Séance du Conseil communal. Chronique de la ville. question du gaz. Encore le gaz. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. SAMEDI 3 DÉCEMBRE Conseil communal Dimanche, 4 Décembre 1904. -B-~— 64e année. A0 49. l'union fait la force. l*aruissairl le MHmauche. Vires acqcirit eindo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs. p' la province Par an *4 fr. Pour les annonces on traite forfait. GRAND DISCOURS DU BOURGMESTRE. SUJET Exécution «le» Yprois. Apolojtio «le» Etrangers. Avis aux amateurs (l'é loquence. D'YPRES. Séance ]»ul>Ii<|iie du Santcili 3U Voveuibrc IfMH. La séance publique est ouverte 5 h. 15 m. Sont présents MM. Colaert, Bourg mestre-Président Struye et Vanden- boogaerde,Ecbevtns; Begerem,Fraeys, Fiers, Vanderghote, D'Huvettero, Yau- deupeereboom, Bouquet, Canepeel, Sobry, Lemahieu. Conseillers M. GorrtsseD, Secrétaire. Absents: MM. hveins et Vande- voorde. Le procès verbal de la séance du 12 Novembre dernier n'ayant donné lieu aucune observation est approuvé. 1 Communications. Il n'y en a pas. Avant de continuer l'ordre du jour, M. Bouquet signale l'attention du Collège le danger que présente les tou relles des Halles ducôtédu MarchéBas Ue matin encore, dit l'honorable con seiller, une partie d'une de ces tour«l- les en tombant a failli écraser des passants. 11 prie le Collège de prendre des mesures cet égard. L'aunée prochaine, il sera procédé la restauration des HalleB. L'incident est clos. Sur l'invitation de M. le chanoine De Brouwer et sur l'assentiment du Collège, le Conseil décide d'assister en corps, escorté de l'Harmonie commu nale et du corps des Pompiers, au Te Deum qui sera chanté la Collégiale de S' Martin, le Dimanche 4 Déctembre 1904, midi, l'occasion du Cinquan tenaire de l'Immaculée Conception. 2 Propriétés communales: vente de terrain. Le Conseil autorise le Collège ven dre une parcelle de terrain au Boule vard Malou de 7 mètres sur 30. C'est la troisième parcelle allant de la maison Vaudermeerscli vers la chaus sée de Furnoa. Lesdonx autres parce!le- ont été vendues MM. Amerlynck et Mortier sur une mise prix de 15 fr le mètre carré. 3. fabrique d'église SNicolas budget 1905. Le Collège a examiné toutes les piè C88 relatives au budget pour l'exercice 1905 de la fabrique d'église S' Nicolas. Ce budget s'élève en recettes et m dépenses la somme de fr..6,942-28. Le Conseil émet un avis favorable. 4. Instruction primaire liste des ayants droit l'instruction gratuite pour 1904-1905. Fixation de la partdintervention du Bureau de Bien faisance. Le conseil émet un avis favorable sur la délibération prise par la commis sion du Bureau de Bienfaisance u'in- tervenir pour une somme de 10,000 fr. dans les frais de l'instructiou primaire gratuite des enfants pauvres en 1904- 1905. Cette somme sera inscrite au budget pour faire lace cette dépense eu ver tu de l'art. 3 de la loi organique sur l'instruction primaire. Le conseil passe ensuite la discus sion du budget de la ville pour l'exer cice 1905. Nous donnerons le compte-rendu de cette discussion daus notre prochain numéro. En attendant que les cbiflres réels soient définitivement établis, voici provisoirement la récapitulation géné rale des recettes et des dépenses. Total fr. 429.420 82 Récapitulation des dépenses. Dépenses ordinaires fr. 343,950-11 Dépenses extraordinaires 85,000 00 Total fr. 428,950-11 Il y a donc provisoirement un excé dent de tr. 470-ïl c. La séance publique es* levée 8h 15. mm WÊÊÊmiHÊmÊmÊmm LA C'est donc aujourd'hui, Samedi, que notre Conseil communal se réu nira pour trancher la question de l'éclairage au sujét de laquelle îa presse cléricale n'a soufflé mot jus qu'ici. Nos honorables auront donc se prononcer sur le point de savoir c'est le principe de.l'intércommunale qui doit prévaloir. Nous avons, dans une sérié d'ar ticles, exprimé les doutes que nous avions au sujet de l'utilité d'une com binaison qui doit lier le sort de*la. ville d'Ypres celui des villes de Poperinghe et de Warnêton. Nous n'entendons plus y revenir. Qu'il nous soit permis cependant d'a jouter une dernière considération toutes celles que nous avons émises. Nous avons dit que le seul argu ment que nous ayons entendu déve lopper en faveur de l'intercommunale, c'est qu'elle permettait d'atteindre une production considérable partant un abui-sement des frais généraux et un prix de revient plus avantageux. Nous avons contesté la valeur de l'argument en nous basant sur les ex périences laites par la ville de Bru xelles qui produit 40 millions de mè tres cubes et qui ne parvient débiter son gaz aux particuliers qu'à raison de 13 centimes. Si l'exploitation sur une vaste échelle a été réellement l'objectjf de nos maîtres, comment se fait-il qu'ils n'aient pas songé éclairer ia ville de Messines? Le projet comporte l'éclai rage de Warnêton la canalisation passera donc non loin de Messines en faisant un petit détour elle aurait même pu passer par cette dernière ville. L'Institution Royale eut été un client sérieux, sans compter que Mes sines possède un aggloméré qui vaut certes en importance celui de Warnê ton. Mais non, nos maîtres ne parlent pas de Messines. Il n'est question que de Poperinghe et de ^'arnêton. 11 y a donc autre chose en cause que le désir d'arriver une forte produc tion. Cette inconnue que l'on cache soigneusement n'est-elle pas celle que nous avons signalée il y a huit jours. On savait M. Valcke hostile l'inter communale. On savait qu'en l'impo sant on l'écartait. Les deux adminis trations cléricales de Warnêton et de Poperinghe étaient les complices toutes trouvées pour permettre tou tes les combinaisons mystérieuses qui devaient faire passer en des mains politiques et étrangères l'in dustrie d'un de nos concitoyens les plus estimés. Messines dans la com binaison eut gênée. L'administration y est libérale. Les administrateurs auraient dû être mis au courant de tous les grands et petits secrets voilà pourquoi on les a écartés Nous avons donc le droit de dire que toutes les cachoteries auxquelles on s'est livré ne sont pas* de nature inspirer confiance. Il y a du louche dans cette question du gaz peut- être un jour découvrira-t-on le pot aux roses Nous maintenons donc ce que nous avons dit nous n'avons pas nos apaisements au sujet de l'utilité d'ex- ploiteb le gaz en intercommunale nous attendrons qu'on nous fasse la preqve du contraire. En attendant nous nous permettrons d'insister sur ce que nous écrivions Samedi der nier une chose nous paraît stupé fiante, c'est de voir l'intercommu nale condamnée par M. Dégelée lui- même M. Desclée, que nous croyons être un homme sérieux ét honnête, incapable de petits moyens, s'est for mellement prononcé contre le, projet qui est mis en avant par la ville d'Ypres. Il a déclaré qu'il déconseillait son frère de "s'y engager et qu'il ne croyait pas au succès de l'affaire. Que Messieixrs les Conseillers mé ditent Ces* paroles et qu'ils y réÇlé-1 chissent deux fois avant d'éngager la. ville dans nne entreprisé qui peut être grosse de conséquences ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligue. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 tr. la ligne. Nous constatons, dit-il, qu'après avoir combattu l'idée de l'intercom munale, le Progrès demande si, en cas où l'intercommunale devait pré valoir, on ne trouverait pas Ypres, Poperinghe. et Warnêton assez de ca pitalistes disposés s'engager dans l'affaire. Le JournalcroiX. y trouver une con tradiction. Il n'en est rien. Nous avons toujours dit et nous maintenons que nous ne croyons pas que la ville d'Ypres ait intérêt se lancer dans un projet qui ne peut être qu'à l'avantage de Poperinghe et de Warnêton que son intérêt paraît être d'accepter les propositions exception nellement avantageuses que lui fait M. Valcke, puisque M. Valcke offre son gaz la ville et aux particuliers des conditions que MM. De Brouwer et Desclée n'atteignent pas avec leur projet d'intercommunale. Nous avons ajouté que si la ville voulait passer outre et écarter malgré tout le concessionnaire actuel, bien qu'il fasse des offres qui défient toute concurrence, il n'y avait plus alors qu'une chose faire, la régie étant écartée, c'était de passer par l'adju dication publique, soit que l'on se prononçât pour l'exploitation limitée la ville, soit que l'on optât pour l'intercommunale qu'il fallait ad mettre nos concitoyens soumission ner au même titre que les étrangers et qu'à égalité de conditions, il con venait de leur donner la préférence. Où est l'inconséquence En présence des propositions Val cke, l'intercommunale au point de vue de la ville et des consommateurs ne paraît pas désirable. Mais si M. Valcke est écarté et si on laisse l'intercommunale la faculté de fixer des conditions plus onéreuses, l'affaire industriellement parlantet pour les exploitants, peut devenir une bonne affaire (ce doit être l'avis de M. De Brouwer) et alors nous ne comprenons pas qu'on la donne d'emblée des étrangers Il y a, nous le répétons, assez de capitaux disponibles dans notre ré gion, pour qu'il ne soit pas nécessaire de faire appel ceux des Brugeois Et la preuve c'est qu'une société d'Yprois s'est constituée, qui deman de soumissionner Des particuliers peuvent courir les risques d'une entreprise industrielle; des administrateurs commlinaux sont obligés plus de réserves Scandaleux parti pris. Nos' lecteurs savent .qu'un groupe d'Yprojs s'est cpnstitué pour soumis- sronner pôur l'exploitation de l'éclai rage* public et privé.* Ils se sont adressés, ainsi que M. Valcke, l'ad- On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixaiude, 53, Yprbs. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 3230. MColaert est d'avis de prendre une mesure radicale et d'enlever les mor ceaux de pierre qui menacent ruine. Cette mesure sera critiquée, probable ment, mais nous n'en pouvons pas. M. Sobry signale également le danger que présente,chaque instant, la chute de ces pierres. M. Colaert. Il peut y avoir mort d'homme et, d'après la jurisprudence, /a responsabilité incombe la ville. M. h Président signale le cas de l'échenillage. (On rit.A D'après un arrêt de la Cour de Cassation, les magistrats sont responsables il importe donc que des mesures .soient pnses pour que ces accidontspuissentêtre évités l'avenir. Récapitulation générale des recettes. Recettes ordinaires fr 344,777-75 Recettes extraordinaires 84,643 07 Le Journal d'Ypres vient de rom pre son long silence non pas pour nous donner quelques éclaircisse ments sur la question l'ordre du jour, mais pour nous faire un repro che. Il eut mieux fait de se taire car il n'a parlé que pour dire une bêtise.

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Le Progrès (1841-1914) | 1904 | | pagina 1