Joli régime. Chroniquedela ville. 1302 SOCIÉTÉ ROYALE 1901 DE S' SEBASTIEN, A YPRES. 8. Instruction primaire réparti tion de la part d'intervention du Bu reau de Bienfaisance dans les frais de l'instruction gratuite en 1904. 13 Hospices civils vente de biens 14 Hospices civils ventes de ter rains. il Colaert. - Il y a longtemps, un aucien collègue. M. de Beaucourt, s oc cupait de cette question. Aulour (l'une nomination. 11Sobry. Avant de faire des frais, il faudrait examiner si ce terrain ap partient la ville on au génie mili taire. M. Colaert a la certitude que ce ter rain est la propriété de la ville, mais il fera examiner la chose. M. le Secré taire qui est ici. depuis 21 ans, doit certainement le savoir. M. Sobry est d'avis contraire. M. Colaert. Pour donner satisiao- tion M. Sobry, cette question sera examinée. Le Conseil approuve, sans discus sion, la délibération prise par la Com mission du Bureau de Bienfaisance, d'intervenir pour une somme de 10,104 francs dans les frais pour l'instruction primaire gratuite des enfants pauvres en 1904. Voici la répartition du nombre des élèves jouissant de cette intervention Ecole gratuite pour garçons 195 élèves. Ecole gratuite pour filles 177 id. Ecole subsidiée S'Aloïse 318 id. Eeole subsidiée S1 Michel 162 id. Ecole Lamotte 300 id. Ecole N D. de Tuvoe 111 id. Total 1263 élèves. Ce qui fait 8 francs par élève. Avant de discuter, en séance publi que, les budgets des écoles primaires, des écoles gardiennes et de l'école mé nagère, le Collège propose de les ren voyer l'examen des sections. Adopté. 12. Ecole moyenne budget pour 1905 Les recettes et les dépenses s'élèvent la somme de fr. 31,687-50. Approuvé. Le Conseil, vu les avantages qui en résultent, autorise la Commission des Hospices céder au sieur Alphonse Maerten, un terrain de 2 a. 27 c. situé Zonnebeke. En échange, les Hospices recevront du dit Maerten une somme de 598 francs plus 1 a. 55 c de terre lui appartenant. Le Conseil émet un avis favorable sur la vente d'un terrain taite au sieur Gustave Mahieu, cultivateur, pour la sommé de fr. 648-25. Au cours de cette discussion, de3 conversations particulières s'engagent entre plusieurs membres immédiate ment réprimées par M. le Président. 15. Fabrique d'église SMartin budget pour 1905. M. le Président demande si le Conseil désire examiner les deux budgets en sections. Comme personne ne demande la pa role, on passa la discussion du bud get de la fabrique d'église S' Martin. Les recettes et les dépenses s'élèvent la somme de fr. 21,012-86. M D'Huvettere demaude si, dans cette somme, est compris le loyer du couvent des Pauvres Claires M. Colaert. Cela n'y figure plus. M. D'Huvettere. La restauration de ce bâtiment sera-t-elle abandonnée M Colaert. Mous avons eugagé le Conseil de fabrique de soigner le com mencement de la restauration et pour ce faire il faudrait commencer par les toits qni sont dans un état détestable. Pendant que l'on restaure les toits d'une façon définitive, le collège pour rait prendre des mesures afin de donner cet établissement une destination quelconque. Avis favorable. 16. Fabrique d église S1 Jacques budget pour 1905. Le conseil émet également un avis favorable sur ce budget. Les recettes et les dépenses s'élèvent la somme de fr. 9,743 88. I Avant de le^fcr la séance. M. Begerem demande la parole et prie le Collège de s'occuper enfin de la question des uri noirs. L'honorable Conseiller espère que le Collège lui donnera cette satisfaction, il trouve étrange que de la Grand'Place ia Gare il n'y ait aucuu urinoir. M Bouquet appuie cette demande. M. l'écbeviu Vandenboogaerde trouvé du vieux neuf pour placer la Gare. (On rit). M. le Bourgmestre est extrêmement content que M. Begerem ait soulevé cette question. Si le Conseil veut voter le crédit né cessaire, peu près 2000 francs, le Col lège est disposé ériger un petit monu ment aux abords de la gare et une autre installation au coin de l'Esplana de côté de la maison Deieersnyder. Il y a là un arbre qui ne veut pas pousser ce serait le meilleur emplacement. (Ou se tord). Ce serait un embellissement de plus pour la ville. A propos de cette question, le Con seil se met dans une douce hilarité et M. le Conseiller D'Huvettere y va aussi de sou petit mot pour rire. Le collège est d'avis de placer égale ment un urinoir, au Quai, près de la propriété de Mrae Vaude Vyver. M. Vandenboogaerde pourrait, peut-être, placer là son vieux-neuf. M. l'Echevin Vandenboogaerde ne par tage pas cette manière de voir. C'eât trop beau et trop coûteux, dit-il. (On rit). M. Colaert. Tout ce qui coûte n'est pas toujours beau et la séance pu blique est levée, 6 h 40, au milieu de l'hilarité générale. Notre presse locale nous apporte tout frais, tout chaud, le compte-ren du de la dernière de notre Conseil communal. C'est toujours un régal pour nos concitoyens que la lecture de ces dé libérations. Cette fois nos honorables se sont surpassés. Ils ont écouté la lec ture du compte de la ville, ont assisté au dépôt du rapport pour 1903, puis après avoir entendu les doléances de M. le conseiller D'Huvettere, qui doit avoir été bousculé par quelque voitu- rier, sans heureusement se faire au cun mal, nos honorables se sont brus- quement réveillés vers la fin de la séance, nous allions dire pour tou cher leur jeton de présence, erreur, pour se livrer une LONGUE dis cussion, c'est le Journal d'Ypres qui le dit, sur un sujet palpitant d'inté rêtsur les urinoirs. C'est certes quelque chose que d'avoir des conseillers communaux capables de se passionner en bloc pour des questions de ce genre, et surtout capables de les comprendre au point de les discuter longuement Mais il nous semble cependant que nos honorables pourraient plus utile ment employer leur temps et leurs talents. Une grave questiôn est l'ordre du jour c'est celle de l'éclairage public. On en chuchote partout, dans les cafés, dans les réunions particulières. On cite les noms des capitalistes qui s'en gageront dans l'affaire. On dit qu'elle sera placée sous la haute direction d un Brugeois, apparenté notre doyen. On dit aussi que la fameuse commission qui siège huis-clos a conclu les termes du marché que le projet comporte l'éclairage non seulemeut de la ville mais de plusieurs villes et communes environnantes, dont Poperinghe, Langemarck, War- nêton, Comines, etc. On dit aussi que le Conseil ne sera réuni que pour ap prouver tout ce qui aura été bâclé en petit comité, entre quelques amis po litiques. j» n Voilà ce qui se raconte voix basse encore conviendrait-il que nous soyons fixés autrement que par des indiscrétions de cabaret Nous ayons comme contribuables le droit d etre éclairés et nous ne pouvons nous contenter de la comédie qui se jouèra l'Hôtel de Ville. S'il peut convenir nos conseiUers de se laisser supplanter dans la di rection des affaires communalt ïs par quelques privilégiés qui seuls sont dans toutes les confidences et arran gent tout en famille, nous avons, nous, une autre façon de concevoir la gestion des affaires communales et la dignité du Conseil. Nous nous serions facilement passés de la lon gue discussion sur les urinoirs et nous aurions applaudi au langage du conseiller qui aurait demandé s il était vrai que dès présent, avant tout vote du Conseil, avant toute ad judication publique, la concession du gaz d'Ypres était acquise un étran ger. Mais non, aucun de nos honorables n'a bougé jusqu'ici et aucun ne bouge ra. Ce n'est plus un Conseil que nous avons, c'est tout au plus un Streep- Conseil, bon enregistrer les déci sions que prend le véritable Conseil, qui siège huis-clos et que nous ne connaissons pas. Dernièrement, un scandale sans nom éclatait en notre maison de san té. Un gardien avait abusé d'une fol le. Depuis un autre fait du même genre fut constaté. Ces faits qui émurent si vivement, et, juste ti tre, notre population, n'eurent aucun écho au sein du Conseil Aucun de nos honorables n'eût même l'idée de demander quelles étaient les responsabilités engagées? Aucun d'eux ne songea s'informer si la sécurité des malheureuses pen sionnaires des Hospices était assurée pour l'avenir Dans toute autre ville, pareil scan dale eut donné lieu un échange d'explications, ne fut-ce que pour tranquilliser l'opinion publique. A Ypres, nous avons au Conseil la conspiration du silence nos hono rables croient avoir rempli tout leur rôle quand ils ont, pendant quelques heures, étalé leurs gracieuses person nes dans les fauteui'ls de la salle des délibérations et quand ils ont daigné fixer leur attention sur l'état des urinoirs Joli régime, en effet. Après tout, pourquoi se gêneraient- ils L'or clérical n'est-il pas là, en temps d'élection, pour leur assurer pleine et entière absolution Le Journal d'Ypres a éprouvé le be soin, par esprit de polémique, de rele ver notre articulet du 9 Octobre der nier concernant la nomination provisoire de Melle Berten comme institutrice l'école payante de demoiselles. Il aurait mieux fait de se taire Certes, nous nous étions demandé, nous faisant l'écho des craintes et des doutes des parents dont les entants fré quentent. cette école, si Melle Berten, novaméeprovisoirement en remplacement d'une autre institutrice provisoire Ypres, comme partout en Belgique, il n'y a que le provisoire qui dure allait être, cette foi6, la hauteur de sa missiou Nous avions de bonnes raisons pour émettre ce doute, et puisque le Journal rf'.Tpre,î insiste maladroi tementpourcon- naître le motif pour lequel nous l'avons émis, nousallons le lui dire. Tout d'abord, en faisant ressortir que Melle Berten ne sortait pas de l'Ecole normale de Tournai, mais bien de l'E cole normale de Thielt, et en nous de mandant si l'Ecole normale de Thielt présentait toutes les conditionsrequises pour faire de bonues institutrices, nous n'avons nullement cherché faire de la politique, ni songé établirla prédomi nance de l'enseignement officiel sur l'enseignement libre. Mais il était bien permis de se demander, n'est ce pas, sachant quetellemstitutrice nous ne nommons personne avait échoué aux examens d'admission l'Ecole normale de Tournai et avait réussi ensuite l'E cole normale de Thielt. si le niveau de l'enseignement donnéà Thielt atteignait le niveau de l enseignement donné Tournai, et si les institutrices sortant de l'établissement de Thielt présentaient les mêmes garanties de capacité que celles sortant de l'établissement deTour- nai Le Journal d'Ypres portant l'établis sement de Thielt aux nues, dit qu'il pourrait citer des institutrices, appar tenant des familles libérales, Y7proiso8 et autres, qui font honneur l'établis sement de Thielt,d'où elles sontsorties. Nous voulons bien le croire. La valeur personnelle de certaines institutrices peut d'ailleurs ne pas dépendre du de gré de l'instruction qu'elles ont reçue. Nous espérons même que Melle Berten appartenant ou non une famille libé rale, fera honneur, non seulement l'é tablissement d'où elle est sortie, quel qu'il soit, mais encore et surtout no tre premier établissement d'instructiou pour jeunes fiiles. Le Journal d'Ypres »)oute que l'admi nistration communaleseserasans aucun doute renseignée exactement au sujet, des qualités de Melle Berten, avant de la nommer, même provisoirement et que cette nomination ne sera défini tive qne lorsque Melle Berten aura don né deB preuves de sa capacité. Si cela est, cher confrère, marquons un bon point l'administration com. munale, et même un gros bon point. Mais vous voudrez bien reconnaître* qu'avant votre affirmation, il nous était permis de douter un peu de "tout cela Melle Berten, comme nous le di sions plus haut, a remplacé notre éco le payante de demoiselles une autre in stitutrice, nommée aussi provisoirement celle-là, mais d'une incapacité notoire et que l'administration communale a maintenue dans les premières classes pendant un an et demi. Nous pourrions citertels parents qui se sont vus forcés, leur cuisant regret, de devoir envoyer prématurément leur jeune fille en pen sion, cause de la défectuosité de l'en seignement qui se donnait aux classes supérieures, où l'enfant ne faisait plus que des progrès.... reculons. L'admi nistration communale s'était-elle aussi renseignée exactement au sujet des qualités de cette institutrice, avant de la nommer, même provisoire ment N'insistons pas, mais prenons acte pour l'aveuir de la déclaration faite par le Journal d'Ypres que l'adminis tration communale et spécialement M. le Bourgmestre, qui a l'instruction pu blique dans ses attributions, font tout ce qu'ils peuvent pour améliorer l'en seignement dans les écoles de la Ville. Le Journal d'Ypres termine son arti cle en disant Si le Progrès veut en avoir la preu- ve, il n'aura qu'à s'adresser sous peu aux instituteurs de l'école communs- le, où de nouvelles mesures seront prises pour mettre ceux-ci la kau- leur de leur mission. Voudriez-vous avoir l'obligeance de nous donner quel ques explications, cher confrère? Noua ne comprenons pas du tout, et il n'est pas supposer cependant que vous avez parlé pour ne rien dire Décidément les fêtes se succèdent la Société Royale de S' Sébastien et c'est avec une vive satisfaction que l'on constate qu'el les sont toutes jdus brillantes les unes que les autres. On croirait pourtant qu'à force de se ré péter, celles-ci doivent être monotones eh bien cela n'est pas. L'entrain, la gaite, ,'a franche cordialité ne cessent de régner. 11 est vrai que les boute-en-train ne font pas défaut parmi les membres de l'antique Gilde. Nous en a vous d'ailleurs eu un aperçu Vendredi et Samedi derniers, lors du tir aux prix offert par le confrère Monsieui Philippe Willems. Celui-ci, qui avait remporte dans un con cours précèdent, la magnifique coupe offerte par le commissaire Monsieur Emile Iweins, a réciproque un tir où 19 prix étaient dé crocher. Inutile de dire que cette réunion a ete nombreuse. Tous les tireurs s'y étaieut dou* nés rendez-vous. L'arnère-garde même, qu'on ne voit généralement que dans les banquets, avait donné. Les tireurs d'autan, aux poses classiques, poitrine bombée, ar rière-train saillant, faisaient l'admiration des tireurs nouveau genre Aussi dès qu UD de ces joyeux confrères parvenait déco cher une flèche, les exclamations n'en finis saient plus. Mais c'était encore bien mien* quand la flèche avait pu parvenir jusqu a" haut de la perche ou qu'elle avait passé a une distance respectueuse de l'oiseau 9 6® n'etaient plus alors des exclamation* 1ue nous entendions, mats des cris de joie, dflS r WZ

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2