Chroniquedela ville.
Les beau tés du volontariat.
Adoption de la taxe pi-ovinciale
sur les débits de boissons
Une noie discordante
dans la presse cléricale.
Nos chemins de fer
vicinaux.
La plainte de \I VI
Bru n t'a ul et Vermeille».
A bus.
Travaux.
if. Boone demande qael sera le cré
dit affecté la restauration ciet trot
toirs au cimetière S! 'terre
if. le Président. - 2,500 francs
if. Begerem désire qu'on mette im
médiatement la main l'œuvre et in
siste ponr que le parvis soit mis égale
ment en bon état
if. Colaert. Si vous insistez pour
que toutes ces réparations soient fai
tes cela nous entraînera des dépenses
considérables.
if. Boone tient ce qu'il n'y ait plus
de retard dans l'exécution de ces tra
vaux la paroisse de S' Pierre est la
plus grande de la ville et il est plus
que temps qu'il soit donné satisfaction
nos réclamations réitérées.
if. Colaert devra strictement s'en te
nir au crédit de 2,500 lr
if. Boone constate que ce sont de
nouveau des promesses en l'air M. le
Bourgmestre veut systématiquement
écarter l'église de S' Pierre de la man
ne budgétaire et il veut absolument
donner le pas aux restaurations des
Halles et de l'église S' Martin qui sont
moins urgentes (1)
if. Colaert.Se défend de ces repro
ches.
M. Boone ne souhaite qu'une chose,
c'est que M. Colaert soit curé de la pa
roisse de S' Pierre pour quelques jours,
(2) il pourrait alors se faire une idée de
tous les déboires et de toutes les contra
riétés dont il serait accablé. (Vive hi
larité).
if Colaert. Nous tâcherons de fai
re pour le mieux.
if. Vanderghole se plaint de l'abseu-
ce des agents de police, au Zaalhof,
aux heures où ils y sont le plus néces
saire. Les gamins connaissent les heu
res de leur absence et ils en profitent
pour commettre de vastes déprédations
sur les remparts
M Colaert ne peut répondre cette
question mais il s'en informera au
Commissaire de police. Malgré tonte
la vigilance de M. le Bourgmestre et
toutes les exhortations faites dans les
écoles, il ne parvient pas faire reve
nir les gamins de meilleurs senti
ments. C'est la faute des parents qui
devraient montrer le bon exemple.
M. Boone Vous arriveriez de
meilleurs résultats en attachant les
vieillards de nos deux hospices la
surveillance de nos jardins publics.
Cela se pratique, du reste, Bruges et
les résultats en ont été des plus favo
rables.
M. Colaert. - Nous avons pris des
renseignements Bruges et Bruges a
répondu que les vieillards ne faisaient
pas la surveillance des remparts.
Un crédit de 500 francs est inscrit au
budget pour la réparation du Kiosque.
if. Fiersexpert dans la matière, ex
plique au Collège échevinal la manière
la plus facile pour procéder cette ré
paration.
Les fêtes de la Tuiodag ont coûté un
peu plus de 6,000 ftancs et les frais du
concert des Mélomanes se sont élevés
la somme de fr. 2,992 00 il y a donc
loin, dit M. Colaert, deB 5,000 francs,
comme le prétendaient certains jour
naux de la ville. (3)
Le subside de 600 francs est mainte
nu pour la Fanfare Royale. Ce subside
lui sera retiré si elle nasatisfait pas aux
demandes de la ville. (4)
M. D:Hneettere croit le moment ve
nu de demander un crédit pour l'érec
tion de l'école la Potyze M le
Bourgmestre trouvera bien, avec un
peu de bonne volonté, amputer sur
le produit des ventes d'arbres, une
(1) Que pensez-vous, M. le Maî-ur, de
cette volée de bois vert (N. <1. I. R.)
(2) Curé, non. M. Boone Mais dans
l'ordre des Jésuites, M Colaert serait, peut-
êire, bien sa place. (N. d. 1. H
(3) S'il y a loin des 5,000 francs. M Co
laert, votre crédit de 1.600 francs e-t dé
passé de plus des trois quarts.
(N d. 1. R.)
(4) En l'occurrence, le reproche adres.-é
ses prédécesseurs ne tnmbe-t-il pas, com
me le pavé de l'ours, sur la tète de notre
Maieur.
600 francs pour la Fanfare Royale rien
pour l'harmonie îles Am iens Pompiers
M. Colaert appel e cela de la justice
(N d I. R)
somm? de 4.000 francs néce--aire pour
l'achat du terrain.
if. Colaert est bien décidé ne faire
aucune dépense non prévue
if. D'Batelier e insiste sur ce point et
nourrit l'espoir que sa proposition ne
sera pas renvoyée aux calendes grec
ques. car c'est une question de haute
nécessité. L'honorable conseiller prie
le Conseil de se prononcer sur sa de
mande.
if. Colaert promet d'étudier sérieuse
ment la question et demande M.
D'Huvettere de retirer sa proposition
il D'Huvettere consent retirer sa
proposition condition que le Collège
y fasse droit bref délai. (1)
Savez-vous quoi se réduit actuellement
le bataillon du 3e de ligne on garnison
Yprès
A 36 hommes et 20 sous-offi sers
Tout est vraiment pour le mieux dans .'a
meilleure armee du monde.
Le conseil provincial de la Flandre occi
dentale, qui avait ajourné sa décision an s j-
jet du projet de taxe sur les débits de bois
sons, s'est réuni de nouveau Mercredi pi ur
s'occuper de cet'e question.
Sauf une modification proposée par M
Jean, conseiller pour Ostende, le projet a
été adopté tel qu'il avait été élaboré par la
commission spéciale. La disposition prii ci-
pale est la suivante
Il e^t perçu une taxa fixe, une fuis
payée, sur tout nouveau débit de I oissons
distillées ou fermentées établi dans la pro
vince
Ne tombent pas sous 1 application de
cet article, les brasseurs, liquoristes, mar-
ch inds de bière en bouteilles ou en récipients
fermés et détaillants débitant plus dt 10
litres la fois.
Cette taxe est fixée 150 francs dans
les localités de moins de 5,000 habitants
200 francs dans les communes de 5.000
10,000 habitants, et 300 francs dans cel
les de plus de 10,000 habitants.
M. le général Cousebant d'Alkemade, au
cours de son récent discours au Sénat, cru
pouvoir se vanter de ce que les attaques de la
presse son endroit cessaient, parce que le
ministre de la guerre avait éclairé la situation
militaire d'une telle clarté que les plus aveu
gles devaient voir.
M t'ousebant se paie de mots, et il ne perd
rien pour attendre, car les discours de MM
Huysmans, Hymanset Bertrand la Chamb-e,
Wiener et De Coster au Sénat restent sans ré
ponse ce qu'ils ont du est toujouis la vériié,
ii réalité contre laquelle le ministre a beau
lutter. Il sait bien, d'ailleurs, que tout est
équivoque dans sa défense et qu'il ne se défend
que pour ne pas être obligé de rendre le porle-
feuille, auquel il tient tant.
Quoi qu'il en soit, voici l'articulet que publie
ce I imanclie le journal le Démocrate chrétien
La loyauté étani notre règledeconduile, il
ne nous en coûte nullement d'applaudir aux
discours vraiment remarquables prononcés der
nièrement la Chambre par M. Huysmans et
au Sénat par il. Wiener.
Il s'agissait de la situation faite l'armée
par l'application de la mauvaise farce appelée
volontariat
Le général Cousebant, ministre de la
guerre, s'en est tiré en répondant côté ou pas
du tout.
Toutes les personnes de lionne foi, tous les
patriotes sincères réclament d'urgeuce le servi
ce personnel
Il est donc bien triste de voir que le chef
de l'armée, responsable de la défense du terri
toire devant le pays, consente rester un
poste qui ne peut désormais ètie envié par un
obscur député de bourgs pourris de la Flan
dre.
Tous les Belges sans exception regrettent
profondément que Cousebant n'imite pas le
regretté général Brassuie en s'en allant en fai
sant claquer la porte.
Ou a beau porter une plume blanche, on
n'en est pas moins sujet aux nausées
Voi ce qui fera plaisir au ministre de la
guer e. au moment où il pense que les atta
ques de la presse cessent...
(1) Voilà le brave M D'Huveitere .ie
nouveau leurré II se passera bieu encore un
lustre avant que cette école ne soit érigée.
Patience et longueur de temps font plus
que force ni que rage
M D'Huvettere en a déjà fait la Irist*
expérieuee. (N. d. 1. R.)
i IJCCI I -
C'est M. Charles Graux qui fonda,
au nom de l'Etat, la Société des Che
mins de fer vicinaux A cette époque,
on n'eut qu'une confiance relative en
le succès de cette entreprise. Cepen
dant, depuis, elle n'a cessé de prospé
rer et de se développer au profit de
l'Etat, des provinces et de communes.
La longueur des lignes concédées est
de 2,841.09kilomètres,dont 2.158.34 en
exploitation, et 682.75 en construction
et construire prochainement.
Le capital nominal afférent l'en
semble dp ces liguas est île 155,907.000
francs, formé comme suit l'Etat,
57,733,000; les proviuces. 44.180.000;
les communes, 50 millions 748,000
francs.
Le bénéfice de l'exploitation a été de
fr, 3 677,391 74. et les intérêts sur les
capitaux disponibles de fr 277,857.16
La somme totale dont l'Etat est dé
couvert pour les lignes actuellement
en exploitation, depuis l'origine des
opérations de la Société Nationale,
est de fr 1,007,720.79.
Que le Journal d'Ypres déclare lui tout
seul et ['encontre de l'aveu des inculpés
que la plainte de MM. Brunfaut et Vermeu-
len contre les sieurs P. et M. n'était pas
fondée en fait, passe encore. Pareille mau
vaise foi de la part de l'organe clérical
n'est pas de nature surprendre.
Mais quand notre confrère insinue que le
Parquet se serait laissé guider par cette
considération, nous disons qu'il fait injure
nos magistrats. Nous regrettons que pareil
le injure se rencontre dans les colonnes d'un
journal qui compte parmi ses rédacteurs des
hommes politiques qui, raison de leur pro
fession, doivent connaître nos magistrats
du Parquet d'assez près.
Comment le Parquet aurait estimé que la
plainte de MM. Brunfaut et Vermeulen
n'était pas fondée en fait
Mais les sieurs P. et M. sont en aveu et
tout le monde en ville sait qu'ils ont pris
part au scrutin au mépris de la loi. Cela n'a
même pas été mis en doute par notre cléri
cale Députation permanente.
Le Parquet seul l'aurait ignoré, d'après
1 o. Journal d'Ypres, puisqu'il écrit que
si la plainte de MM. Brunfaut et Vermeu-
len, les deux dénonciateurs d'office (sic)
avait ét fondée en fait, comme en droit,
le Parquet eut poursuivi les délinquants.
Le Parquet, par hasard, n'aurait-il pas
ouvert d'instruction ou bien n'en aurait-il
ouvert une que pour la forme
Cela n'est pas possible.
Nous préférons admettre que le Journal
d'Ypres, une fois de plus, paie d'audace
dans une affaire, où pour la moralité et
l'honneur des siens il aurait mieux fait
de se taire.
Nous inclinons plutôt croire que si le
Parquet n'a donné aucune suite la plain
te de MM. Brunfaut et Vermeulen, c'est
qu'il a obéi d'autres considérations.
Lesquelles nous l'ignorons.
La bonne foi des inculpés
C'est discutable, puisque les convoca
tions adressées aux électeurs portant en tou
tes lettres que les condamnés ne peuvent
pas prendre part part au scrutin.
C'est au surplus préjuger la question.
En tout cas, constatons une fois de plus
qu'en matière électorale les dispositions pé
nales sont sans efficacité.
Et maintenant un mot au sujet de l'in
jure que le Journal d'Ypres lance la tête
de MM. Brunfaut et Vermeulen, qu'il trai
te de dénonciateurs d'office
La plainte de ces Messieurs, s'imposait en
présence de la réclamation formulée par les
candidats libéraux contre le scrutin du 18
Octobre dernier. Elle a été introduite l'ap
pui de cette réclamation et conformément
la loi. Lorsque dernièrement la Chambre,
lors de la discussion du budget de l'intérieur,
des orateurs ont signalé des irrégularités
commises au sujet des élections communales
dernières, le ministre de l'intérieur appuyé
par des membres de la droite leur a répon
du Adressez-vous aux Parquets
Le Journal d'Ypres désavouerait-il par
hasard ce langage
Dans la négative que signifient ses inju
res Que valent-elles
La plainte de MM. Brunfaut et Vermeu
len semble l'avoir gêné singulièrement, car
en la déposant ces Messieurs ont fait écla
ter, au grand jour, que si les sieurs P. et M.
ont délinqué ils n'ont pu le faire sans le
concours de notre maïeur qui, foulant aux
pieds les prescriptions légales, est devenu
leur complice.
Cette plainte n'eut-elle d'autre suite,
nous félicitons nos amis MM. Brunfaut et
Vermeulen de l'avoir déposée.
Ils ont agi en citoyens soucieux du res
pect de la légalité.
Que notre Premier prenne exemple sur
eux, lui qui si souvent oublie les devoirs in
hérents aux fonctions, qu'il occupe,rien que
par frousse électorale.
Dans sa séance du 19 Décembre, le
Conseil communal a émis un avis favo
rable sur une demande d'autorisation
pour procéder le 9 Janvier prochain
une vente d'arbres épars croissant sur
des propriétés des Hospices. ainsi que
sur la soumission du Notaire Vander-
meersch relative ses honoraires pour
la tenue de cette vente
Constatons ici une fois de plus,
qu'aucun conseiller n'a tait observer
qu'il n'e6t ni correct ni légal qu'un no
taire instrumente pour compte d'une
administration charitable dont il est
membre.
Que verrons-nous encore
A nos beaux cygnes Colaert donne la pâture,
Et sa bonté s'étend sur toute la nature.
Dans deux mois, nous arrivons dans
la saison des travaux. A cette occasion,
nous tenons appeler l'attention toute
particulière sur le jardin de la gare,
qui devra subir quelques améliora
tions, dignes d'une ville de son impor
tance.
Comme le gouvernement remet tou
jours l'achèvement du canal Lys-
Yperlée et empêche ainsi le dévelop
pement de notre commerce et de notre
industrie, tâchons de rendre notre
jolie ville la plus attrayante possible
par ses promenades, ses jardins et cer
taines d stractions.
C'est une idée, qui demande être
étudiée et qui fera son chemin, si les
hommes politiques intransigeants n'y
mettent pas d'obstacle.
Four le moment, occupons-nous ex
clusivement du jardin de la gare, qui
pourrait deveuir. en faisant quelques
sacrifices, le rendez-vous des prome
neurs et des amateurs de musique.
Dans toutes les villes, on crée des
squares, des jardins et des parcs, il y
a des expropriations partout, et cela
parcequ'il a été reconnu et prouvé,que
plus il y a de l'air et de la verdure,
moins la mortalité est grande.
En maintenant la largeur du boule
vard Malou, qui est suffisamment gran
de, puisqn il a huu mètres de route
carrossable, alors que la rue de Lille
n en a que sept et en lui donnant un
boulevard parallèle, qui exigera plus
de largeur, afin que les chprnins de fer
vicinaux y aient un accès facile, il res
tera du terrain assez pour en faire un
jardin anglais avec un kiosque, pou
voir y donner des concerts en été
Vouloir convertir le jardin en ter
rains bâtir serai! de la part de notre
administration d>' la tolie et une spécu
lation peu productive.
En effet en décomptant de la surface
du jardin actuel les deux boulevards,
puis les rues projetées, que restera-t-il
comme terrain bâtir
En supposant que la ville vende en
core ce qui reste du terrain dix francs
le mètre, ne sera-t-elle pas chargée du
pavement, de la construction des trot
toirs, du placement, des égouts et de la
distribution d'eau où sera le bénéfi
ce
La nécessité de bâtir est-elle si gran
de qu'il faille supprimer le jardin de la
gare la ville ne pourrait-elle pas uti
liser le triangle, qui sert de chantier
la porte de Dixmude S) réellement
sès besoins d'argent sont si impérieux
De toutes les façons," il y a d'autres
ouvrages plus urgent?; celui quidemau-
de a être exécuté de suite c'est la con
struction de la route de la gare la rue
Gaprou il faut absolument que le
passage du chemin de fer vicinal sur
la route de Vlamertinghe soit changé
et mieux éclairé, c'est une honte de
laisser cet endroit en l'état actuel. C'est
un véritable casse-cou.