L'installation Li gue nationale de propagande libérale. Bibelots du Jupon. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS Armée. Décoration militaire. du nouveau Bourgmestre Aeuve-Bglise. II avait un équipage d« 700 hommes et était armé de 44 canons et de 4 tubes lance- torpilles. CONDOLÉANCES DE NICOLAS II. Saint-Pétersbourg, 13. LVmpereur a envoyé un courrier Peterhoff pour pré senter ses condoléances la veuve de 1 a- miral Makharofl*. NOUVELLE BATAILLE NAVALE. Saint-Pétersbourg, 13 (9 b. 30 du soir). Le bruit court que le contre-amiral prin ce Ouklomsky, qui provisoirement a pris le commandement de la flotte de Port-Arthur, a eu un engagement cet après-midi avec 18 vaisseaux japonais. L'AMIRAL MAKHAROFF était parti le 17 Février de Saint-Péters bourg pour prendre le commandement des forces navales en Extrême-Orient. Lors de la guerre russo-turque, il avait accompli des exploits héroïques en torpil lant des cuirassés ennemis sur le Danube. C'était un tacticien hors ligne et qui savait également faire preuve d'une bravou re intrépide dans l'action. Le 26 Mars il était sorti de Port-Arthur avec un escadre de cuirassés, de croiseurs et de torpilleurs pour inspecter plusieurs îles voisines. Le 27, il allait au devant des Japonais la tête de la flotte et faisait échouer leur tentative d'embouteillage. Les correspondants de la presse anglaise en Extrême-Orient annoncent que la marche générale en avant de l'armée japonaise aura lieu au commencement de Mai. Les russes ont fortement fortifié Kiou- Lien-Tchaong, ville entourée de murailles située en face de Wiju. On estime qu'il y a Antouug 20,000 russes de toutes les ar mes prêts empêcher les Japonais de tra verser le Yalou. A Tokio, dit un télégramme de l'Agence Reufer, on croit que les hostilités ont com mencé sur le Yalou, bien qu'on n'ait pas reçu d'informations directes. L'état-major japonais considère comme certain que les Russes s'opposeront au passage du fleove par les Japonais, mais ne pense pas que ce passage donne lieu une affaire sérieu se Les attachés militaires de la première armée oDt été avisés de se tenir prêts partir. Le Sénat est convoqué pour le Mer credi 20 Avril, 2 heures. L'ordre du jour est aiDsi fixé 1. Modification de l'article 15 de la loi organique de renseignement pri maire 2. Discussiou de la prise en considé ration de la proposition de loi de MM. de Kerchove de Denterghem et Devos ■ur le régime des aliénés 3. Budget de l'agriculture. La ligue nationale de propagande libérale nous prie d'insérer le communiqué suivant La lutte électorale commence partout avec vigueur et de tous les arrondissements où les libéraux entrent en lice, arrivent au secréta riat de la ligue de propagande de nombreuses demandes de conférenciers. La ligue fait un pressant appel tous les propagandistes libéraux, tant français que fla mands. afin qu'ils se metieui sa disposition pour aller portei la bonne parole dans les ar rondissements où la lutte est particulièrement ardente. Si chacun d'eux veut accorder au par ti libéral deux jours d'ici aux élections, la cam pagne de meetings pourra Cire particulière ment fructueuse. Nos amis sont priés d'envoyer leur adhé sion au secrétariat général de la ligue, rue Verbisl, 42, Bruxelles, en disant quel jour ils peuvent consacrer h la propagande et dans quelle partie du pays ils préfèrent se rendre La guerre russo-japonaise coûtera beaucoup d'argent. Les forces finan cières des belligérants pourraient bien être épuisées avant que l'un ou l'autre n'ait succombé. La paix s'im poserait alors non par suite des victoi res. mais comme conséquence des rui nes. La Russie dispose naturellement de ressources plus grandes que le Japon il est vrai que ses besoins sont beau coup plus étendus. Il lui faudra cer tainement trois ou quatre milliards quand son adversaire n'en exigera Îu'un. Par contre, le gouvernement du sar placera plus facilement que celui du Mikado, les emprunts destinés pourvoir aux dépenses extraordinaires de la lutte. Des deux côtés on augmentera la circulation des billets de banque, on arrivera probablement au cours forcé, au papier-monnaie. Lee journaux ont dit que l'aristocra tie japonaise a mis la disposition de l'empire ses trésors d'art. On espère trouver ainsi quelques centaines de millions Quelle illusion Les familles princières ne céderont pas les souvenirs de leur ancienne puis sance sans nécessité absolue ils vou dront garder ces collections qui tout leur orgueil, parce qu'elles sont ies plus beaux restes de leur patrimoine. Mais admettons le sacrifice dans ce cas, l'autorité centrale ne pourrait pas jeter sur le marché européen tous ces articles rares, d'un prix élevé. La réa lisation serait lente et ne donnerait pas ce qu'on pourrait en espérer Tokio. D'ailleurs, les collections n'ont pas l'importance qu'on leur attribue eu Europe, Beaucoup a été donné fet réa lisé. Souvent les daïmios donnaient aux temples, aux portiques des objets qu'ils avaient fait fabriquer. Ces œu vres d'art devenues la propriété des sectes religieuses, ne sont pas aisément transportables et ce qui n'était pas trop encombrant a été vendu, en par tie, après la révolution de 1868. Pendant mon séjour en Extrême- Orient, de 1869 1871, là question des chrétiens occupa l'attention publique. En Janvier 1870, le gouverneur de Na gasaki fit arrêter tous les chrétiens in digènes de son district, environ 2000, pour les envoyer Matsmai (île de Yesso); d'autres raties suivirent dans les provinces de la grande île. Le bouddhisme, de son côté, rencon trait, alors, une vive opposition de la part du sintooisme, le plus ancien cul te du Japon, celui qui avait déclaré le Mikado d'origine divine. L'ernpweur est le chef de cette religion. On essaya de le propager partout, après la chute du shogoon, en 1869. Le shogoon pro- tégait le bouddhisme. Les bonzes bouddhistes opposèrent une nouvelle propagande celle des orateurs sintooistes. Cependant ils n'é taient pas tranquilles ils craignaient des persécutions, des expropriations et ils vendirent beaucoup d'oeuvres d'art, notamment des bronzes. J'ai acquis ainsi an célèbre sanctuai re de Kamakura do grands vases un prix relativement modique. A cette époque, des daïmios, épuisés par ia guerre civile, profitèrent du ja- ponisme européen, pour vendre des laques, des porcelaines et des faïences, des soieries brodées et des bronzes. C'est ainsi que j'ai pu me procurer une belle collection de curiosités, d'objets rares et notamment de vieux laques de la famille des Tokugawa et dont plu sieurs portent les armes shogoonales j'ai trouvé des laques or qu'on ne fa brique plus. Autrefois l'artiste travaillait pour le prince. Son atelier était installé au mi lieu d'unétang, loin de toute poussière Il traçait sur du papier les dessins reproduire sur le laque, retournait la feuille, suivait au verso, avec uu pin ceau chargé d'un mélange de vermillon et de vernis chauffé, les traits du des sin représenté au recto. l>e côté enduit du mélange était appliqué sur le laque, ou frottait la feuille de papier avec une spatule de bambou. On passait ensuite légèrement sur le dessin avec de la pierre ponce réduite en poudre on polissait avec du charbon de bois on recouvrait d'uue couche de vernis, on semait de la poudre d'or, on séchait, puis on frottait de nouveau et l'on ar rivait ainsi une vingtaine de polissu- res différentes avec des charbons de bois divers, avec de la pierro ponce.de la soie trempée dans la poudre de charbon, de papier soyeux, trempé dans la poudre du roïro rumi. Plus les couches d'or et de vernis superposées sont nombreuses et plus l'objet a de la valeur et pour qu'une nouvelle couche puisse être appliquée, la précédente doit être parfaitement sèche et avoir été polio la pierre et au charbon de bois. L artiste travaillait pendant des mois, parfois pendant des années pour ache ver un objet. Il y a quelques jours, un consul de France disait, dans le Journalde Paris, qu'étant Tokio. il y a quelques an nées, il visita un magasin de bibelots. Il y vit des laques anciens qui fout juste titre l'admiration des collection neurs». Il voulut acquérir une petite boite en laque or de 20 ctm. X 14 ctm On lui demanda 550 yens, soit environ 1300 fr. Le consul regrette de ne pas l'avoir achetée. Quand je bibelotais au Japon, il y a près de trente-cinq ans, j'achetais de ces boîtes, déjà rares, 20, 30 et 10 rios (de 110 220 francs). M. l'ingénieur Van Nienwenhuyze qui était au Japon, il y a une quinzaine d'années, comme représentant de la Société Oockenll, dit dans son volume s Le Japou matériel qu'un paravaut en laque or, envoyé Paris pour 1 ex position de 1889, y tut vendu a un ama teur anglais pour 60,000 fr. A la même exposition, on vendit deux paires d6 vases en bronze, l'une 38,000 francs, l'autre 46,000 fr. Elles sont bien inférieures celles que j'ai pu acquérir Kamakura environ un huitième de ces prix. La diffusion universelle des bibelots japonais bas pris n'a pas entamé la valeur des beaux objets provenant des grandes périodes de l'hi3toire artisti que. Dans ce poétique pays, dans cette contrée merveilleuse, aux sites pitto resques flattant les instincts et les sens, dans cet archipel où tout, est petit, saut le Fusi-Yama, l'art repose sur le natu ralisme et sur la chimère. C'est une ré gion de féerie habitée par un peuple d'imagination qui s'amuse se faire peur et qui excelle dans les travaux exigeant de la patience, de la dextéri té et de l'agilité dans les doigts. Dans ces îles aux collines boisées, aux plan tations bariolées, les hommes ont la virtuosité de l'œil et de la main. Les artistes et les artisans reprodui sent la vie par le cœur, disait, la tin du XVIR,ne siècle, le peintre Outama- ro. C'est l'art bouddhique qui a donné naissance l'art japonais 6t celui-ci s'est épanoui sous l'influence chinoise, coréenne ot hollandaise. Ce qui fait le charme des productions japonaises, c'est la fantaisie et l'impré vu qui dirigent la décoration, l'orne mentation. Les règles de l'art ont toujours été plus larges au Japon que chez nous. On y a laissé plus de cours l'origina lité. C'est avec un tact exquis, avec un bentiment très fin que l'artiste japonais place une fleur, un oiseau, une insecte sur un point qu'il s'agit de charger. Il ne s'iuquiète pas de la symétrie dont nos artistes sont les esclaves. L'esthétique doit se rattacher la nature et celle ci nous montre une sy métrie d'autant plus variée que l'évo lution est plus avancée. C'est ce qu'on retrouve dans les productions des arti sans de l'Extrême-Orient. Us se relâ chent des rigueurs géométriques et leur horreur pour la symétrie s'affirme surtout dans les objets destinés être vendus par paire. Ceux-ci n'ont de commun que l'aspect, le contour géné ral. Au premier coup d'œii, c'est le même aspect, mais la similitude n'est qu'apparente elle existe pour la déco ration dans les détails li y a des diffé rences l'infini. En Europe, quand nous achetous une paire de vases, nous achetons deux fois le même objet. Au Japon, la liber té de goût, la fécondité d'invention empêchent la répétition. L'égalité exis te dans les grandes, lignes dans les dessins tout est mouvementé, tout est vivant, donc différent. Tant pour les laques merveilleux du XVIil'siècle que pour les faïences de Satuma et les porcelaines fleuries de Kauga et d'Iman, les soieries brodées aux couleurs éclatantes, les Kakimo- nos historiques ou fantaisistes, les des sins sumie l'encre de Chine, que pour les sabres aux gardes ciselées et niel lées, les émaux cloisonnés et les bron zes, les Japonais peuvent être tiers de leur goût artistique et de l'habileté de leurs artisans. Les uishkés, ces bois et ces ivoires sculptés, parfois tout petits, contien nent l'infini de l'art, du fini Malheureusement, avec !a produc tion iutensive et bou marché, on com mence négliger les traditions artisti ques et, pour 1 industrie, les ouvriers sont formés par les méthodes empiri ques. Ce n est plus l apprentissage •i autrefois. On descend la pente. L'é lément nouveau a trop commercialisé 1 art on n observe plus tant la nature, on ne chercha plus produire des œu vres intéressantes; les détails sont moins marqués. On copie toujours les anciens, mais ou y met moins d'âme, on se presse, pour vendre le produit. Time is money. (Xouveau Précurseur). Veecs. DE LA VILLE D'Y PRES PROGRAMME du CONCERT sui vi de REDOUTE qui aura lieu Dimanche 17 Avril, 7 heures du soir, au local, rue du Séminaire, avec le gracieux concours de quelques membres de la Société et celui de M. J. Julal, chanteur de genre, des Concerts de Bruxelles. Premièrb Partie 1Marche Militaire Sousa. 2 Les Petites Brebis, Fantai sie: Vabney. 3. Marche du Couronnement Tschaïkowski. 4. Zigeuner Weisen X. 0 Sous l'Eventail, Valse Vandeblinden. Deuxième Partie. 1 Mr J. Julal dans son répertoire. 1 a) Les Farfadets ^Iodaru. 2 b) Légende de François de Paule marchant sur les flots Lisîsr. pour Piano, exécutés par M. H. Moekman. 3. TJUS DECORES, Comédie en un acte de M. Henri Boyer. personnages CocarelMM. D. Saint RupinG. PépinoisC. 4. M' J Julal dans son répertoire. 5. MONSIEUR TRANQUILLE. Comédie en un acte de MM. Adrien Vely et Léon Miral. personnages Monsieur Tranquille MM. V. Le CommissaireM. HatierM. Troisième Partie REDOUTE. Par arrêté royal du lr Avril 1904, la décoration militaire de lre classe est décernée M. Odilon Verhulst, pre mier sergent-major au 3e de ligne, en garnison en notre ville. Toutes nos félicitations notre jeune concitoyen L'installation de Monsieur Titeca, le 4 Avril dernier, comme bourgmestre libéral de Neuve-Eglise, a été pour ses habitants l'occasion de manifester d'une façon enthousiaste et grandiose leur loyalisme la cause libérale, leur profonde sympathie pour leur jeune et courageux élu qui, par ses qualités d'esprit et de cœur, s'est vu conférer les honneurs de Maïeur de la commu ne, qu'il a su ramener avec l'aide de ses estimables compagnons d'armes la compréhension des idées qui avaient assuré la grandeur de son passé. Dès l'aurore, Neuve-Eglise est sur pied, en vue de préparer une chaude réception au héros de la journée. De tous côtés on rivalise de zèle, dans les rues et sur la Place on plante une double raugée de sapins,on élève d'élé gants arcs de triomphe au haut des quels se déploient des chronogrammes rappelant les qualités du nouveau ma gistrat et le glorieux passé de ses pré décesseurs libéraux. Le drapeau natio nal flotte toutes les taçades. Neuve- Eglise est en fête, Neuve-Eglise se baigue dans un joyeux soleil matinal remplissant les cœurs de fiévreuse allé gresse. Vers deux heures déjà l'animation s accentue des trams bondés venant d'âpres et de Messines déversent uD0 foule compacte de manifestants Ie3 sociétés de musique défilent par leS longues avenues improvisées, entre une double rangée de curieux s'alignan1 derrière une longue chaîue de fleura et de verdure. Vers quatre heures, apparaît sur J* chaussée d'âpres une longue file cavaliers aux montures ornées fleurs et de rubans, précédant le 'aD

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2