I! Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 21 Août 1904. 64e année. 54. te Dimanche PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs. pr la province Par an -4 fr. î50 Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Conseil communal D'YPRES. Ce qui a changé en Belgique. La fraude électorale. i l'umio.n fait la force. Vires acqdirit eindo. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Y près. Les annonces, les fails ivers el les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au divt du Progrès Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckere, Bruxelles, téléphone 5230. Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Séance publique «lu .Samedi G Août 1904. La séance publique est ouverte 5 b 10 m. Sont présenta MM Colaert, Bourg mestre-Président Struye et Vanden- boogaerde, Echevins Begerem, Fraeys, Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Van- denpeereboom, Bouquet, Yandevoorde, Canepeel, Sobry, Lemahieu, Conseil lers M. Gorrissen, Secrétaire. Absent M. hveins. Le procès-verbal de l'avant-dernière séance est approuvé celui de la der nière séance est déposé sur le bureau riuspection des membres. 1. Communications. 11 a été procédé,le 12 Juillet dernier, la vérification de la caisse communa le. 11 résulte du procès-verbal de cette vérification qu'il y a un excédent de fr. 34,987-08. Le restant de l'emprunt de 40,000 francs pour la construction des trot toirs a été remboursé la Banque na tionale. C'est en partie, avec les recet tes de la vente des terrains du Boule vard Malou, que la ville a pu rembour ser cette somme. Il est donné lecture d'une lettre tai sant connaître l'état des travaux pour le prolongement de la ligne vicinale d'Ypres-Waruêtou vers la commune de Steenwerck (France). Le Conseil, l'unanimité, approuve une convention accordant une somme de 1000 francs M. Lamote, pour la construction d'une maison située au coin de la rue du Temple et de la rue de Stuers. La façade de cette maison aura un caractère spécial. 2. Propriétés communales vents de terrain Boulevard Malou. Le Conseil autorise le Collège éche- vinal vendre 140 mètres carrés de terrain L'ouest du Boulevard Malou aboutissant l'immeuble formant le coin de la rue de Stuers et du Boule vard Malou. Cette vente se fera raison de 15 francs le mètre carré. Une longue discussion s'engage entre plusieurs membres sur le point de sa voir s'il est bien nécessaire de faire in scrite dans le cahier des charges une clause stipulant que l'immeuble ne pourra servir de cabaret. A cette occasion, M. Colaert s'éton ne que des journaux de la localité aient publié que 40 des construc tions serviront de cabarets. L'honorable Bourgmestre ne sait vraiment pas où ces journaux ont été chercher cela. 3. Voirie construction de trottoirs rue Grimminck. Le Conseil vote un crédit de 557 tr. pour la construction de trottoirs, rue Grimminck, et décide de commencer immédiatement ce travail. i. Bibliothèque communale compte 1903. Le compte de 1903 de cette Biblio thèque est approuvé. Il s'élève en recettes la somme de fr. 1,400-00 et en dépenses celle de 1,377-98 Fartant avec un excédent de fr. 22-02 M. Sobrycomme membre de la Bi bliothèque communale, croit devoir s abstenir. if. le Président ne pense pas que cela soit nécessaire. Si la loi exige l'abstention des mem bres du Conseil faisant partie des Hob- pices, du Bureau de Bienfaisance ou d'un Conseil de fabrique d'église, cette abstention n'est pas exigée en ce qui concerne les établissements dépendant directement de la ville. Le vœu formulé par M. Fraeys pro posant l'élargissement du pont sur le canal de la Lys l'Yperlée sur la route de Fumes reçoit l'assentiment du Con seil. Ce vœu sera transmis l'Etat. Il est espérer, dit l'honorable Con seiller, que i'Etat fasse droit cette proposition, seule fin d'éviter des malheurs qui peuvent se produire tout moment. M. Canepeel désire qu'un agent de po lice soit spécialement chargé de l'ap plication (lu règlement sur le roulage des automobiles l'intérieur de la ville. M. le Président vient de créer deux agents spéciaux pour surveiller la marche normale des automobiles et tous autres véhicules. Ce sont deux clairons des pompiers, Maerten et Maes. Ils feront le service d'agents les Dimanches et jours de fêtes et seront costumés. M. Canepeel croit que les courses vé- locipédiques,organisées par une société non subsidiée de la ville, et se donnant le même jour que celles qui auront lieu au Boulevard Malou, feront du tort ces dernières. 11 pense que la ville a le droit d'exiger de cette société que ces courses se fassent un autre jour. M. le Président. Le Collège exa minera cette question, quoique l'auto risation ait été accordée cette société. MSobry désirerait que le téléphone du bureau de police soit mis gratuite ment la disposition du public. M. le Président ne partage nullement cette manière de voir et déclare l'im possibilité d'entrer dans cette voie. Il est vrai que cela se fait là où il n'y a pas de bureaux publics. On en installe un dans la maison communale, qui est presque toujours un cabaret et où le cabaretier se met la disposition du public. A Y près, il faudrait créer un agent spécial. L'Etat, quia un bureau la gare, serait lésé dans ses intérêts et cela ferait du tort aux cabaretiers qui ont établi le téléphone chez eux Ce qui plus est, il y aurait des abus, com me il s'en est présenté dans plusieurs cafés où l'on téléphone parfois des distances se trouvant en Jehors du rayon. Finalement, l'idée de M. Sobry n'est appliquée nulle part. Plusieurs conseillers sont du même avis que M. le Bourgmestre. Sur la proposition de M. D'Huvet tere, cette question n'étant pas l'or dre du jour, est remise une prochaine séance. Dès que faire se pourra, des déchets de carrière seront achetés pour la ré fection du Belleivaerdstraat et ce pour satisfaire MM. Canepeel et Lemahieu. Avant de lever la séance, M. l'Eche- vin Vandenboogaerde demande la parole et expose qu'il y a, en ville, un vérita ble gaspillage d'eau Des mesures s'im posent et si elles n'aboutissent pas, il y aura lieu de placer des compteurs et de faire payer l'eau au-delà de la quantité normale. le Président est du même avis et si la quautité normale qui est de cent litres par habitant est dépassée, on de vra avoir recours aux compteurs. (I) Mais avant d'étudier cette question, a dit M. te Président, terminons d'a bord celle du gaz qui est l'examen depuis longtemps. A six heures le carillon annonce l'ouverture des grrrrrrandes festivités et M. le Bourgmestre lève la séance pu blique. L'Etoile Belge, en réponse aux parades électorales des cléricaux, qui affectent de se réclamer des Constituants de 1831, a pu blie d intéressants extraits de discours des abbes du groupe catholique du Congrès. Les voici, ils sont d'une belle éloquence Do l'abbé Verduyn Il n'y a qu'un terrain sur lequel la reli gion et 1 Etat peuvent exister ensemble, et ce terrain, c'est celui de la liberté eu tout et pour tous. De l'abbé de Srnet Ce que nous voulons, c'est la séparation entière (le l'Eglise et de l'Etat. De l'abbé Verbeuke Par cela même que l'Etat déclare ne professer aucun culte aux yeux de la loi, la religion tst indifférente le temple est un editice les cérémonies, les sacrements, l'E tat ne les connaît pas le prêtre est un ci toyen et rien de plus. De l'abbé Andries Je me croirais le plus indigue des hom mes si, après avoir contribue de tous mes moyens et de mon grand cœur la procla mation (le la liberté des cultes et de toutes les autres libertés, je laissais soupçonner que je ne l'ai voulue que pour mon culte. De l'abbé de Haerue Nous voulons la liberté pour tous et en tout. Sous ce régime, les catholiques n'au ront plus craindre ni protection, ni privi lège. ils vivront de leur propre vie. La reli gion se séparera entièrement de l'Etat. De l'abbé de Foere t Si je viens réclamer la liberté de la pressa dans toute son îutégrité et dans toute son étendue, c'est pour vous donner, une nouvelle preuve publique que, sans restric tion aucune, nous voulons la liberté la plus pure en tant qu'elle est conciliable avec la conservation de la société. De l'abbé Van Cmmbrugge Comme nous voulons la liberté des cul tes et de la presse, nous voulons aussi la li berté de l'enseignement, l'une ne saurait au jourd'hui subsister sans l'autre, s Dix ans après, l'évêque de Liège, Mgr Vau Ben.m. 1, ayant pris parti dans une élection législative, l'abbé de Foere disait Le pouvoir des évêques est limité aux commandements de Dieu, aux commande ments de l'Eglise et aux lois canoniques. En dehors de ces lois, ils n'exercent aucu ne autorité, aucun pouvoir. C'est par ces (1) Vlan, ça y est Les cléricaux, dans leurs manifestes électoraux, nous promet taient «ne eau saine el abondante! L'eau de la ville est loiu d'être saineles analyses bactéorologiques l'ont surabondamment prouvé A la moindre sécheresse, son abondance se manifeste en mettant la portion congrue les habitants de la ville et e qui esc plus fort, l'on peut s'attendre, sous peu, 1'éiablissement de compteurs. Allons contribuables, vos poches Nos maîtres commenceront par délier les cordons de votre bourse en faisant payer la consommation de l'eau. (N. d. 1. R.) lois que le clergé et les fidèles connaissent leurs dévoirs et les évêques loues pouvoirs. Dans l'ordre ecclésiastique comme dans l'or dre civil, ce sont les lois qui établissent les droits et les devoirs. Or, il n'existe aucune loi ecclésiastique qui attribue aux évêques le droit d'intervenir par voie d'autorité dans les élections, ni aucune loi qui ordonne aux curés et aux fidèles de suivre, cet égard, les prescriptions des évêques. Nos ultramontains prétendent souvent que le libéralisme a changé. Que dira-t-ou de nos cléricaux d'aujour d'hui. comparés aux catholiques de 1830 Ceux-ci voulaient la séparation de l'Egli se et de l'Etat, tandis que les premiers ne voient dans l'Etat que l'exécuteur des ordres du pouvoir religieux et l'officier payeur chargé de subsidier ses entreprises avec l'ar gent de tous. Les libéraux aiment et défendent aujour d'hui comme eu 1831 toutes les libertés con stitutionnelles, tandis que les c'éricaux, embrigadés dans les Associations catholi ques ayant pour devise catholique avant tout», n'admettent ces libertés qu'à titre dexpédient transitoire et passager, jusqu'à ce qu'ils aient la force de les suppri mer et les remplacer par ce qu'ils appellent les <r lois chrétiennes autrement dit l'op pression théocratique Quelle serait la posture d'un abbé de Foere devant l'ancien évêque de Liège Doutreloux et l'évèquo actuel Rutten. s'occu.ant ouver tement d'organisation électorale, écrivant aux curés de Liège une lettre épiscopale qui est une veriiable instruction de dirigeant de club politique, entamant enfin dans la presse démocrate-chrétienne de Belgique et même d'Allemagne dos oolémiques politiques en vues des élections Aujourd'hui, on met la religion, ou plu tôt le clergé, partout et partout il prétend être le maître absolu. La liberté de conscience et la liberté de l'enseignement restent inscrites dans la Constitution mais il faut un billet de confes sion pour arriver partout où le gouverne ment a la haute-main et le cléricalisme, re ligieux et laïques, prétend au monopole de l'enseignement pour l'Eglise en mettant l'E tat hors l'Ecole. Ah oui, qu'il y a quelque chose de chan gé en Belgique depuis 1830 mais ce n'est pas le libéralisme 11 CJC ^32_ Du Journal de Mons M. Hermann Dumont, dans le Ral liement, donne d'excellents conseils aux libéraux qui veulent procéder des travaux de vérification des listes élec torales. Il rappelle que ces listes doivent mentionner de la façon la plus complè te et lapins minutieuse toutes les cir constances qui servent baser le droit plus ou motus étendu de l'électeur ins crit. La loi, en tin texte précis, n'or- donne-t-elle pas d'indiquer l'article du rôle des contributions que la loi lui at tribue, l'article du cadastre où sont renseignés les immeubles dont on le dit propriétaire, tout ce qui est relatif l'inscription de son domicile, son état-civil, aux diplômes qu'il peut avoir. Si ces indications sont fidèlement portées sur la liste et s'il en résulte que c'est tort que l'électeur est inscrit comme électeur plural ou même com me électeur une voix, on trouve dans la liste même les éléments de la récla mation qu'il faut formuler. Si, au con traire, la liste ne porte pas les men tions prescrites par la loi. si le contrôle est ainsi entravé ou rendu impossible, cela suffit justifier une réclamation. La liste électorale n'indiquant pas quelles sont les bases du droit de l'é- j t

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 1