La question du gaz. La Commission pour l'éclairage. Le gaz 12 centimes. Les finances de la ville Journal Ypres. Béclamulions électorales. Chez les Anciens Pompiers. SOCIETE DES ANCIENS POMPIERS TtVlS. L'art Belge l'exposition universelle de S1 Louis. L'Ecole de Bienfaisance. La Eèle des Boris. Ypres. Le gaz nous arriverait de Warnêton. Si, pour donner le change quel ques-uns, on en arrivait installer le siège de fabrication près, on ferait une opération industrielle mauvaise dans l'ensemble. Que peuvent désirer les habitants de notre ville Obtenir de la lumière en abondan ce et bon marché. Avoir la possi bilité de jouir, par la suite, des nou veaux procédés d'éclairage que les découvertes de la science peuvent procurer. Par quel moyen atteindra-t-on ce but sans exposer les contribuables devoir payer de leurs deniers des ex périences qu'il est inutile de faire leurs dépens Nous n'avons pas mission de le re chercher et nous ne sommes pas do cumentés pour le faire. Mais, en présence du mystère qui plane sur toute cette affaire et qui fait supposer que l'on obéit des mo biles que l'on n'ose avouer, nous nous demandons si ce moyen ne con siste pas, accepter tout simple ment les conditions que le conces- sionaire actuel a faites la date du 28 Avril dernier, et dont le résumé a été publié Naturellement, il faudrait qu'un cahier des charges convenablement établi donnât l'administration com munale, comme aux particuliers, le moyen de leur permettre de profiter par la suite des découvertes de la science en matière d'éclairage il faudrait aussi que toutes les garanties fussent prises pour assurer une ex ploitation consciencieuse de la con cession. Ce qui n'est pas douteux, c'est qu'en procédant de la sorte, la ville pourrait avoir ses apaisements elle serait fixée sur les conséquences des engagements qu'elle contracterait elle n'irait pas l'aventure et au de vant de mécomptes, comme cela n'arrive que trop souvent chez nous. A ce sujet que l'on nous permette de rappeler qu'au moment de l'éta blissement du château d'eau, pour justifier l'énorme dépense ne di sait-on pas que la machine va peur serait suffisante pour assurer si multanément le service de l'eau et de l'éclairage électrique des rues D'ailleurs, si les conditions que l'on prête une firme concurrente étaient plus avantageuses que celles du concessionnaire actuel ne les pu blierait-on pas afin de permettre au public intéressé de les étudier et de les discuter Si elles sont identiques ne serait- il pas conforme l'usage du com merce de donner la préférence celui qui a servi la ville pendant de lon gues années son entière satisfac tion puisqu'aucune pénalité ne lui a jamais été appliquée et le cahier des charges n'en est cependant pas dé pourvu A égalité de conditions, un Yprois ne devrait-il pas avoir le pas sur des étrangers Mais il semble que ces considéra tions, aux yeux de nos maîtres, soient sans valeur. Dans le cas qui nous occupe, non seulement on n'a pas opposé au con cessionnaire actuel d'offres concur rentes, mais on n'a même pas exami né les siennes On les écarte par parti-pris. Voilà l'injustice, voilà l'abus Si nos édiles ne sont pas d'avis d'admettre les conditions fermes et avantageuses qui lui ont été présen tées par le concessionnaire actuel, il nous semble qu'une solution s'impose elle consiste dresser un cahier des charges d'une manière convenable et faire appel la concurrence en mettant la concession de l'éclairage en adjudication publique. Agir autrement, dans les circon stances actuelles, constituerait un vé ritable déni de justice et un acte de mauvaise administration. 1 iirH~ Dans tontes les communes de l'uni vers, lorsqu'une question importante d'intérêt public est résoudre, on en saisit l'opinion publique, la presse la discute, chaque citoyen y va même de son petit projet. C'est que chacun croit avoir un mot dire dans la grande fa mille communale il y va en effet du patrimoine de tous. N'est-ce pas du choc des idées que jaillit la lumière A Ypres, bonne ville de la Flandre, tout se passe autrement. L'importante question de l'éclairage s'y trouve la veille de devoir être ré solue. La presse locale enest-elle saisie? -Oh non Chacun se demande si on renouvellera le contrat du concession naire actuel, en cherchant peut-être une réduction de prix (spontanément offerte d'ailleurs) et des garanties de bonne exploitation Fera-t-on appel l'adjudication publique Ce serait hon nête. Ou bien donnera-t-on, sans autre forme de procès, la concession des amis et connaissances Motus, toujours motus Interrogez chaqueconseiller commu nal, il vous répondra invariablement, le mot d'ordre étant donné Je ne sais rien de la question, une commission spéciale s'en occupe Et de fait, le grand maître de céans a choisi un groupe d'hommes dévoués et sûrs des techniciens, me direz- vous Oh non, point n'est besoiu on a jugé plus prudent de confier cett^ mission un groupe d'hommes, électo- ralement trè» méritants, d'une servilité toute épreuve, braves gens d'ailleurs, honnêtes marchands de fer ou de cire, banquiers, brasseurs et épiciers on y a adjoint même, pour la forme, l'ingé nieur communal et le petit groupe est présidé par le bourgmestre d'Ypres, nous allions dire de Poperinghe. De nombreuses réunions ont été te nues, dit-on, mais le mystère le plus absolu persiste, la consigne est sévère Il a transpiré toutefois qu'on y a en tendu d'éloquents discours, très inté ressants d'ailleurs, mais très intéressés: on y a fait miroiter des bénéfices miro bolants pour la caisse communale et les braves commissaires subj ugués ont conclu l'affaire en familleet voilà pourquoi le mystère.. Allons voyons, Journal d'Ypres, un bon mouvement. Reproduisez donc les discours éloquents de vos amis. Nous les discuterons. Dites-nous aussi, si l'idée de l'inter communale, qui a été admise d'enthou siasme, n'est pas un vain prétexte pour écarter le concessionnaire actuel, quit te l'abandonner plus tard, quand la place sera occupée par les parents et amis Il s'agit de tranquilliser l'opinion publique avec raison très humiliée. Nous venons de parler de la compo sition de la Commission pour l'éclai rage public. Le Journal d'Ypres ne voudrait-il pas nous dire en quoi les éléments qui la composent sout supérieurs ceux qui siègent au Conseil communal Des deux côtés ce sont des négo ciants, des banquiers, des brasseurs, des capitalistes, etc. Aurait-on encommissionné la ques tion uniquement parce que la Commis sion siège huis-clos et que les débats du Conseil doivent avoir lieu au grand jour Pourquoi cette crainte de toute pu blicité DanB une de ses propositions, M. Yalcke s'engage fournir le gaz douze centimes le mètre cube. Il parait que MM. De BrQuwer et Desclée n'entendent le livrer qu'à 15 centimes. L9 Journal d'Ypres voudra-t-il nous donner les raisons qu'il y a dans ces conditions d'écarter un Yprois au pro fit d'étrangers ET LE Dans une note relative au compte de la ville de l'année 1903, nous avons dit que l'excédent n'est plus que de lr 52.438-13, soit une diminution de fr 3?,4Sl-<î5 sur l'exercice antérieur malgré une somme de 50,000 fr. provenant de la vente d'une partie des terrains du Boulevard Matou. C'est là une erreur et nous en con-. venons. Nous aurions dû dire malgré la vente des terrains rue Capron et le produit de la vente d arbres croissant sur les propriétés de la ville. La Journal d Ypres jubile et son ré dacteur extraordinaire en a fait des gorges chaudes la dernière séance du Conseil communal. Comme si l'organe de l'Hôtel de Ville et son scribe étaient infaillibles et ne se trompaient jamais. M. le Maïeur a-t-il donc oublié qu'il lui est arrivé d'affirmer dans un mee ting au Volkshuisdont le compte-ren du a été publié par le Journal, que la ville n'avait vendu que pour fr. 115,897-84 de propriétés et de terrains, alors qu'il résultait d'une pièce déli vrée par M. le Conservateur des Hy pothèques, que le montant des pro priétés et terrains vendus s'élevait la somme de fr. f£5i,l<>3-55, soit une légère erreur de fr. 135,265-71 Oh non, notre maïeur ne se trompe jamais Il n'y a que ses adversaires politi ques qui sont tous gens ignorants C'est Lundi dernier qu'expirait le délai pour les réclamations électorales. L'Association libérale an a introduit 313, dont 278 pour l'arrondissement et 35 pour la ville d'Ypres. o-.SOg-1» .M» M Alfred Valcke, industriel en no tre ville, nous a remis, avec prière d'insertion, la lettre qu'il a adressée titre de droit de réponse au Weekblad journal appartenant M. Charles De- weerdt et édité sous sa responsabilité. Pour être agréable M. Valcke, nous accédoos sa demande. Ypres, le 2 Novembre 1904. Monsieur l'Editeur Le Weekblad dans son numéro de Samedi dernier, reproduit les proposi tions que j'ai faites la ville en vue du renouvellement de la concession pour l'éclairage public et particulier, en y ajoutant des commentaires contre les quels j'entends protester. Je tiens au surplus, déclarer publi quement que je suis décidé rester étranger toute polémique qui pour rait s'engager dans la presse Je vous prie, Monsieur l'Editeur, usant de mon droit de réponse, de bien vouloir insérer la présente en première page, dans votre plus prochain numé ro. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée. A. VALCKE. Dimanche a eu lieu, chez les An ciens Pompiers, le dernier concert de l'année sociale. Celle-ci commence, comme l'on sait, le 1er Novembre. Fête charmante qui laissera le plus agréable souvenir la foule des audi teurs M le directeur Henri Moerman mé rite nos plus chaleureuses félicitations; ses musiciens ont exécuté la perfec tion les cinq morceaux inscrits au pro gramme. Nous lui devons aussi de la reconnaissance pour tout le dévoue ment qu'il témoigne la Société. M. Moerman ne méuage ni temps ni pei nes pour conserver son harmonie la brillante réputation qu'elle s'est ac quise et dont elle lui est redevable. En toutes circonstances on le trouve la tâche. C'est lui encore qui a eu la lour de corvée de tenir le piano pendant to te la durée du concert. Les Anciens Pompiers peuvent s'estimer heureux de rencontrer un tel dévouement. Merci au sympathique chef. Tel père, tel fils. M Maurice Moer man a exécuté la Ballade en sol mineur de Chopin, pour piano. Morceau hérisl sé de difficultés, enlevé de mains de maître. Le fils suit les traces du père MM. Robert, Michel et Alphonse Van Neste, quoique jeunes encore, sont de vieilles connaissances Nous avons eu déjà l occasion de les applau. dir chez les Anciens Pompiers. Violo- cistes et violoncelliste de grand talent ils promettent de devenir des maîtres de l'art. Dimanche ils se sont surpassés Les membres enthousiasmés leur ont fait une chaleureuse ovation. M. Julal, chanteur-diseur de genre des concerts de Bruxelles, est déjà lui aussi, une vieille connaissance. Les Anciens Pompiers le revoient toujours avec plaisir. M. Julal a un excellent choix de morceaux sortant de la trivia lité qui malheureusement se rencontre souvent chez les chanteurs comiques C'est un infatigable que les bis plal sieurs fois répétés n'effraient pas En somme, concert en tous points parfaitement réussi. La redoute, qui clôturait la fête, a été, comme toujours, très animée. Constatons, en terminant, que la So ciété des Anciens Pompiers est entrée dans sa quatorzième année d'existence. Les intérêts des obligations (coupon n° 11) sont payables partir de cette dàte, chez M Amand Dechièvre, ban quier, rue de Meniu, Ypres La remise du coupon n° 10 sera exi gée au moment du payement. La personne, qui nous avait envoyé un avis accompagné d'une pièce de cinq francs, avis que nous n'avons pu insérer parce que le communiqué con tenait des attaques personnelles, n'est pas venue réclamer sa pièce. Comme le délai de huit jours est ex piré, nous avonB remis ces cinq francs au trésorier du Denier des Ecoles laï ques. Au nom de ce cercle philanthropi que, uous remercions notre correspon dant de son obole. Dans notre dernier numéro nous avons cité M8"e Louise De Hem. notre concitoyenne,comme ayant obtenu une médaille d'argent l'exposition des Beaux-arts S1 Louis,et nous l'en avons félicité. Nonsavonsomis de mentionner qu'un autre artiste Yprois, aussi modeste que méritant, M. Aloïs Boudry, établi Anvers, a remporté également une mé daille d'argent la dite exposition. Nous remarquons qu'il figure en tête des onze peintres Belges auxquels la même distinction a été accordée. Cela fait le plus grand honneur M. Boudry dont les oeuvres sont de plus en plus appréciées, et nous lui envoyons cette occasion nos plus sincères félicita tions. Les jeunes gens formant le person nel de l'Ecole de bienfaisance ont, mu sique eu tête, fait une excursion, aux environs de la ville, l'occasion de 1» fête de la Toussaint. Nous avons constaté, avec satisfac tion, le bon ordre et la discipline qui ré gnent parmi ces jeunes gens. Nous te nons en féliciter la direction et tout le personnel. H y a quelques années, pareil'6 date, la Toussaint coïncida avec ud« j ou rnée lu miue use d'automne, alangui6 et charmante, comme aux plus bel'63 heures printanières les lilas bour geonnaient, des papillons, abusés par la douceur do l'air, avaient rompu lel,r chrysalide et les moineaux, dans lpS gouttières, pépiaieDt d'allégresse, s»113 s illusionner d'ailleurs, eux qui cou*

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 2