Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. l'union paît la force. Vires acqcirit eindo. des Révision listes électorales Tableau La victoire Rarai**«mt le Hfiinutnv/te. PRIX I)E L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, rie de Uixmlde, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Tbibesard, 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 5230. en vigueur ilu I' Mai lîMIT» au 30 Avril I LMMî. AUX L115lïllAUX, Électeurs, t C'est généralement en recevant sa convocation que l'électeur s'aperçoit qu'il n'est pas inscrit avec le nombre de suffrages auxquels il a droit Cette fois encore, l'occasion des élections législatives, bon nombre de nos amis ont pu constater qu'ils auraient dû vo ter avec un ou deux bulletins de plus. Malheureusement, il était trop tard, les listes électorales ne pouvaient être modifiées. Nous prions instamment tous les li béraux de signaler Ibb erreurs ou omis sions qu'ils auront constatées, au bu reau permanent de l'Association libé rale, rue du Séminaire, Ypres, qui se charge gratuitement de faire les récla mations nécessaires Au même local, on peut consulter, non seulement les listes électorales de la ville d'Ypres, mais celles de toutes les communes de l'arrondissement. Le secrétariat fournira tous ceux qui voudront iiouh seconder tous les renseignements désirables concernant le travail de revision des listes électo rales. Pour être électeur, il faut 1° Etre belge de naissauce ou avoir obtenu la grande naturalisation 2° Etre âgé, au 1er Mai 1905, de 25 ans pour la Chambre, de 30 ans pour le Sénat, la Province et la Commune 3° Etre domicilié dans la même com mune depuis un an au moins la date du 1er Juillet 1904, pour la Chambre, le Sénat et la Province, et depnis trois ans au moins, au lar Juillet 1904, pour la Commune. Un vote supplémentaire est accordé, pour la Chambre, le Sénat et la Province, l'électeur âgé de 35 ans, marié ou veuf avec descendance légitime, payant l'Etat au moins cinq francs de contribution personnelle, moins qu'il n'en soit exempté en raison de sa profession. Peur la Communece vote supplémentaire n'est accordé que si l'on paye au moins cinq francs dans les communes de 2,000 habitants, 10 fr dans celles de 2,000 10,000 habitants et 15 fr. dans celles de 10,000 et au- dessus. Un vote supplémentaire est accordé pour la Chambre, le Sénat, la Province et la Commune, au pro priétaire d'immeubles d'un revenu ca dastral d'au moins de 48 fr. ou au possesseur d'une rente de 100 fr.inscri te au grand-livre de la Dette publique ou de la Caisse générale d'épargne et de retraite. L'électeur, propriétaire la fois d'immeubles et d'un carnet de rente de 100 fr. n'a droit qu'à un vote supplé mentaire. Pour la Commune seulement, lorsque le revenu cadastral des immeubles est au moins 150 fr., deux votes supplé mentaires sont attribués l'électeur. L'électeur peut cumuler le vote sup plémentaire de contribuable, père de famille et de propriétaire. Deux votes supplémentaires sont attribués aux porteurs de diplô mes d'Université, de l'Enseignement moyen supérieur, de l'Ecole vétérinai re, de l'Ecole militaire, de l'Institut de Gembloux, de l'Institut supérieur de commerce d'Anvers, de l'Ecole provin ciale des mines du Hainaut Les fonctions, professions et posi tions suivantes donnent droit deux votes supplémentaires ministres, dé putés, magistrats, consuls, avocats, no taires, médecins, pharmaciens, profes seurs, instituteurs diplômés ayant cinq ans de fonctions, officiers de l'armée, ministres des cultes rétribués par l'Etat-, etc. L'électeur ne peut cumuler plus de trois votes pour la Chambre, le Sénat et la Province. Il peut en avoir quatre pour la Commune. des délais institués rnr la lot électorale pour la revision des listes. Révision des listes par le Collège des bourgmestre et échevins, du lr Juillet au 31 Août. Dépôt de ta LISTE PROVISOIRE l'inspection du public au secrétariat communal et aux commissariats de po lice ainsi qu'au commissariat d'arron dissement, du 3 Septembre au 31 Jan vier. N.B A partir du 8 Septembre les listes électorales d'Ypres et de tou tes les communes de l arrondissement peuvent être consultées tous les jours de 9 h a midi el de 2 h. 6 h au bureau de l Association libéralerue du Séminaire, Ypres. Avant le 11 SEPTEMBRE l'admi nistration communale avertit les élec teurs rayés ou dont le nombre des votes est réduit- lors de l'arrêt provi soire des listes. N.B. Nos amis qui recevraient pareille notification sont priés de s adresser sans retard au bureau de l'Association qui examinera si la ra diation ou la diminution du nombre des votes est fondée. Réclamation au Collège des bourg mestre et échevins dépôt contre récé pissé des réclamations tendant Y in scription d'un électeur ou Vaugmenta tion du nombre de ses votes ainsi que des pièces justificativesle 31 Octobre AU PLUS TARD. N.B. Les réclamations tendant la radiation d'un électeur où la diminu tion du nombre de ses votes peuvent aussi être déposées cette date (31 Octobre). Décision des collèges des bourgmes tre et échevins sur les réclamations clôture définitive des listes, le 30 No vembre. Dépôtf des LISTES SUPPLÉMEN TAIRES, concurremment avec les listes provisoires l'inspection du public au secrétariat communal, aux commissa riats de police et au commissariat d'ar rondissement, du 5 Décembre au 31 Janvier. N.B. A partir du S Décembre les LIS TES SUPPLÉMENTAIRES d'Ypres et de toutes les communes de l'arrondisse ment peuvent être consultées au bureau de l'Association libérale. Délai de la notification faire aux électeurs rayés ou dont le nombre des votes est réduit lors de la clôture défi nitive des listes, avant le 13 Décembre. Remise, contre récépissé, des RE COURS devant la Cour d'appel, AVEC PIÈCES ET CONCLUSIONS A L'AP PUI au Commissariat d'arrondisse ment. Notifications'il y a lieu, l'in téressé, le 31 Décembre AU PLUS TARD. Oui, la victoire Et c'est avec une joie complète, sans réserve aucune, que nous écrivons ce mot en tête de ces lignes. La journée du 29 Mai, complétée par celles des 5 et 12 Juin,a été triomphale pour nos amis elles ont marqué le plein réveil du libéralisme La Belgique tout entière s'est dressée contre l'ennemi clérical. Le gouvernement de réaction qui nous domine depuis vingt ans est définitivement entamé. Et il est remarquer qu'aucune de nos victoires n'est due au hasard des circonstan ces locales, que toutes ont un caractère po litique nettement accentué et que la poussée libérale s'est affirmée partout avec une éner gie merveilleuse. C'est vraiment l'heure de la délivrance qui a sonné Toutes les espérances si long temps refoulées et qui paraissaient la plu part n'être plus que d'incurables illusions, s'affirment nouveau en un cri d'unanime allégresse. On sent que 1906 sera l'extrême limite de l'agonie du gouvernement misérable qui a livré le pays la domination des prêtres. Et pour ceux qui observent un peu le dé roulement des convoitises et des dissensions intestines qui rongent le parti clérical, la question est déjà de savoir comment il pour ra vivre jusque là 11 importe peu que le ministère conserve vingt voix de majorité la Chambre. Il en faut sans doute beaucoup moins un gouvernement digne de ce nom pour vivre et même pour agir. Mais lorsque après avoir gouverné sans mesure et sans justice et exploité un pays comme l'exploiterait une bande, on se trou ve frappé d'un verdict de condamnation par l'incontestable majorité des citoyens, il n'y a plus de sérieuse action gouvernementale pos sible. C'est la paralysie d'abord, la déchéan ce bientôt après. Même un retour la mo dération ne reculerait pas la catastrophe fi nale. Or, le gouvernement a perdu la majorité apparente que lui avait assurée, pour un jour, l'impudente escroquerie politique que l'exploitation du spectre rouge et du péril social lui avait permis d'accomplir en 1902. Vainement il s'acharne a additionner les voix recueillies par lui pour la moitié de la Chambre que l'élection du 29 Mai vient de renouveler celle qu'il avait obtenues en 1902 pour l'autre moitié. La supercherie est par trop grossière. Car les élections sénatoriales qui viennent d'avoir lieu, précisément dans ces provinces dont on recompte les votes émis pour la Chambre en 1902, ont été le solennel désa veu de ces votes d'un jour. Remettons les choses au point. Dans les provinces qui viennent de rééli re leurs représentants, les voix se sont ré parties comme suit Ministériels, 501.462 Antirainistériels, Libéraux, 283.411 Socialistes, 301.123 Daensistes, 16.659 601.193 99.731 Soit environ 100.<X)0 voix de majorité. Dans les provinces qui viennent de réélire >u séna'e .rs, les ministériels avaient, en 1902, uue majorité de 95.367 voix. Les suffrages, en effet, s'y étaient répartis comme suit ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Catholiques, 049 388 Libéraux, 263.241 Socialistes, 156.609 Daensistes, 34.171 454.021 Majorité cléricale, 95.367 Aux élections sénatoriales du 29 Mai der nier, dans ces mêmes provinces, avec un corps électoral plus restreint et privé de ses éléments les plus démocratiques, les anticlé ricaux ont gagné 57.597 voix, tandis que les cléricaux n'en ont gagné que 22.588 Différence, 35.009 voix. La majorité cléricale était de 95.367 Les libéraux ont gagné 35.009 Reste, comme avance cléricale, 60.358 Conclusion Les anticléricaux ont, dans les provinces du Hainaut, de Liège, de la Flandre orienta le et du Limbourg, uue majorité de 99.731 voix. Ils ont, dans les provinces de Brabant, Namur, Luxera- bourg, Anvers et Flandre oc cidentale, une minorité de 60.358 Le pays est donc anticlérical la majorité de 39.373 voix. Il est donc évident que le gouvernement clérical a cessé do représenter la majorité du corps électoral. lia du reste, depuis longtemps, la con science de son illégitimité. Lorsque, récemment, il se débattait contre la redoutable interpellation conduite par MM. Hymans, Huysmans et Braun, sa prin cipale defense ne consistait-elle pas pré tendre qu'on trouverait malaisément le remplacer Les divisions de l'opposition la mettaient prétendument dans l'impossibilité d'assumer la charge du pouvoir. Sur l'heure, il fut fait justice de cette échappatoire misérable et sans fierté. Et quelles que fussent ces divisions derriè re lesquelles s'abritait le ministère, il lui fut répondu, au nom même du parti socialiste, que l'opposition tout entière appuierait le gouvernement libéral qui se constituerait pour réaliser le programme démocratique de la déclaration des gauches. L'incident avait une importance considé rable. Quelques jours plus tard, la gauche tout entière, voulant faire situation nette et clai re, votait la révision de la Constitution et affirmait la nécessité de supprimer l'odieux système plural, cette source de fraudes et d'iniquités, ce monstrueux attentat la sou veraineté de l'opinion publique Et c'est dans ces conditions, l'opposition s étant engagée fond et avec la dernière netteté, que le corps électoral a été appelé se prononcer. Il n'a pas hésité. Et c'est pour le program me résolument démocratique des gauches li bérales qu'il s'est prononcé. Le coup est donné, le bloc est entamé, la première brèche est faite dans la grande for teresse cléricale. Et c'est la fois dans la Wallonnia et dans les provinces flamandes et jusque dans les plus petits arrondissements flamands que l'opposition a recruté les forces nouvelles, qui l'aideront constituer la prochaine ma jorité parlementaire du gouvernement libé ral. Une pareille victoire l'emporte en solidité sur nos succès anciens, qui reposaient par fois sur un simple déplacement de quelques voix dans un grand collège électoral Gand, Anvers ou Charleroi. Le moindre revire ment local mettait en péril nos majorités li bérales. A 1 avenir, elles pousseront des ra cines plus profondes dans toute l'étendue du

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 1