Chroniquedela ville. UNE EXCURSION SCIENTIFIQUE Four le plus grand prix rtxposiliou dr S1 Louis. Lu réception Ypres de Monsieur de Bélhune, Gouverneur de In Province. Courtoise réclamation d'un touriste. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS Neuve-Eglise Bibliothèques publique et populaire de la ville d'Ypres, Liste des ouvrages, entrés pendant les mois d A vril Août 190i. lecteur, c'est lui qu'il appartient de prouver qu'il est en règle en produisant les pièces que la lisre a otnie de men tionner. Telle est la marche suivre. La loi contient une disposition qui n'est pas sans importance et aux ter mes de laquelle les frais des instances électorale» qui ont été causées par les erreurs ou les inexactitudes de la liste électorale peuvent être mis la charge de l'Etat. C'est de nature rassurer ceux qui entendent arriver l'épura tion des listes électprales et mettre fin une fraude qui a permis aux cléri caux de se soutenir, alors que le corps électoral épuré n'aurait pas été avec eux. Qu'ils se mettent l'œuvre sans tar der la victoire est ce prix. Un instituteur du Limbourg. M. I'rpnau, de Mielen sur Aelst, écrit au Journal des Instituteurs Comme prestidigitateur primaire, je travaille devant 82 élèves, divises eu cinq divisions. Ma classe se trouve 1 m. 70 centimètres en contre-bas du cimetière et il n'y a point de commun pour les garçons, y'habite sur le cimetière depuis quinze ans Je loge dans les mansardesPas d'eau, pas de jardin, pas d'entrée spéciale pour I habi tation. On dit que les plans de l'école en question ont été envoyés l'Exposition de S' Louis. Décidément, si le département de M. de Trooz n'y remporte pas le plus grand prix d'honneur, c'est que le ju ry se compose de gens bien difficiles. Ml III I II——m La population Yproise, voulant con sacrer par des marques de sympathie son attachement au culte des traditions nationales et se conformant au désir ex primé officiellement par uotre maïeur, avait pavoisé ses maisons, saluant en la personne du nouveau Gouverneur de la Province, le nouveau commissaire du Roi. Mais d'autre part, désavouant dis crètement cette tactique peu scrupu leuse de nos maîtres qui consiste convertir toute manifestation nationale en mascarade politique, considérant en la personne de M. de Béthune le chef fanatique d» la coterie cléricale de la province, elle ne s'est pas départie de Feuilleton du PROGRÈS D'YPRES (1 du 31 Août 1904. sur le Littoral <le Lu Panne Niieuport. L'Extension de l'Université Libre de Bruxelles qui, depuis 10 uns déjà, en voie chaque hiver dans de nombreuses localités du pays sa pléiade de dévoués professeurs, avait organisé, la de mande des comités de Huy et de Wavre, une excursion scientifique aux bords de la mer pendant les journées de Pâques 1904 M J. Massart, le savant botaniste de l'Université Li bre, s'était chargé de la conduite de la petite caravane Ample fut la moisson d'observations, de remarques et de données scientifiques qui sous la direction d'un tel maître furent recueil lies. La vingtaine d'excuisionnisies dont l'en semble représentait toutes les classes sociales, unies dans un même désir de s'instruire, y apprirent observer et étudier tout ce que là nature présente celui qui longe le littoral maritime, avec un autre désir que celui de se montrer sur la digue ou de fréquenter les kur- saals et les casinos. Non seulement nos oreilles écoutèrent les si intéressantes explications de ootre guide et nos yeux virent tout ce que sa sagacité et son ad mirable talent d'observation nous faisaient dé couvrir, mais de plus le crayon infatigable de l'un de nous, M. Jansens, conducteur des ponts et chaussées Ypres, ne se lassa pas de transcrire, en dépit du vent et de la pluie, tou tes les paroles de l'intarissable professeur. Ce sont ces notes qui nous permettent de retracer ici l'etude la fois géologique, botanique et zoo logique de la région que nous parcourûmes et d'y projeter le reflet de la véritable leçon de choses apprise dans le livre ouvert de la nature. C'est le Samedi 2 Avril, la so>rée, que cous débarquâmes La l'aune, après des vi son attitude impassible et indifférente, se contentant de saluer poliment au passage le héros de la tête. Devant ce déploiement des forces cléricales où le religieux se mêlait au civil, le drapeau du Pape au drapeau national, la conscience populaire ne fléchit pas et attend avec une confiante sérénité l'éclair de la prochaine déli vrance. M. Colaert, dans un moment de sin cérité et de singulière désinvolture, a, d'ailleurs, jovialement rappelé M. de Béthune, dans son toast l'Hôtel- de-Ville, qu'il avait été reçu, au milieu de nous, avec un enthousiasme muet. Qu'il nous soit permis de dire aux organisateurs de la fête que le défilé des écoles était loiu d'égaler, en beauté et en ordre, celui qui eut lieu en 1880 l'occasion de la réception de M. Van Humbeek, où les enfants beaucoup plus nombreux, habillés de blanc et chamarrés des couleurs tricolores, dé filaient en rangs compacta sur la Grand'Place. (Nous avons néanmoins remarqué avec une légitime satisfac tion que des écoles officielles de la vil le se sont distinguées des autres par une tenue plus correcte.) Rappelons aussi que la cantate et les concerts donnés par les musiques de Warnêton et de Poperingho ont laissé beaucoup désirer et que le service d'ordre n'était pas exempt de repro ches. Un banquet et un feu d'artifice que les autorités communales auraient dû avoir la pudeur de ne pas annoncer, si grand fracas, mirent, fin aux festivi tés. Au dîner, M. Colaert, d'un ton miel leux et badin la fois, s'est, ce qu'on appelle vulgairement, payé la tête de son illustre hôte il lui a rappelé les heureuses années où, assis sur les bancs de l'Université, il voyait déjà, en la jeune personne de M de Béthune, un étudiant destiné aux hautes sphères politiques, un homme extraordinaire, (le gouverneur blessé probablement dans son amour propre lui a demandé pou après, la grande hilarité générale, ia clef de ce singulier don de prophétie, i M Colaert, sous le coup d'une vapo reuse inspiration, a fait appel l'in fluence de son invité pour obtenir l'a chèvement du canal de la Lys l'Yper- lée et la réparation des monuments pu blics. M. do Béthune qui notre maïeur avait aussi, comme nous l'avons dit plus haut, rappelé l'enthousiasme muet de son entrée triomphale, a voulu mon trer qu'il n'était pas homme suppor ter bénévolement toute l'impudence d'un langage aussi peu respectueux daus une verte improvisation, il a ré pondu M. Colaert qu'il entrait dans les attributions des députés de l'arron dissement, et non dans les siennes, de faire des démarches dans ce sens, qu'il cissiiudes variées dues au retard des trains et qui firent que c'est en plusieurs tronçons et des heures diverses que notre petite troupe se trouva réunie autour de la table du souper de l'hôtel Teirlinck. Demain, lever o heures nous avait dit en se retirant M. Massart et le lendemain dès 7 heures nous étions sur la plage ou estran, cette plaine de sable faiblement inclinée qui s'étend entre la base des dunes et le niveau des basses mers. L'était marée basse et par conséquent nous avions plus de chance de ren contrer des organismes rejetés par la mer et déposés sur le sable. Le vent était frais et des nuages menaçants envahissaient l'horizon. Néammoiits nous mar chions allègrement sur le sable ramassant les nombreux coquillages et les organismes variés que M Massart collectionnait pour en faire tout l'heure le sujet d'une causerie. A tout instant cependant, il y avait matière a d'intéressantes observations. C'est ainsi que les flaques d'eau appelées bâches que la mer laisse la marée descendante et que nous fû mes obligés maintes reprises de traverser fu rent le sujet d'une petite causerie de géogra phie physique Ces haches sont séparées par des bancs de sable non recouverts d'eau; traversées bancs, l'eau qui se retire creuse de petits ca.iaux de (orme courbe et comme le sable est très af- fouillable, la rive concave des canaux subil l'érosion du courant et se dessine pour ainsi dire pic formant des miniatures de falaises, tandis que sur la rive convexe se forment au contraire des dépôts de sable et cette rive est pente douce. C'est en somme l'explication de l'érosion que subit la rive concave des rivières cl de l'ensembleraent de leur rive convexe. Plus loin, là où ces peiits canaux rejoignent la mer qui se retire, comme la pente est peu sensible, la direction de l'eau est indécise et elle forme de petits estuaires ou deltas absolu ment analogues ceux des fleuves, tel que le Rhin, le Nil, le Pô, dont l'embouchure est si ne po-sédait, cet effet, aucune întfuen. ce t-fficace. M. de Béthune continua en core lontemps d'affecter ce ton railleur et mordant tel point que, d après l'avis de nombreux convives, il avait même dépassé les bornes de la bien séance Nous nous sommes abstenus de fêter l'arrivée, dans notre ville, du nouveau gouverneur, mais nous nous associons de tout cœur la joie des invités du bauquet offert en son bouneur il tant l avouer, c était bien là le clou de la Tuindag. Dimanche dernier, plusieurs touris tes ont essayé vainement de visiter les Halles. Rien d'étonnant puisque ce jour-là, était jour de cérémonie offi cielle. Mais on a le droit d'être surpris que, les jours suivants, l'accès de ce monument ne soit possible aux visi teurs qu'à partir de 11 heures seule ment dans la matinée, tandis que par tout ailleurs, en Belgique, les visites de ce genre sont permises dès neuf heures. Nous demandons respectueusement M. le Maïeur, dans l'intérêt même de la ville d'Ypres, d'offrir au concierge un réveille-matin. Un touriste. D'YPRES. EXCURSIOX Dimanche 28 Août 1904. Départ d'Ypres 15 h. 15. Départ de Neuve-Eglise 21 h 50. Dernier délai pour leB inscriptions Vendredi 26, 9 h. du soir. "r' X.»-*, A Retour d'âge. Les dames conservent la force, la vigueur et la santé la plus parfaite, bi elles ont soin de se purifier de temps en temps le corps avec la Pi lule Waltiléry. (Les ouvrages marqués d'un pro viennent d'achats, les autres de dons.) Leven en werken derZuidnederland- sche schnjvers. 2e afiev. Gent, Sifîer, 1901 in-8°. J Geurts. Bijdrage tôt de geschie- denis van het rijm in de Nederlandsche poëzie Ie deel Gent, Siff'er, 1904 in- 8°. tuée en pays plat. Ces estuaires en miniature donnent une idée frappante de l'envasement que subit l'embouchure de ces cours d'eaux. En marchant sur la plage, l'attention est tout mom mi attirée par une infinité de petites rides dessinées dans le sable Que signifient- elles Elles sont dues aux vagues lancées violemment par le vent contre le sable de l'es- traD, elles entament celui-ci et y impriment les ides qui deviennent appaiantes après le re trait de l'eau. Si par suite de certaines circon stances, ces rides venaient être recouvertes d'argile ou d'un autre dépôt qui en conserverait la forme et si le sable de l'estran se transfor mait en grès, cette pierre présenterait plusieurs milliers de siècle plus tard, l'œil de l'obser vateur, exactement les mêmes rides. Dans les carrières de grès actuelles, on les constate fa cilement. Nous saisissons donc ici sur le vif une partie du travail dû aux eaux pendant l'his toire du globe, et dont l'ouvrier carrier retrou ve l'image empreinte dans les blocs de grès qu'il extrait. Ces rides ne s'observent, marée basse, que là où l'eau était assez profonde, au fond des petites flaques car, dans les pentes, elles ont été effacées par le retrait du courant. A chaque pas de notre promenade, quantité d'organismes gisant sur la plage sont l'occa sion d'intéressants commentaires. Voici une plie et une raie la plie est aplatie dans le sens bilatéral, de droite gauche; sa naissance, elle avait les deux yeux placés symétriquement des deux côtés du corps mais comme la plie nage horizontalement, l'œil de la face inférieure se déplace et c'est ainsi que chez l'animal adulte les deux yeux se trouvent du même côté du corps La raie, par contre, est aplatie dans le sens vertical,du dos vers le ventre ses deux yeux reste donc sur la même face du corps et, comme la plie, elle nage horizontalement. Qu'est-ce que ce bizarre objet noirâtre, de for ne peu près carrée et terminée aux an gles par des prolongements? C'est la coque d'un Documents et rapports de la Société paléontologique et archéologique... de Charleroi T. 26. Charleroi, Henry - Quinet, 1903 in-8°. Katbolieke vlaamsche hoogeschool- uitbreiding. Nrs 50 55. Antw., de ned. boek. 5 aflev in-12°. Het vlaamsch bestuur. 1902-1903. Hasselt, Ceysens, 1902-1903 2 vol. in-8° Jos. Halkin. En Extrême-Orient. Liège, Poncelet, .1903 in-8°. Jos. Mélot. Figures florentines. Brux Bulens, 1904 gr. in-8°. Henri Hymans. Bruges et Ypres (2e édit.) Paris, Laurens. 1903 gr. in-86. Emile Delage. Chez les Russes. Paris. Dujarric, 1903 in 12°. Robert Vermaut. Les grèves des chemins de fer en Hollande. Courtrai Vermaut, 1903 in-8°. Anthologie des écrivains belges de langue française. Georges Roden- bach. Brux., Dechenne, 1903 in 8°. Jos. Nève. Antoine de la Salle... Brux ,Falk, 1903; in-12°. Pol de Mont. Koppen en buBten. Brussel, Lamertin, 1903 in-8°. Jean Justice. Le cours des assi gnats Gand pendant l'occupation française. Brux Pollemin etCeuterick, 1904 br. in-8°. Mém.cour... par l'Acad. r de Belg. T. 44 et 45. Brux., Hayez, 1903-4; 2 vol. in-8°. Em. Deltour. Le sucre comme aliment de premier ordre Brux impr. des trav. publ 1904 broch. in 8°. A. Lancaster. Annuaire météoro logique pour 1904 Brux Hayez, 1904; in-12". Annuaire des officiers de la garde civique. 1903. Brux., Guyot, 1903 in-8". La cellule. T. 20. Lierre, Van In, 1903 2 vol. in-4". Mém. cour... par l'Acad. r... deBelg. T. 56 Brux.. Hayez, 1904 in-8". Alfr. Gauchie et R Maere. Recueil des instructions générales aux nonces de Flandre (1596-1635). Brux., Hayez, 1904; in-8°. Mém... de la Société des Sciences... du Hainaut. T. ^55 Mons, Dequesne- Masquillier, 1903 in-8". Mém de la Société entomologique de Belg. T. 10. Brux., 1903 in-8° Communiqué). Si vous êtes pâle, si vous avez des vertiges, des éblouissemeuts, des bour donnements d'oreilles, si vous souffrez de névralgies ou de palpitations de cœur, employez la Pilule toni-ferrugi neuse du Docteur Rnplinel et vous serez vite guéri. œuf de raîe. Dans l'eau, elle porte deux fila ments attachés au fond de la mer l'œuf tend flotter, grâce une certaine quantité de graisse qui entre dans sa composition et qui servira de nourriture l'embryon. L'étoile de mer ou astérieramassée plus loin, possède sa partie inférieure des cen taines â'ambulacres, l'aide desquels elle se déplace. Cet animal ne craint pas de manger des mollusques plus grands que lui-même et il se comporte d'uoe manière assez originale dans ce but il se pose sur sa proie, puis il fait sor tir par son orifice buccal, qui chez lui se con fond avec l'orifice anal, tout l'appareil digestif; celui-ci entoure le mollusque et le digère et une fois celte digestion terminée, il rentre dans le corps de l'astérie. C'est accidentellement que nous rencontrons cet animal gélatineux, au pouvoir urticant, qu'on appelle méduse; car il vit dans la haute mer et n'est que rarement rejeté Passons rapidement en revue les autres or ganismes lencontrés. Le mya Iruncata. mollusque qui vit dans le sable, se met en relation avec l'eau par une cheminée membraneuse contenant un double siphon I un des tubes de celui-ci amène l'eau propre contenant l'oxygène et les matières nu tritives, l'autre iube rejette l'eau salie. Voici la pholade (pholas candida) qui se creuse une loge dans l'argile ou la tourbe. On trouve sur la plage une grande quantité de petites galeries qui peuvent avoir jusqu'à 0 30 de longueur. Ces galeries sont dues un ver, appelé ter- rebella, qui vit dans le sable et qu'il se fabri que au moyen de débris de coquillages et de grains de sable. L arenicola piscatorum qui sert d'amorce aux pêcheurs est également un ver vivant dans le sable et qui trahit sa présence par de peu tortillons d'excréments. (A suivre). Dr De Gfynst.

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2