Chroniquedela ville. ÉCOLE MOYENNE CONCOURS GÉNÉRAL M. Henry Hymans. La guerre. La teuderieel la protection des petits oiseaux. de l'Enseignement moyen du degré inférieur pour garçons, en 1904. Décoration civique. Nomination de Bourgmestre. De mieux eu mieux. Exposition Nationale de Binche. Vlamertinghe. Drame mystérieux du braconnage. Les pointus ut ceux qui ont attaché leur prestige au sort de cette question vont crier, mais la composition de Tor dre du jour de la Chambre ollre de fé condes ressources d atermoiement au politicien roublard Nous avons eu sous ce rapport de re marquables exemples qu'on saura re nouveler au besoin. Ce sera néanmoins toujours un sujet de dissentiment qui viendra rentorcer les* refroidissements démocratiques- chrétiens qui atteindront bientôt les températures polaires Le gouvernement clérical continue tenir rigoureusement la main ce qu'il ne soit pas admis plus de vingt élèves par an dans les écoles normales de l E- tat, tandis que les écoles adoptées en acceptent autant qu il leur plaît. Il a trouvé là le moyen de restrein dre, aussi sûrement que par les sup pressions d'écoles, la production des instituteurs et des institutrices officiels et d'assurer des situations aux autres. Ni réclamations, ni plaintes n y font rien. C'est en vain, par exemple, dit la Ga zette, que dans nombre de faubourgs de Bruxelles, on demande du personnel formé par les écoles officielles. L'administration de l'instruction pu blique répond qu'on n'a qu'à prendre ceux qui sortent des écoles adoptées. Est-ce que ce scandale va encore du rer longtemps Le nouveau conservateur en chef de la Bibliothèque royale, M. Henry Hymans, a G8 ans depuis un mois, mais il ne leo parait pas. Nerveux, actif, il semble, avoir gardé la jeunesse des dé bute et il donnera la direction de la bibliothèque ce qu'on lui demande, de l'initiative et un contrôle incessant. M Henry Hymans est la fois un es thète, un critique d'art et un écrivain distingué. Son érudition très vaste l'a fait dési gner comme membre de la commission des Musées. Il a collaboré un très grand nombre de revues artistiques et il a donné des appréciations très justes et très vraies sur quantité de maîtres anciens. Ce n'est pas qu'il ait dédaigné les modernes et les contemporains, mais la tournure de son esprit l'a plu tôt désigné vers les primitifs et les peintres de la Renaissance. Quand il se laisse entraîner par sou sujet, il donne son style de l'ampleur et de l'éclat, mais parfois il préfère la précision la phrase colorée. Membre do l'Académie de Belgique, M. Hymans est l'une des ligures les plus typiques de cette assemblée cer tes, c'est Tune des plus connues. Sa nomination a été accueillie avec un vif plaisir toute autre eût été taxée d'injuste. Son prédécesseur, M E. Fétis, l'émi- nent chroniqueur musical et critique d'art, prend le repos auquel il avait droit depuis longtemps, entouré de l'estime générale. La responsabilité de ce qui s'est produit la Bibliotèque in combe au fonctionnaire révoqué et dis paru. M. Fétis consacrera uniquement l'art la fin d'une carrière si bien rem plie, l'art dont la passion apporte la vie ses meilleures joies. Le conflit russo-japonais est un cha pitre de la concurrence vitale, du struggle for life sous le régime des potique. C'est la féroce impétuosité de la barbarie qui s'est réveillée et qui met feu et sang cette malheureuse Mandchourie, le berceau de la dynas tie chinoise actuelle, la dynastie Taï- Tsing, qui règne depuis 1618. Le sentimentalisme domine p h tout, même en Russie, et cependant, les lut tes gros-ières des nations entre elles se produisent encore souvent. Nous avons eu depuis un quart de siècle, après la guerre russo-turc, en Europe la guerre turco-grecque, ailleurs la révolution cubaine et la révolte des Tagals, sui vies de la guerre hispano-américaine, la guerre sino-japooaise. la lutte sud- africaine, les exploitations coloniales. L'abus du sentiment de la hiérarchie fortifie le nationalisme, Timpénalisme, développe les basses passions et réveil le l'esprit de rapine. C'est l'incendie, le massacre, le pillage organisés pour décider sous quel maître serviront les populations. Aujourd'hui, c"e6t le ser vage des Coréens et des Mandchoux qui est en question. La guerre, cependant, a évolué «om- me toutes les branches de l'activité hu maine. C'est un reste de la Barbarie, modifié, dans le cours des âges, par les progrès de la science et qui, comme industrie, ne fait plus ses frais. Les gouvernements qui repoussent généralement les idées nouvelles, im posent toujours aux peuples la vieille forme de civilisation dont le progrès veut les affranchir. C'est ainsi que le militarisme altère les conditions de la vie économique. 11 destine le peuple la lutte meurtrière et l'organise en ar mée au lieu d'en faire une ruche pro ductive. Les peuples guerriers dépen sent ils servent au carnage et détrui sent, tandis que les peuples industriels travaillent pour produire des utilités et créent la richesse. Les moyens de transport et le per fectionnement des armes exigent, pour la guerre, des armées formidables qu'un généralissime peut peine sur veiller. La facilité de locomotion a permis aux Anglais de lancer contre le Trans- vaal, une armée relativement nombreu se. Les transports vapeur ont permis aux Japonais de jeter, au bout de quel ques semaines, 200 300 mille hommes en Corée et en Mandchourie. Ni le ïransvaal, ni la Russie n'ont pu opposer aux envahisseurs des forces comparables en nombre la Républi que sud-africaine parce que sa popula tion était limitée, l'empire du tsar par ce qu'à S' Pétersbourg, on n'a pas escompté les conséquences des difficul tés diplomatiques avec le Japon et que lorsque la rupture s'est produite, les moyens de transport ont fait défaut pour mettre promptement en ligne, en Extrême-Orient, une armée suffisam ment nombreuse. De même que les Anglais dans l'Afri que méridionale, les Japonais en Mand chourie, attaquent et sont favorisés par le terrain montagneux qui leur fournit des abris et empêche les défen seurs des places fortifiées d'utiliser la rasance de trajectoire de leurs armes tir rapide. C'est une erreur de-croire que l'évo lution a supprimé la puissance indivi duelle des combattants. Le général en chef ne peut plus avoir toutes les trou pes dans sa main. Les chefs de corps doivent avoir de l'initiative, tout en observant les règles du plan d'ensem ble. Ce qu'il faut tous les officiers supé rieurs c'est l'expérience militaire qui ne s'acquiert que sur les champB de ba taille. Et encore des expériences faites dans certaines conditions ne signifient rien. La guerre en Mandchourie n'est pas pour la Russie une guerre normale. Les Japonais ont fait la campagne de Corée et de Mandchourie, il y a dix ans. Ils ont étudié ces contrées, ils sa vent d'où ils peuvent relever les posi tions de leurs ennemis et surprendre les mouvements ils ont tous les atouts dans leur jeu. Non seulement les Japonais ont eu, jusqu'ici, plus d'hommes que les Rus ses sur le théâtre de la guerre mais de plus ils ont pu y envoyer d'emblée leurs troupes d'élite, alors que leurs adversaires ont commencé par leur op poser les soldats de Sibérie. Contrairement l'idée généralement répandue, la durée des guerres a aug menté. Nous en avons eu la preuve au Transvaal nous le constatons aujour d'hui eu Extrême-Orient C'est un dé sastre pour l'humanité, une ruine pour les belligérants. La civilisation militaire doit faire place la civilisation économique. L'empereur Nicolas H semblait l'avoir compris quand il prépara la conférence de la Haye. Le tzar reprit alors les ar guments que les économistes n'ont ces sé d'opposer la guerre et la paix ar mée. Malheureusement, l'empereur n'a adopté que deux des trois termes de la devise des économistes II a célébré la paix et la bienveillance internationale il a négligé le premier terme, le plus puissant, celui qui conduit aux autres le libre échange qui fait des nations, qui l'appliquent, des pays du type in dustriel et commercial opposés aux dé penses improductives, aux haines, aux guerres. VERUS Les amis de l'oiseau vienuent d é- prouver une bien vive déception. La convention internationale de Mars 1902, laquelle la Belgique avait adhéré, et par laquelle elle s engageait supprimer graduellement les engins exterminateurs des petits oiseaux, tels les filets et les lacets, est restée lettre morte. Une Commission spéciale qui avait couclu, l'unanimité moins quatre ab stentions, ce que. l'exemple de Verviers et de Hodimout, il fût inter dit dans tout le pays de colporter des oiseaux aveuglés, n'a pas eu l'honneur de voir cette décision agréée en haut lieu. Bref, rien n'est changé la pusillani mité et la routine l'emportent une fois de plus sur les généreux efforts des amis de nos petits oiseaux chanteurs. On craint, on n'ose pas entrer coura geusement dans la voie du progrès. On ne se dit pas qu'il est insensé, in humain de massacrer par centaines de milliers ces gracieux chantres de 1 air que si rien ne s'oppose ce que l'ama teur capture quelques oiseaux pour en jouir, il n'est pas raisonnable de faire du petit oiseau un supplément l'ali mentation. Le bon sens, l'humanité, le moindre souci de conserver ce qui fait le char me ds nos jardins, de nos bois, tout concourt demander une protection efficace de l'oiseau. Et Ton ne fait rien, on a peur, on hé site, on croupit danB l'ornière En Belgique, par suite du manque de respect des lois, par suite encore de l'absence de toute police rurale, on tend clandestinement la glu dix mois de Tannée, il faut bien le reconnaître Quel mal y aurait-il donc autoriser (en remplacement du filet) également l'usage légal de la glu pendant le res tant de Tannée On abjecte qu'on prend la glu les insectivores. D'abord, nous le répétons, cela se pratique clandestinement dix mois de l'année. Ue n'eBt donc pas l'iiBage légal deux mois en plus qui aggravera la si tuation. Et si l'on veut faire œuvre utile et logique, eh bien qu'on interdise de te nir en cage les insectivores. Cette me sure est le complément obligé de la dé fense de les capturer. Voilà ce que noua ne cesserons de demander, car par là on donne pleine satisfaction l'amateur d'oiseaux et od prévient l'extermination en masse de ces charmants petits êtres. Donc, en résumé rétablissement de la tenderie la glu et suppression des filets interdiction de tenir en cage les insectivores. C'est court et bon l)E L ETAT A YPRES. A. Partie littéraire. Catégorie A. Elèves qui ont terminé la classe ou 5e année d'étudessans avoir doublé aucune des deux classes antérieures. 377 concurrents |»rlv Gerartl, Joseph, de Neuve-Eglise, élève de l'Ecole moyen ne de l'Etat, près. (75 points sur 100) accessit s Bussers, Hec tor, de M ah nés, élève de l'Ecole moyenne de l'Etat, Ypres (61 points sur 100). F BPartie scientifique Catégorie A. 377 concurrents prix Gérard, Jomepli.de Neuve-Eglise, élève de l'Ecole moyen ne de l'Etat, Ypres. (84 points sur 100). 20° accessit llussers, lire, tor, de Malines. eiève de l'Ecole moyenne de l'Etat, Ypres. (62 points sur 100). PRIX D'EXCELLENCE. Catégorie A Prix (3* p .il* Gérurd, Jo- sepli, de Neuve-Eglise, é-ève <jg l'Ecole moyenne de l'Etat, Ypres. (80 points sur 100;. Nous leur adressons nos plus chaleu reuses félicitations Ces magnifiques succès sont tout l'honneur et de MM. Gérard et Bug- sers et de leurs honorables professeurs. Par arrêté royal du 18 Juillet, ia décoration spéciale de mutualité de 2« classe est accordée MM. H. Costeur Ypres; Ch Hallaert, Voormezeele H. Loonis, Passchendaele A. Roffiaeo' Ypres R. Vanneste, Passchendaefe. La décoration spéciale de coopéra tion est accordée MM. C. D'Huvette- re, vice-président et A. Raeckelboom. trésorier de la société coopérative Eigen Herd Ypres. Par arrêté royal du 14 Septembre 1904, la décoration civique, médaille de 2* classe, est décernée M Durnez, garde-champêtre de la commune de Becelaere. Par arrêté royal du 20 Septembre 1904, M Nevejan est nommé bourg mestre de la commune de Poelcapelle. Monsieur Robert de Beaucourt. d'Ypres, habitant Ghistellea, vient d'obtenir un Diplôme «l'hon neur l'exposition nationale de la ville de Binche, pour ses ouvrages his toriques, ses constructions rurales et l'art nouveau qui lui est personnel pour le dispositif de villages créer en Westflandre. Toutes nos félicitations. Je me fais an devoir de conseiller au public la Pilule antiglaireuse Wal- théry, car c'est grâce ce précieux remède que j'ai été guéri de la constipa tion et de maux de reins dont je soui- frais depuis des années. Léonce Mignelet. instituteur peu siouué, Bruxelles. Le parquet d'Ypres vient de faire trois descentes successives Vlamertinghe, pour ouvrir une instruction au sujet d'un meur tre qui s y est commis dans des circonstan ces tout fait mystérieuses Dimanche, dans 1 après-midi, des passants trouvèrent-' environ un quart d'heure de la commune, dans un sentier longeant la chaussée de Vla mertinghe Ypres. un homme étendu sur le bord d'un fossé, la tête reposant sur le bras gauche, et ne donnant plus signe de vie. A côté du cadavre se trouvaient un fusil chargé, un vélo muni d'une lanterne et un lièvre. Bientôt ils reconnurent le cadavre comme étant celui d'Achille Logie, demeurant V la- mertinghe. La nouvelle se répandit bientôt dans la commune et les autorités communa les. accompagnées d'un garde, ne tardèrent pas se rendre sur les lieux pour f*ir® transporter le cadavre. Une foule enorme, accourue, menaçait de faire un mauvais p>r" ti au garde. L autopsie du cadavre qui a eu lieu hier 8 démontré que Logic a été atteint d'un coup de feu, dont le projectile, un morceau J® plomb, n'ayant, pas la forme d'une balle- entré par le côté droit et a perforé le cceur- Logie, âgé de 24 ans, était marié et père d® ieux enfants. Sa femme est encore sur*

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2