nos abonnés. D'EXTENSION UNIVERSITAIRE Journal de l'Alliance libérale cTYpres et de l'Arrondissement. CERCLE D'ÉTUDES Dimanche, lr Janvier 1903. 03e année. Vires acqurit ei.ndU ÏS±i ;\V PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 5(> Pour les annonces on traite forfait. v1>ifi:s. Cours «le M. l'elrucci HISTOIRE GENERALE DE L'ART. La population <lprès au moyen-àge. La session. Les Girouettes. L11 aveu qui a sa valeur. I. L UNION FAIT LA FORCE. t*arai*H<ntl le iMiintnwhe. On s'abonne au bureau du journal, rue oe Dixmude, 53, Ypres Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Vau Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5:230. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 26 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. 1904" a disparu pour aller rejoindre les ans qui l'ont précédé dans le gouf fre du passé. Nous ne pouvons laisser marquer cette étape dans la marche du temps, sans offrir nos abonnés et tous ceux qui s'intéressent au Progrès nos meilleurs vœux. Que la santé et le bonheur leur soient donnés en partage Que la prospérité soit la récompense de leurs efforts L'année qui vient de s'écouler mar quera dans les annales de notre pays par les progrès immenses réalisés par l'opinion libérale. Elle constituera un souvenir des éclatantes victoires par lesquelles le libéralisme marqua en 1904 son regain de puissance et qui seront le point de départ de sa pro chaine arrivée au pouvoir. L'union étroite qui règne dans notre parti sera le prélude de la déli vrance prochaine. Pour le bien du pays, nous formons des vœux pour le renversement de la domination cléricale. C'est vers ce but que nous marcherons et, avec l'aide de tous ceux, qui combattent avec nous le bon combat. et Les Dimanches 8, 15» 22, 2D Janvier, 5, 12 Février 1 DU 5, 15 heures, Les conférences se donnent Salle de la Bourse^ rue Carton. Bien qu'une année se soit écoulée de puis la publication par M. Henri Piren- ne, professeur l'Université de Gand, d'une étude historique sur la popula tion d'Ypres au moyen-âge dans le Tome 1 du Vierteljahrschriftfiir Social- und Wirtschaflsgeschichtenous croyons que le compte-rendu succinct que nous nous sommes proposés d'en donner, ne sera pas moins susceptible d'éveiller la curiosité de nos lecteurs L'histoire des Pays-Bas nous en seigne que la ville d'Ypres b'était éle vée partir du XIIe siècle ainsi que Gand et Bruges, au rang de grande ville industrielle La grande majorité des auteurs de traités élémentaires d'histoire nationale, pénétrés d'un sen timent d'admiration exagérée pour son opulence médiévale, lui attribuent pour la même époque et siècles sui vants la population fabuleuse de 200.000 habitants M. Pirenne conclut des recherches qu'il a faites aux archives de notre cité que ces affirmations quelque peu chau vines, excusables par l'iguorance com préhensible de ceux qui les ont émises jusqu'en ces dernières années, ne résis tent plus l'examen rigoureusement scientifique des vieux documents his- toriq îes. Une bulle du Pape, Innocent IV, da tant du 22 Mai 1247.et adressée I'évê- que de Morime déclare cependant qu'un rapport des échevins mentionne feve ducenta milia hominum. (I)iege- nck, inventaire des archives de la ville d'Ypres, t. I-II, p. 64). Mais onze ans plus tard, Alexandre IV, instruit par le prévôt et le chapitre de S' .Martin, esti me dans une bulle adressée l'évêque, le doyen et l'archidiacred'Arras, la po pulation d'Ypres plus de 40,000 hommes. (Diegerick îd. p 82). Il serait ridicule d'attacher quelque créance une telle contradiction entre deux monuments historiques datant peu près de la même époque, qui no fut témoin d'aucun bouleversement politique ou social qui eût pu provo quer des résultats aussi différents Cette contradiction n'est que symbo lique, elle est anti-scientitique La population fut néanmoins consi dérable au XIVe siècle, puisque Diege rick dans son Inventaire taxe une moyenne de 108 le nombre de décès par semaine, pendant la peste de 1316, du 25 Avril au 9 Octobre d'autre part, 1 e Poorlerieboek, c'esl-à-dire le re gistre de dénombrement dressé par le Hooflmanow capitaine du quartier de la Poorterie donne pour la seconde moitié du XI Ve siècle j usqne 1370, une moyen ne supérieure 100 étrangers qui se voient conférer le droit de bourgeoisie par don ou par achat lia concurrence acharnée de la dra perie anglaise, le Biège de 1382 provo quant l'incendie des faubourgs et l'exo de des artisans, amènent un commence ment de décadence vers la tin du XIVe siècle. De 1383 1413 la moyenne du nombre des étrangers qui sollicitent le droit de cité est seulement de 41, mais on se tromperait en croyant que la population de la ville, depuis 1383. a fondu dans les mêmes proportions, car le nombre des nouveaux bourgeois aug mente en 1431 et en 1437, alors que la population n'a pas augmenté. En 1486, une décision par laquelle le Conseil des finances du roi des Ro mains, archiduc d'Autriche, décharge la ville d'Ypres d'une partie de sa quo- te part dans les subsides extraordinai res récemment accordés, déclare que depuis 1408, des 3 4,000 métiers de drapiers, il eu reste tout au plus 25 30, et que la population de 80 100,000 habitauts se trouve réduite 5 ou 6,000 habitants. Diegerickt. 3 4, p. 121.) Les troubles qui sévissent en Flandre dans la seconde moitié du XVe siècle mettent tout jamais tin la grande prospérité de la ville. Un acte de 1486, avoue 5 6,000 habitants. Comme nous l'avons vu, M. Pirenne croit y voir de l'exagération. En effet, une chronique manuscrite «le Pierre van Letewe rap porte qu'eu 1464, le dénombrement fait par les Hooftmannen des quatre quar tiers d'YpresfPoorterie, Weifamboch' Vullerie ou Vulres, Ghemeene Nerin ghe), donne 7,145 habitants plus les vieillards il mentionne 2451 mai-ons ql serait intéressant de comparer c dernier chitire avec le chiffre actuel).(1) Les «fénombrements des anué s 1412, 1431, 1437, 1491 et 1506 dounent pour les quatre quartiers, l'exclusion des (1) N d. I. R. D'après une statistique pu bliée par le ministère de l'Agriculture (ser vice de santé, hygiène et voirie communale) il y avait en 1902, 3182 maisons. membres du clergé séculier, des châ lit es de S' Martin avec serviteurs et de la population des quatre convents existants, 10,736 habitauts en 1412 9,390 habitants en 1437 10,523 habi tants en 1431 7,626 habitants en 1491 9,563 habitants, en 1506. (Les trois derniers dénombrements sont moins rigoureux Les professions en vue des cbefs de ménage du quartier Ghemeene Nerin- gho, mentionnées par le dénombre ment de 1431, se répartissent entre un avocat, un notaire, un chirurgien, deux curés et un maître d'école. L'in dustrie textile atteint les 51.6 °/0 du total des travailleurs le nombre des femmes ouvrières monte 23 il n'y a que 48 familles qui vivent de leur rente,soit 5,8 de la population. Pendant les temps modernes, la po pulation d'Ypres ne s'est guère accrue sensiblement un dénombrement fran çais de 1697 donne 12,862 habitants en 1786, la population est de 11,860 habitants Depuis les récents progrès de la dé mographie historique, dûs en partie aux travaux de M. Pirenne, il est acquis la vérité, comme nous venons de le voir, qu'aucun témoignage histo rique digne de créancene mentionne une population dépassant 100,000 habi tants, chiffre relaté en 1485 par les éirbovins et qui paraît encore exagéré, lorsqu'on le compare, même en tenant compte des conditions sociales de l'é poque, celui de l'année suivante 11e donnaDt que 6,000 habitants. La session parlementaire a débuté de la façon la plus heureuse et tous les opposants peuvent s'en réjouir. L'in terpellation Neujean, l'interpellation Hnysmans, la loi fiscale ont montré l'accord absolu de tous les anti-minis- tériels propos de trois questions de la plus haute importance l'enseigne ment, le remplacement, la question fi nancière. M. Neujean, en défendant la Consti tution et la société civile contre les at taques fanatiques de l'abbé Bataille, a rencontré les approbations unanimes des libéraux et des socialistes, complè tement unis sur le terrain de l'instruc tion obligatoire. MM. Huysmans et Hymans ont su, aux applaudissements de toute l'oppo sition, confondre les ministres et les droitiers qui voulaient se servir de la lettre du Roi pour excuser leur politi que anti-patriotique Et la question du service personnel s'étant posée tout na turellement, on a entendu tous les chefs de l'opposition venir déclarer qu'ils voteront avec empressement la suppression du remplacement Enfin, la loi fiscale du gouvernement diminuant l'amortissement de la dette publique, spoliaut les communes de la somme annuelle de 3,250,000 fr. et maintenant le taux de l'impôt sur le sucre 2p tr alors qu'il devait être abaissé 15 fr a donné lieu au débat le plus intéressant. Le discours si remarquable de M. Fulgence Masson a été applaudi par les libéraux et les socialistes réunis, et l'opposition toute entière a condamné avec lui la politique financière du gou vernement. Le début de la session a donc été ex cellent pour l'opposition et si elle con tinue daus cette note heureu e, elle facilitera certainement la chute du parti clérical en 1906, le désir prédo minant de la nation. Le parti clérical devient de plus en plus le parti des girouettes et des hom mes sans convictions. Lors du vote de la loi fiscale on a vu des représentants ministériels voter avec empressement le maintien du droit sur la sucre au taux de 20 fr. alors qu'ils avaient promis de l'abais ser 15 fr. Cette évolution inouïe a d'ailleurs été égalée par les prétendus défenseurs des intérêts des communes qai ont rati fié avec empressement l'acte de spolia tion proposé par M. de Smet de NaeyeiL En l'honneur du droit de licence les girouettes de la Droite ont de nouveau tourné Avant les élections, dans tout le pays, les candidats cléricaux annon çaient par circulaires ou bien dans les meetings qu'ils imposeraient au gou vernement la suppression de ce droit. Or ces gens aux convictions fortes n'ont rien supprimé du tout au con traire l'appel de M. de Smet de Naeyer et de M. Woeste, ils se sont empressés de protester leurs promesses et de maintenir ce qu'ils devaient abo lir. Que penseront les intéressés bernés proprement de cette aimable attitude de la majorité Avant les élections, les candidats cléricaux se disaient également les amis et les protecteurs de la batellerie. Vient propos du budget des voies et moyens, l'article relatif aux péages et aussitôt tous ces faux protecteurs de voter contre les bateliers en mainte nant les barrières sur les canaux, cet usage d'un autre temps condamné par le progrès De nouveau les girouettes avaient tourné N'en a-t il pas été de même dès le début du cabinet clérical Avant Juin 1884, les cléricaux avec une touchante unanimité avaient annoncé une ré duction sensible des impôts de consom mation ils n'ont cessé de les augmen ter la viande, les céréales, les conser ves, l'alcool, etc., etc., ont été frappés de nouvelles taxes. Le paysan aura-t-il encore foi dans les promesses cléricales après avoir été aussi souvent et aussi cyniquement berné Comme le disait récemment la Chambre, M. Neujean, dans une inter ruption Les libéraux seuls mettent leurs votes d'accord avec leurs déclara tions Chez le parti des girouettes c'est tout l'opposé, comme de récents appels nominaux l'ont démontré avec quelque éclat la Législature. M. Renkin, député clérical de Bruxelles, publie dans XAction Catho- lique du 18 Décembre 1904, un arti cle de fond intitulé, le Grand Assaut. Nous en extrayons les passages suivants Le grand assaut vient d'être livré pro pos du projet du budget des voies et moyens. C'est une première tentative qui sera sui vie de beaucoup d'autres il faut s'y prépa rer et ne point s'effrayer trop. Le parti ca tholique a de quoi tenir ferme et vaincre tou tes les coalitions, pourvu qu'on sache utiliser toutes ses forces. L'opposition avait choisi pour terrain de la lutte la question du fonds communal. Elle a provoqué un mouvement dans les conseils communaux libéraux. Anvers, Bru-

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