Chroniquede la ville.
UNE EXCURSION SCIENTIFIQUE
Grand CONCERT,
Excursions tle Xieuport
el \euve-Eglise.
Incendie.
Société Koyale de
S4 Sébastien.
Décoration civique.
DOPE lÛi\G IIE
Sérénade.
La fête de nu il
Commune de Kemmcl.
PROGRAMME DU CONCERT:
Exposition des Arts
de la mode féminine,
Ostende.
Incendie d'un hôtel
Knocke-sur-Mer.
Pas mal Septembre. Pourvu que ça
dure, comme disait la mère de Napo-
léou.
Ces deux excursions ont été un véri
table succès pour notre harmonie des
Anciens Pompiers
Dans les deux localités notre harmo
nie libérale a reçu le meilleur accueil.
A Nieuport, c'est M Crombez, dépu
té de Tournai, qui a fait les honneurs
A Neuve-Eglise, c'est le sympathique
bourgmestre de la commune M 1 îte-
ca.
Nos musiciens n ont pas failli leur
réputation artistique.
Aussi leur adressons-nous, ainsi qu
leur excellent chef et la commission
administrative, nos plus cordiales féli
citations.
Un incendie, qui aurait pu avoir les
conséquences les plus graves, s est dé
claré. Vendredi 2 Septembre dernier,
vers 5 1/2 heures du soir, chez les frères
Valcke, au Grand bon Marché, Grand -
Place.
C'est danB la cave où une grande
quantité de matières explosibles étaient
renfermées que le feu s'est déclaré.
Grâce la promptitude des secours,
le feu a pu être circonscrit en peu de
temps et les dégâts ne sont guère con
sidérables
D'après nos renseignements puisés
bonne source, c'est l'imprudence qui a
été cause de ce commencement d'incen
die.
Un des frères Valcke a la figure brû
lée il est espérer qu'il puisse con
server la vue.
Il est grand temps, que l'autorité
prenne des mesures pour défendre ra
dicalement le dépôt de matières explo
sibles dans des endroits où l'on fait du
feu.
Ne doit-on pas frémir en songeant au
désastre qui aurait pu se produire bi
l'incendie s'était déclaré la nuit. Tout
un pâté de maisons aurait été la proie
des fiamineB.
Le tir du 25 Août dernier, dû la
géuérosité de M. Louis Vandoorne,
Président de cette Société, a obtenu le
plus vif succès
Feuilleton du PROGRÈS D'YPRES
du 4 Septembre 1904.
(3
sur le Littoral
«le Ln Panne Nieuport.
o
(suite)
A Knocke, la mer gagne, parait il, sur la
lerre ferme plusieurs mèires. par an. Entre
Blankenberghe el Heyst, les polders ne sont
plus protégés que par unedigue artificielle, ap
pelée digue du Comte Jean, et construite au
trefois environ 1000 mètres de la mer.
La couche de tourbe des polders, située
jusqu'à 3 mètres °nviron du niveau actuel du
sol, s'est formée parla décomposition de plan
tes qui ne peuvent vivre dans l'eau salée les
racines de ces plantes se trouvaient donc au-
dessus du niveau de la marée haute, preuve
évidente du mouvement descendant du sol.
A certains endroits, cette tourbe comprend
trots assises bien distinctes l'assise inférieure
paraît avoir été formée par les racines des pins
ou des chênes qui composaient les forêts dont
nous parlons plus haut la couche moyenne
pat ait avoir été formée par les tiges de ces ar
ides et la coticli" supérieure par les feuilles, el
par une espèce de mousse appelée Sphaigne.
On y a trouvé des médailles de l'impératrice
roipaine Faustine (2* siècle)
Cette couche de tourbe se prolonge assez
loin dans la mer et des fragments en sont parfois
rejetés par la marée Nous en avons trouvé sur
la plage.
La couche d'argile grise qui recouvre la
tourbe affleure parfois dans les dunes et sur
l'estran c'est ainsi que, même marée bas
se, on remarque, ces endroits, l'eau stagnan
te.
Cette leçon en plein air fut écoutée avec le
pins vif intérêt et le veut et la pluie qui s'était
mise tomber ne lassèrent pas notre attention
Un grand nombre de confrères de
cette antique ghilde ont tenu cœur
d'assister a cette fête et de témoigner
par leur présence toute la sympathie
qu'ils eprouveut pour leur dévoué
président.
Disons-le, franchement, M. Louis
Vandoorne est en tous points digne de
mériter ce témoignage d'estime et,
aous sa présidence, la Société de S1 Sé
bastien voit augmenter sans cesse le
nombre de ses membres.
Outre plusieurs prix, il y avait deux
magnifiques surprises, de très bon
goût, dont les heureux gagnants sont
MM Henri Hof et Georges Ferryu.
Les prix ont été vivement disputés,
en voici le résultat
lr prix M Joseph Vermeulen.
2* Aimé Féneau.
3* a Charles Geudens.
4e a a Eric Vandoorne.
5® a a Raymond Ommeslagh.
6e a a Victor Féneau.
7e a a Aimé Van Nieuwenhove.
8® a a Hector Maes. A
9e a a Ernest Nolf
10e a a Philippe Willems.
11® a a Alphonse Delmotte.
12e a Jean Van Herle.
13® a a Charles Houve.
Nos félicitations aux heureux vain
queurs et particulièrement MM.
Henri Hof et Georges F'erryn.
Tous nos remercîmente, au nom de
la confrérie, son dévoué Président,
M. Louis Vandoorne.
Communiqué).
="f5<DSf
Par arrêté royal du 31 Août 1904, la
croix de 2® classe est décernée M. G.
De Kyndt, commis principal du génie
de Ie classe.
Nous lui adressons nos plus chaleu
reuses félicitations.
Le cercle musical la Philharmonie a
a donné Dimanche une aubade Bon
Président, Monsieur Louis Bataille,
l'occasion de sa fête patronale.
Beaucoup de membres honoraires
avaient tenu d'accompagner la musi
que chez M. Bataille, {tour le féliciter,
comme Président, du dévouement qu'il
témoigne la Société.
Il est certain que la Philharmonie
n'a jamais connu autant de prospérité
que depuis que M. Bataille en a accep
té la présidence le nombre de ses
membres est bientôt doublé et toutes
les fêtes sont suivies par un public
choisi autant que nombreux Les ama
teurs de musique et les t'hilharmonis-
tes en particulier savent gré M Ba
il fallut regagner La Panne nous escala
dons et descendons monticules sur monticules,
exécutant dans ces dunes une marche que d'au
cuns pourraient appeler fatigante, mats qui,
en juger par l'intrépidité de notre pente troupe
ne fut qu'originale et... humide. Nous arrivons
au villlage, l'heure de la sortie de la grand'-
messe et nous pûmes assister au défilé des pé
cheurs endimanchés et des bonnes femmes de
La Panne cachées sous leurs kap-mantels; tous
considéraient d'un air plutôt ironique celle
bande de promeneurs qui avaient choisi un
bien singulier temps pour aller parcourir leurs
dunes.
Le soleil d'Avril qui pendant le dîner, vint
éclairer la chambre manger de l'hôtel eut tôt
fait de dissiper l'impression désagréable due
cette malencontreuse pluie.
Le vent et le soleil ont vite fait de sécher nos
vêtements détrempés et, alertes, nous nous
acheminons vers Nieuport une dizaine de ki
lomètres en droite ligne mais le naturaliste
n'aime pas les chemins directs et c'est en zig
zaguant dans les dunes que M. Massart nous
conduit au luit. Là-bas brillent les petites mai
sons blanches aux toits muges de Coxvde et
plus loin se dessine le clocher d'Oostduînker-
que.
Pendant celte promenade, notre maître nous
fait assister la vie même de la dune, et nous
transcrivons ici la trame de sa conversation fai
te bâtons rompus, au hasard de la marche et
des phénomènes observés.
Le sable q li compose les dunes est amené
par les courants marins et les vagues il pro-
vienl des dépôts paniséliens, flandriens, etc Le
sable panisélien contient notamment la glauco
me/points noirs/, des grains de mica, des spi-
cules d'éponge, etc..
Lorsque la plage se des>èche entre les ma
rées. il est soulevé par le vent et amoncelé ea
dunes plus ou moins élevées derrière les ob
stacles ainsi chaque petite touffe d'herbe est
un centre de formation pour une dune.
Le vent dépose le sable en minces couches
taille d'avoir, en des moments criti
ques. empêché la dissolution de notre
belle société et du nouvel essor de pros
périté qo'il lui fait prendre.
Comme toujours, du reste, un temps
superbe a favorisé la sérénade et la sor
tie de la musique
Dimanche soir la Société avait orga
nisé une brillante fête de nuit pour la
fête de son Président. A cet effet le
parc avait reçu une transformation ma
gique autant que féerique, on se serait
cru dans un immense palais de la lu
mière plutôt que dans un jardin. On a
remarqué surtout l'éclairage éblouis
sant du kiosque et un immense vase
avec fleurs composé d'une mfinité de
petits verres lumineux de toutes nuan
ces et disposés en fleurs et feuillage.
L'embrasement du parc aux feux
de bengale, de même que le feu d'arti
fice, était également fort bien réussi.
Le public était venu en foule, on
n'en a même jamais vu autant dans la
Société, et c'est regret qu'il a quitté
cet endroit enchanteur la tin de la
fête.
Nous avons encore un hommage
rendre nos vaillants musiciens, qai
ont eu une tâche particulièrement rude
ce jour-là, le concert qu'ils ont donné
pendant cette fête était fort long et
néanmoins tous les morceaux ont été
exécutés dans la perfection, grâce en
core notre habile chef de musique,
M. Van Elslande. Enfin tous ceux
qui ont contribué au succès de cette
fête, et ils sont nombreux, ont bien
mérité de la Philharmonie.
Dimanche Septembre 1994,
4 1/2 heures de relevée,
donné far la Fanfare du Commerce
d'Armentières
90 exécutants
Directeur M. H. Quesnay.
1® PARTIE.
1. Paris-Bruxelles, allégro. Turine.
2. Voyage eu Chine, fantaisie. Bazin
3 Si tu voulais, gavotte. Turine.
4. T'en souviens-tu Valse. Turine.
2® PARTIE
1. Marche indienne Van Gaie.
2. Lugdunum, ouverture. Allier.
3. Fantaisie-Ballet. Montagne.
4. Cléopâtre, polka pour cornet pis
tons. Damaré.
Soliste: M. Defer, lr prix du Con
servatoire de Lille.
successives elles sont discordantes et s'appel
lent couches éoliennes, tandis que celles dépo
sées par les eaux sont horizontales et portent
le nom de couches sédimentaires
Le sable* extrêmement meuble, dont les
grains ne sont en aucune façon cimentés les
uns aux autres, peut tout aussi facilement être
de nouveau emporté par le vent.
Aussi les dunes sont-elles en voie de trans
formation incessante dans ce sol sans consis
tance La destruction des mamelons se fait
d'ordinaire du côté des vents dominants (S-0)
et leur formation du côté opposé.
Lorsqu'une dune est formée et bien défen
due par la végétation, il suffît que le vent ait
quelque prise sur le sable, pour qu'elle soit
condamnée. C'est ainsi qu'on attribue la des
truction de la plus haute dune des Landes
(S-0 de la France) l'enlèvement d'un seul
arbre.
Si les dunes sont plus larges vers La Panne
(3 kil que ve s Heyst où la lerre ferme est
simplement protégée encore par la digue du
Comte Jean, ne peut-on en trouver la cause
dans les sables apportés par les courants de la
Manche
La transformation incessante des dunes ex
pose naturellement les végétaux être soit
déchaussés, soit recouverts de sable, ce qui
est certes une condition nés peu favorable
leur développement.
L'âge d'une dune, ou plutôt son état de fixa
tion se reconnaît facilement par l'observation
des plantes qui y vivent.
Les dunes anciennes, sutlisamment fixées,
sont couvertes d une végétation beaucoup plus
variée et plus riche que les dunes neuves. Cel
les-ci, qui sont surtout caractéristiques près de
la plage ne portent que des Oyats Ammophi -
la arenaria) et un petit nombre d'autres espè
ces. tandis que les dunes moins mobiles por
tent des argousiers (Hippophaês rhamnoides),
des Saules rampants (Salix repensdes Orpins
(Sedum acre), etc.
L enlèvement du sable autour des racines de
h'Echo d'Oslendedans son numéro de
Dimanche dernier, publie la liste des
distinctions accordées aux exposants.
Nous y trouvons le nom d'un de nos
concitoyens, Monsieur Robert de Beau-
courtauquel le jury a décerné une
médaille d'or» pour ses divers
travaux humanitaires et économiques
ses modèles de cottages.
C'est là une distinction bien méritée
Monsieur de Beaucourt s'est attelé
Ghistelles une entreprise originale
dont peu de personnes savent se rendre
compte, car il s'est mis en tête de don
ner aux ouvriers du travail pour au
moins un million et ce en moins de dix
ans.
Le fondateur deGhistelles-Extension
atteindra son but, il n'y a aucun doute
et il compte même dépasser ce chiffre'
Voilà un exemple de ténacité sui
vre.
Toutes nos félicitatiotfs l'écrivain,
l'homme modeste et d'initiative.
Constipation, migraine, maux de reins
ou d'estomac. Guénsou certaine en très
peu de temps par la bienfaisante Pi
lule antiglaireuse du Docteur Wal-
théry.
Voici des détails complémentaires sur
l'incendie de Knocke
Dès que la sinistre rumeur se répandit
qu'un hôtel de la Digue Knocke brûlait,
l'émotion fut grande le long du littoral. Ja
mais, la riante station balnéaire n'a vu si
brusquement affluer tant de monde. Dès on
ze heures le tram de Bruges était bondé et
celui de 2 1/4 heures était littéralement (iris
d'assaut. De Duinbergen, Heyst, Blanken
berghe, etc., de nombreux villégiateurs ar
rivaient chaque instant, d'autant plus im
pressionnés que le bruit courait que toute la
diguo flambait..Heureusement, quoique le
sinistre soit déjà considérable, il n'a pas
pris les proportions qu'on lui attribuait et
cela grâce au dévouement et la ténacité des
courageux sauveteurs. Voici d'autre part,
l'emplacement des immeubles sinistrés
Le premier hôtel sur la digue, droite,
en arrivant du village, est l'hôtel du Phare,
tenu par M. Louis De Thier. C'est le troi
sième immeuble, les deux premiers sont des
villas du Grand-Hôtel. La première de ces
villas est située au coin du rond-point termi
nant l'avenue Lippens trois autres villas
ayant façade sur ce rond-point font bloc
angle aigu avec les deux autres, un bloc en
serré entre l'hôtel du Phare et l'hôtel Beau-
Séjour, dont M. De Thier était d'adleurs
la plante va souvent jusqu'à leur complet dé
chaussement.
Ailleurs encore, le vent l'éternel ennemi
de la végétation littorale ne se contente pas
de déterrer les plantes il les recouvre comme
d'un linceul ('et enfouissement est exception
nel il ne se produit que pendant les tempêtes
accompagnées de pluie, car c'est alors seule
ment que le sable peut s'attacher aux rameaux
des plantes.
Toutes les plantes, même l'Oyat qui est par
ticulièrement bien adapté vivre dans les du
nes, sont toujours petites. A quoi tient cet as
pect souffreteux? Uniquement la stérilité du
sol, son extrême pauvreté en matières fertili
santes jamais les misérables plantes de la
dune ne peuvent faire de pousses vigoureuses
Mais entre les monticules de sable, flore
très clair semée et très monotone, il y a des
creux dans lesquels la végétation, sans être plus
riante ou plus élevée, est au moins plus variée
cl plus drue. Quelle est la cause de celte diffé
rence Dans les creux, la couche imperméable
d'argile qui existe partout sous les dunes et
qui provient des alluvions marines et fluvio
marines, arrête les eaux d'infiltration. Ici les
plantes n'ont donc plus lutter contre la sé
cheresse ni contre la mobilité du sol. Aussi
les espèces qui ne se laissent pas rebuter par la
rareté d'aliments minéraux peuvent-elles y
couvrir entièrement le soi. L'aspect de ces
pannes verdoyantes garnies de Saules ram
pants, d'Argousiers, de nombreuses petites
Graminacées et d'autres herbes, toutes plantes
de petite taille mais formant un tapis serré,
contraste singulièrement avec l'aspect désolé
des dunes, remaniées sans répit parle vent, ou
les pauvres végétaux doivent combattre la
fois la mobilité, l'aridité et la stérilité du sol.
C'est uniquement dans les pannes que l'hom
me a réussi faire de l'agriculture. A la con
dition d'apporter au sable une lumure suffisan
te on y fait pousser des Pommes de terre eldu
Seigle, un peu de navets et de betteraves.
(A suivre). Dr De Geï.nst.
Ht-