Bal Paré, Masqué et Travesti SOIRÉE TABAGIE. INAUGURATION SOLENNELLE MONUMENT de la Corruption Théâtre d'Ypres. Cachez-vous, tricheurs Le drame de la Concorde. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS. 7XV1S. GRAND CONCERT Champ de Foire. Carrousel-Salon Opitz. Com mnuiqué. VENDREDI lr AVRIL 1904, Décoration civique. Société Anonyme Horticole Yproise. 2° Approbation du bilan et du compte des profils et pertes. Esthétique et sciences musicales. Bibliothèq ues publique et populaire de la ville d'Yj ires. Liste des ouvrages, entrés pendant les mois de Janvier et Février 190i. Depuis le 1' Mars ceux qui veulent onvnr un cabaret- doivent, outre leurs autres impôts, payer une taxe provin ciale de 300 francs. (Jto voit que les élections sont pas sées Et au prochain scrutin les élec teurs auront oublié ou se laisseront graisser la patte Où il y a de la gêne Le Journal d'Ypres ne souffle mot de la fraude qui a été constatée la Chambre par M. Termote et de la dis cussion qui s'en est suivie. Nous comprenons ce silence. Les loups ne se mangent pas entre eux Au téléphone D. Allo, allo Est-ce vous, M. le Rédacteur du Journal d'Ypres R. Oui, eh bien D. L'article ne paraîtra pas, je suppose R. Si, il est prêt depuis le com mencement de la semaine. J'ai suffi samment attendu il devait déjà pa raître Mercredi dernier. D. Attendez tout au moins jusqu'à Mercredi prochain. Nous verrons ce qui se passera Dimanche, la solution proposée donne satisfaction aux inté ressés. R. Non, c'e&t impossible D. Comment c'est impossible, vous aviez cependant passé votre paro le de ne point bouger. R. Je le nie. D. Vous le niez. Mais il s'agit d'une promesse faite plusieurs per sonnes dont la parole vaut certaine ment la vôtre, si pas plus. R. C'est faux. D. Ne dites pas cela. La conversation continue. Le téléphone est une superbe inven tion, mais il offre des inconvénients. Il permet de surprendre des conversations et c'est ce qui est arrivé en l'occurren ce. Depuis Vendredi ou savait que le Journal d'l'pres publierait, en son nu méro du 5 Mars, un récit détaillé des événements qui se sont déroulés la Concorde Dimanche dernier. Aussi a-t-on vu l'heure où devait paraître le Journalune foule avide de détails nouveaux, s'acheminer vers les bureaux de l'imprimerie Callewaert. Les drames Ypres sont rares; on comprend que celui de Dimanche ait causé un vif émoi en notre ville On en parlait partout dans les cafés, dans les familles Les lues avaient pris un aspect morne, comme aux jours de grandes calamités Par ci, par là, on voyait des groupes de citoyens, stationnant, chuchotant il était visible qu'ils s'entretenaient de l'Affaire. La Kaltefeest en a fait fiasco, et, bien des forains, qui d'au tres années faisaient de brillantes affai res, partiront cette année avec une maigre recette. Dans tonte la ville, on ne cite qu'un seul de nos concitoyens, qui ait eu le courage de sourire et en core d'un sourire rose Nous aurions voulu éviter nos lec teurs l'émotion que ne manquera pas de produire sur eux le récit que nous allons leur faire. Nous y mettrons tous les ménagements possibles, mais il nous faut bien dire un mot d'an sujet qui a tant passionné nos concitoyens. (1) Il existe Ypres une société particu lière la Concorde où pour être ad mis comme membre il faut se soumet tre un ballottage Quand un candidat se présente, les membres de la Société, (au nombre d'une bonne centaine) sont réunis en assemblée générale Ceux qui entendent admettre le candidat présenté votent par boules blanches, ceux qui n'en veulent pas votent par boules noires. Ces boules sont recueil lies dans un panier, que le garçon fait circuler dans l'assemblée. Ceux enfin qui se désintéressent do l'élection se contentent de ne pas prendre part au vote. Dimanche dernier, il y avait ballot tage la Coucorde pour l'admission de trois membres, dont M. N. A. (1) N d. I. R Oh la petite ville. M. N A a recueilli neuf boules noires, tandis que les deux autres can didats n'en ont pas eu une seule. Les deux derniers, deux célibataires très sympathiques, sont des libéraux, tandis que M. N. A. est un clérical bon teint. Or, la société de la Concorde se dit société neutre. (Il est vrai que les trois quarts de ses membres sont libé raux et que le Cercle catholique d'Y- presa été édifié pour lui faire la con currence). Mais enfin c'est une so ciété neutre, dès lors, d après le Jour nal d'Vpres, on ne pouvait pas voter contre M. N. A. De quel droit, d'abord, le Journal d1 Ypres s'occupe-t-il de ce qui se passe la Concorde qui est une société particulière Les membres y agissent commlfils l'entendent. Il n appartient qu'à leurs co-sociétaires d apprécier leur attitude la presse n'a pas B en mêler pas plus qu'elle n'a s immis cer dans les affaires privées des ci toyens. Mais comme le Journal d'Vpres, dans un but facile comprendre, a cru de voir dénaturer les faits et en attribuer avec une insigne mauvaise foi, la res ponsabilité M. Nolf, nous nous efforcerons de mettre les choses au point et de réduire, sa plus simple expression, un incident sans la moin dre importance, qui, dès le début, a été grossi, dans un but politique évi dent. Ce qui le prouve, c'est la cabale cléricale qui depuis, Dimanche, est di rigée contre la Concorde par quel ques chefs cléricaux, qui n'ont jamais caché leur hostilité pour les sociétés neutres et qui malheureusement ont été soutenus par quelques maladroits, qui semblent avoir voulu profiter de la circonstance pour faire la cour au parti clérical. Cë qui le prouve encore c'est l'article du Journal d'Ypres, qui fait suite aux inventions multiples et malveillantes que certains ont pris plaisir mettre en circulation. Dé pouillez l'incident des exagérations po litiques dont on l'a entouré et il devient lamentablement ridicule. Neuf membres ont osé voter la Concorde contre M. N. A N'était-ce pas leur droit L'ont-ils fait par poli- que Jamais un membre n'a été exclu de la Concorde raison de ses con victions cléricales. La preuve en est que, sauf dans deux ou trois cas, tous les cléricaux membres de la Société ont été admis l'unanimité des suffra ges. On n'y pratique pas la doctrine de M. Colaert 4 Nous serons bons avec ceux qui le sont avec nous, amis avec nos amis(Discours pro noncé l'Association catholique repro duit au Journal d?Ypres du 27 Janvier 1904). On n'y fait pas de politique. (1) Mais lorsqu'un candidat se présente, fut-il M. N. A., il peut arriver que des membres aient des raisons personnel les, que nous n'avons pas apprécier, Sour ne pas désirer son admission. 'est-ce pas leur droit Le dénier équivaudrait dire que le droit de vote la Concorde est une inutile for malité. Le vote dont le Journal d'Ypres s'est plaint a été si peu un vote politique, c'est que les mêmes membres qui ou vertement ont voté contre M. N. A. ont voté, Dimanche dernier, pour M. F qui avait présenté M. N. A. Or M. F, dont la candidature était pa tronnée par M. Nolf, avait voulu, com me conclusion aux incidents du Diman che précédent, que son élection eut cet te portée 4 que la Concorde entend rester danB l'avenir ce qu'elle a été par le passé une société neutre, d'où toutes préoccupations politiques sont exclues. M. F. a été élu commis saire par un très grand nombre de suf frages et il n'y a pas en la moindre opposition. Ce qui prouve aussi que le vote du Dimanche précédent ne le vi sait en aucune façon et qu'il jouit de toutes les sympathies. On peut donc dire que le Journal d'F près a perdu une belle occasion de se taire. Mais il fallait profiter de l'in cident pour tomber dos de M. Nolf et lui attribuer un rôle qu'il n'a pas joué. Pour le Journal toutes les occa sions sont bonnes pour calomnier un (1) N. d. I. R. Si même on avait don né ail vote de Dimanche une portée politi que, serait-ce bien au Journal dJYpres en parler lui qui s'inspire des enseignements de Mous Colaert adversaire. (1). Il fallait trouver une diversion aux discussions gênantes re latives la scandaleuse élection du Février. Le Journal d' 1 prèsdont l'embarras depuis cette date est visi ble, a saisi l'occasion avec empresse ment. Mais il en sera pour ses frais. Car tous ceux qui sont au courant de l'incident de la Concorde savent quelle en a été l'exacte portée et personne n'ignore que M. Nolf était d'avis qu'il n'y avait pes lieu de voter par boules noires contie M. N. A. il s'en est expliqué avant le vote avec plusieurs de ses amis. M Nolf n'a pas pris part au scrutin, c'est vrai, et il doit s'en féliciter aujourd'hui. S'il était entré dans la salle de vote, le Journal d'Ypres, avec sa même mau vaise foi, n'eut pas manqué de lui at tribuer un vote négatif, le vote étant secret et l'heure actuelle ceux qui ont voté par boules noires n'étant pas encore tous connus. Si, d'autre part, il s'était avisé de voter ostensi blement blanc, le Journal n'eut pas hési té attribuer pareille manifestation la portée d'un blâme pour ceux qui avaient voté noir et qui pouvaient avoir des raisons de le taire. Mais encore une fois, tout ceci ne regarde que les sociétaires. M. Nolf, la Concorde comme M. Colaert dans les sociétés particulières dont il fait partie, échappe la censure du public. La voilà exposée en ses grandes li gnes C6tte fameuse Affaire, qui a mis eu ébullition des esprits généralement calmes et réfléchis. En y songeant, beaucoup se diront C'est la Monta gne qui a accouché d'une souris. Et ils auront raison. Dimanche 13 Mars, 9 heures, exclusivement réservé aux Membre» do la Société. N B. Les personnes habitant hors viIIm et présentées par un membre se ront admis moyennant le payement d'entrée de deux francs. Vendredi 35 Mars, 8 1/2 heures, Dimanche lî Avril, 7 heures, SUIVI DE REDOUTE. il K A A D La deuxième grande soirée de gala donnée, Mercredi 9 Mars dernier, pa'' la direction du Carrousel-Salon Opitz, a pleinement réussi Un public sélect s'y était donné rendez-vous. A 10 1/2 heures,a eu lieu le concours pour le grand prix d'Ypres qui a été. vivement disputé. Une aimable dame et trois des plus charmantes demoiselles de la ville étant d'égale force, la direction a cru devoir leur offrir une magnifique ger be. Dimanche 19 Mars, grandes courses hippiques et pour la clôture, Lundi 14 Mars prochain, dernière soirée, partir de 8 heures. TOMBOLA ORATUITE d'un magnifique petit cochon. Il serait superflu de faire l'éloge de cette œuvre admirable que tout le monde connaît et apprécie Pour l'instant, disons que MI CHEL STROGOFF est monté avec un soin, un goût et un luxe inusités jusqu'à présent en tournée. DD «lu Février 19041, élevé au centre du cloître S1 Martin, (en face de la demeure du doyen). Nous avons le très vif plaisir d'annoncer nos lecteurs que MICHEL STRO GOFF, la dramatique et célèbre pièce de MM. A. D'Ennery et Jules Verne, l'im mense et inépuisable succès actuel du théâ tre du Chàtelet, sera donné prochainement sur notre théâtre par la Tournée Doria (1) N. d. 1 R. La calomnie ne vaut que ce que vaut celui qui la lance. Ko l'espè ce on peut l'apprécier sa juste portée l'auteur de l'article étant connu. Oh le mielleux personnage a OOCJ Par arrêté royal du 22 Février 1904, la médaille de 2e classe est accordée M. Souxdorf Auguste, commis l'A battoir de la ville d'Ypres. Retour d'âge. Aux Dames qui désirent conserver la santé malgré les dangers de leur âge, on conseille la souveraine et bien faisante Pilule Walthéry. MM les actionnaires sont informés que l'assemblée générale annuelle sera tenue conformément l'art. 28 des statuts, le JML ardi 19 Avril prochain, au siege social, chausseede Furnes, Ypres" Ordre du jour 1* Rapports du conseil d'adminis tration et du commissaire. 3" Allocation de jetons de présence aux administrateurs et au commissai re (art. 38 des statuts). Il est rappelé MM. les actionnai res que pour être admis l assemblee générale ils doivent se conformer I art. 27 des statuts. Les dépôts d actions peuvent se fai re au siôg-e social, ou la Banque Am. I >ccliiè- vre, rue de Menin, Ypres. Lecteurs, si vous toussez ou si vous souf frez de la gorge ou des ronnhes, recourez la Pastille du Dr YValtliéry. C'est le meilleur des remèdes que vous puissiez pren dre. Nous lisons dans le journal la Fédération Artistique que le gouvernement prussien a saisi le Landtag d*une demande de crédit pour l'organisation d'un cours d'esthétique et de sciences musicales l'université de Berlin, cette initiative mérite d'être louée. Eu Belgique notamment ces importantes branches de connaissances restent lettre morte en dehors d'un petit cénacle de musi- cologues et de jeunes artistes sortis de nos grands conservatoires. Et pourtant les docu- ments utiliser ne (ont pas défaut. Citons simplement ceux de M. Charles Meerens, qui se recommandent entre tous par leur carae- tère scientifique. Ajoutons pour notre part que les publica tions de cet auteur sont en vente chez M. Katto, rue de l'Ecuyer, 46-48, Bruxelles. (Communiqué (Les ouvrages marqués d'un pro viennent d'achats, les autres de dons.) Annales de la Sté entomologique de Belg. T. 46. Brux 1902; in-8°. Arm Uarlot. Etude sur le domes- ticus franc. Liège, Vaillant-Carmanne, 1903; m-8°. Am. Joos. Waabch idioticon. I-R- St Niklaas, Strybol, z. d. in-8°. Rapport sur l'adm30.... de la ville d'Ypres 1902. PP 191-354. dePotteren Broeckaert. Geschie-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2