Chroniquedela ville,
question du gaz.
La Chambre.
La séance de rentrée.
Le Sénat.
LA
L'Institut historique belee de Rome
est de création récent? il a figuré
pour la première fois au budget en
1903. Le gouvernement a jugé nécessai
re de lui fournir un local convenable et
suffisant le loyer de l'immeuble et les
frais de chauffage. d'éclairage, de net
toyage, etc. comportent une dépense
totale de 3,000 francs par an.
La mise au jour, par la Commission
royale d'histoire, des documents exis
tant en Belgique, est en voie d'achève
ment Mais des matériaux importants
de notre histoire nationale se trouvent
dans des dépôts étrangers fort éloi
gnés, tels que ceux de Simancas et de
Vienne. Le gouvernement se propose
d'envoyer en mission dans ces villes,
titre d'essai, des érudi's de notre pays.
D'antre part, le perfectionnement des
procédés d'édition occasionne des frais
plus élevés qu'autrefois. (Crédit de
mandé 117,300 fr.)
Parmi les nombreux jeunes gens qui
sortent chaque année des universités
belges, munis d'un diplôme final, il en
est qui cherchent se créer une carné
re l'étranger plusieurs, depuis quel
ques années, y ont réussi.
Désireux d'encourager les efforts sé
rieux et éclairés qui peuvent se faire en
ce 6ens, le gouvernement est disposé
accorder un subside une commission
qui «'organiserait librement sous ses
auspices et qui, avec le concours de
correspondants établis dans divers
pays, recueillerait des renseignements
sur les situations accessibles, danB ces
pays, aux Belges porteurs d'un diplô
me final d'études supérieures, commu
niquerait ces renseignements aux inté
ressés et les guiderait dans leurs dé
marches
On propose, cette fin, d'augmenter
de 2,000 fr., titre d'essai, le crédit de
l'article qui concerne les bourses uni-
versitai res.
Un crédit de 3 millions do francs est
sollicité en vue des fêtes du 75e anni
versaire de l'Indépendance nationale.
Beaucoup de monde aux tribunes.
Les amis et connaissances des nouveaux
députés ont tenu assister l'entrée de
leurs mandataires, et leur jnine ré
jouie fait contraste avec l'attitude di
gue et réservée des représentants de la
Nation. En attendant que la droite ait
terminé ses délibérations sur diverses
questions administratives, on présente
aux anciens MM. Pirard, de Verviers,
Kens, d'Alost. Van Dammo, de Ter-
monde, Persoons, de S'-Nicolas, Itoger,
de Tournai, Peten, de Hasselt, .Meche-
lynck. de Gand, Dewandre et Buisset,
de Charleroi, M vsson et Descamps, de
Mous. Les frères Daeris, qui représen
tent eux deux la démocratie chré
tienne noD domestiquée, restent silen
cieux leur banc M. FurnémÔDt, can
didat évincé Charleroi, a pris place
la tribune et attend le résultat de la
vérification do l'élection carolorégien
ne.
A 2 h. 20, la droite fait son entrée.
Elle a décidé de nommer comme gref
fier M. Pauwels, chef de bureau du
greffe, et discutera Mercredi la ques
tion de la compo ition du bureau. Tout
le monde est son poste M. Woeste
comme M Beernaert, même le géné
ral Cousebant d'Alkemade. M. Tack,
doy.-n d'âge, assisté de M.V1. Gillès et
Melot, les Eliacins de l'assemblée,
monte au bureau et donne lecture des
réclamations relatives aux scrutins
d'Alost, de Soigmes, de Thnin, de Huy
et de Charleroi Mais le bruit des con
versations est tel que l'on ne perçoit
que des sons indistincts. Les nouveaux
élus cléricaux. MM. Gravies (Soigmes),
Polet (Liège), Terwangne(Huy), Gracia
(Tournai), se font présenter leurs
collègues et le bureau annonce la com
position des bureaux de vérification.
Ceux-ci se retirent dans les salles de
section voisines et l'hémicycle se trans
forme en parlotte. Il est 2 h. 45.
A 3 h. 45 les commissions rentrent
en séance.
M. de Ponthière, rapporteur, conclut
la validation des élus de Tongres-
Maeseyck. Hasselt et Verviers. Les dé
pôt. s du Limbourg prêtent serment en
flamand
M Colfs fait rapport sur l'élection
de ihuin. M. de Brocqueville sur celle
de Huy-W aremme, M. H. Del vaux sur
le scrutin de Tournai-Ath, M Levie sur
celui de Liège, M. F. Delvaux sur celui
de S'-Nicolas, M. Lorand conclut la
validation des élus de Gand, M. Cartou
celle des députés de Termoude.
M. Cauwenbergh dépose le rapport
concernant l'élection de Charleroi et
concluant au rejet des réclamations
présentées.
M. Destrée s'oppose àJ'acceptation de
ces conclusions et réclame un examen
des bulletins de vote Car, dit-il, il n'y
a qu'un écart minime entre le nombie
de voix obtenu par le député libéral et
le député socialiste non réélu. Or, 11 y
a eu des irrégularités commises.
M. Van Merris dépose le rapport
concluant la validation de l'élection
de Mons. Adopté.
La suite du débat sur l'élection de
Charleroi est renvoyée au lendemain.
La séance est levée 5 heures.
Séance du 9 Novembre.
La eéance est ouverte 2 1/4 heures
sous la présidence de M. Tack, yen
ri'âge. On poursuit la discussion sur
lu Vérification des pouvoirs.
M. Van Gauwerberg, rapporteur, dé
fend les conclusions de son rapport au
sujet des élections de Charleroi et, sou
tient que les opérations électorales ont
été parfaitement régulières. Il examine
néanmoine les réclamations qui se sont
produites, mais il n'y trouve rien qui
soit de nature modifier les résultats
proclamés par les bureaux.
M. Destrée demande que la commis
sion complète son travail et recherche
s'il n'y a pas dans l'espèce d'éléments
de doute et de suspicion L'écart de
voix entre les candidats n'étant que
d'une trentaine de suffrages, il importe
d'examiner les choses de près.
Les conclusions du rapport sont mi
sés aux voix et adoptées par 65 voix
contre 42 et 2 abstentions. (MM. Buis-
set et De Wandre, députés de Charle
roi.) Les élus de Charleroi prêtent ser
ment, aiuBi que ceux de Soignies.
La séance est suspendue pour per
mettre de rédiger les rapports relatifs
aux élections d'Alost et d'Audenarde,
A la reprise, les rapports sont approu
vés et on procède l'élection, en scru-
tiu secret, des membre» du
Itiii'enu «le In fliuiiihrc.
Président Votants, 132 billets
blancs 20. M. Sehollaert obtient 108
suffrages. Il est élu. (Applaud.)
1er vice-président Votants, 111. M.
Nerincx est nommé par 78 voix. (Ap
plaudissements)
Deuxième vice-président Votants
101 M. tlarmignie est nommé par 63
voix.
Sont nommés secrétaires M. Carton
de Wiart, par 65 voix M Segers, par
62 voix M. Barboux, par 54 voix, tous
trois catholiques M. Delbastée, socia
liste, par 71 voix, M. Lemonnier, li
béral, avait obtenu 28 voix.
M. Sehollaert prend la présidence et
prononce un discours patriotique.
Nous vivons, dit-il, sous l'égide de la
Constitution la plus libérale du mon-
de et jamais on n'a eu rpgretter l'oc-
troi (le toutes ses libertés C'est que
les constituants et après eux les légis-
j> lateurs, se sont clairement rendu
compte du tempérament national.
Apprécier sainement le* progrès réa-
lisé8 par la société, faire droit dans
la mesure qui convient aux revendi-
cations légitimes des gouvernés, con-
Btitue la principale fonction du pou-
voir législatif.
Les «lécès.
Le président prononce ensuite l'élo-
'ge funèbre de MM Gustave Defuet,
Aloïs De Backer, Valère Van deu Bo-
gaerde, Adolphe Gierkens et Victor
Beauduin. Il adresse aussi un souvenir
ému M. Van Doorslaer, le greffier de
la Chambre, mort dans les circonstan
ces que l'on connaît.
M Denis, au nom de la gauche so
cialiste, et M. Hymans, au nom de la
gauche libérale, s'associent l'oraison
funèbre présidentielle.
Après une discussion sur l'ordre du
jour, la séance est levée 6 20 heures.
Séance de réouverture animée. Nos
excellent* pères conscrits ont tous,
même leR 1» Boom, qui eat là, frétil
lant et rose un petit air guilleret qui
fait plaisir voir. MM Hendrickx dél
ia Rocca et Eibers. les nouveaux élus
socialistes ont pris place daDs la troi
sième travée. Ils affichent un sourire
entendu, qui réjouit fort M. De Mot,
méphistophélique sou accoutumée.
A l'ordre du jour vérification des
pouvoirs, nomination du bureau et des
commissions permanentes.
L'on constitue le bureau que préside
M. Fievé, sénateur de Gand, avec MM
Lambiotte et Vercruysse comme secré
taires, puis la salle se vide. La Haute
Assemblée va délibérer sur la validité
de l'élection des nouveaux sénateurs.
A la rentrée, M Fléchet présente les
élus socialistes M. Vandenpeereboom
qui, le dos rond, montre ses collè
gues provisoires une cordialité inusi
tée.
A 3 h., M. de Jonghe d'Ardoye fait
un rapport favorable Bur les élections
d'Anvers, M. Houzeau de Lehaie sur
l'élection de Malines-Turnhout, M
T'Kint de Roodenbeke sur celle de
Louvain. Les nouveaux élus prêtent
serment MM. Rapsaet pour Nivelles,
et Fléchet pour Bruges M. Magis
pour Fûmes-Dixmude-Ostende M.
Allard pour Roulers-Thielt Henricot
pour Courlrai-Ypres M De Vinck de
Winnezele pour le Luxembourg M.
Hubert pour Namur-Dinant-Philippe-
ville, concluent la validation des
nouveaux élus, qui, tour tour, prê
tent serment. Sur rapport de M. Stié-
non du Pré pour les sénateurs provin
ciaux d'Anvers, et de M. d'Huart pour
ceux du Brabant, ceux-ci, leur tour,
jurent d'observer la Constitution. Puis
c'est au tour des sénateurs provinciaux
de la Flandre occidentale, rapporteur
M. Dupont du Luxembourg, rapport
de M. de Kerckhove d'Exaerde de Na-
mur, rapport de M. Lauier, prêter
serment.
■.'élection «le Bruxelles.
M. Léger fait rapport sur l'élection
sénatoriale de Bruxelles Sur ses con
clusions favorables, tous les élus
prêtent serment, sauf MM. Elbers et
Rochette, suppléant, dont le cas fera
l'objet d'un rapport spécial.
„\<>miiuttl«>ii «lu Bureau.
M Elbers prend part au vote.
Elus Président, M. le comte de Mé-
rode-Westerloo (applaud.) vice-prési
dents, MM. Simoms et Dupont secré
taires, MM. de Ribeaucourfc et Goblet
d'Alviella suppléants MM. d'Huart
et Hemricourt de Grunne questeurs
de Jonghe d'Ardoye et baron Whetnall.
M. le comte de Mérode-Westerloo,
président, prend aussitôt possession du
fauteuil, après avoir donné, suivant
l'usage, l'accolade au doyen d'âge et
avoir déclaré qu'il espère que le Sénat,
avec l'aide de la Providence fera de
bonne besogne pendant la session 1904-
1905. notamment en ce qui concerne la
discussiondela législation sur les mines
et sur les sociétés.
Plusieurs sénateurs annoncent ensui
te qu'ils comptent interpeller le gou
vernement. M. De Coster saisira la
haute Assemblée du cas du bourgmes
tre de Diest. M. Mertens parlera de la
catastrophe du fort Sainte Marie, M.
De Mot de la question des mutualités.
M. Delannoy déclare qu'il entend
appeler l'attention du Sénat sur la si
tuation faite aux maîtres de carrières
de petit granit dont les intérêts sont
sacrifiés, dans les clauses de la prochai
ne adjudication des travaux du Palais
Royal. La Chambre de commerce de
Bruxelles s'est occupée de leurs reven
dications et les a fait soumettre au mi
nistre des travaux publics. L'adjudica
tion a lien le 13 Nous ne nous réuni
rons plus avant le 17. Eh bien, que le
gouvernement retarde la date de l'ad
judication jusqu'après l'examen que
voua ferez de cette affaire
En cet instant entre M. De Sniet de
Naeyer qui déclare que cela est inad
missible.
Nos industriels sauront qui faire in
comber la responsabilité de la situation
qui leur est créée
Le Sénat s'ajournejusqu au Jeudil7.
Le Conseil communal de notre ville
s'e3t réuni hier soir, 5 1/2 heures
Voici les objets qui figuraient son
ordre du jour.
1. Communications.
2. Finances communales. Dépôt
du budget communal pour 1905.
3 Classe ménagère de l'école de
Marie compte 1903 1904 budget
1904-1905. g
4. Hospices procès-verbal de vente
de biens.
Nous donnerons le compte-rendu de
cette séance dans notre prochain nu
méro.
Le Journal d'Ypres continue se
dérober. Il ne discutera, dit-il, que le
jour où la question sera portée devant
le Conseil communal et comme elle
y sera vraisemblablement expédiée
en deux temps et deux mouvements
nous pouvons dire, dès maintenant
que sur une des questions les plUs
importantes qui puissent intéresser
notre vie communale, l'opinion publi
que n'aura même pas été consultée
Il semble vraiment que l'on redoute
son jugement et nos maîtres n'a«-j-
raient pas autrement s'ils avaient
se reprocher quelque mauvaise ac
tion.
En attendant nous continuerons
poser no$ questions.
Dans notre dernier numéro, nous
nous sommes demandés quel pouvait
bien être l'intérêt de la ville d'Ypres
aller fournir le gaz Poperinghe et
Warnêton
Nous nous sommes demandés éga
lement si, en bonne logique, la créa
tion d'une société base d'intercom
munale, n'aurait pas pour conséquen
ce le déplacement de l'usine gaz
d'Ypres Warnêton, beaucoup mieux
situé comme lieu de production
Nous plaçant, aujourd'hui, au
point de vue des intérêts des particu
liers, consommateurs de gaz, nous
nous demandons ce qui a pu amener
nos maîtres écarter le concession
naire actuel
M. Valcke s'engage fournir le
gaz 12 centimes. MM. De Brouwer
et Desclée ne le livreront qu'à 15
centimes Pourquoi dès lors expro
prier M. Valcke d'une industrie qu'il
a implantée Ypres Pourquoi l'é
carter lui, qui est Yprois, au profit
d'étrangers
L'on nous dira, peut-être, que le
prix fixé par MM. De Brouwer et
Desclée n'est que provisoire que,
dans un avenir plus ou moins éloigné,
ils pourront nous fournir le gaz
meilleur compte, grâce leur exploi
tation étendue Qu'il nous soit per
mis d'en douter.
Nous ne voulons citer que quel
ques exemples.
Le gaz, Gand, se paie 14 centi
mes 7/8 Louvain, 14 centimes.
En Allemagne, Cologne, Berlin,
il se paie 20 centimes, Hambourg,
22 1/2 centimes.
A Bruxelles, où la régie produit 40
millions de mètres cubes, le gaz se
vend 13 centimes et 10 centimes
pour les usages industriels. Or, il est
remarquer que la régie de Bruxel
les a des installations modèles qu^
les frais généraux y sont réduits au'
minimum raison de l'énorme pro
duction que les marchés d'achat de
matières premières s'y font dans des
conditions exceptionnelles de bon
marché.
Dès lors, si la ville de Bruxelles qui
exploite son gaz en régie ne parvient,
avec sa production de 40 millions de
mètres cubes et avec tous les avanta
ges dont elle dispose, fournir
son gaz qu'à raison de 13 centimes le
mètre cube, il nous est permis de
douter que MM. De Brouwer et Des-
clee parviennent, avec le concours de
Poperinghe et de Warnêton réaliser
des conditions meilleures
Nous sommes donc en droit de
croire que le prix fixé par eux est un
prix définitif. S'ils avaient été en état
de descendre plus bas, ils l'auraient
fait, car il s'agit, pour eux, d'enle
ver la position d'un de nos conci
toyens, ce qui ne se fait pas sans
émouvoir l'opinion publique.
Ce que nous venons de dire semble
par conséquent prouver que c'est une
erreur de croire que l'exploitation en
grand doive fatalement donner utt