Chronique de la ville. Choses et autres. Les accidents du travail. Les sous-percepteurs des postes. Du danger de fumer au lit ChezIesA nciens Pompiers Police de roulage. Anciens Pompiers. Emprunts communaux. A la Cour d'assises. pitte Langeumarck Poelcappelle l d'épargne, avec quoi le traitement re présente fr. 2,439-20. Il est vrai que le gouvernement a demandé tant de millions l'emprunt qu'il lai serait possible maintenant d'augmenter les traitements de tous les officiers, comme la promesse en a été faite... .Mais quand En l'an grec. Le gouvernement était décidé met tre en tête de l'ordre du jour de la Chambre, après les budgets, la discus sion du projet de loi sur les accidents du travail. Ce malheureux projet de loi en a vu de grises, et il n'est pas encore passé l'état de loi que déjà on dit qu'il vau dra moins pour certaines catégories d'ouvriers que la législation actuelle. Il vaut mieux en signaler les défec tuosités avant qu'après. On a vu qu'il créera pour les ou vriers du chemin de fer une situation plus défavorable que celle qui existe actuellement. Cela faisait l'objet d'une conférence qui était donnée Diman che dernier Nainur. Comment les auteurs du projet, les membres du gouvernement, ne se sont- ils pas aperçus de ce tait Comment la section centrale, qui a modifié le projet, ne l'a-t-elle pas amendé de telle sorte qu'il ne puisse pas porter préjudice une catégorie d'ouvriers Après autant d'années d'attente, on en est encore constater que, par suite de cette loi, des ouvriera seraient moins bien traités qu'ils ne le sont ac tuellement. On prétend, comme nous le disions hier, que le nouveau ministre du tra vail proposera de nombreux amende ments S'il n'en propose pas. il est évi dent que des députés en proposeront. Le projet 11e peut pas rester tel qu'il est, il doit être amélioré. On dit notamment que le ministre demanderait l'organisation de tribu naux arbitraux comme il a eu l'occa sion d'en voir fonctionner lors de son récent voyage Dusseldorf. 11 faut croire que ces tribunaux ar bitraux sont excellents. Le ministre va imiter ce qui se fait en Allemagne. Rien de mieux Mais la presse cléri cale a parfois prétendu que la Belgi que marchait la tête des nations poul ies lois sociales. Les idées que le nou veau ministre du travail a rapportées d'Allemagne sont une preuve du con traire. Les sous-percepteurs des postes ont adressé au ministre des chemins de fer et aux membres de la Législature une requête tendant faire améliorer leur situation. Ils y exposent en détail la multiplicité de leurs attributions, les responsabilités qu'ils encourent, leurs obligations matérielles et l'insuffisance de leurs traitements, inférieurs ceux de leurs subordonnés. Actuellement, les sous percepteurs gagnent de 600 1,000 francs, suivant la classe du bureau dont ils ont la direction ils doivent procurer leurs frais le local et l'installation, ainsi que le chauffage, l'éclairage et les fournitures de bureau. Ils reçoivent une prime de 2 centimes par opération de la caisse d'épargne et 1 /4 de centime par télégramme. Leurs fonctions complexes exigent, d'après les intéressés, au moins six heures de travail par jour ce qui les empêche d'exercer efficacement une autre profession rémunératrice, si ce n'est au détriment du service. Les sous-percepteurs espèrent qu'a près la lecture de leur requête, les membres du Parlement voteront les crédits nécessaires l'augmentation de leur traitement fixe. Ceci pour mettre en garde contre eux-mêmes les fumeurs assez impru dents pour se livrer même au lit leur tabagique passion. Un garçon de café, Alexandre an Asbroek, eu service dans un établisse ment de la petite rue des Bouchers, Bruxelles, fumait hier soir dans son lit, lorsque, accablé de fatigue, il s'en dormit la cigarette aux lèvres. Le malheureux, tout coup, se ré veilla en poussant des cris afïreux. Sa couche flambait, et lui-même était dé jà brûlé grièvement. On accourut ses cris, et l'on par vint étouffer les flammes qui l'en veloppaient et éteindre l'iucendie qui s'était déclaré dans sa chambre. La victime, heureusement, en sera quitte pour quelques jours de soins. Mais elle a bien failli être grillée tout vive La Société des Anciens Pompiers a ouvert, Dimanche dernier, la série de ses fêtes d'hiver par un magnifique concert suivi de redoute. Nous avons constaté, avec une vé ritable satisfaction, que le nombre des membres honoraires augmente d'an née en année et que plusieurs jeunes recrues ont pris rang parmi nos excel lents musiciens. Dès G 1/2 heures.la salle était littéra lement envahie, c'est assez dire qu'il y avait foule chez nos Anciens Pom piers. La première partie du concert se composait de quatre morceaux exécu tés la perfection par l'harmonie de la société sous l'habile direction de l'infatigable et dévoué directeur, M. Henri Moerman. De l'aveu de beaucoup de connais seurs, M. Henri Moerman, aussi modes- te qu'habile, fait marcher ses musi ciens de progrès en progrès. La société des Anciens Pompiers peut être fière d'avoir fait une aussi excellente acqui sition. M. Loiseau, chanteur comique, s'est particulièrement distingué dans la se conde partie. Il a fait rire le public jusqu'aux larmes et il a été rappelé plusieurs reprises. Les deux morceaux pour violoncelle exécutés par M. A. Vanneste ont été très bien rendus Ce virtuose a tenu les I auditeurs sous le charme de sa suave mélodie et il a été vivement ovationné. I M. R Vanneste a reudu de maîtres- I se façon le Zigennerweisen de de Sara- I sate. Ce jeune artiste a été vivement applaudi. M. V...., nous a régalé du plus beau monologue de son répertoire. Il a prouvé, une fois de plus, qu'il est ac teur consommé. Son jeu a fortement impressionné le public Pour le bouquet, nous avons eu deux trios exécutés par MM. Vanneste, frè res. Ces jeunes virtuoses se sont parti culièrement distingués dans le Veni- lianisèhesfondellied de Mendelsohn et la Canzannetta de Hammer. Ils ont fait preuve de rapides progrès. Leur belle exécution a fait l'admiration de la eal- le entière et les applaudissements pro longée ont démontré qu'ils sont les en fants gâtés des Anciens Pompiers. Pourciôre cette belle fête, on avait organisé une partie de danse et la jeu nesse s'en est donnée cœur joie. Il nous reste rendre un éclatant hommage la Commission directrice des Anciens Pompiers pour l'organisa tion de cette splendide fête elle a bien fait les choses et nous la remer cions sincèrement au nom de la Société entière. La police paraît décidée faire res pecter le règlement qui défend le sta tionnement de chariots le long de la voirie C'est parfait. Des poursuites ont été entamées charge de contrevenants. Rien ob jecter. Mais comment expliquer en présen ce de tant de sévérité, que des véhicu les peuvent séjourner impunément dans certaines rues de la vil le ««t cela pendant des journées Aurait-on l'Hôtei de Ville deux poids et deux mesures, ou bien certai nes rues de la ville seraient-elles dé pourvues de toute surveillance de la part de la police Il serait intéressant de le savoir. Lundi 3 Novembre 1902, 8 heures précisés du soir, assemblée générale des actionnaires. Ordre du jour 1 Comptes. 2 Obligations amortir. N. B Les intérêts des obligations (coupou n" 9) sont payables partir de cette date, chez M. Desmarets, agent de change, rue au Beurre, Y près. Le projet du budget de la guerre vient de paraître au Moniteur que de millions! Courtrai a sa part; Y près, comme d'habitude, n'a rien. Le peu, que nous ayons obtenu l'an née passée, a été employé pour l'amé lioration des écuries rien n'a été tait pour améliorer le logement des sous- officiers et des simples cavaliers on ajoute donc, en haut lieu, plus d'im portance au bien être du cheval qu'à celui du soldat. Ah si les riches devaient servir, nous n'aurions pas formuler ces ob servations, tout serait soigné et en bon état; mais avec le régime actuel, on ne regarde pas de si près le soldat n'est-il pas l'enfant de l'ouvrier ou du petit bourgeois Les Chambres s'ouvrent bientôt, nous connaîtrons probablement les rai sons, pour lesquelles le gouvernement n'a pas entamé le crédit de 250,000 francs, voté par les Chambres la veille des élections pour l'achèvement du canal Lys-Y perlée. On travaille partout ailleurs quedans l'arrondissement d'Ypres les travaux d'utilité publique réclamés daus l'inté rêt du commerce et de l'industrie res tent toujours l'étude et. en état d'ob servation nous devons attribuer ce déni de justice de la part du gouverne ment l'insouciance et l'indolence de notre administration communale, composée en majeure partie de politi ciens, qui ont en horreur tout ce qui pourrait un jour contribuer au relève ment de notre commerce et de notre industrie. Quand s'est-elle remuée pour l'achè vement de cette voie de communica tion, tant réclamée par nos négociants et nos industriels Jamais. Uue discussion très intéressante a eu lieu après une inspection d'armes par quelques gardes civiques, indignés de ce que l'administration communale les laisse sans stand. Les uns prétendaient que le major ne se donnait aucuue peine, qu'il était deveuu indifférent et qu'il ne voulait plus s'en occuper d'autres soute naient que Mons Colaert était seul cause du retard apporté dans l'appro bation du plan envoyé par la ville et approuvé par le commandant du gé nie, parce qu'il prétend que la con struction du nouveau boulevard est plus urgente que celle du stand et que l'argent lui manque pour faire les deux travaux la fois. Nous ne savons qui a raison, seule ment nous pouvons constater uue fois de plus, que toutes les promesses faites par notre mielleux bourgmestre tom bent l'eau. Les conseils communaux de Brielen et Woesten. sont autorisés emprun ter respectivement 12,000 et 10,000 francs par l'entremise de la Société du Crédit communal. La 4e session de la Cour d'assises de la Flandre Occidentale a été ouverte Lundi dernier sous la présidence de M. fioland, conseiller la Cour d'Ap pel deGaad. Ce magistrat, très estimé eemble bien jeune. Tout ea pro édant aux formalités de la désignation des jurés, il fait U6age, comme la loi - le veut, de la langae flamaD le Cela lui parait êtee une corvée, car M. le Prési dent, quoique Gantois, semble peu fa miliarisé avec sa langue maternelle Malgré ce féger défaut, M Roland fait néanmoins, fort bonûe impression. La première affaire inscrite an r- est un infanticide. J'e Voici les faite tels qu'ils sont racnr, tes par 1 acte d accusation. La nommée Victorine WaterbW habitait comme domestique depuis viron deux ans chez les époux Vancf Jeudi 12 Juillet, elle s'était levée com me d'habitude, vers quatre heures d matin, mais se plaignait de vives don" leurs dans le ventre. Ses maîtres m" quiets firent mander la mère \Vater bley, qui l'inculpée confia qu'elle venait de mettre au monde un enfant mort-né. Aussitôt la pauvre femme mu les maîtres de sa fille au courant dn fait. Ou demanda Victorine Water. bley où elle avait caché son enfant elle fondit en larmes et avoua son cri me. Son enfant, dit-elle, avait crié af. folée elle l'avait étranglé. On retrouva en effet le bébé entre les deux matelats de son lit et de l'auton. sie il résulte que l'enfant est mor étouffé. L'acte d'accusation tend en outre établir la préméditation. Infanticide prémédité Ces mots font frémir et chacun croit, l'entrée de l'accusée, voir paraître une mégère aux yeux mé- chants.... Mais, au contraire, c'est une toute jeune fille, une enfant encore, peine âgée de 18 ans Elle semble très éton née d'être ainsi l'objet de la curiosité générale et ne pas savoir, la pauvre, combien grave est l'accusation pour laquelle elle comparaît devant le jury. On se sent pris de pitié pour l'accu sée et la réprobation va celui qui a abusé de cette enfant ignorante L'interrogatoire nous appreDd que ce personnage sera entendu comme té moin Le ministère public, représenté par M. Delecluze, substitut, prie la Cour de déclarer le huis-clos. Cela est im médiatement accorde. Alors commence l'interrogatoire de la prévenue. Celle-ci répond voix basse, inintelligible pour les membres du jury. Elle dit avoir agi inconsciem ment et surtout par peur. Déjà, du rant sa grossesse, suivant les conseils de son amant, homme marié et ou vrier la même ferme qu'elle, el avait, dit-elle, essayé de faire dis paraître sa grossesse Le Président fait, diverses repri ses, "observer que ces réponses sont en contradiction avec le» dires de son sé ducteur. Celui-ci prétend que cette en fant se serait offerte lui Demain nous verrons et entendrons cet Adonis Monsieur Van Daele, juge d'instruc tion, communique ses constatations L'accusée avait toujours caché sod état et ce n'est qu'après avoir tué l'en fant immédiatement après l'accouche ment, que, voyant sa mère, elle a tout avoué. C'est bien triste, tout cela et jette une désolante impression sur les mœurs campagnardes Au banc de la défense se trouvent deux de nos concitoyens, MM^ Be- gerem d'Ypres et Lesaffre de Furnes. Cette affaire s'est continuée et termi née Mardi. Quelques témoins sont encore enten dus, parmi lesquels le sieur De Wilde, celui qui prétend qu'il a été séduit (sic) par l'accusée. 11 nie avoir donné, sa maîtresse, le conseil de se débarras ser du fruit de leurs relations, de mê me qu'il affirme n'avoir jamais prati qué sur elle certaines manœuvres ten dant l'avortement. Si le témoin u'est pas trop inculte pour avoir lacompre" hension des choses qui l'entourent, le mépris de tons les assistants lui aura fait voir le côté odieux de sa conduite et peut-être se sera-t il promis de h" miter dorénavant son champ d'action son ménage. Mais ces natures frustes, compt"en' nent-elle quelque chose "i L'honorable organe du Ministère Public et les deux défenseurs ont trou vé de justes paroles pour qualifier sé vèrement les agissements de ce Juan mais cette avalanche de re proches semblait le laisser parfaite ment indifférent. Le réquisitoire, très serré et bien étudié, prononcé par M Deleaci'i^e. 9 neudu surtout établir la prémédite* don Elle résultait, d'après 1 accusa tion, de l'absence totale de réparât' m vue de la naissance de l'enfant, d aveux faits par l'accusée propos de®

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 2