POTTELBERG
Extension
Universitaire
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
m.
Dimanche, "21 Juillet 1902.
62e année. X° 50.
l'u.nios paît la force. Paraissant le MPintaneite. Vires acqcirit eundo.
On s'abonne au bureau du journal, bije de Dixjicde, 53, Apres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT
PKIX DE L'ABONNEMENT:
foir la ville Par an -4 francs.
f' la province Par an *4 fr. 50
Comité local d'Ypres.
Excursion l'Exposition
île* primitifs flamands
Briiircx, JEl'IM "S VOI T.
Révision
des Listes Electorales.
Voici les conditions exigées pour fi
gurer sur les listes revisées en 1902
pour servir aux élections du 1er Mai
1903 au l" Mai 1904.
I.
Pour être électeur la Chambre des
Représentants, il faut
1° Être Belge de naissance, ou avoir
obtenu la grande naturalisation
2° Être âgé d'au moins 25 ans au 1er
Mai 1903
3° Être domicilié dans la commune
àftçuiB le 1er Juillet 1901.
II.
Pour être électeur au Sénat et la
Province, on doit réunir les conditions
reprises sous les nos 1 et 3 ci-dessus et
êire âgé d'au moins 30 ans au 1er Mai
1903
III
Pour être électeur communal, il faut
réunir les mêmes conditions que pour
l'électoral sénatorial et être domicilié
dans la commune depuis le 1er Juillet
1899.
VOTES SUPPLÉMENTAIRES
I.
Un vote supplémentaire, est attribué
l'électeur âgé de 35 ans accomplis,
marié, ou ayant, s'il est veuf, descen
dance légitime, qui paie en principal et
en additionnels, au profit de l'Etat, au
moins 5 fr de contributions personnel
les, ou qui, cotisé pour pareille contri
bution, est exempté du paiement con
formément l'art. 10 de la loi du 9
Août 1889, modifié par l'art 1er de la
foi du 19 Juillet 1893.
Pour les non-exemptés, cette contri
bution doit avoir été payée en 1901 et
exister pour 1902.
Pour l'électorat communal, la con
tribution personnelle doit être de 5
francs dans les communes de moius de
-.000 habitants de 10 francs dans les
communes de 2,000 10,000 habitants,
de 15 francs dans les communes de
M,000 habitants et au-dessus.
II
L électeur peut se prévaloir îmmé-
^'atement des propriétés acquises par
héritage de ses parents.
Ces votes ne peuvent être cumulés
c'^t-â-dire que l'électeur qui aurait
mimeuble de 48 fr. de revenu ca-
'A-tral et un carnet de rente ou une în-
ription au Grand Livre de la dette
publique n'a droit qu'à un seul vote
supplémentaire de ce chef.
Deux votes supplémentaires sont at
tribués l'électeur porteur d'un diplô
me universitaire ou d'un certificat de
fréquentation d'un cours complet d'en
seignement moyen du degré supérieur
homologué, ou encore celui qui occu
pe certaines fonctions reprises l'arti
cle 19 de la loi du 12 Avril 1894.
IV.
Pour l'électorat communal un se
cond vote supplémentaire est attribué
l'électeur propriétaire d'immeubles
ayant un revenu cadastral de 150
francs au moins.
L'électeur communal peut donc
avoir quatre votes.
La majorité cléricale.
D'après l'Annuaire statistique qui a
paru récemment, il y avait en Belgi
que fin 1900, 5.281 cures, succursales
(y compris les doyennés), chapelles, vi
cariats et coadjutoreries, auxquels il
convient d'ajouter 48 aumôneries mi
litaires et 95 annexes. (Nous ne tenons
pas compte des églises non reconnues
par l'Etat Cela nous donne un total
de 5.424 prêtres au moins, possédant
chacun 3 voix, c'est-à-dire tous en
semble 16,272 voix.
Fin 1890, (l'Annuaire ne cite pas en
core le chiffre de 1900 qui est cer
tainement plus élevé) il y avait chez
nous 3.422 moiues belges. En ne sup
posant ceux-ci que 2 voix par tête
ce qui est sûrement peu, puisqu'un
grand nombre d'entr'eux ayant reçu
les ordres ou euseignant, possèdent 3
voix nous voyons qu'ils représentent
un total de 6,844 voix
En 1900, il y avait en notre pays 231
cures, 3,026 succursales, 153 chapelles,
ce qui fait, au minimum, 3,410 parois
ses ou autels. Or, toute paroisse, si pe
tite soit-elle, possède au moins un clerc,
un chantre, un organiste, un bedeau ou
un suisse, dépendant complètement,
moralement et pécuniairement du prê
tre.
Eu ne donnant chacun d'eux que 2
voix ce qui est sous la vérité car la
plupart de ceux-là possèdent une ex
ploitation ou foDt un commerce de cire
qui leur assure les 3 voix nous esti
mons que chaque paroisse dispose au
moins de 8 voix laïques
Si nous ne tenons point compte de
l'augmentation du personnel laïc dans
le» paroisses importantes des grands
villages et des villes, et si nous consi
dérons ce chiffre de 8 voix non comme
un minimum mais corhme une moyen
ne, nous voyons que les 3,410 cures,
succursales et annexes subsidiées par
l'Etat, disposent d'un total de voix
laï jues de27,280.
Ces voix additionnées aux voix des
prêtres et moines réguliers et séculiers
donnent une somme de 50,300 voix.
50,396 voix, voilà ce dont dispose la
gent d'Eglise
50,000 voix C'est-à-dire la majorité
que les cléricaux prétendent posséder
Ainsi, si une loi quelconque refusait
le droit de vote soit aux salariés de
l'Etat, soit ceux qui peuvent d'une
autorité morale quelconque, subir une
pression ou recevoir un ordre qui en
trave ou annihile leur liberté (comme
c'est le cas pour 1 armée par exemple)
- la majorité cléricale même avec
notre système frauduleux s'effondrerait
et s'évanouirait.
La majorité cléricale de la Chambre
n'est donc pas la représentation de la
prétendue majorité du pays; elle est
la délégation de la gent d'Eglise belge,
qui sur un mot d'ordre reçu d'en haut,
même de l'extérieur, pourrait sans son
influence, rien que par ses votes seule
ment, la briser net. 11 n'est donc pas
étonnant qu'elle soit si asservie aux
évêques puisque c'est en réalité d'eux
et non (lu peuple qu'elle détient le
pouvoir. M. M.
Le gouvernement
et les instituteurs.
La Fédération des instituteurs ouvre
une souscription en faveur d'un maître
d'école mis en disponibilité par sup
pression d'emploi et privé de tout trai
tement d'attente.
11 avait été nommé d'office institu
teur dans un hameau d'une ville de la
Flandre occidentale. On le tracassa dès
son arrivée et en 1884 on le chassa sans
un centime de traitement d'attente. Il
est rentré dans son village natal au
fond de la Campiue et il y meurt de
misère.
Sa famille l'a aidé dans toute la for
ce de ses moyens. Souvent ses enfants
ne vont pas en classe, ne vont pas la
messe du Dimanche faute d'habille
ments. Sa femme travaille la jour
née pour 1 fr. 1 fr. 25. Sa belle mère
va, 3 fois par semaine, mendier les rea-
tess 'lo table d'un couvent une lieu
de sa triste maison.
Et l'on s'apprête pensionner les dé
serteurs de 1879
Racolage de volontaires.
Rien d'immoral et de répugnant
comme l'appel au volontariat par le
quel la Fédération des associations ca
tholiques s'improvisant agence de
recrutement, marchande d'âmes de
mande la jeunesse ouvrière de ven
dre sa peau et de porter le sac au dos.
Le prospectus énumère tous les avan
tages prétendus ou réels de l'engage
ment volontaire.
Moyennant quoi, les grands sei
gneurs, encernés par une armée de
mercenaires, pourront continuer
éviter les corvées de la caserne.
Et dire que ces gaillards prétendent
au monopole du patriotisme et s'em
pressent de prostituer le devoir civique
que chacun doit accomplir pour la dé
fèuse de son pays
Cola n empêche pas que les racoleurs
travaillent d'arrache-pied et ils trou
veront sans doute un certain nombre
d'hommes par ce temps de misère
Seulement, il faut croire qu'ils ne se
montrent pas fort difficiles au point de
vue de la qualité, car les grands apô
très du volontariat craignent fort de
voir refuser leurs hommes par les chefs
de corps. C'est pourquoi certains or
ganes de la presse cléricale réclament
avec instance, du ministre de la guer
re. uu arrêté royal qui permettrait aux
candidats volontaires, refusés par les
chefs de corps, d'en appeler au minis
tre.
Cette preuve de confiance, donnée en
pareille matière, par ces ennemis de
l'armée, au général Cousebant, ne lais
se pas, on en conviendra, que de pré
senter des aspects singuliers.
Un témoin électoral
libéral.
Le procureur du Roi de Turnhout
vient d'assigner les nommés Jos. Re-
meysen, Jos. Peeters, J.-P Willemsen,
J -C. Geerts, A Moèscops, J. Schry-
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
vers, C. Vleminckx et Ch. Bols, éche-
vin, tous domiciliés Weelde les cinq
premiers pour avoir porté des coups et
blessures au témoin électoral M. G.
Vaes, le jour de l'élection du 25 Mai
dernier.
Les sept premiers pour insultes par
voies de faits et emblèmes, dans un lieu
public, envers la même personne.
Le dernier pour insultes envers le
garde-champêtre Van Gils, dans l'exer
cice de ses fonctions.
Comme on le voit, il n'est pas tou
jours agréable d'être témoin libéral
dans nos chrétiennes campines.
Espérons que le tribunal deTurnhout
saura donner une juste leçon ces
brutes.
IJ
E f Ti&Â B
prouvent leur supériorité
depuis 25 ans.
Aoti'e clergé.
n
M. Maurice Maeterlinck dans un ar
ticle qui a provoqué les protestations
de toute la presse belge, sauf évidem
ment de la part de quelques feuilles
qui trouvent qu'on ne peut assez insul
ter les sales F lamands, s'en est pris
au mouvement flamand.
U a osé dire entre beaucoup d'antres
choses bien plus graves, que le clergé
flamand était le plus ignorant de tous
les clergés La presse cléricale n'a
retenu que cela, et encore aujourd'hui,
elle ne cesse de protester dans des ter
mes des plus violents.
Fille a oublié toutes les autres insa
nités débitées par le rénégat pour con
centrer toute sa colère sur cet unique
point.
Et sans se lasser, les feuilles bien-
pensantes parlent de Gnido Gezelle,
Hugo Verriest, le curé De Gryse, Jules
Claerbont, Joseph Duclos, Jean Bols,
Busschaert,tous écrivains flamands nn
litauts.
La Vlaamsche Gazet malheureu
sement pour ces tresseurs de couron
nes, vient de rappeler que tous ces ta
lentueux ecclésiastiques n'ont pas pré
cisément eu se louer de leurs relations
avec leurs supérieurs et notamment
avec les évêques
Ainsi Guido Gezelle était professeur
de poésie au séminaire de Roulera,
lorsqu'il fut envoyé Courtrai comme
vicaire l'église Notre-Dame. L'évê-
que F'aict, ancien organiste de Leffin-
ghe, lui défendit de s'occuper encore
de littérature. Cela dura pendant vingt
ans, la meilleure époque de la vie,
au cours de laquelle il aurait pu pro
duire le plus de chefs-d'œuvres. Le Dr
Gustave Verriest, professeur l'Uni
versité de Louvain, a blâmé, ainsi
qu'il convenait, ce bas mouvement
d'envie.
Plus tard, Gezelle fut nommé direc
teur d'un couvent français de religieu
ses Courtrai puis, plus rien.
L'homme n'avait presque pas d'ef
fets au corps et était abandonné par
1 évêché. Plus tard, lorsque Mgr Waf-
felaert devint évêque, et voyant que le
génie de Gezelle avait été consacré
Paris - grâce Georges Eekhoud, qui
quelques jours après, comparaissait
devant ia cour d'assises Bruges
Gezelle fut nommé directeur d'un cou
vent Bruges où le brave homme mou
rut quelques mois plu» tard.
l ue li*t tle souscription
e*t députée u n café <ln PETIT
YPRES, rue <lc Dixmude
elle sera close le .'H .ll'IE-
LET.
Un vote supplémentaire est attribué
a 1 électeur propriétaire, depuis avant
fo 1er Juillet 1901, d'immeubles ayant
an revenu cadastral de 48 francs (cor-
rjspondant fr. 3.36 de contribution
foncière) ainsi qu'à celui qui, depuis le
ler Juillet 1900 est propriétaire d'une
•nscription au Grand Livre de la Dette
Oblique ou d'un carnet de rente belge de
^caisse d'épargne et de retraite d'au
fooins cent francs de rente.
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