Chroniquedela ville. \olre réclamation. L'instruction judiciaire. Leur embarras. I union. Lu mensonge côlé de bien d'autres. Prix-courant des voles électoraux dans la bonne ville d'Ypres. I féminisme politique Ypres. L'embarras de la victoire. L'effel d un ministère clérical. Quand nous dénonçons les mauvais coup», les injustices flagrantes, la ré voltante partialité de nos maîtres quandnous montrons que les vrais gou vernants sont les professionnels du dogme et que ceux-ci profitent de leur ascendant sur les faibles intelligences pour opprimer le peuple il y a de leur part une recrudescence de leur es prit sectaire. Quand nous les attirons courtoise ment sur le domaine de la discussion sérieuse et réfléchie on nous accueille par des outrages. En vérité, inutile de le dire, la pres se catholique poursuit ce but inique t Faire le plus de tort possible aux an ticléricaux Démolir la f ranc-.Maçon nerie. Proscrire le libre-examen Mon ter des scandales libéraux. Outrager et injurier tout ce qui ne plie pas 1 échine sous la férule goupillonne. Et le plus fort de l'affaire, c'est, quand on assiste ce spectacle écœu rant, de voir la presse dévote créer un Comité de Défense contre la mauvaise pres se (lisez presse libérale) Or, nous demandons aux lecteurs les moins prévenus de parcourir attentive ment pendant un mois deux journaux adverses l'un catholique, l'autre li béral, ensuite, de bien vouloir compa rer sans parti-pris. Nous parions cent contre un que les dits lecteurs procla meront la bonne foi, la délicatesse, la droiture des journalistes libéraux. Nous en sommes d'autant plus certains que nous ne cessons d'entendre autour <te nous que beaucoup de journaux ca tholiques (faut-il en citer sont pires que des Argus. Saurait-il en être autre ment Stylés par les Jésuites de tout acabit, leurs rédacteurs peuvent-ils procéder autrement que par jésuitis me Quoi qu'il en soit, cette conduite n'est-elle pas réellement scandaleuse Accuser les autres de ses propres fautes et pour qu'on ne vous jette pas la pier re n'est-ce pas un rôle digne des ému les de Ëasile Mais, passons, et tirons d'autres con clusions. Ces mœurs, introduites par les feuil les sacristaines, ne tendent rien moins qu'à nous incitera les imiter. C'est un piège ouvert notre naïveté. Tout ini que qu'il paiait, c'est encore un danger social permanent. On connaît trop la mentalité cléricale, produit d'un en seignement faussé et d'une éducation étroitement sectaire et fanatique. Or, une fois entrés sur leur terraiu, nous devons nous attendre subir leurs fou dres vengeresses. Tout ce que nous îm- Srimerons sera, pour nos adversaires, es sujets scandales. On relèvera les plus insignifiants articles. Les moindres articulets seront épinglés, retournés sur le gril pour s'assurer s'ils ne donnent pas matière procès. Leur campagne disons-nous, est depuis longtemps com mencée et leur Comité de Défense formé. Or, comme la magis'rature de tous les degrés ten t de plus en plus se cléricaliser. Il faut s'attendre ne plus voir qu'une justice de parti et de religion. Nous assisterons bientôt cet attristant spectacle les anticlé ricaux perdant tons les procès qui leur seraient intentés dessein... Dans ces circonstances, nous nous demandons si la Presse libérale n'a pas un devoir urgent remplir celui de s'associer pour se défendre contre la presse catholique méchante Nous croyons que si, et, cet effet, nous faisons un appel pressant auprès de tous nos confrères. Que cet article serve de cri d'alarme Aux armes Unissons-nous, renfor çons nos rang-. Que les directeurs des journaux libéraux de la capitale et de la province organisent un syndicat de défense Les éléments ne manquent pas. Que sa mission se. borne,au début, résister aux assauts du cléricalisme sectaire, qui ne rêve que procès et scandales anticléricaux Les confrères de province ne man queront certes pas d'appuyer cette idée, car, combien parmi eux. turent jusqu'ici victimes des sourdes menées du parti du K. K Un congrès progressiste se tiendra Bruxelles le jnois prochain de nom breux journalistes y assisteront c'est une occasion propice pour discuter cette question Il y va de la sécurité de notre propagande et do l'avenir du parti. L'Avenir La réclamation de l'Association libé rale n'a suggéré qu'une si m pie réflexion au Journal d'Ypres. MM Brunfaut et Dalmote réclament en leur qualité d'électeurs yprois, et non au nom de l'Association libérale, comme si ce u'é- tait point leur qualité d'électeurs yprois qui leur donnait le droit de ré clamer En 6ignant respectivement comme président et tt secrétaire de l'Associa tion libérale, ces Messieurs n'indiquent- îls pas qu'ils agissent au nom du parti libéral d'Ypres En tout cas, s'il y avait un désaveu leur donner, le Journal d Vprès n'au rait aucune qualité pour le faire. Jus qu'ici ce désaveu ne s'est pas produit et il ne se produira pas Il n'y a pas un libéral Ypres qui n'applaudisse l'initiative prise par l'Association libérale, n'en déplaise au Journal. Un moyen aussi facile que certain de gué rir les vices de sang (dartres, hnutnns, rou geurs, eczémas, ulcères, etc.) e.-t de pu rifier le corps avec la Pilule du L)r Wal- théry I fr. 25). Le parquet a ouvert une enquête sur les faits signalés dans la réclamation libérale. Atteudons-en le résultat, qui ne man quera pas de caractériser letriom phe clérical Le Journalvisiblement embarrassé de son triomphe soudain et inattendu par tous ceux qui n'ont pas été mêlés aux tripotages électoraux des cléri caux, cherche nous entraîner dans une discussion des chiffres. Il y a eu moins de blancs et nuls, clame le Journal D'accord, leur nom bre est insignifiant, bien en dessous du chiffre, qu'ils atteignent dans toute élection régulière. Mais c'est ce qui dé montre une fois de plus que le résultat de l'élection n'est pas normal et qu'il contient sa propre condamnation. C'est du reste ce que nous écrivions au lendemain de l'élection et ce n'est pas l'argument du Journal qui consiste dire que ce sont Y près les électeurs intelligents qui votent blanc et nul qui est de nature infirmer notre opinion. Quoiqu'il en soit, nous assistons un spectacle étrange depuis l'élection. Pas un numéro de notre clérical confrère n'a paru sans qu'il ait cru devoir y con sacrer de longues colonnes pour justi fier son éclatante victoire. Gela seul est significatif. MM Lemabieu et Yandenboogaerde ont obtenu exactement le même chiffre de voix, 2428. Preuve évidente, dit le Journalque l'union la plus parfaite régne dans les rangs cléricaux. Entre les candidats libéraux, MM. Iweins et Nolf, il y avait au 18 Octobre une différence de 70 voix, au 7 Février une différence de 82 voix au profit de M. Nolf. Indice de brouille Mais alors comment se fait-il que M. Golaert ait réuni le 18 Octobre 2306 voix (une bonne centaine de moins que MM Lemabieu (t Vandenboogaer.de le 7 Février) tandis que les candidats les moins favorisés de la liste cléricale au 18 Octobre, les mêmes MM. Lema hieu et Vaudenboogaerde, n'en obte naient que 2256 L'union n'exi-te-t elle dans le clan clérical que lorsque M. Golaert ne pose pas sa candidature Le Journal d'Ypresdéfenseur attitré de la religiou ose écrire L'inter diction par le Bourgmestre tout indi vidu non électeur, de houspiller et harceler les électeurs autour des salles d'élection, aurait-elle déconcerté la jeunesse libérale La lettre ci-jointe adressée M. le Président du bureau principal, la veille du scrutin, feia bonne justice de cette nouvelle perfidie et montrera une fois de plus la valeur qu'il convient d'ajou ter aux articles du Journalqui lutte pour Dieu et la foi. Ypres, le 6 Février 1904. Monsieur le Président, Les articles 156 et suivants du Gode électoral, rendus applicables aux eiec tions communales par l'art. 26 de ia loi du 12 Septembre 1895. donnent aux Présidents «le bureaux le droit de pien- dre les mesures nécessaires pouf assu rer l'ordre et la tranquillité aux aboi ds de l'édifice où se fait I élection. En conséquence nous avons l'hon neur de vous prier de bien vouloir en gager les présidents «le bureaux faire usage de leur droit de police et ne permettre l'accès des bâtiments où se trouvent installés les bureaux «le vote qu'aux électeurs «les eectious qui y sont convoquées. n Nous avons pu constater, lors des élections du 18 Octobre dernier, que les cours des écoles étaient envahies par des jeunes gens qui y entrepre naient les électeurs, les engageaient voter pour l'une ou l'autre liste eu présence et y provoquaient du tumulte. G'est en vue d'éviter le retour de ces agissements, d'après nous abusifs, que nous nous permettons de vous adresser la présente demande. Agréez (S.) Emile Iweins. Ernest Nolf. Année soc iule 1903-190-4. 1° Promesse de voter pour la liste cléricale, nue caisse de cigares. 2° Un vote pour la même liste, 10 fr. de suite et 15 fr lors de la bonne réus site de l'élection. 3° Un vote, idem, promesse d'habil ler les enfants la première commu nion 4° Un vote, idem, une paire de sou liers ou 10 francs. 5° Un vote, idem, un costume com plet. 6° Un vote, idem, pour 10 fr. de den rées alimentaires. 7° Un vote, idem, un demi tonneau ou 10 fr de chopes de bière. 8° Un vote, idem, du travail assuré. 9° Un vote, idein, secours l'année durant. 10° Un vote, idem, de 1.000 10,000 kilos de charbons. 11° Un vote, idem, sinon perte d'em ploi ou de clientèle 12° Deux votes, idem, cinquante francs. 13° Deux votes, idem, livraisons as surées certaines administrations ou travail assuré. 14° Trois votes, idem, 75 francs ou promesses d'emplois publics. 15° Quatre votes, idem, cent francs 16° Quatre votes, idem, effets de commerce protestés payés immédiate ment. 17° Quatre votes, idem, livraison en grande quantité de chales, draps, cou vertures, tissus, etc. (La suite un autre jour). v Tout le monde a pu remarquer, l'après- midi du 7 Février, une de ces grandes dames cléricales, qui manifestait par son éloquence exhubérante et ses gestes et, ce en pleine rue, son contentement de la coûteuse et frauduleuse victoire cléricale Ces dames s'en mêlent donc. Allons Mon sieur le député féministe Colaert, tant de bonne volonté doit être récompensée faites vite voter la loi accordant le vote aux fem mes, alors votre victoire sera plus facile et surtout plus pure L organe du parti clérical yprois ne sait comment expliquer sa victoire. Il n'y a qu'une explication possible ce sont les li béraux qui ont moins fraudé le 7 Février que le 18 Octobre! 7 Il n'y a vraiment que les libéraux (qui ne détiennent pas le pouvoir et n'ont pas leur disposition les influences multiples dont les cléricaux n'abusent jamais,) pour menacer des électeurs de leur enlever leur pain, pour leur donner de io ioo francs pour leurs votes, pour leur promettre des emplois, pour commander quelques jours avant le scrutin en quantité des marchandi ses quelconques chez des électeurs douteux, pour aider des négociants en mal de paie ment, pour imposer leur volonté a tous leurs subordonnés, pour promettre la distribution de denrées, de costumes, etc. Ce sont aussi les libéraux qui ont influen cé les vieillards hospitalisés, quoiqu'ils n'aient eu accès dans aucun des établisse ments de bienfaisance de la ville c'étaient des bleus, les importants personnages qui les ont visités le jour avant l'élection Malheureusement l'on ne sait que trop que ces braves cléricaux reprochent toujours aux libéraux ce que EUX SEULS ont fait. Et maintenant les chiffres Il y a moins de panachés le 7 que le 18, dit le Journal en effet, puisqu'il y a moins de candidats (2 contre 8), il y a moins d'oc casions de panacher ce n'est donc pas en core de là que vient le gain des cléricaux. Du reste ce que l'organe clérical sait fort bien mais n'écrit pas, c'est que le 18 Octobre maître Colaert a été repêché (il a toujours été l'ami des pêcheurs) par une cinquantai ne de votes spéciaux pour lui seul (cléri caux incomplets en termes électoraux) sinon il mordait la poussière Ces votes lui se ront sans doute venus la suite des ferven tes prières qu'il fit avant le 18 Octobre 1903 Ensuite, il y a encore une centaine de voix en dehors de celles énumérées plus haut dont le Journal nous demande l'origi ne, ne sachant les expliquer lui-même. L'explication pour nous, libéraux, en est très facile Beaucoup d'électeurs sont cor ruptibles. Or, le parti clérical a depuis longtemps fait connaissance avec ce genre spécial-de votants. Un des amis du Journal, avant le recen sement des votes, reconnaissait déjà qu'un pointage sérieux assurait une majorité de 250 votes cléricaux. Le sens de cette décla ration n'échappera personne le travail électoral(plutôt la manne électorale) aura en core fait plus ample effet que ces pointeurs sérieux n'auront pu le prévoir. Il parait encore que nous avons failli es croquer deux mandats le 18 Octobre. Hé las Le Journal semble ignorer que c'est un arrêté d'un ministre clérical, M. de Trooz, qui a cassé l'élection c'est-à-dire que M. de Trooz n'approuvait pas l'injuste et douteuse victoire des cléricaux. Qui a été l'escroc Allons, illustre et clérical Journal, avant de parler d'or libéral ou de fraude libérale, jugez-vous vous-même et faites votre examen de conscience et ne suivez pas toujours la morale de certains jésuites la fin sanctifie les moyens Une victoire achetée vaut souvent moins qu'une honorable défaite Le crédit national, est des mieux côtés dit le clérical Journal d'Ypres (n° 3822). Et là-dessus il compare la rente 3 °/e belge aux rentes étrangères de même taux soit la rente belge 3 99.72 et le 3 0/o français 97,42, etc., fin Décembre 1903. Ce serait d'après lui grâce nos gouver nants cléricaux que le taux des rentes bel ges est plus élevé que celui des rentes fran çaises sous le régime républicain actuel Comparaison n'est pas raison, Journal, et cette fois-ci encore vous n'y êtes pas. Comparez les rentes d'un puissant pays que préoccupent surtout les relations exté rieures avec celui d'une petite puissance sans forces ni rayonnements comme la Belgi que et de là déduire que le régime, parce qu'iln'est pas clérical,nuit aux intérêts d'un pays, c'est aller un peu loin. Et l'Espagne alors, pays classique des cléricaux, dont la domination sur notre pays du temps de l'In quisition n a laissé que des ruines, quel est son crédit Nul n'est-ce pas Non, Journal, notre crédit n'est pas plus solide que celui delà France ou de l'Alle magne et le taux de nos rentes est trop éle vé, et cela tient surtout ce que les lois sur 1 émission d affaires financières sont trop larges sous tous les rapports (les affaires tombées le témoignent) une foule de belges n osent plus acheter d'autres valeurs que de la rente croyant celle-ci pour ainsi dire in- changeable. Grossière erreur Sous le même régime clérical, en 1897, lu rente \alait 101.80 et en 1900, encore sous ce régime, elle valait seulement 95.25 et même moins. L écart était donc plus grand que pour la France. Tout cela, Journal, vous montre qu'en cherchant toujours comparer la politique française, comme vous le faites dans chacun e vos numéros, a la politique belge, pour tomber a dos des libéraux, vous faites une grossière et méchante erreur. Notre régime clérical actuelle n'a pas em- peche beaucoup d'affaires belges et surtout russes de raffler l'épargne de la bourgeoisie ge et il y a beaucoup de vos amis qui b dupèent V°US t^m°igner et qui en sont .cnez, ^onc pas toujours et en tout vi vent les cléricaux et laissez, les Français HirTc611* C3r 'C1 '1 y a aussi beaucoup re- ire sur 1 état financier en général et sur le peu de soins que nos gouvernants cléricaux

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2