Chronique de la ville.
Les victimes des
lois scolaires.
Un aveu inattendu.
M. Fraucolte serait libéral
aux Etats-Unis.
Le repos dominical.
Un triste crédit.
La question <lu gaz.
Et la lumière électrique
Chez les lutatigables.
L'Ecole de Bienfaisance.
La Foire annuelle avec
concours pour chevaux
du 26 Octobre 1904.
Succès.
Et noua ajouterons que le- fonction
naires. n'étant pas payés la journée,
ne pâ'issent en rien du chômage domi
nical, tandis que l'ouvrier y perdrait
chaq ie emaïue un jour de salaire.
Nous lirons avec intérêt, dans quel
ques auuées, la réponse du Bien public
(Etoile).
On sait que les cléricaux ont congra
tulé un peu partout les déserteurs de
1879, les prétendues victimes de la loi
scolaire.
De quels droits ces messieurs se po
sent-ils en victimes
Un de nos correspondants, dit le
Petit Bleu, a fait leur sujet uns en
quête dans l'arrondissement d'Aude-
narde et il veut bien nous en soumettre
les résultats.
Dix instituteurs y ont déserté l'en
seignement officiel en 1879. Parmi
ceux-ci il en est quatre qui ont été pen
sionnés en vertu de la loi de 1901. Un
de ces derniers qui, avant 1879, n'était
qu'instituteur de village, s'est vu attri
buer une pension d'instituteur commu
nal de chef-lieu d'arrondissement. Cette
pension est supérieure au traitement
d'activité dont jouit la généralité de
nos instituteurs ruraux. Un autre dé
serteur pensionné cumule avec sa pen
sion, les fonctions de secrétaire com
munal et de... sacristain. Les six autres
sont rentrés dans l'enseignement, soit
communal, soit adopté, et parmi ceux-
ci il en est un qui cumule avec ses
fonctions d'instituteur, celles de sacris
tain, de secrétaire communal, d'em
ployé de l'état-civil et de sonneur des
cloches.
Où sont maintenant les victimes des
libéraux. Ou n'en trouve que dans
l'imagination des cléricaux
Mais il y a des victimes des cléri
caux. Ce sont les pauvres instituteurs
mis en disponibilité en vertu de la loi
scolaire cléricale de 188-4.
Dans l'arrondissement d'Audenarde,
on a supprimé 25 écoles en 1884 et 28
instituteurs et institutrices ont été mis
en disponibilité. De ces vingt-huit
instituteurs, il y en a une demi-dou
zaine dont le traitement d'attente a été
supprimé radicalement depuis une
viugtaine d'années et qui ont donc per
du, en outre, tous droits une pension
de retraite. Une dizaine d'instituteurs
en disponibilité sont actuellement
morts ou pensionnés un taux très ré
duit Douze instituteurs sont, rentrés
dans P'-nseignement parmi ceux-ci, il
en est quatre anciens instituteurs chefs
d'école, qui ont été très heureux de
trouver une petite place de sous-msti-
tuteur.
D'après une statistique récente, les
sommes perdues par les instituteurs
de l'arrondissement d'Audenarde, du
chef de mise en disponibilité et de ré
duction de traitement, s'élèvent, de
1884 1904, deux cent quarante mil
le francs (240,000 fr).
Ces quelques chiffres se passent de
commentaires
Nous lisons dans l'Etoile Belge
-Le correspondant bruxellois du Bien
Public vient sans le «avoir, de reconnaî
tre que l'enseignement neutre est pos
sible, et de faire tomber ainsi, d'un
coup de plume, toutes les vieilles ren
gaines chères sou journal.
Voici le morceau, que nous tenons
citer en entier, afin que la feuille gan
toise ne puisse pas prétendre que nous
l'avons travesti
La presse anticléricale, ces jours derniers,
fait fête un catholique, le préfet de l'Athénée
d'Arlon, pour une lettre que cet estimable
fonctionnaire avait écrite l'Avenir du Luxem
bourg.
L'Avenir avait énergiquement prémuni les
pères de famille contre les athénée» en géné
ral, établissements officiels de déchristianisa
tion. M le préfet d'Arlon a cru que son éta
blissement était surtout visé, et qu'il en de
vait prendre la défense. Sa lettre témoigne
sans nul doute d'intentions excellentes Je ne
crois pas qu'elles aient été suspectées. Non
plus que personne, parmi les catholiques, ne
suspecte les intentions de M. de Trooz, égale
ment zélé pour le relèvement moral et pour le
progrès intellectuel des écoles placées sous sa
direction. La question, toutefois, est de savoir
si ses efforts parviendront jamais rendre les
athénées dignes de la confiance des familles.
Depuis 1884. le gouvernement a nommé
daas les athénées un nombre relativement con
sidérable de professeurs qui briseraient leur
avenir plutôt que de se faire les complices de
la déchristianisation. N'empêche que cette
déchristianisation se poursuit autour d eux et
malgré eux. Aucuue mesure ne saurait em
pêcher un professeur »eetaire de glisser daus
son enseignement, qu'il s'agisse de littérature,
d'histoire, de sciences naturelles, le poison
subtil du scepticisme. Poison d'autant plus
mortel que la jeunesse des athénées u a reçu
qu'une instruction religieuse rudimentaire, et
n'est certainement pas abritée par ses études
contre les objections de l'incrédulité moderne.
A supposer même que le corps professoral
des athénées fût unanimement composé de
catholiques, la situation s'améliorerait peine.
Les prolesseurs, sauf celui qui est chargé du
cours de religion, sont tenus la neutralité la
plus stricte. Ils doivent s'absieuir de laisser
transparaître leurs convictions dans leur en
seignement. La littérature, l'histoire, les scien
ces naturelles ont beau leur offrir la matière
d'une véritable apologétique dont l'enfant a
besoin non au seul point de vue religieux, mais
même pour la formation de sa conscience mo
rale. Par le motif qu'ils enseignent dans un
établissement neutre, ils doivent passer côté
de ces trésors.
Certains professeurs catholiques sont
donc capables, en enseignant le latm
ou le français, de s'abstenir de tout
prosélytisme.
S'il en est ainsi, c'est que l'enseigne
ment neutre est possible.
L'aveu est d'autant plus piquant
qu'il s'étale dans un article d'un fana
tisme frénétique, au cours desquels les
enfantsnou catholiques sont bassement
insultés
Surtout, pas de zèle, disait Talley-
rand.
Le correspondant du Bien Public fe
rait bien de méditer ca conseil.
L'Avenir du Tournaisissur la décla
ration que M. Francotte aurait faite au
président Roosevelt qu'aux Etats-Unib
lui aussi serait libéral
M. Francotte feint de croire naïvement qu'il
y a deux libéralismes un libéralisme pour les
besoins de la consommation nationale, et un
libéralisme pour l'exportation lointaine. M.
Francotte se trompe, il n'y a qu'un libéralis
me celui qui veut le règne de toutes les liber
tés et qui, en matière d'instruction publique,
s'attache concilier le respect de la liberté
d'enseignement avec celui de la liberté de con
science. Pour y arriver, une seule solution est
possible celle qu'ont adoptée les Etats-Unis
d'Amérique. M. Francotte l'admire là-bas,
mais il n'en veut pas ici. En résumé M. Fran
cotte reconnaît que nous avons raison, que le
système libéral est le bon, qu'il a fait ses preu
ves en Amérique, mais qu'en Kelgique il ne lui
est pas permis d'en souhaiter ni d'en poursui
vre l'application, parce que le clergé, dont il
est un des plus humbles serviteurs, n'en veut
pas
C'est toute la question de l'enseignement
telle qu'elle se pose chez nous, depuis plus
d'un demi-siècle
Le Conseil supérieur de l'Industrie
et du Commerce s'est réuni. Mercredi,
au Palais, des Académies, pour exami
ner, sur l'invitation du gouvernement
le projet de loi relatif interdiction
du travail, le Dimanche.
L'assemblée était très nombreuse.
M. Louis Strauss, président a fait
un exposé historique et critique de la
question. Il l'a discutée au point de vue
constitutionnel, physiologique, moral
et économique, il a analysé les lois
édictées l'étranger et montré qu'elles
n'ont rien de commun avec ce que l'on
propose chez nous
Fn terminant, le président? a dit
Il faut tâcher de concilier les intérêts
du commerce et de l'industrie avec
uue législation sur un repos régulier. n
Il a énns l avis qu'il fallait activer les
travaux pour pouvoir donner, au mois
de Janvier, la réponse au message du
gouvernement.
M Michel Levie, s'est appuyé sur les
déclarations des principaux juriscon
sultes belges pour soutenir la thèse de
la coustitutionnalité du projet de loi,
doctrine qui a été admirablement com
battue par M. Fernand de Smet de
Naeyer qui lui, s'est donné la peine de
rechercher les sources des dispositions
édictées par les articles 14 et 15 de la
Constitution et qui a prouvé de cette
façon que dans l'esprit des constituants
le repos dominical obligatoire était an
ticonstitutionnel
M de Smet de Naeyer, admet le re
pos hebdomadaire, condition de l'é
tablir par des lois d'espèce et non pas
par une loi générale.
La continuation de la discussion a
été remise quinzaine, cause de la
Fête des Morts qui se célèbre Mercredi
prochain.
Devinez quel taux s'élève le crédit
demandé par M. Liebaert afin de sol
der les indemnités du chef d'accidents
survenus sur le chemin de fer aiiici
qu'aux passagers, bagages ou colis
transportés bord des paquebots
d'Ostende-Douvres
Deux millions deux cent mille
francs.C'est coquet Généralement le
crédit ne dépassait pas deux millions,
mais son insuffisance ayant été recon
nue par les derniers accidents, il a été
augmenté de deux cent mille francs.
En redoublant de surveillance, en
prenaut plus de précautions que ja
mais pour garantir la sécurité des
voyageurs le département des chemins
de fer épargnera là une jolie somme au
Trésor, économie dont tout le pays se
ra bigrement heureux. Oh oui
Le Journald'Ypres reste muet. Il a re
çu le mot d'ordre de se taire, tout com
me nos conseillers communaux, aux
quels on n'a pas imposé par là un bien
grand sacrifice.
Décidément que se passe-t il
Pourquoi ce silence
Il n'y a généralement que les tri
potages et les injustices qui se tra
ment dans l'ombre et le mystère
Aurait-on par hasard peur de faire
connaître la vérité
Où en est cette question
On n'en parle plus
Lors de l'établissement du château
d'eau, nos édiles, pour justifier l'énor
me dépense, et la très grande puissance
des machines, annoncèrent l'intention
d'introduire l'éclairage public par l'é
lectricité lorsque la concession de l'é
clairage par le gaz serait expirée.
Cette concession expire le 31 Décem
bre 1905.
Le public s'en préoccupe beaucoup
et se demande si l'éclairage par l'élec
tricité est perdu de vue. On n'en dit
pas un mot, ni au Conseil communal,
m dans la presse.
Les dépenses faites en vue d'intro
duire l'électricité auraient-elles été
faites inconsidérément et en pure
perte
Un mot d'explication, s. v. p.
Cette vaillante société a ouvert, Di
manche dernier, la série de ses soirées
d'hiver par une belle fête de gymnas
tique.
Beaucoup de monde la vaste salle
du Café de la Bourse
A sept heures précises, la fête s'ou
vre par les mouvements d'ensemble mains
libres pour pupilles exécutés d'une façon
irréprochable. Nous avons constaté
que ces jeunes gymnastes ont fait beau
coup de progrès.
Les mouvements d'ensemble avec bâtons
ont été rendus avec précision.
Les exercices la barre fixeexécutés
par les frères Rosseel et leurs camara
des démontrent qu'ils deviennent de
première force.
Le ballet des clowns pour pupilles a été
épatant, aussi les applaudissements
n'ont pas fait défaut.
A la seconde partie, les mouvements
d'ensemble avec massuesles pyramides
surtout, et les mouvements d'ensemble avec
engins ont été fort goûtés du public
Le clou de la fête était la scène des
matelots.
figurez-vous une tempête en pleine
mer le tounerre gronde, les éclairs
sillonnent les nues, le vent souffle avec
rage, les matelots tout de prodigieux
efforts pour sauver leur embarcation,
lout coup, le navire s'incline sur
bâbord, peu après il se relève lente
ment et majestueusement comme un
courtois et courageux adversaire
salue avant de combattre, puis, cédant
au gouvernail et pré»entaut sa haute
poupe au vent, il i'eud les vagues, cou
rant devant la tempêteIl vigjg
d'échapper miraculeusement au nau.
frage
Cette scène des matelots a été rendue
ia perfection et a été vivement ap.
plaudie.
Si l'organisation de notre marine gg
poursuit, il estd'ore et déjà certain
que nos <touz<- matelots seront appelgg
y occuper les premiers rangs.
Uue mention tonte spéciale, pour |e
jeune et infatigable chef, (c'est le cas
de le dire) M. Victor Morau il
être fier de ses élèves, car sous sa <jj.
rection, ils font de prodigieux progrès
L'orchestre, sous la direction de \J
Jules Jolyt, a exécuté, pendant les jn!
termèdes, les plus jolis morceaux de
son répertoire.
Le bal a été très animé et nos jeunes
gens se sont quittés regret, tout en
exprimant l'espoir de se rencontrer
souvent ces fêtes dansantes.
Honneur vous, Monsieur le Prési
dent.,. vous, membres du Comité,
vous tous enfin dont le concours dé
voué a eu pour résultat de faire passer
une agréable soirée aux membres ho
noraires de la Société des Infatiga
bles
Mardi, vers 2 1/2 heures de l'après-
midi, il y avait une animation extraor
dinaire en ville, l'occasion de l'arri
vée de la nouvelle école de Bientaisance
de l'Etat.
Les jeunes gens formant le personnel
de cette nouvelle école sont au nombre
de 275, divisés en cinq sections d'après
leur âge et leurs capacités.
Arrivés 2 h. 15, par train spécial ve
nant de Reckheim, ils ont, musique ei
tête, précédés de leur cartel, travers*
la ville de la gare la chaussée de Me-
nin, pour se rendre leur nouvel éta
blissement.
Sur tout le parcours, une foule de
curieux leur faisaient un sympathique
accueil.
Leur excellente tenue et leur allure
martiale ont fait la meilleure impres
sion sur les Yprois.
Le 25 Juin dernier, M. le Conseiller
Lemahieu interpellait le Collège éçhe-
vinal au sujet du fiasco de la foire an
nuelle du 22 Juin 1904.
On attribuait ce fiasco au peu de
publicité donnée cette foire et l'on
s'engageait, ponr l'avenir, prendre
des mesures afin d'éviter le retour de
cette fâcheuse situation.
Eh bien lecteurs, voulez-vous con
naître le nombre des chevaux exposés
en vente et ceux ayant participé aux
différents concours du 26 Octobre der
nier, il y en avait en tout et pour
tout
Malgré toutes les démarches de nos
fortes têtes, notre édilité est parvenus
atteindre ce chiffre dérisoire.
Joli fiasco
Et dire que daus le plus petit village
de notre arrondissement, pour ne citer
qu'Elverdinghe, il y a, chaque fois,
la foire annuelle de S1 Hubert, 400
500 chevaux présentés eu vente.
Allons M. notre Premier Avec
encore un peu plus de publicité et,
toutes les influences aidant, vous p»r'
viendrez atteindre le chiffre de iOOÎ
Melle Pondeville, ancienne élève Je
notre école supérieure pour filles, s'est
distinguée de nouveau dans le6 exa
mens de passage.
Lors des examens d'admission l'R"
cole normale de Tournai, cette jeune
élève a été classée 5e. Depuis, elle 3
obtenu le lr rang dans ses trois examens
de passage
Gsssuccès font le plus grandhonneur
Melle Pondeville.
Nous la félicitons de tout cœur et
nous adressons également toutes n°8
félicitations son digne père. M. Fon-
daviile, l'un des professeurs les p'uS
méritants de notre Ecole moyenne.