Le Gouvernement.
Les élections prochaines.
Quand la bonne nouvelle
est parvenue pour la
première fois Y près
Les congés dans l'armée.
Déloyauté cléricale.
Ë'ÊûQïsifsioft Çeott
Nécrologie.
Celles-ci sont de M. Meester.
Les mesures prises aux frontières par le
gouvernement l'égard du bétail étranger
sont très discutées. Le gouvernement pré
tend qu'il n'a en vue que la prophylaxie
mais cette affirmation est pour le moins
étrange, car il a deux poids et deux mesu
res. En effet, il laisse entrer le bétail gras
(jestiné la boucherie, et en ce qui concerne
le bétail maigre, les vaches laitières peuvent
entrer sous certaines conditions, telle une
période de stabulation. Par contre, le bé'ail
destiné l'élevage ne peut franchir la fron
tière. Cependant, il est nécessaire de faire
entrer du jeune bétail, car il est rare et
cher.
Toutefois, je félicite le gouvernement
d'avoir substitué au système de bascule un
système stable
Si vous vous placez au point de vue de
l'hygiène, il est illogique de ne pas étendre
tout le bétail ce que vous autorisez pour
les vaches. Je demande donc l'honorable
ministre d'étendre l'autorisation aux bêtes
quatre dents.
On nepeut plus parler d'esprit de parti
puisque MM. Van Brussel, Thibbaut
et Meester sontde parfaits catholiques.
11 faut donc reconnaître que les inté
rêts des régions herbagères comme cel
les qui nous entourent sont injuste
ment et obstinément sacrifiés par la
politique cléricale pour faire les affai
res de quelques gros bonnets.
Et voilà comment on aime et on pro
tège l'agriculture
nnOtMQQyiorT
La Ligue des bons remèdes informe
lepublic que la délicieuse Pastil le Wul-
tliéry qui est 8i souveraine contre la
toux et les maux de gorge se vend un
franc la boîte dans les bonnes pharma
cies du pays.
M. Paul Hymans a demandé inter
peller le gouvernement sur sa politique
générale, et, d'accord avec le cabinet,
cette interpellation a été fixée au 19
Avril prochain. L'idée de l'honorable
député de Bruxelles est excellente et
il convient, en effet, la veille d'une
consultation du corps électoral,d'ame
ner le gouvernement s'expliquer sur
l'œuvre qu'il a accomplie, sur les ten
dances qu'il entend maintenir sa po
litique. Le pays doit pouvoir se pro
noncer en toute connaissance de cause
et il est juste que les dirigeants ren
dent compte de leur action de telle
manière que le corps électoral puisse
marquer franchement son approbation
ou sa désapprobation.
Les cléricaux affectent de ne pas re
douter cette explication et ils espèrent
que l'attitude du gouvernement n'im
pressionnera pas défavorablement le
pays. En témoignant de cette belle
confiance, ils sont dans leur rôle mais
nous croyons, nous, qu'il y aura loin
de leur espoir la réalité, et nous
avons la conviction intime que leschefs
de l'opposition mettront eu pleine lu
mière l'œuvre néfaste accomplie par
les cléricaux depuis vingt années qu'ils
sont au pouvoir. Qu'on se rappelle le
grand débat sur la question militaire
qui eut lieu il y a quelques mois, qu'on
se rappelle les incidents qui marquè
rent la discussion du budget de l'in
struction publique, ajoutez-y la situa
tion financière, assez précaire, et l'on
conviendra qu'il y a là les éléments
d'une grosse bataille, qu'il y a là de
quoi prouver que les cléricaux, qui se
préoccupent uniquement de veiller
la sauvegarde des intérêts de l'Eglise,
sacrifient de gaieté de cœur les intérêts
moraux et matériels de la nation.
Cette interpellation, en somme, con
stituera la meilleure entrée en campa
gne, la veille des élections, que puis
se espérer l'opposition. Tous les partis
représentés au Parlement pourront
faire valoir leur manière de voir, dé
fendre leur cause, et, la réplique de
l'adversaire remettant toujours au
point ce que telle ou telle prétention
pourrait avoir d'exagéré, le pays sera
même de juger en toute impartialité.
Cela vaut mieux qu'une campagne
plus ou moins vive engagée sur une
question donnée, puisque ce débat con
stituera en réalité, un détour du che
min, un résumé de ce qui a été fait et
de ce qui reste faire C'est de la bon-
De tradition parlementaire, de celle
que l'on peut désirer ne pas voir se
perdre, et l'opposition jouera là franc
jeu en mettant le gouvernement au
pied du mur et exigeant des comptes,
ffui seront minutieusement contrôlés,
au moment où la majorité demande au
pays de lui continuer sa confiance.
La constipation qui entraîne sou
vent des complications parfois très gra
ves (migraine, vertiges, congestion,
apoplexie, appendicite, etc.,) est tou
jours guérie en peu de jours par la Pi
lule purgative antiglaireuse du Dr
Walthéry (1 fr. 25).
Lu modique électorale.
La campagoe de 1894, la première faite
sous le régime plural, portait la masse des
électeurs vers l'inconnu. On se demmdait
avec raison ce qu'il adviendrait. Tous les
libéraux, non sans espoir, mais cependant
avec une angoisse profonde, attendaient les
résultats. Ils furent écrasants pour le libé
ralisme dans tout le pays.
Les différents partis obtenaient
Catholiques 917,973 voix.
Libéraux 544,287 voix.
Socialistes (radicaux-socialist 's) 324,500
voix.
Démoc.-chrét. 26,853 voix.
Soit pour l'opposition 805,640 contre
917,973 au gouvernement. A Liège,Char-
leroi, Soignies, Thuin, Mons, toutes
anciennes forteresses libérales, les libéraux
étaient éliminés définitivement.
Le libéralisme semblait s'être effrondré.
Il eut peine se ressaisir. Néanmoins, en
1896, au renouvellement de la première
moitié de la Chambre des représentants, il
présenta des candidats dans nombre d'ar
rondissements. Mais il fallut attendre le se
cond renouvellement partiel de 1898 pour se
faire une idée de l'état d'àme du pays politi
que. Le libéralisme, plus désuni que jamais
affronta la lutte sans espoir de succès. Les
résultats, bons au point de vue anticlérical,
furent mauvais pour le libéralisme qui n'en
voya plus la Chambre que neuf mandatai
res, parmi lesquels il fallait compter les ra
dicaux alliés aux socialistes. Les différents
partis obtenaient
Cléricaux 848,047
Socialistes et radicaux 534,324
Libéraux 361,307
Dérao-chrétiens 51,921
Ce qui faisait une perte de 69,916 voix
aux catholiques, une perte aux libéraux de
182,988 v.ùx, un gain de 25,038 voix aux
aux démo-chrétiens, et un autre gain, con
sidérable celui là, de 199,824 voix aux so
cialistes.
Ces résultats mettaient le gouvernement
en minorité dans le pays, en donnant l'op
position réunie 1,030,427 voix contre
848,048 aux défenseurs des ministres, et
cependant, la majorité gouvernementale
dans les Chambres ne fut jamais si considé
rable que pendant cette période. Le pays
comprit que l'iniquité majoritaire devait ces
ser. Le projet Vanden Peereboom activa la
propagande pour la R. P. et l'essai du nou
veau régime fut fait en 1900.
Il donna comme résultat dans le pays
Cléricaux 1,003,104 voix.
Socialistes et radicaux 463,378
Libéraux 490,412
Démo-chrétiens 49,237
L'opposition se dressait devant ia majori
té avec un total de 1 003,027 voix contre
1,003,104 parmi lesquelles sont comptées
les voix des dissisidents-eatholiques du Lira-
bourg et des indépendants de Bruxelles.
Le gouvernement tendait reconquérir
une majorité dans le pays, majorité qui ne
fera que s'accroître en 1902.
Pour fixer le résultat de la consultation
électorale partielle de cette aimée nous
avons dû recourir un expédient. Nous
avons attribué respectivement chacun des
partis qui en 1902 n'eutrait pas en lutte
pour quelque cause que ce soit, le chiffre
électoral qu'il avait atteint en 1900 et
nous avons obtenu
Cléricaux 1,076,331 voix.
Socialistes 486,591
Libéraux 497,772
Dém.-chrétiens 55.814
Le gouvernement trouve en 1902, dans
le pays, 1,076.331 suffrages, alors que l'op-
p >sifion n en trouve que 1,040,377. Le gou
vernement a reconquis une majorité de
36.043.
Quant aux situations de chacun des partis
par rapport celles qu'ils occupaient en
1900, elles se liquident comme suit
Cléricaux 73,277 en plus.
Socialistes 23,213
Libéraux 7,360
Dém.-chrétiens 6,577
Les libéraux surtout ont souffert de la
campagne révolutionnaire menée pour la
Revision et les répressions sanglantes de
Bruxelles et de Louvain ont profité unique
ment au gouvernement.
elle a produit une excitation considé
rable. Mais quand de semaine en se
maine un grand nombre de personnes
bien connues et jouissant de l'estime
publique Ypros déclarent la simple
vérité et que leurs exposés parviennent
dans les feuilles publiques il ne resta
aucun doute. Les gens d'Ypres dirent
Cela doit-être vrai Eh bien, voici
un exposé semblable.
Mme Sidonie Van Daele, 24, rue des
Boudeurs, Ypres, nous dit C'est
avec reconnaissance que je puis dire
qne grâce aux Pilules Foster pour les
Rein- j'ai été complètement guérie
d'un mal de reins qui me faisait souf
frir le martyr depuis trois ans je ne
pouvais plus me baisser ni faire le
moindre travail; mes nuits se passaient
sans sommeil mes urines étaient nau
séabondes, mes extrémités souvent en
flées je languissais et ne supportais
plus la moindre nourriture, quand je
voulus me traiter moi-même avec les
Pilules Foster pour les Reins que je
cherchai la Pharmacie Becuwe,
Ypres.
Le résultat fut au-delà de toute at
tente, quand cinq jours après, je me
sentis tout autre, il me semblait enfin
vivre et en moins d'un mois, j'avais en
fin la satisfaction de me voir entière
ment guérie. Je certifie exact ce qui
précède et vous autorise le publier.
L'époque critique. Cette époque de
la vie d'une femme amène toujours des
complications désagréables et quelque
fois dangereuses. La force naturelle di
minue et les sécrétions qui jusque-là
ont été rejetées du système, y restent
maintenant en partie. C'est alors que
les Pilules Foster pour les Reins ont
une valeur curative spéciale en ce
qu'elles aident la nature dégager les
canaux et débarrasser le système des
impuretés qui s'y sont accumulées.
Assurez-vous qu'on vous donne les
Pilules Foster pour les Reins de la
même espèce que celles qu'à eues Mme
Van Daele On peut se les procurer
dans toutes les pharmacies raison de
3 fr. 50 la boîte ou de 19 fr. pour 6 boî
tes ou franco par la poste en faisant la
demande la Pharmacie Anglaise de
Ch. Delacre, 50-52, rue Coudenberg,
Bruxelles. Dépôt général pour la Bel
gique
~WIA/WVUVV----
Les congés recommencent être imposés
aux soldats par certains chefs de corps, dit
le Patriotequi on signale des cas de jeu
nes gens renvoyés dans leurs foyers pour un
et deux mois, malgré leurs protestations.
L'un d'eux, renvoyé pour septante-huit
jours et la charge de sa mère restée veuve
avec cinq enfants et indigente, n'a pu, mal
gré ses démarches, trouver du travail.
Ou sait que pendant ces congés, les sol
dats ne touchent pas leur rémunération.
Venant d'un organe gouvernemental, ces
critiques ont une saveur particulière.
Nous venons d'apprendre que Di
manche matin, 11 heures, il sera dis
tribué au Grand Bon Marché, sur la
Grand'Place VyfhoekiOOO
«le l'à((ues, aux enfants de la ville.
Une bonne idée de la part des frères
Valeke, cette distribution servira en
même temps de réclame qui produira
certainement ses bénéfices.
Jamais gestion financière ne fut plus
vivement et plus légitimement discu
tée et critiquée que celle de M. de Smet
de Naeyer
Son système d'emprunts outrance
300,000 fr. par jour qui a fait
monter notre dette publique daus les
environs du chiffre de trois milliards
et demi,avec un amortissement insigni
fiant ou illusoire, a eu le privilège peu
enviable de réaliser l'accord des partis
et des membres de la droite comme M.
de Lantsheere et Renkin n'ont pas été
moinB formels pour le désapprouver
que les orateurs libéraux et socialistes.
Ces critiques fent encore été réédi
tées, au Sénat, notamment dans la der
nière discussion du budget, mais cela
n'empêche pas la presse cléricale de
proclamer que les critiques des jour
naux libéraux sont sans valeur.
Et cela pourquoi
Parce que les membres de l'opposi
tion ne refusent pas de voter les bud
gets.
Cependant les critiques des journaux
libéraux ne sont autres que celles ex
primées au Parlement, par les mem
bres de l'opposition, et non réfutées
sérieusement.
Mais les membres de l'opposition,
par déférence pour les institutions par
lementaires, croient ne pas devoir user
de leur droit strict de refuser systéma
tiquement les budgets.
On voit quel abus les feuilles minis
térielles font des scrupules de nos amis
et comment elles travestissent déloya-
lement les attitudes en transformant en
approbateurs les adversaires d'une po
litique ruineuse hautement répudiée.
Ces procédés, marqués au coin de la
bonne foi cléricale, pourraient bien
amener nos amis rechercher s'il n'y
aurait pas lieu de faire en sorte qu'une
pareille tactique ne soit plus possible.
assure la solidité des os
et la croissance normale
des membres. L'Emul-
siox Scott est le remède
radical du rachitisme, et
d'enfants chétifs, fait des
enfants sains et robustes.
L'EMULSION SCOTT
est un pur aliment chimique pour les en
fants délicats. Elle est faite d'huile de foie
de morue; mais, au lieu d'être désagréable
comme cette dernière, elle est aussi savou
reuse que le lait.
En vente chez tous les Pharmaciens.
Demandez bien toujours la véritable EmulsION
Scott dont le flacon porte sur son enveloppe cou
leur saumon la marque de fabrique le pêcheur
tenant sur son épaule une grosse morue
Un échantillon d'essai, fac-similé de nos flacons,
sera envoyé franco et recommandé contre o fr. 50
de timbres, adressés M. G. Cobbenhagen, phar
macien, 39, rue du -Midi, Bruxelles.
Un peintre belge qui eut son heure
de notoriété,Ferdinand Pauwels, vient
de mourir Dresde.
Pauwels était un dos derniers repré
sentants de la grande peinture d'his
toire. II y a de lui, dans les Halles d'Y-
pres, côté des curieuses et si person
nelles compositions de Delbeke, une
suite de peintures murales correctes,
mais froides.
Pauwels, qui était né Eeckeren,
près d'Anvers, en 1830, était profes
seur Dresde depuis 1876. Il avait
exécuté des peintures murales Wart-
burg.
De la Flandre Libéralepropos de
l'attentat de Liège
Nous sommes déjà si loin de l'époque où
les bûchers allumés par l'Eglise éclairaient
nos places publiques de leurs sanglantes
lueurs Le fanatisme religieux n'est plus
craindre L'œuvre libérale n'est plus indis
pensable Il n'y a plus de péril... Voilà
comment on raisonne. Non, il n'y a plus de
gens mis à,\j torture pour leurs convictions
philosophiques. Grâce au progrès que nos
idées ont accompli, malgré toutes les résis
tances, malgré toutes les injures, malgré
toutes les persécutions, les ultramontain.s
n'oseraient plus se servir de ces procèdes
odieux. Mais la torture morale existe tou
jours, sans être aussi sensible que la tortu
re physique et sans qu'il puisse, la plupart
du temps, y avoir des lois pour la réprimer.
C'est la torture qui est infligée aux person
nes assez audacieuses pour penser libre
ment, pour agir librement, pour disposer li
brement de l'éducation de leurs enfants.
Gare elles si leur situation de fortune ne
les met pas l'abri de l'intolérance clérica
le, si elles sont contraintes de vivre sous le