Avis très-important.
Conseil communal
Les élections d'Ypres.
Elections communales
du 7 Février 1904.
Nous engageons vi
vement tous nos» amis
politiques qui, par s«ni-
te de maladie on d'in-
firmités, s»e trouvent,
dans l'impossibilité de
se rendre au scrutin,
soit pied soit non-ac-
compagnés, de se faire
inscrire au bureau de
l'Association, rue du
Séminaire.
1° Installation des conseillers com
munaux élus le 18 Octobre 1903
Les réclamations contre ces résultats
sont valablement produites devant el
les et il est une jurisprudence adminis
trative constante dans notre pays qui
vent que l'on ne tienne point compte
des votes îrrégnliers.
Cela s'est toujours passé ainsi cela
s'est fait sous tous les régimes et il n'y
avait pas lieu de déroger une juris
prudence ancienne et rationnelle
parce qu'en l'occurrence elle devait
profiter aux libéraux.
C'est ce que l'honorable Ministre de
l'Intérieur a compris. Nous l'en félici
tons. C'est ce qui fait rager le Journal
cTYpres et ses quelques exaltés disci
ples.
Noua nous eu réjouissons.
Noos sommes heureux de la déci
sion ministérielle, car elle engagera les
administrations communales remplir
plus consciencieusement leur travail
de vérification des listes, sachant dé
sormais qu'elles n'ont rien gagner
pactiser avec les repris de justice. A
ce point de vue l'arrêté donne celles
d'entr'elles qui se sont oubliées ce
point une leçon de moralité bien méri
tée.
Est-ce dire que l'arrêté nous donne
pleine satisfaction Nullement.
Quelle est la situation qui nous est
faite
Nous avions, eu tenant compte des
chiffres proclamés le 18 Octobre der
nier et en admettant comme étahli, ce
qui n'eBt douteux pour personne, que
les sept votes des condamnés ont été
favorables aux cléricaux, nous avions,
disions-nous, droit deux sièges par
application de la R. P. et deux sup
pléances.
Aujourd'hui nous ne pouvons con
quérir leB deux sièges que par la majo
rité absolue et en cas d'application de
la représentation proportionnelle nous
n'obtiendrons qu'un siège effectif et
une suppléance.
Nous ne sommes donc plus placés
dans les mêmes conditions.
Mais nous reconnaissons que le pro
blème était difficile et délicat résou
dre.
L'élection du 18 Octobre a été viciée.
La solution radicale eut été la plus ra
tionnelle c'est-à-dire l'annulation
ppur le tout Nos partis politiques eus
sent été replacés daDs leurs positions
premières.
Mais cette solution présentait le
flanc une objection sérieuse Etait-
îl juste de soumettre une nouvelle
élection les élus cléricaux, qui n'étaient
pas touchés par notre réclamation,
c'est-à dire eaux ayant obtenu plus de
7 voix au-dessus de la majorité abso
lue
Nous comprenons que l'on ait recu
lé en haut iieu devant pareille consé
quence et nous n'eu faisons pas grief
l'honorable Ministre de l'Intérieur.
Peut-être aurait-il pu proclamer
d'emblée élus MM Nolf et Decbièvre
avec MM. I weins et Laheyne comme
suppléants en défalquant du chiffre
électoral des deux listes les voix des
condamnés
Mais ici surgit une objection de
droit. Le vote est secret et si en fait il
n'est douteux pour personne que les
voix des condamnés ont profité aux
candidats cléricaux, en droit cela n'eot
pas établi.
L'honorable Ministre s'est donc ar
rêté une solution intermédiaire, qui
pour ne pas être d'une justice absolue,
s'en rapproche le mieux.
L'élection paitielle permettra au
corps électoral de trancher la difficul
té. Nou6 avons la conviction qu'il ne
se déjugera point.
Consulté le 18 Octobre dernipr il a
nettem- nt exprimé sa volonté de faire
entrer au Conseil communal une oppo
sition libérale.
11 saura faire justice en rendant
nos amis une éclatante majorité les
deux sièges dont ils ont été frustrés
par d'indignes manœuvres, qui eussent
dû avoir leur épilogue en justice.
Les membres de noire dépuiation perma
nente cléricale vieunent d'êire gratifiés d'un
r.iinouflet de dimension. On se rappelle que le
m nislre de l'Intérieur avait invité M le gou-
\erneur Bethune prendre son recours contre
la décision de la dépnUlion permanente, vali
dant les élections d'Y près. Ainsi que nous l'a
vons annoncé hier, un arrêté royal vient de
paraître qui casse l'arrêt de la députati<>o per
manente et ordonne qu'un nouveau scrutin ait
lieu pour les deux mandais non attribués.
L'injuslice que nous avions dénoncée et stig
matisée ainsi qu'elle le méritait a doue été ré
parée grâce aux vaillants efforts de la presse
et surtout de ut>» amis d'Ypres. qui il importe
de rendre cet bommage bien mérité. Ils ont
assuré la vieioire de l'équité sur la force et c'est
pour eux un beau titre de gloire.
Nul doute que le corps électoral d'Ypres ré
compensera uue aussi belle ténacité en voiani
en bloc pour les deux candidats libéraux qui
auraient été élus le 18 Octobre dernier si on
avait éloigné du scrutin les deux cléricaux qui
indûment y oni pris part
(Réveil de Bruges)
D'YPRES
Séance publique
du Jeudi 14 Janvier 1904
La séance publique est ouverte 5
heures précises en présence d'une
vingtaine de personnes, parmi lesquel
les nous avons remarqué M. le Com
missaire de police.
M. le Maïeur s'attendait probable
ment un nombreux public, puisqu'il
avait tait disposer la Salle Bleue [tour
la circonstance.
Il est noter, qu'en hiver, les réu
nions du Conseil communal ne se tien
nent pas dans cette salle.
Mal lui en a pris, car l'effet a com
plètement ràté et notre Premier en
était visiblement affecté
Tous les conseillers sont présents sauf
M. Surmont.
M. le Président procède l'installa
tion des membres du Conseil élus le 18
Octobre dernier et dont l'élection a été
validée.
Ce sont MM. Colaert, Struye, Vau-
derghote, D'Huvettere, Vandevoorde,
Canepeel Sobry et Iwein» d'Eeck-
houtte.
M.Y1. Boone et Stirmout continueront
leurs mandats jusqu'à ce que leurs suc
cesseurs soieDt nommés.
M. Colaert a prêté le serment, Mer
credi 13 Janvier, devant M le Gouver
neur qui lui a donné notification de la
validation de six conseillers et de l'é
lection pour deux autres.
Les nouveaux conseillers prêtent le
serment traditionnel Ils jurent fidé
lité au Roi, obéissance la Constitu
tion et aux iois du Peuple Belge.
M le Président les déclare installés
La nomination des échevins est ré
servée jusqu'à ce que le Conseil soit
complété.
Il est de jurisprudence de ne procé
der l'élection des échevins qu'au
moment où tous b s cons îllers serout
élus.
Le procè® verbal de la séance du 5
Décembre dernier est approuvé celui
de la séance du 19 Décembre est dépo
sé sur le bureau l'inspection des
membres
if. Colaert se lève et lit un discours
dans lequpl il est dit en snbstanceque
son premier devoir est un devoir de re
connaissance envers le corps électoral
qui a renouvelé son mandat
L'honorable Président consacrera
tous ses efforts la chose publique il
continuera, comme par le passe, tra
vailler au bonheur de ses concitoyens
et améliorer les finances l'achève
ment du réseau des égouts. i'éclair3ge
public et l'amélioration de la voirie
urbaine et rurale seront l'objet de tous
ses soins la construction d'une école
la campagne recevra la meilleure so
lution en un mot. tous ci» travaux
seront entamés pendant la durée de
son mandat sans avoir recours lVm
prant ou la création de nouveaux
impôts
M Colaert dit que la classe ouvriè
re n'a pas, non plus, été oubliée les
feuilles de route qui leur ont été déli
vrées pour aller travailler l'étrauger,
en sont une preuve palpable il reste
beaucoup faire pour favoriser la pe
tite bourgeoisie et il mènera la chose
bien. L'orateur engage ses collègues
être résolument conservateurs mais
sagement progressistes et avec l'aide
de Dieu, dit-il, uous réaliserons tous
ces projets. (1)
11 est procédé ensuite la fixation
de l'électioD pour deux conseillers Le
sentiment du Collège est de faire cette
élection au 7 Février prochain M.
Colaert pense que c'est le meilleur jour
Si l'on y procédait le Dimanche sui
vant, on serait encore dans le délai,
mais c'est le jour du Carnaval.
Sur la proposition de M. Sobry, l'ur
gence est introduite et votée et le Con
seil fixe, l'unanimité, l'élection pour
deux conseillers au Dimanche 7 Fé
vrier prochain.
M. Bouquet signale l'attention du
Conseil les dégâts commis, il y a deux
semaines, par un malfaiteur ou des
malfaiteurs plusieurs maisons de la
ville. L'honorable conseiller désire sa
voir si la police a fait une enquête ce
sujet
M Colaert Les faits signalés par
M. Bouquet ne sont malheureusement
que trop vrais. Il a chargé la police
de faire une enquête qui n'a rien négli
gé pour connaître les malfaiteurs. L'ho
norable Bourgmestre a signalé ces mé
faits l'attention du public, par voie
d'affiches, et a même promis une ré
compense ceux qui aideraient faire
connaître les gredins II signale, de
nouveau, le massacre d'un des plus
beaux cygues de nos eaux et promet
de renforcer encore la police de nuit.
Si par ce moyen, dit M. Colaert, nous
ne parvenons pas connaître les au
teurs de ces malveillances, du moins
cela tendera leur inspirer une cer
taine crainte. 11 y a 29 habitations qui
ont été endommagées et tout sera mis
en œuvre pour découvrir les auteurs
de ces méfaits. Bref, M. le Bourgmestre
espère que si l'on connaît les auteurs,
ils seront punis en sa qualité de pre
mier magistrat, il eu rougit, et rien
ne sera néglige pour aider la police
en découvrir les auteurs.
2. Hospices civils compte 1902 et
budget 1904. dépôt.
Tout en n'étant qu'un simple dépôt,
M le Bourgmestre donne lecture d'un
long rapport qui accompagne le comp
te 1902 et le budget 1904 des Hospices
civils.
Ce rapport tend justifier les défi
cits des années antérieures. Il sera pu
blié pour que les contribuables soient
mis au courant des causes de ces défi
cits.
Il ré-iilto de la lecture de ce rapport
que l'excé ient général du compte do
1902 est de fr. 14.663-72.
if Colaert n'a que des éloges
adressera l'administration des Hospi
ces pour la manière dont elle gère le
bien du pauvre. Ce rapport, dit M. le
Bourgmestre, vengera cette adminis
tration dos attaques injustes dont elle
a été l'objet, pendant deux mois, de la
part de journaux de la localité.
Le compte et le budget seront exa
minés dans une prochaine séance et
sont renvoyés la Commission compé
tente. (2)
(1) Allons, braves Y prois ouvrez la
bouche, Ks allouettes y tomberont toutes
rôties.
Quel prometteur grand Dieu qu.-l
prometteur et malgré toutes ses promes
ses, le public et nos honorables conseillers
sont restes complètement froids la lecture
de ce discours.
Pas la moindre marque d'assentiment ou
d'appr.ibahon c'est as-ez dire la valeur
que l'on peut ajouter aux nnrob Jantes pro
messes de notre financier hors ligne.
(N. d. I. R
3. Hospices civils vente de bois
taillis, sapins et arbres.
Le Conseil émet un avis favorable.
if Sobry appelle l'attention du Col
lège échevinal sur la nécessité de faire
abattre les arbres croissant sur la Plai
ne d'Amour.
M. Colaert. Cette question sera ex
aminée. Toutefois, avant de prendre
une décision, nous attendrons jusqu'à
ce que nous connaissions l'endroit où
passera le tram dans tous les cas, il
est trop tard maintenant pour faire
abattre ces arbres; nous prendrons une
décision favorable l'hiver prochain.
M. Boone demande si, propos du
tram, notification a été faite au sujet
du trajet parcourir en ville.
M. Colaert réserve la chose jusqu'à
ce que le Conseil soit au complet. Tout
le monde est d'accord que le tram doit
arriver en vil le soit même d'une façon
aérienne, comme dit M. Bouquet. (On
rit.)
M. D Huveltere tout en parlant du
tram, demande s'il n'y aurait pas
moyen d'améliorer le trottoir de la
Bascule la station de Zillebeke il a
ouï dire que l'Etat se chargerait de
ces réparations si la ville veut prendre
soin de l'entretien du trottoir.
M. Colaert fait l'historique de ce trot
toir il a été construit, il y a 25 ans
la ville l'entretient, mais par suite de
la construction de la route, si peu
Royale, ce trottoir est devenu impra
ticable. Il y a six mois, M. le Préai
dent, a appelé l'attention du Gouver
nement pour que l'Etat réfectionne le
trottoir. Les diligences que le Collège
a fait auront probablement une issue
favorable et en ma qualité de représen
tant j'insisterai pour que le trottoir
soit mis en bon état, ainsi que ceux
qui vont du square de la gare la
chaussée de Poperinghe.
M. Boone n'ajoute aucune foi ces
promesses. Il en sera des trottoirs,
comme du canal, comme du chemin de
fer grande section et tous autres tra
vaux promis et jamais exécutés. (3)
MColaert. On ne sait pas courir
deux lièvres la fois
M. Vanderghote appuie la pétition
des habitants du Quai demandant l'éta
blissement de trois nouveaux réverbè
res.
M. Colaert Depuis 12 ans, le nom
bre des lanternes et lampes s'est accru
de 100 et malgré cette augmentation,il
y a des années, les habitants en de
mandaient moins que maintenant.
Le Collège vous en promet toujours
un et il en faudra également un au
IViellje.
L'éclairage public coûte actuelle
ment 15,000 francs et, il y a 10 ou 12
ans, on ne dépensait que 8,000 francs
pour ce service. Nous rechercherons le
moyen d'éclairer la ville soit par l'é
lectricité, soit par le gaz et aux meil
leures conditions possibles.
M D'ffuvettere demande l'urgence
pour l'amélioration du pavage le long
dn Quai. Ce chemin est dans un état
déplorable par suite de l'eau dérivant
des monticules de sable longeant ce
chemin.
M Colaert promet d'examiner la cho
se. (4)
M. Canepeel. Donnez deux lanter
nes M. Vanderghote et gratifipz les
habitants du Kruisstraat d'une lanter
ne de la sorte vous contenterez les
uns et les autres et en plaçant une boî
te aux lettres audit hameau, vous leur
rendrez un grand service.
M. Colaert reconnaît le bien fondé de
(2) H y a une nouvelle élection en vue
ne faut-il pas faire miroiter aux yeux des
«'lecteurs, la sage, I incompa«able gestion
("h combien) des administrateurs du bien
des pauvres
Espérons qu'on voudra bien publier les
documents avant l'élection. (N. d I. R.)
(3) Attrape, M Colaert Ce n'est pas
nous qui le disons, c'est M Boone, un de
vos meilleurs amis.
Or, si ves amis n'ont aucune foi dans vos
promesses, que doivent penser les contribu-
a lies de ce mirifique discours préparé et lu,
pour les besoins de ia cause et qui n'est, en
somme qu'un trompe-l'œil.
Us se diront connu beau masque
(N. d. I. R
(4) Armez-vous de courage, M. D'Huvet-
tere Use passera encore beau-oup d'eau
sur ce chemin avant que notre Maïeur n'ait
tenu sa promesse. d. 1. R