Chroniquedela ville. Théâtre cTYpres. CES MESSIEURS, Le parti de la fraude. Un toupet tle dimension. B ud gel des cultes. Main-morte. Il en a du toupet Le nouvel éclievin. RfcPRÉSEVTATIOA EXTRAORDINAIRE Vendredi 11 Avril 1D04, SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS. a Vis. GRAND CONCERT REDOUTE. no9 établissements publics; en un mot, tons nos efforts tendront améliorer le bien-être ae la ville. MM Struye et Vandenboogaerde re mercient leurs honorables collègues de la contiance qu'ils ont placée en eux et ils s'efforceront de s'en rendre dignes Applaudissements). (La suite au prochain numéro). Les journaux cléricaux paraissent très en nuyés des incidents parlementaires de ces derniers jours. Et vraiment, il y a de quoi. C'est tout J abord le ministre de la Justi ce implicitement désavoué par sa majorité dans l'affaire du gendarme Henrard, injus tement frappé d'une peine disciplinaire pour n'avoir pas assez secondé l'action du par quet dans la triste affaire de Piétrebais. C'est ensuite la découverte des erreurs qui viciaient le scrutin parlementaire du 24 Février et la rétractation, qu'elle rendait nécessaire, du vote qui donnait satisfaction MWoeste. Mais c'est, par dessus tout, la révélation d'une fraude dont certains membres de la droite sont couturaiers et qui, grâce la soupçonneuse perspicacité de notre ami Ter- moto, député de Bruges, a acquis 1 évidence d'Un flagrant délit A l'appel du nom de M. De Winter, ab sent de la Chambre, un membre de la droite a voté pour lui. Ce fait est sans exemple dans notre his toire parlementaire. On comprend le souci des gazettes cléri cales de faire là dessus le silence, et de ra mener aux proportions d'une simple erreur la malpropreté que les députés de la gauche ont dénoncée au pays. Erreur Le vote de M. Béthune attribué M. Borboux pouvait en être une, et l'ex plication fournie par M. Béthune paraît vraisemblable. Mais, l'incident De Winter venant se greffer là-dessus, dans les circon stances très-bien indiquées par M. Termote, il faudrait être bien naïf pour croire encore l'erreur Celle-ci serait double et providentielle, se produisant exactement au moment voulu pour sauver le gouvernement. Non, même avec l'àme la plus simple du dernier des cléricaux, on ne peut croire ce miracle-là Les chefs de la droite ont bien compris tout ce que cet incident comportait de fâ cheux et M Woeste, notamment, s'est don né un mal infini pour établir que le prestige de la majorité n'était nullement compromis de ce fait. S'il n'y avait eu qu'une erreur, a fort bien dit M. Hymans, l'auteur s'en serait fait connaître immédiatement, et il serait résulté de sa déclaration que le vote attribué M. De Winter aurait dù l'être un de ses col lègues de la droite, tout comme pour le vote Borboux-Béthune. Mais pas un droitier n'a rompu le silence, d'où il appert nécessaire ment qu'un député clérical a volé deux fois, une fois pour lui et une fois pour M. De Winter absent. Cela est d'une évidence qui crève les yeux. Et ce n'est donc plus d'une erreur qu'il s'agit, mais d'une fraude insigne, qui désho nore le parti clérical. C'est ce qui a permis M Paul Janson de s'écrier aux applaudissements de la gauche Vous êtes le parti de la fraude, vous fraudez les élections, vous fraudez les fa milles, et vous fraudez le parlement Après cela, le président de la Chambre et le chef du cahinet ont filé doux M. Woeste aurait voulu qu'on recommen ce le vote. Son ordre du jour qui n'avait passé qu'à une voix de majorité, y compris la voix de M. De Winter. eût été alors défi nitivement adopté, les cléricaux étant ac courus en nombre la seance de Vendredi. Mais MM. Schollaert et De Smet de Nayer ont compris qu'il ne fal ait pas exaspérer la gauche, ni greffer un coup de parti sur une malhonnêteté Et Le vote qui amnistiait le ministre de la Justice a été retracté A la vérité, c'était bien moins du ministre de la Justice qu'il s'agissait que de l'honnê teté parlementaire. Quoi qu'il put arrivpr, le ministre de la Justice restait condamné Ce qu'il fallait venger, c'élait la dignité du Parlement. Félicitons les gauches de n'avoir pas man qué ce devoir. Comme l'a dit M. Janson. elles ont formé le Cartel, des honnêtes gens «xx>0»000o C'est du toupet clérical qu'il s'agit Oyez plutôt Le Matinde Paris, publie contre le roi des Belges ud article qui veut être méchant et qui n'est qu'inepte. Le Bien Public naturellement repro duit par La Patrie y a été de son entre filet mais il croit devoir profiter de l'occasion pour donner d'an ton de pe tit maître pédant et fat une leçon au parti libéral La prétention est vraiment remar quable Au lieu, dit-il, de chercher gran dir l'influence politique du socialisme républicain, au lieu de le commandi ter électoraiement dans les arrondisse ments où il aspire décrocher quel ques mandats, au lieu de se prêter des compromissions et des combinai sons qui ressemblent fort des allian ces, les libéraux feraient mieux de mettre leur attitude et leurs actes d'accord avec leurs protestations de loyalisme et de patriotisme. Le parti libéral royaliste s'est tou jours montré assez ferme et digne dan6 ses convictions pour ne pas avoir be soin, Dieu merci, d'aller chercher sa ligne de conduite au Bien public. S'il lui arrive, ici ou là, de s'allier des républicains, c'est contre le Beul cléricalisme et la question de la dy nastie est laissée soigneusement et ab solument hors du débat par les deux partis. Son loyalisme reste aussi pur que son anticollectivisme reste vrai après une alliance momentanée avec des socialis tes pour débarrasser un arrondisse ment de sa vermine cléricale. Mais s'il avait un conseil solliciter dans la question qui nous occupe, ce n'est certes pas un parti qui a accablé le Roi de ses injureB les plus grossières qu'il irait le demander Bien que nous les lui ayons rappe- leés, le Bien Public feint trop vite d'ou blier ses incartades de 1884 contre le même Léopold II qu'il encense cejour- d'hui Et il feint trop vite d'oublier les ignobles attaques que publièrent con tre notre Roi cette époque et avant cette époque, tant de petites et veni meuses feuilles flamandes attaques auprès desquelles l'article du Malin que le Bien Public qualifie de violent et d'abject, ne serait pourtant qu'un long dithyrambe. On se souvient, en effet, que c'est le Constitutionnel de Hasselt qui, après avoir parlé de la lâcheté du Roi écri vait Le caractère distinctif de votre rè gne, Sire, sera l'ingratitude inspirée par la couardise. n Pendant vingt ans, la peur a été le seul mobile de votre conduite... Non, non, nous avons été vos fidè les sujets, mais nous ne serons pas les dupes de vos royales couardises etc., etc. D'est le Ridder Geeraard qui accusait le Roi d'avoir gagné 80 millions en spoliant ses sujets et d'avoir fait une excellente affaire en échangeant contre d'excellents boni dans le Lu xembourg les terrains de Laeken où le monument de Léopold 1er a été érigé L'article du Malin est violent et ab ject comme le dit le Bien Publicc'est vrai, mais il n'attaque que le Roi, un homme, il respecte du moins le? fem mes, la Reine et ses tilles. Le Ridder Geeraard en prenait plus son aise et mettait dans la bouche du Roi des paroles comme celles-ci Comme fils et comme Roi, je me souviens très bien que j'ai fouetté, sur les marches du palais Mme Meyer, la maîtresse de mon illustre père, que j'ai été obligé de partir en Chine pour deux ans, en compagnie d'une actrice de la Monnaie, et que pendant ce temps-là, ma femme a <lû roucouler devant cette muraille chinoise avec qui... C'est ce que j'ignore.. Lors du mariage de la princesse Sté phanie avec le prince Rodolphe, ce pamphlet imprimait Le prince Rodolphe est un drôle de corps, on le lit sur sa ligure, et la princesse Stéphanie n'a-t-elle pas reçu sur les genoux de sa mère une éduca tion modèle... Et c'est le moniteur d'un parti qui a sur la conscience de telles ignominies qui ose prendre des allures pédantes- ques de petit maître pour donner des conseils au parti libéral royaliste, tou jours féal et franc Vraiment il eût bien fait de tour ner sept fois sa plume dans son encrier avant que d'écrire Clergé séculier romain 1857 4.500,000 1884 4,900,000 1903. 1 Budget des Cultes 7.130.700 2 Budget de la guerre 50,000 3. Budget de l instr publ 3,000,000 4. Subside communal 1.750,000 5. Subside provincial 750,000 12,686 700 CIcr#t'é régulier eu Belgique. 1846. Nombre de couvents 779 Nombre de religieux 11.968 Richesses 100 millions. 1903. Nombre de couvents 3.000 Nombre de religieux 40.000 Richesses; plus de 3 milliards. Nous avons dit dans uu de nos pré cédents numéros, parlant du sans-gêne que nos maîtres témoignent pour tout ce qui contribue au bien-être moral de notre ville N'avons-nous pas vu le 7 Février «que les Yprois préfèrent quelques n pièces de cent sous une bonne ges- tion des affaires communales Le Journal d'Ypres relève cette phra se. Bien dur, confrèredit- il pour vos amiset injuste pour vos adversaires Les Yprois que nous avons visés sont ceux est-il besoin de le dire qui vendent leur conscience pour de l'ar gent, qui votent pour le parti clérical, le plus malhonnête qui existe. Non, cher confrère, gardez pour vous ces âmes viles, elles sont tout au plus dignes d'être dans vos rangs. Quant nous, nous renions de tels amis. Que ceux-ci le sachent une fois pour toutes Est-ce aussi être injustes vis-à-vis de nos adversaires que de leur dire de du res vérités? S'ils agissent malhonnête ment, qu'ils subissent les insultes que nous leur adressons et qu'ils aient au moins la pudeur de se taire. A croire MM. les cléricaux, MM. Fraeys, D'Huvettere, et tutti quanti n'auraient suivi an Conseil provincial que le système préconisé par les 2 seuls libéraux du Conseil pour le règlement sur les débits de boissons Ce sont donc les libéraux qui 2 font la loi au Con seil provincial. Taisez-vous donc, farceurs Oui, Journal dJYpresnous sommes d'accord avec vous la loi punit de peines sévères et les dénonciateurs ca lomnieux et les suborneurs de témoins. Nous demandons même des poursuites exemplaires coDtre les délinquants, tout comme contre ceux qui font ve nir chez eux dans un but facile comprendre les témoins appelés l'enquête judiciaire ou qui leur offrent de l'argent pour se taire. Arrière les tricheurs, les fraudeurs et les corrupteurs Le carillon nous a annoncé la nomi nation du nouvel échevin des travaux publics, M. Vandenboogaerde. On avait parlé de M. Sobry, mais celui-ci a été écarté parce que M. Colaert ne veut pas d'un Collège échevinal composé de plusieurs avocats. En homme pré voyant, notre maïeur craint les crê pages. Que ponvons-nons dire du choix fait par le Conseil Nous savons que M. Vandenboo gaerde est animé d'excellentes inten tions nous l'avonB entendu en main tes conversations traitant les questions qui peuvent engager l'avenir de la ville, ce qui nous permet de déclarer qu'il n'est pas têtu et qu'il écoute vo lontiers les bons conseils d'où qu'ils viennent. Mais cela ne suffit pas il lui faudra beaucoup de caractère, car il aura subir la volonté impérieuse du maïeur, un sectaire celui-là, qui met, dans les questions les plus anodines, de 1 impor tance et de la haine cléricale. bureaux fermés, 8 heures très-précises. Comédie en 5 actes par Georges Ancey. Les prix des places sont augmentés de 0-50 centimes. Les billets doivent être pris le ma tin. partir de 9 heures, au Cercle Catholique, rue de Menin. C'est le 11 Avril prochain que sera donnée sur notre théâtre l'extraordi naire représentation de MICHEL S T R O G O F F dont nous avons pré cédemment entretenu nos lecteurs. Qui ne connaît les dramatiques pièces de D'Ennery Qui n'a pas lu les intéres sants et fameux romans de Jules Verne, dont MICHEL STROGOFF est le chef-d'œuvre Qui ne voudra voir ou revoir les poignantes aventures de ce héros de la Russie Citer le nom de M. Max Bresson, du théâtre de l'Ambigu, dans le rôle de Michel Strogofl et celui de Mm* Made leine Blanchet, du théâtre de la Porte Saint-Martin et des Tournées Coquelin aîné, engagée spécialement pour jouer celui de Marfa Strogofl, suffit donner une idée de la valeur artistique de la roupe. En se rendant acquéreur du droit de représentation de MICHEL STRO GOFF pour la France, l'Algérie, la Suisse et la Belgique, M. Doria, le consciencieux imprésario, a tenu en cadrer cette pièce, comportant une im portante mise 6D scène, par un maté riel spécial, entièrement conforme celui de la création. Douze décors nou veaux, peints par Robecchi, Lavastre, Chapuis, Brandt et Rabuteau, parmi lesquel? nous citerons VIsba du Télé graphe, peint par MM. Brandt et Rabu teau, machiné par M. Brabant, chef machiniste du théâtre de la Gaité, et 50 verstes sur le fleuve Angaragrand panorama mécanique (200 mètres car rés) peint par le maître Robecchi, etc., etc Cent costumes entièrement neufs, des meilleurs faiseurs, complètent l'en semble de cet unique et merveilleux spectacle. Dans ces conditions, MICHEL STRO GOFF doit être et sera certainement un grand, très grand succès dans notre ville. ■Tnr>3QQaw Dimanche i7 Avril, 7 heures, SUIVI DE Séance publique «lu Conseil communal du Lundi Mars 1904, 6 heures <lu soir. Ordre du jour 1. Ecole moyenne compte 1903. 2. Pompiers compte 1903. 3 id. caisse de secours compte 1903. 4. Ecole industrielle compte 1903- 5 Ecole de musique compte 1903. 6. Eglise S' Martin compte 1903. 7. Eglise S' Pierre budget 1904.

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2