9 Les manœuvres du clergé. Gest vrai. vendre pour 251,105-55 ir. de propriétés communa les,dedimiuuer de 107,527 fr. 00 c. le capital des Hos pices outre qu'à l'heure actuellp il y a dans cette administration un déii- cit déplus de 100,000 (V. Que fera le Parquet? Blancs el panachés. Entendu dans un calé. Le doigt dans l oeil Résultat des élections tée dans le Conseil. Les cléricaux qui, jadis, avaient proclamé si haut la nécessité d'un contrôle au sein de l'administration, n'en voulaient plus pour eux-mêmes. Cela était devenu, eux régnant, chose inutile, super flue ils allaient gérer honnêtement, loyalement, dans l'intérêt de tout le monde faire plus de bonne besogne administrative et moins de politique ils allaient surtout, dans tous les services, soigneusement, prudem ment, régir les finances, tant celles de la commune que celles des éta blissements charitables qui en dépen dent. Beaucoup d'électeurs les ont crus, et nos beaux prometteurs ont obtenu alors, grâce encore leurs fraudes coutumières, une majorité sur laquelle eux-mêmes n'avaient pas osé compter. Eh bien quelques années 'peine se sont écoulées depuis, et l'on a vu tout récemment ce que les promes ses sont devenues, et de quelle la mentable et désastreuse façon ont été gérés, et le patrimoine de la Ville et celui des pauvres Gestion inintelligente au possible, en dessous de tout, et, comme suite nécessaire, profonde décadence des finances communales et hospitalières, tom bées dans un état hautement inquié tant pour l'avenir, penchant même vers la ruine Et quand la lutte qui vient d'avoir lieu n'aurait eu d'autre effet, d'autre résultat, que de faire connaître tous nos concitoyens cette situation pleine de périls, il resterait vrai que le parti libéral, en levant son vieux drapeau et ses boucliers, a rendu un grand et inappréciable service aux in térêts communs. Et c'est là ce qui explique, et l'aide que presque la moitié des électeurs lui ont prêtée, et le résultat obtenu, obtenu, qu'on le note bien, sans au tres armes que la dénonciation, avec preuves l'appui, des abus commis, et la loyale discussion par la parole et par la presse, dans les assemblées publiques et dans les journaux. Que les meneurs et les chefs cléri caux vantent, après cela, leur suc cès crient leur triomphe par-dessus les toits, soit Ce ne sont pas leurs forfanteries qui troubleront l'âme des libéraux et donneront le change l'esprit public mis en éveil. Comme Pyrrhus, après la bataille d'Ascu- lum, quelques-uns d'entre eux se di ront peut-être, en secret, qu'avec une pareille victoire encore ils pourraient bien être perdus. En attendant les rencontres futu res, le parti libéral restera résolû- ment sur la brèche, continuant, sans s'émouvoir, surveiller de près tous les faits et gestes de nos maîtres, en matière financière surtout, et dénon cer, chaque fois que l'occasion se présentera, les abus, les incorrec tions et les maladresses de leur ges tion arbitraire, fantaisiste et ruineuse. Les occasions, coup sûr, ne man queront pas. Le Journal d? Ypres a dit une vérité, encore cette vérité n'est-elle pas com plète. Noos tenons cependant lui donner acte de sa franchise. Dans son n° de Mercredi dernier, nous lisons en effet 2e page 1' col. Nos adversaires, unis devant le scru- tin, ont ment une campagne énergique, a nous le reconnaissons et, sauf les der- n nier s jours, ils se sont comportés correc- n temenl. a N'en déplaise au Journal d'près la campagne électorale menée par le par ti libéral a été correcte, loyale en tous points, les derniers comme les premiers jours. Il n'y a rien, absolument rien, lui reprocher. Nous défions n'importe qui de signaler un fait, un acte de pression, de corruption, voire même nne menace, l'actif de notre parti. Ce n'est pas nous qui avons organisé des fêtes politiques au quartier S' Pier re hnit et quinze jours avant l'élection. Ce n'est pas nous qui avons envoyé quelques voyous, conduits par des gens plus ou moins honorables, se saoûler dans des estaminets dans l e- poir d'acheter ainsi le vote des cabare- tiers. Ce n'est pas nous qui sommes allés de porte en porte acheter des voix coup de pièces de cent sous. Ce n'est pas nous qui avons été faire de fallacieuses promesses l'électeur et avons eu la menace la bouche de vant celui qui se refusait trahir son parti et commettre une infàmie. Ce n'est pas nous qui avons publié d'infectes pamphlets comme Reusje dans lesquels on insultait, on vili pendait, on se riait des infirmités des personnes les plus honorables de la ville. Ce n'est pas nous qui avons fraudé et triché Toujours et partout notre campagne a été digne. Nous regrettons beaucoup de ne pouvoir en dire autant de nos adver saires. S'ils avaient agi comme nous, loyalement, notre chère ville d'A pres eût été délivrée du joug clérical qui l'opprime depuis 12 ans L'élection de Dimanche eût chassé de l'Hôtel «le Villedes administrateurs inca pables qui ont trouvé moyen d'augmenter la «lotte com munale de 3ô»), 000 fr. alors que devant leurs 12 années de gestion ils ont eu une recette de 4',>2, 850 ir. de plus que les libéraux pendant le même laps de temps, de qui, aux termes de la loi, doit être comblé par la caisse communale. Oui, nous le répétons, sans les achats de voix, sans la corruption, sans les orgies le drapeau bleu eût flotté sur l'Hôtel de Ville Plus d'un Yprois doit se faire actuellement d'amères ré flexions. Et malgré tout, Ypres est li béral. lin électeur nous demande quelle peine s'expose un individu qui lors du vote ou du dépouillement d'un scrutin mettrait un bulletin en poche Nous devons nous borner renvoyer cet électeur qui ne dit pas son nom l'art 213 de la loi électorale. Pendant la période électorale les af fiches libérales collées sur les murs de la ville ont été lacérées en plusieurs en droits et enduites de boue. Quelques voyous ont été pincés sur le fait et dé noncés la police Seront-ils poursuivis? On nous demande si 1® Un individu condamné pour frau de le 30 Décembre 1902, devant le tri bunal de Courtrai, 8 mois d'empri sonnement, 2° Un individu condamné pour recel le 23 Juillet 1903, devant le tribunal d'Ypres, 15 jours d'emprisonnement, 3® Un individu né le 2 Septembre 1873, et qui sont allés voter Dimanche, avaient le droit de vote et ne tombent pas sous l'application de l'art. 215 du Code électoral. Noua laissons au Parquet le soin de répondre cette question et de mon trer au peuple que les cléricaux, com me tous les autres citoyens, sont tenus d'observer les lois. On a dit qu'il y avait eu cette année beaucoup plus de bulletins blancs et panachés que les autres années. C'est une erreur. Nous relevons dans le résultat de cette anuée 109 bulletins blancs et nuls. En 1899, il y en avait 86. Et en 1895, il y en avait 92. La différence est donc peu sensible. Quant aux bulletins panachés, ils se sont élevés cette année 129 contre 97 en 1899 Un habitué exprimant toute son in dignation. au sujet de l'acte délic tueux commis par les deux cléricaux que l'on sait, reçu la réponse suivante d'un clérical militant. Si les libéraux avaient usé de ces moyens, nous aurions fait casser les élections. Mais nous, nous faisons ce que nons voulons. (Textuel). C'est bien cela Les élections de Dimanche dernier avaient envoyé de garde, aux alentours des bureaux de vote, des détachements de prêtres, imbus de l'excellence d'uue tactique très adroite qui consistait entraîner au milieu de leurs groupes, des électeurs ignorants, sous le prétex te de leur donner des instructions pour voter. Us les y accueillaient avec des paroles mielleuses, avec des regards de doucereuse bonté et avec des complai sants sourires ils leur donnaient fur tivement sur le dos de légers tapote ments d'ancienne intimité ils les sui vaient alors des yeux de crainte qu'ils ne tombassent en de mauvaises mains et dans le but de les éloigner du dan ger. La raillerie et l'imprudence en flammaient les mêmes regards, quand ils se braquaient sur des personnes dont la présence pouvant les importu ner et les empêcher de vaquer l'ac complissement de leur honorable mis sion. Ces Messieurs, qui la robe per met, sans doute, de déroger toute règle de politesse et de savoir-vivre, se permettaient de railler du regard ceux qui entendaient faire respecter la li berté du vote et empêcher toute tenta tive de pression Ces agentsélectoraux,quise sontfaits de la croix du Christ un tremplin pour se hisser au pouvoir, qui se servent de son nom pour dérober tout ce qu'il a flétri, qui n'ont dans la bouche que le fiel que ses bourreaux avaient mis sur ses lèvres, ont offert un spectacle pro pre nous édifier Nous rappellerons ces prêtres, ignorants des principes de la religion qu'ils prétendent servir avec dévotion et qu'ils prostituent l'accomplissement d'actions matériel les et déplacées, qu'ils sont les pires ennemis de la cause la hauteur de laquelle ils n'ont pas le sentiment de s'élever. Nous éprouvons le plus pro fond respect et la plus grande admira tion pour le prêtre qui apporte, au nom de la religion, des paroles de paix et d'union, mais nous méprisons l'his trion qui promène le nom du Christ dans tous les lieux publics suivant les besoins de sa cause, qui s'en rapporte Lui pour prêcher la haine contre ceux qui remplissent, avec sincérité, leurs devoirs civiques et qui ne pen sent pas comme eux. Les cléricaux qui ont an noncé notre mort sont plus malades que nous. Nous lisons dans le Journal d'' Ypres Dans son n° du 30 Août, le Progrès annonce qu'un peintre nommé Emile n Gauche, de Warnêton, s'est vu oc- troyer pour deux toiles l'entrée au Salon triennal de Bruxelles. n Peut-on savoir du Progrès où Bont n placées les toiles de son protégé et sous quels numéros elles sont catalo- guées Le jury d'admission les aura probablement placées avec félicita- tions dans une salle spéciale réser- vées aux sélects. L'organe de nos maîtres, qui détient le record des informations rapides, est, sous ce rapport, nous 1 avouons, mieux renseigné que nous il pourra, sans conteste, nous dire où le jury a placé ces deux toiles, puisque dans son nu méro 37 «5 du 5 Septembre dernier, il annonçait ses lecteurs, sous la rubri que Chronique artistique ce qui suit n Monsieur Emile Gauche de "War- nêton, ancien élève de l'Académie s d'Ypres et de l'Institut des Beaux, s Arts d'Anvers, vient d'être reçu avec b deux toiles au salon triennal du g0ll. n vernemeut avec haute appréciation du jury. Sans commentaires DANS l'arrondissement d'Ypres, Becelaere. La liste Bayart passe 150 voix de majorité. Bixschote Pas de lutte. Boesinghe Sont élus MM. de Thibault de Boesinghe. Hondeghem Meersseman, Vandenbulcke, Vanhecke L»8 opposants MM. J. Vandeputte et Vereecke n'ont réuni que 215 et 248 voix. Brielen Sont élus: MM Vanraes Huyghe, Verbrugghe, Th. Vandeputte et Hoflack. Non élus: MM. G'allewaertet Ameel. Comines. Bulletins valables 1550. Voici les chiffres Liste n° 1 Van Elslande, 841 d'Ennetières, 791 Berghp, 740. Suppléants Vandeputtej 732 Emile Bonté, 720 Gastelain' 691. Liste n° 2 Vandermersch, 685 Lannoy, 673 Vandewalle, 671. Sup pléants Béague, 667 L. Bonté, 653 Ferrant, 647. Liste n° 3 Six. 102 Sieuw, 98 Minnekeer, 96. Crombehe. Elus MM Deblock, Kinget, Denys, Garmyn. Gykiere Non élus MM.Dever, Vandromme, Boury, Plaetevoet et Vandenberghe. Dickebusch. Les anciens conseillers sont réélus. Dranoutre. Pas de lutte. Elverdinghe Pas de lutte. Gheluvelt. Pas de lutte. Gheluwe. Pas de lutte. Hollebeke. Pas de lutte. Houthem. Pas de lutte. Kemmel. Pas de lutte. Langemarck. MM. Soetaert, Tite- ca, Courtens, Gotteau de Patin et Van der Stichele sont élus la majorité absolue. Non élus MM. De Poorter et Van den Bulcke. Locre. Pas de lutte. Messines. Pas de lutte. Bas- Warnêton. Pas de lutte. Neuve-Eglise. Nos amis triomphent 50 voix de majorité. Honneur eux L'administration cléricale est ren versée. Oostvleleren. Les catholiques sont réélus. Passchendaele. La liste du Gonseil est réélue. Reninghelst. La majorité catholi que est renversée. Les candidats de l'opposition triomphent Rousbrugge-Raringhe- Sont élus MM Feys, Peel, Devloo, Gheysen, Sarrasin. Non élus MM. Leys, Ruyssen, Vandecasteele, Alexauder, Derycke. S1 Jean. La liste catholique passe. Vlamertinghe. Les catholiques triomphent. L'opposant M. Debandt n'obtient que 256 voix. Voormezeele. Pas de lutte Une réclamation est introduite. Warnêton. Pas de lutte. Watou. Pas de lutte. Wesloulre. Sont élus MM. De- coninck, Coene, Dewitte, Couckuyt et J. Vandromme Non élu M H Vandromme. Westvleleren. Pas de lutte. Woesten. Pas de lutte. Wulverghem. Pas de lutte Wytschaete. Les catholiques 1 em portent. Les libéraux succombent a 100 voix. Zantvoorde. Sont élus MM. Me* nu, Ygodt, Brel et Beuneken Non élus MM. Debem, Masquelier et Pattyn. Zillebeke. Pas de lutte Zonnebeke. Pas de lutte. Zuidschole. Pas de lutte. Le calendrier Vase donné cette année avec chaque paquet Chocolatfi*' fin De Beukelaer est incontestablement le plus beau.

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Le Progrès (1841-1914) | 1903 | | pagina 2