LES FINANCES DES HOSPICES.
Association Libérale
Extension
universitaire.
04e année.
4.
Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement.
Électeurs
D'YPRES.
IWEINS Emile,
NOLF Ernest,
A TOUS LES ÉLECTEURS.
DIMANCHE 24 JANVIER 1904,
RÉUNION
ÉLECTORALE
Ordre du jour
Cours de 41. DOLLO.
Le pu ni libéral.
Dimanche, 24 Janvier 1904.
l'union fait la force
la Salle «les Anciens
Pompiers.
Élection communale (lu
7 Février 1904.
te iÂintane/te.
Vires acquirit elndo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an -4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
On s'abonne an bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypres. lies an
nonces. les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Y près,
les deux Flandres, le restaut de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FOR F AI T.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Le n* du Mercredi 20 courant du
Journal d Ypres nous apporte le texte
du rapport adressé par la Commission
administrative des Hospices Civils au
Conseil communal I aopui du comp
te de 1902 et du budget de 1904
Le Journal d Ypres. qui n'a pas
compris un traître mot des critiques
que nous avons, au mois d Octobre
dernier, dirigé contre les finsui-
ces dos Hospices, jubile
la lecture le ce rapport et nous dé
fie d oser le publier.
Nous tenons, au contraire, beau
coup publier cette élucubration qui
est soit r^ubiarde, soit imbecile. com
me on voudra le prendre. Il importe
que nos lecteurs sen pénètrent bien,
afin qu'ils puissent mieux comp.en-
dre la réponse que nous ne manque
rons pas d y faire, aussitôt que nous
aurons reçu 1 jE OOMiJTK
lui-même.
Ce sont les chiffres du compte
que nous entendons discuter, cesl la
question de savoir si la Commission
des Hospices a dilapide le fonds des
pauvres que nous examinerons nous
ne suivrons pas l'exemple de la Com
mission administrative qui ne dit
UN MOT cet
égard, comme si cette question
n'existait pas, alors que c'est la seule
que nous avons traitée I
Voici le bon billet
Ypres, le 28 Décembre 1903.
Messieurs.
Nous avons l'honneur de soumettre l'ap
probation du conseil communal, en triple
expédition, le compte de noire receveur
pour l'exercice 1902, avec toutes les piè-es
justificatives des recettes et des dépenses.
Il se clôture comme suit
Rec. ordin. 370,731-24
D.-p. ordin 373,589-38
Déficit 2,858-14
Rec extraord. 101,251-95
Dép. extraord. 83,030-09
Excédent 17,621-86
Excédent du compte 14,763-72
L'écart entre les recettes et les dépenses
ordinaires est de fr. 2,858-14 en diminution
très coi sidérab'e sur celui de l'exercice pré
cédent. Cet écart eut ete réduit de plus d->
trois unlle francs (exactement de 3 080 21
fr.) si ;e administrations publiques nous
avaient payé, avant la clôture de nos comp
tes, toutes les sommes qu'elles nous devaient
pour entretien le malades et d'aliénés pen
dant l'exerc ce 1902
A plusieurs reprises déjà nous avons si
gnalé les causes des difficultés que nous
éprouvons 1 ombrer nos dépenses ordi
naires avec m s recei tes de même nature.
Nous ne cr >y >ns pas inutile de les rappeler.
Les prinrip les ressources de notre admi-
nistra'ion sont les fermages de nos biens
ruraux et le-, intérêts des capitaux placés en
rentes sur l'E'at belge, en obligations de
1 emprunt communal ou prêtés sur hypothè
que des particuliers.
Le produit des fermages qui pendant les
années 1879 1885 variait de 158,000
164 000 fr. est brusquement descendu en
1888 a 153,000 fr en 1889 147.000
fr- «.-• 1890 142 000 fr en 1894
140,000 fr. en 1895 138,000 fr. et en
1896 136,000 fr., chiffre d'>nt il ne s'est
guère beaucoup écarté ces dernières années
La moins value Je ce revenu est donc de
plus de 25,000 fr. par an.
L'abaissement du taux de la rente ne
nous a pas été moins préjudiciable. La rente
be ge, qui était 4 1/2 °/0, a été successive
ment réduite 4 par la loi du 23 Juillet
1879, 3 1/2 »/o par celle du 19 Novembre
1886 et 3 par celle du 15 Février
1895. La ville d'Ypr< s, qui devait notre
administration 285 000 fr 4 °/0 a con
verti sa d Ile 3 °/0 le 1er Septembre 1895.
D'autre part, quantité de particuliers ont
remboursé leurs dettes hypothécaires et les
placements de cette nature se faisant de plus
en plus rares, les sommes qui provenaient
de ces remboursements ont dû être rem
ployés en fonds helg-s 3 °/0. La perte de
revenus que nous avons subie par la dimi
nution du taux de la rente n'est pas infé
rieure 20,000 francs.
Cette double diminution de nos ressour
ces suffisait déjà pour ébranler notre situa
tion financière, si solidement établie. En
effet dès 1890 nous voyons les dépenses or
dinaires dépasser de 9,500 fr. les recettes
de même nature, l'année suivante l'écart
s'elevait déjà 18,800 francs, pour aug
menter encore considérablement dans la
suite.
Mais une troisième cause de préjudice,
moins connue, mais non moins importante,
rendit l'équilibre entre nos recettes et nos
dépenses ordinaires absolument impossible,
savoir la mise en vigueur de la loi du 27
Novembre 1891, sur l'assistance publique,
qui abrogea le fonds commun institué par
la loi du 14 Mars 1876 réduisit trois an
nées la duréi de l'habitation requise pour
l'acquisition d'un nouveau domicile de se
cours et supprima le recours la commune
domicile de secours, sauf pour les frais de
traitement l'hôpital et les secours aux
orphelins et aux septuagénaires.
Ce fonds commun payait,en eff-t, annuel
lement notre administration une somme
supérieure d'environ 10 000 fr. notre con
tribution. Par suite de sa suppression, cette
importante ressource annuelle fut complète
ment tarie. Mais là ne se bornèrent pas
pour notre administration les résultats fâ
cheux de la loi du 27 Novembre 1891
La ville d'Ypres dotée d'établissements
hospitaliers dont la réputation de bonne te
nue s'étend au loin, a depuis longtemps
exercé sur les populations indigentes des lo
calités voisines un grand attrait. En ve
nant se fixer a. Ypres elles se croyaient sû
res d'y trouver une assistance convenable
dans le besoin et une retraite enviée dans
leurs vieux jours.
La loi du 18 Février 1845 et cel e du 14
Mars 1876 qui fixaient respectivement
huit et cinq années la durée de l'habitation
iequi.se pour l'obtention d'un nouveau do
micile de secours, enrayaient bien quelque
psu l'affluence de la population indigente et
atténuaient pendant une assez longue pé
riode les charges qui en résultaient, parce
qu'elles permettaient le recouvrement
charge de la commune domicile de secours
des Pais d'assistance avancés leurs indi
gents.
Mais depuis I* lr Avril 1892, date de la
mise en vigueur de la loi actuelle, l'uid'gent
doit être secouru dans la localité où il se
trouve au moment où l'assistance devipnt
nécessaire, et cette assistance n'est rem
boursable que dans de rares cas. Il en est
résulté que les indigents des communes en
vironnantes sont venus se fixer en notre vil
le en nombre de plus en p us considérable,
les uns spontanément, les au'res conseillés
et bien souvent contraints par les adminis
trations de bienfaisance de leurs communes,
qui voyaient dans le départ de ces nécessi
teux un allégement immédiat de leurs char
ges.
Evaluer la dépense annuelle que notre
administration supporte pour entretenir et
secourir cette catégorie d'indigents serait
bien difficile, mais il est indéniable qu'elle
se chiffre plusieurs milliers de francs.
L'ensemble des diminutions de recettes
signalées ci-dessus joint cette augmenta
tion déchargés, nous ont causé un préjudi
ce annuel de plus de soixante mille francs.
Il ne sera pas inutile de remarquer ici,
que les capitaux considérables qui ont été
employés la reconstruction de notre asile
d'aliénés sont restés infructueux pendant
les années que les travaux ont duré.
De ce chef encore, nous avons subi pen
dant plusieurs années, une diminution im
portante de revenus. Toutefois cette cause
de préjudice temporaire a disparu. La popu
lation de notre asile atteint, en ce moment,
268 malades et nous avons lieu de croire
que cet établissement renfermera bientôt le
nombre de 300 malades qui est le maximum
de la population antorisée.
Nous n'avons pas manqué de rechercher
les moyons pour remédier la situation in
tolérable dans laquelle nous nous trouvions.
Dèsl'année 1897, constatant l'impossibilité
dans laquelle nous étions de faire face nos
charges ordinaires par nos ressources de
même nature, nous avons en vous envoyant
le budget dudit exercice, demandé être
exonérés d'une partie des charges qui dans
l'état actuel de la législation, n'incombent
pas notre administration ou que de nou
velles ressources fussent mises notre dis
position pour continuer y pourvoir. Nous
faisons allusion aux secours domicile, qui
grèvent si lourdement notre budget, alors
qu'ils incombent pour la totalité au bureau
de bienfaisance.
Comme aucune suite ne fut donnée cette
demande, nous avons traité cette question
d une manière détaillée dans le mémoire
j-'int au budget de i'- xerciee 1898 et nous
avons conclu en demandant la réunion d une
conférence entre les deux administrations
charitables de la ville pour convenir d'une
nouvelle repartition des charges résultant
des secours domicile.
Cette proposition fut favorablement ac
cueillie, mais malgré nos demand°s réitérées
la conférence ne fut pas convoquée.
Finalement, nous avons, la date du 31
Août 1900, décidé que jusqu'à ce qu'un ac
cord définitif interviendrait, nous n'accepte
rions plus nos listes aucun indigent, se
couru par le Bureau de bienfaisance, moins
qu'il ne fut septuagénaire, enfant abandon
né on orphelin de père et de mère Cette dé
cision fut notifi e au bureau de bienfaisance
qui s'abstint dès lors de nous renvoyer des
indigents autre que ceux de ces tr. is catégo
ries
L'effet de cett mesure s'est fait sentir
progressivement, les secours domicile en
numéraire qui s'élevaient en 1895 fr
78,963-82 sont réduits pour l'exercice 1902
fr. 64,821.
D'autre part depuis le 1' Janvier 1902, le
Bureau de Bienfaisance supporte une som
me de 3,500 francs dans la contribution de
la ville au fonds commun, institué par la loi
du 27 Ntvembre 1891 et nos charges an
nuelles, ont par conséquent été allégées
d'autant.
Ces diminutions de dépenses jointes
l'augmentation du revenu de l'asile d'aliénés
ainsi qu'a une sévère économie dans toutes
les branches de l'administration, ont eu pour
résultat de réduire le déficit l'ordinaire
dans une très forte proportion.
Le budget de 1903 a pu ê're établi en
équilibre et nous avons l'espoir que l'écart
entre nos prévisions et le résultat de l'exer
cice ne sera guère important. Nous donnons
l'administration communale l'assurance
que nous ne négligerons aucun moyen pour
équilibrer dorénavant tant nos budgets que
nos comptes.
Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance
de notre considération distinguée.
La commission administrative
des hospices civils d'Ypres.
L'Association libérale a désigné hier
soir ses candidats pour l'élection com-
mnnale du 7 Février prochain.
Ce sont MM.
Avocat,
Avocat, Membre de la Chambre
des Représentants.
S heures «lu soir,
Les Grandes Epoqiies
«le l'Histoire «le la Terre.
4e Leçon
DIMANCHE 24 JANVIER,
3 heures,
Salle de la Bourse.
Prix de la souscription fr. 3-50.
A la demande expresse de M. Dollo,
on commencera trois heures très préci
ses.
A la dernière réunion de l'Associa
tion cléricale d'Ixellea, M. Woeste a
prononcé un discours dont un passage
est ainsi rapporté
Nous assistons au réveil du parti
libéral Les excès socialistes ont éloi-