Chroniquede la ville.
Extension
Universitaire
54.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
Correspondance.
62e année.
i/cmon fait la force.
i'araittttanl !c Dimanche.
Visite de l'Exposition
des primitifs flamands
Bruges.
Quelques chiffres.
La réforme électorale.
Le Pape et les
congrégations françaises.
La chasse.
La démission de M.
Surmoiil de Volsberghe,
Ministre du Travail.
Au Journal d'Ypres
Vires acqiirit eundo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
polr la ville Par an 4 francs.
la province Par an 4 fr. 50
On s'abonne au bureau du journal, eue de Dixmude, 53, Ypbes. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
MM. les membres qui désirent pren
dre part une deuxième excursion
sont priés de vouloir bien se faire in
scrire chez M. Terlinck, secrétaire.
Prix réduit du coupon 3e cl. 1-95
2« cl3 25
Prix réduit d'bntrée l'Exposition
fr 2-25.
Nous extrayons de l'iutéressant bul
letin des Instituteurs ce qui suit
La Belgique, avec une population de
6.744,532 habitants, a. pour l'année
1902, nn budget de l'instruction publi
que s'élevant 1 A», 129,700 tr. soit une
déperse de fr. 2-50 environ par habitant
et nn budget de la guerre s'élevant
fr. 64 millions 405,370-72. Ne sont pas
compris dans ce chillre les pensions mi
litaires, ainsi que les nombreux millions
de dépenses pour l'armée et qui sont
portés annuellement au budget ex
traordinaire.
En 1895, la Belgique comptait 154 il
lettrés sur 1,000 habitants, tandis que
les pays instruction obligatoire, com
me la Suède, la Norwège, la Suisse, le
Danemark 11 l'Allemagne, n'en avaient
respectivement que 4. 5, 8 et 12.
En 1899, sur 61 600 appelés au ser
vice militaire 6,700 n'avaient jamais
appris lire ni écrire.
En 1900, sur 15,828 instituteurs et
institutrices des écoles primaires pu
bliques et adoptées, il y a 4,240 reli
gieux.
Pour 4,201 instutrices laïques, il y a
3,771 institutrices religieuses
La valeur des propriétés bâties ou
non bâties occupées par les communau
tés religieuses en Belgique, calculée
d'après le revenu cadastral, s'élève
612,517,000 francs.
La valeur des propriétés données en
location par les communautés des
particuliers atteint 117,411,000 francs.
En mobilier, en matériel et en objets
d'art, les communautés assurent
différentes compagnies d'assurances
contre l'incendie pour une valeur de
305,418,000 Irancs
En Avril 1901, il y avait en Belgique
-,286 couvents et 40,834 moines et non
nes.
Ea Belgique compte un couvent par
-,739 habitants soit un moine ou uno
nonne par 153 habitauts. C'est ef
frayant
L'avenir de notre chère patrie est
bien sombre.
Il parait qu'en haut lieu on est en-
bo décide présenter nn projet de ré
gime électorale intégrale dans les li
mites de la Constitution et unifiant la
legislation sur la matière tous les de-
Srés. Chambres, Province et Commu
ne. Le projet serait déposé en 1903 et
,e Premier résultat de sou dépôt serait
a prorogation des pouvoirs des conseils
Communaux en fonctions qui doivent
u re renouvelés par moitié en 1903
f*ar contre, l'année 1904 serait une
année d'élection. Il y aurait dissolution
de tous les corps délibérants et renou
vellement intégral des Chambres, des
Conseils provinciaux et des Conseils
communaux.
Cette solution, qui n'est pas sans
piécédent, n'aurait rien pour nous dé
plaire, si elle était complétée par la
prise en considération d'une proposi
tion de revision. La dissolution de 1904
aurait ainsi un résultat utile et précis.
Rome, 6 Août, l'Agenzia Ilaliana, pu
blie l'information suivaute
Au lieu de lancer une encyclique,
pour protester contre l'application de
la loi sur les associations, ou de faire
remettre par le nouce Mgr. Lorenzelli,
une note au gouvernement Français,
Léon Xlll,par l'intermédiaire du secré
taire d'Etat, le cardinal Rampolla, a
informé le gouvernement de la Répu
blique que le Saint Siège, restait op
posé toute action violente des partis
politiques contre l'application de la
loi et qu'il espérait que l'extension
donnera cette application et la forme
dans laquelle elle serait faite, seraient
modérées pour en rendre les consé
quences moins douloureuses l'église
catholique.
Le gouvernement français a ac
cueilli favorablement la requête du
Pape et, interprétant la loi d'une façon
plus large, il en a limité l'application
400 congrégations seulement sur les
3000 et plus qui lui était loisible de
frapper.
Profitant de la trêve obtenue le
Vatican a ordonné toutes les congré
gations françaises de se mettre, sans
retard, en règle avec la loi et d'éviter
tout acte qui pourrait donner lieu des
tumultes et provoquer une agitation
anticoncordataire très dangereuse
M. le baron Van der Bruggen, mi
nistre de l'agriculture, vient de signer
un arrêté décrétant les dates suivantes
pour l'ouverture de lâ chasse
30 Août, ouverture dans la première
zone (rive gauche de la Sambre et de la
Meuse) lOSeptembre, ouverturedans
la deuxième zone (rive droite de la Sam
bre et de la Meuse).
M. Surmout de Volsberghe a adressé
sa démission au Roi et a été remplacé
par M. Francotte, député de Liège, qui
est entré en fonctions.
Cette nouvelle n'aura étonné per
sonne. La démissiou de M. Surmont
était annoncée depuis des mois.
Le passage de M. Surmont au minis
tère, faut-il le dire, n'a rien présenté
de bien marquant. Les journaux cléri
caux cherchent entier le rôle joué
par l'ex-miuislre le Journal de Brux
elles va cependaut jusqu'à lui attribuer
l'élaboration de trois lois importantes,
ce qui amène VIndépendance Belge
faire les justes réflexions que voici
Trois lois en deux ans et demi, ce ne
serait pis mal. Mais voyons un peu de quel
les lois il s'agit.
La première serait la loi sur le contrat
de travail que 1 e Journal de Bruxelles van
te an-ces termes
La loi du 10 Mars 1900 qui procure aux
ouvriers de si sérieux avantages et qui boule
verse, vrai dire, le Code civil quant aux
droits de la femme sur sa personne et ses sa
laires.
Et l'officieux ajoute, plein de zèle
L'ancien ministre, qui se défend d'être
féministe, a fait en Belgique, lui catholique,
la première œuvre sérieuse et pratique de fé
minisme ouvrier.
Fort bien, mais avez-vous remarqué la
date de la loi 10 Mars 1900. Or le baron
Surmont de Volsberghe n'était ministre que
'îepuis le 5 Février Et s'il fit voter la loi,
c'est-à-dire si la loi fut votée, lui ministre,
toute la besogne antérieure lut l'œuvre de
ses deux prédécesseurs, Albert Nyssens et
M. Cooretnan.
Vient ensuite la loi du 10 Mai 1900 sur
les pensions de vieillesse. Chacun sait qu'el
le fut pruvci| alemei.t l'œuvre du ministre des
finances, et que si le département de l'indus
trie et du travail ne laissa pas de participer
l'application, c'est M. De Smet-De Naeyer
surtout qui se dépensa dans la discussion de
son projet devant les Chambres.
Et de deux
Quand nous serons trois, nous ferons
une croix
Faisons-la, car nous y voici.
Troisième loi, celle du mesurage du
travail.
En vérité, c'est passer toute mesure que
d'attribuer au baron Surmont une influence
quelconque sur la confection d'une loi de ce
genre.
Pour nous en tenir aux lo's, abstrac
tion faite lies arrêtés, il nous reste signa
ler le dépôt du projet de loi sur les accidents
du travail, et il est possible que le baron
Surmont ait. contribué, après M. Cooreman,
en modifier le texte d'abord établi par Al
bert Nyssens mais le Journal de Bruxel
les lui-inèine nous apprend que, si le baron
Surmont se retire la veille de la reprise
des travaux législatifs, c'est précisément
pour esquiver la discussion de re projet,
qu'il ne pourrait soutenir sans compromet
tre sa santé.
En somme, deux lois léguées par ses
devanciers, une loi insignifiante, une loi
esquivée, tel fut le fond du portefeuille du
ministre qui s'en va.
C'est très honorable, nous le voulons
bien. Mais pour considérable?,..
Nous sommes loin de vouloir enlever
tout mérite M. Surmont, mais c'est
de la flagornerie que d'aller exalter le
rôle qu'il a joué. M S'irmont en entrant
au ministère du Travail a rendu service
ses amis politiques, c'est certain,
mais il nefut pas un ministre marquant.
Ne lui en faisons pas grief. On ne s'im
provise pas ministre du Travail l'âge
où M. Surmoot a accepté sou porte
feuille. Il eut pu faire meilleure figure
dans quelqu'autre département.
Au point de vue des intérêts de notre
arrondissement, nous ne vanterons pas
davantage le rôle de M. Surmont au
gouvernement. La ville d'Ypres spé
cialement, qui l'a compté comme
Bourgmestre, était en droit d'attendre
de sa présence au gouvernement la ré
alisation de maintes revendications. M.
Surmont ne nous a pas donné cet appui
qu'il devait cependant l'arrondisse
ment qu'il représente. M. Surmont, au
gouvernement,s'est empressé d'oublier
les promusses qu'il a étalées dans ses
programmes électoraux, depuis le jour
où il a brigué les suffrages des électeurs
Yprois.Alphonse Vandenpeercboom
au ministère est resté' Yprois, M. Sur
mont, au gouvernement, a oublié la
circonscription qui il doit sa fortune
politiqueil est vrai qu'il est
Gantois
Et maintenant, que nous ménage
cette démission au point de vue com
munal On a toujours dit que M. Co-
laert n'était qu'un bourgmestre bou
che trou De fait, M. Surmont est resté
conseiller communal Ypres.... tout
âu moins de nom. Intriguera-t-il pour
reprendre son écharpe de bourgmestre
ou M. Colaert la lui remettra-t-il
humblement
C'est ce que l'avenir nous dira.
M. Surmont a pour lui des amis dé
voués, qui vantent ses moindres actes.
Lors de son départ comme bourgmes
tre, il fut encensé Ypres. comme il
l'est aujourd'hui par le Journal de Bru
xelles Ces amis là sauront-ils le répê
cher
Atteudons.
Nous resterons neutre dans le con
flit qui ne peut manquer de surgir.
Peu nous importe que nous soyons ad
ministrés par M. Colaert ou par M.
Surmont
Sur le terrain politique, l'un et l'au
tre se valent.
Le Journal d'Ypres. qui nous a an
noncé avec fierté que la phalange ar
tistique de la Fanfare Royale était
chargée de l'accompagnement d'une
cantate, qui devait être chantée Cour-
trai Lundi dernier, ne pourrait-il pas
nous donner des renseignements sur ce
qui s'est passé dans une répétition
quelques jours avant l'exécution
L'artiste prêtre, qui était venu ex
pressément pour diriger la Fanfare,
afin d'avoir une idée de sa force, n'est-
îl pas parti tout en courroux, quand il
a entendu les éclats étourdissants de
cuivres soufflés par des enragés? N'a-
t-il pas déclaré, qu'avec des artistes
de ce calibre, quoique renforcés par
quelques bons éléments de notre Har
monie communale, il n'y avait absolu
ment rien de bon attendre et ne les
a-t-il pas laissés en plan, malgré les
véhémentes protestations de son admi
rable chef, tout honteux et confus d'en
tendre ses bons artistes traités pour des
véritables croûtes
Nous avons toujours dit que notre
administration a grandement tort de
subventionner cotte fanfare, qui donne,
par ses exécutious mauvaises, aux
étrangers une bien piètre idée des
connaissances musicales des Yprois
cette musique, si on peut l'appeler
ainsi, qui a la spécialité de provoquer
la pluie toutes les fois qu'elle joue ses
donljes, devrait être réservée pour les
moments de sécheresse l'étang de
Dickebusch ne manquerait ainsi jamais
d'eau et cela la grande satisfaction
d9 tous les Yprois.
Nous accueillons avec plaisir la te
neur de la lettre que vient d'adresser
au Conseil communal notre sympathi
que concitoyen Monsieur Arthur Mer-
ghelynck.
Nos lecteurs l'a lirout avec intérêt
Château de Beauvoorde sous Wul-
veriughem, le 12 Août 1902.
Messieurs,
J'ai appris la semaine dernière qu'il
avait été question de ma personne dans
votre séance du 2 de ce mois.
Avant d en avoir lu le compte-rendu
da is les journaux de la localité, jo