, ce moment passé, même l'ap
parence de concorde tombe et les di
visions éclatent, vives, acerbes, acri
monieuses.
Elles nous révèlent un état de cho
ses qu'il nous plaît fort de voir avouer
par les geus qui sont de la maison.
Voici ce que dit le Patriote l'adres
se du Journal de Bruxelles
La polémique ainsi pratiquée devient du bri
gandage.
Le Journal de Bruxelles nous en avons
la preuve envoie tous les ecclésiastiques
du pays les numéros où il travestit de ta sorte
nos articles Cela dit lout.
Nous aurons examiner quelles mesures
judiciaires ou exira-judiciaires nous devroos
prendre pour "nous défendre K.n attendant,
nous pensons que le gouvernement sera peu
flatté d'être ainsi défendu... alors que personne
ne l'attaquait.
Le Journal de Bruxelles répond et ce
ci n'est pas le moins intéressant de l'at-
faire
Depuis des mois et des mois, le Patriote
fait passer pour de mauvais catholiques et pres
que pour de malhonnêtes gens les membres du
ministère issu de -ta droite depuis des mois
et des mois, il attaque les élus durant catho
lique, jetant la suspicion sur la loyauté, sur le
caractère de ceux qui ont le mauvais goût de
ne pas toujours penser comme luti.
Dans son n" 162 du Mercredi 11 Juin 1902,
1" page, l,e colonne, *le Patriote imprimait
ceci l'adresse des cam^iats ou des élus
catholiques
HélàS qui ne sait que la m,orale politi
que est de toutes les morales la plus large, la
plus indulgente, la plus élastique, la plus débar
rassée des scrupules. Qui ne sait que les man
dataires politiques sont plus exposés ii voir
leur vertu sombrer sous les tentations mul
tiples qui les entourent au Parlement, dans
les antichambres ministérielles, dans les salons
de la cour? Tous les pariis politiques tiennent
boutique de talents, de spécialités, de capacités.
Ont-ils toujours des caractères revendre
Le lendemain, c'est-à-dire dans son n" 163,
du Jeudi 12 Juin 1902, première page, pre
mière colonne, le même Patriote se faisait ra
conter une plate ei répugnante histoire de dé
puté englué par les faveurs, les sourires mi
nistériels. et laissant sombrer sa vertu, sa con
viction, devant les salamalecsgouvernemenlatix.
Le récit terminait par ces mots Ne
crovez-vous pas que celte histoire se renouvel
le souvent
Nous avons flétri comme il convenait celte
façon de discréditer, d'avilir le ministère et les
élus. Pour répéter le mot, toujours vrai,
d'un zélé et méritant ecclésiastique Com
ment, dans ces conditions, pourra-t-on persua
der au paysan simpliste de voter pour ce mê
me gouvernement, pour ces mêmes députés
Le Patriote, se rendant compte de sa nou
velle mauvaise action, se retourne contre nous,
suivant son habituelle tactique. Il nous accuse
d'avoir dénaturé sa pensée et d'avoir pratiqué
son égard une polémique de brigandage
Il nous menace même de mesures judi
ciaires ou extra-judiciaires
C'est d'un joli toupet Nous avons tou
jours pensé que le brigandage consistait se
tapir derrière des accidents de terrain pour
tirer sur les honnêtes gens, et que cette ma
nière de faire était particulièrement odieuse
quand on en faisait usage contre ses amis, soit
en jetant sur eux l'injure et la déconsidération,
soit en organisant contre eux, dans l'ombre,
des bandes sc.ssionnairesl'avant-veille d'une
élection.
Nous ne sommes pas prêts changer d'a
vis sur la signification du mot brigandage.
Et maintenant, électeurs, votez pour
ce joli monde clérical.
Le Moniteur publie le relevé officiel
du chiffre de la population du royaume
la date du 31 Décembre 1901.
La province d'Anvers compte 836,259
habitants.
Celle du Brabant 1,292,118 id.
Celle de la Flandre Occidentale
817,851 id.
Celle de la Flandre Orientale,
1,045,007 id.
Celle du Hainaut, 1,157,890 id.
Celle de Liège, 835,807 id.
Celle du Limbourg, 244,550 id.
Celle du Luxembourg, 221,034 id.
Celle de Namur, 319,483 id.
Total de la population du royaume
6,799,999 habitants.
La ville d'Anvers est la plus popu
leuse 278,093 habitants.
Puis viennent Bruxelles. 187,145 id
Cand, 162,291 id Liég-, 160,246i l