Chronique de la ville. LA QUESTION DU GAZ. Notre situation financière. Le contrat deconcession De Bi •ou wer. Duplicité 011 inconséquence. Propositions De B l'on wer, de Bruges. Propositions du groupe Yprois. Pour l éclairage public la ville aurait simplement payer au groupe Yprois 4,000 francs. Elle doit payer un ÉTRANGER 7,000 francs Perle annuelle de 3.000 fr. pour la ville. Cela fait pour la ville une perte de 90,000 francs pour toute la durée de la concession. xelles, Schaerbeek ont donné le branle. Les autres ont suivi. Il faut s'attendre voir les libéraux in tensifier leurs attaques contre le ministère. Leur groupe parlementaire s'est fortifié sensiblement. Ils feront l'impossible et useront de tous les moyens pour nous ébranler. Pas tuai de nos amis ne sont point sans éprouver des appréhensions. Ils ont tort. Il est cependant certain qu'on ne tire pas assez parti des forces dont le parti catholique dispose et que la discussion du budget des voies et moyens qui vient de se terminer eut pu être conduite avec plus de vigueur, si l'on avait voulu. Je n'insiste pas sur ce point. Intelligenti pauca. Mais telle quelle elle a fait justice des critiques de la gauche et a prouvé que celle-ci ne recule devant au cun moyen pour dénigrer le Gouvernement. La tactique ne lui réussira pas. Que l'attaque soit vigoureuse, peu im porte. On saura y opposer une défense of fensive. Pareilles constatations émanant d'un des députés en vue de la droite, ne peut qu'encourager nos amis. A l'œuvre donc la confiance s'en va dans le camp adverse. A li fin fie la session parlementaire, M. le sénateur Hanrez, la séance du 9 Mai, a de magistrale façon, exposé 1e désastre de nos finances, imputable M. le comte De- sraet qui a trouvé l'expédient commode de recourir l'emprunt pour couvrir quantité de dépenses payées dans d'autres pays par les ressources de l'impôt Sur 114 millions que comporte le budget extraordinaire, 70 auraient dû être portés l'ordinaire et payés par l'impôt le Bosco des finances, comme l'a spirituellement appelé M. Hanrez, est un prestidigitateur habile qui se crée des res sources apparentes en jonglant avec les chiffras Comme ministre des travaux pu blics, il donne libre cours des dépenses somptuaires et parvient, grâce l'emprunt, dissimuler la vraie situation du Trésor. La Belgique comparée aux autres pays qui ont de grandes dépenses couvrir pour l'armée tt la marine, et disposent compara tivement de ressources moindres, devrait avoir une dette bien faible et le budget ex traordinaire ne devrait exister que pour le développement des chemins de fer. Or, la dette du pays qui était de 1,766,000.000 en 1884, atteint aujourd'hui 3,460,000,000; 63 millions et demi |.ar année en moyenne et, dans ces dernières années, l'accroisse ment est de 100 millions par an Après nous le déluge s'est dit notre Premier et il a laissé se développer en Bel gique un fonctionnarisme aussi absorbant que puissant. Les B«lg<s, jadissi libres, sont fortement gouvernés et paient chèrement ceux qui les couvrent de chaînes tous les échelons de la hiérarchie gouvernementale Le fonctionnarisme,c'est l'ennemi a dit Bismarck ch z nous, c'est un Etat dans l'Etat il a pour devise Minimum de tra vail, maximum de salaire Pour couvrir les budgets gonflés par la bureaucratie, en nemie acharnée de tous progrès et de toute initiative, notre grand financier, expert dans l'art de plumer la poule sans la faire crier, au lieu d'augmenter les impôts directs exprimés en chiffres visibles sur les billets de contributions, a recours aux impôts de consommation, plus productifs, moins appa rents et payés en grande partie parle peuple qui a peu de voix au chapitre électoral L'opposition, maintenant qu'elle est ren forcée au parlement, a un rôle important remplir le contrôle des finances doit être sérieusement e-.trepris, il faut voir dans cha que budget la partie attribuée au fonctionna risme crée uniquement pour renforcer la puissance pol.tique qui se perpétue au pou voir, grâce aux fraudes électorales et au gaspillage de l'argent de tous les contribua bles, exploités par la gent léricale. toujours âpre la curée No're Premier, que l'alcool n'a pas suffi amment enri hi, a mis profit la morte saison, pour remplir les caisses vi des du Trésor par de nouveaux procédés. Il existe une série d'employés d'accises occupes seulement péndant la campagne su- cière ces messieurs, pour arriver l'avan cement doivent faire du zèle pour les met tre l'épreuve on leur a confié cet été une mission bien délicate remplir Entrer par surprise dans les familles, faire dos enquêtes chez les voisins, regarder par l'entrebâille ment des portes s'il n'existait pas dans les ménages des servantes, des chevaux ou d'au tres matiéies imposables qu< échappaient au fisc. Ges enquêtes, parfois tracassières, faites souvent avec infiniment p-u de tact, doivent avoir procuré de l'avancement aux sbires du ministre et de l'argent la caisse. Mais malh-ur l'accisien ass-z maladroit pour désigner au fbc une fraude commise par un couvent, un prêtre ou un ami du pou voir C'est cependant là, puisqu'il y a dècbe dans le Trésor, qu'on trouverait de l'ou vrage dans les couvents a- ciens et nou veaux, dans les p nsionnats où l'on trafiq1 e de toutes espè:es de marchandises, où on exerce toutes espèces fie roetiers. sous le fal lacieux prétexte de donner l'instruction. En attendant que tous les Belges soient égaux devant la loi militaire et la loi politi que, devant les devoirs et devant 1rs droits, maintenons au moins l'égalité devant l'im pôt imposons les couvents, les couvents étrangers, qui font une concurrence inooïe aux citoyens qui doivent vivre dans la so ciété et par la société. Signalons les abus la ligue de propagande libérale, qui les cen tralisera et publiera les résu tats de l'enquê te. L'invasion noire toujours rapace,exploite tout y compris la charité, car la mendicité est tolérée pour les moines et les nonnettes, que dis-je, elle est encouragée par des gens qui se disent libéraux Le parti libéral, s'il est appelé repren dre le pouvoir, aura le pénible devoir de re mettre de l'ordre dans les finances, de créer de nouvelles ressources, de réduire les dé penses inutiles. En attendant, sa fâche est de montrer an public que le budget est en déficit réel de 65 70 millions, que le minis tère actuel administre pour le présent et qu'en recourant sans cesse l'emprunt, il aggrave la situation pour l'avenir et prépare ses successeurs des difficultés considéra bles Que nos députés anciens et nouveaux se préparent éclairer le pays et préparer la culbute du ministère Jusqu'à présent la convention con clue entre la ville et M. De Brou wer n'est pas encore connue intégrale ment. Le public n'en sait que le peu que M. Colaert en a bien voulu dire dans le long exposé qu'il a fait en séance publique du Conseil commu nal, le 3 Décembre dernier, concer nant l'éclairage public et privé. Il résulte des interpellations et ob servations qui se sont produites, depuis lors, qu'en certains endroits les termes de ce projet de contrat, paraissent si peu clairs et si peu pré cis qu'ils donnent lieu des interpré tations équivoques. Certains prétendent même qu'il n'y était pas expressément stipulé que M. De Brouwer ne pouvait pas faire le commerce de charbon bien que M. Colaert eût affirmé le contraire. Quoi qu'il en soit, cette question importante avait ému les négociants de notre ville qui ont jugé nécessaire d'envoyer immédiatement une récla mation ce sujet au Conseil commu nal. Bien leur en a pris, car ils auraient pu être fortement lésés dans leurs intérêts, si on avait toléré M. De Brouwer de leur faire la concurrence. La ville a donc modifié le contrat dans le sens de la réclamation des marchands de charbon. En séance du 17 Décembre, M. le bourgmestre a donné lecture de la réponse de M. De Brouwer par la quelle il déclare accepter toutes les clauses et conditions stipulées par la ville et notamment celle concernant la défense de vendre du charbon ou d'en laisser vendre par la société. Dans la même séance, M. l'avocat Sobry, qui doit avoir lu avec atten tion le contrat De Brouwer, et qui avait antérieurement déjà fait des observations sur la rédaction de cette pièce, a insisté de nouveau pour qu'il fut bien stipulé que le gaz brûlé par la ville ne coûtera qu'un centime par bec et par heure, sans quoi l'hono rable membre est convaincu que la villedevra payerles frais d'allumage, extinction, entretien, etc. M. Colaert prétend que cette sti pulation est complètement inutile. A ce sujet une longue discussion s'en gage entre MM. Colaert, Sobry, D'Huvettere et Struve. Finalement, le Conseil donnant raison M. Sobry, décide qu'il sera inséré dans le contrat-annexe une clause stipulant que les frais d'allu mage seront charge du concession naire, soit M. De Brouwer, soit la Société intercommunale. En présence des critiques aussi fondées que justes dont la question du gaz est l'objet partout en ville, nous nous demandons s'il ne con viendrait pas de publier en entier le contrat-annexe au lieu d'en faire mystère. Le public pourrait ainsi juger en connaissance de cause, si M. Colaert agit en cette circonstance, dans 1 in térêt bien entendu des finances de la ville et des contribuables et s'il n'y a pas d'autres obscurités relever dans le contrat de concession De Brouwer qui, personne ne l'ignore, a été mé dité et arrêté en famille avec le con cours désintéressé de notre màïeur. Tout l'exposé que M. Colaert a fait au Conseil communal le 3 Dé cembre n'a été qu'un long plaidoyer en faveur de l'adoption d'une société intercommunale pour l'éclairage au gaz en commun entre Ypres, Pope- ringhe et Warnêton et faire accroi re que ce système présente de grands avantages pour notre ville ce qui n'est pas. En parlant des trois propositions faites l'autorité communale par M. Valcke pour l'éclairage d'Ypres iso lément, notre Bourgmestre a dit La seconde proposition serait ac- ceptable si M. Valcke voulait, dès présent, se mettre d'accord avec d'autres communes et notamment avec Poperinghe et Warnêton, et prendre l'engagement de fonder plus tard une société intercommuna le. Or, dans la séance du 12 Décem bre, notre maïeur examine les propo sitions du groupe Yprois et donne lecture de lettres de Poperinghe et de Warnêton par lesquelles ces ad ministrations locales font connaître qu'elles acceptent les propositions de M. De Brouwer et qu'elles refusent de traiter avec d'autres firmes. M. Colaert ajoutait les démarches du groupe Yprois seront donc inu- tiles attendu que Warnêton et Po- peringhe ont déjà pris une décision cet égard Ainsi pour écarter tous autres con currents de M. De Brouwer et ne pas accepter leurs propositions, quelques avantageuses qu'elles pussent être, notre bourgmestre leur disait pro-^ duisez le consentement de Poperin- ghe et de Warnêton et d'autres communes avant que nous traitions avec vous. Ce qui plus est, il résulte des dé clarations de M. Colaert que celui-ci avait déjà contracté un" engagement avec M. De Brouwer avant d'avoir consulté le Conseil communal. 11 savait donc depuis longtemps que Warnêton et Poperinghe avaient concédé l'éclairage de ces deux villes d'accord avec Ypres, un Brugeois, le frère de M. le doyen de l'église S1 Martin, l'exclusion de tous autres demandeurs en concession. Il va sans dire que toutes les démarches de ceux-ci auraient été complètement inutiles. Tout cela ne prouve-t-il pas l'é vidence qu'il y avait parti pris et que M. Colaert a été très peu franc et sin cère dans la question du gaz Gaz pour les particulier* I centimes le mètre cube. Gaz pour les bâtiments communaux i O centimes le mètre cube. Eclairage public ÎO centimes le mètre cube Soit pour les 400 becs 100,000 mètres cubes ÎO centimes fr 10.OOO déduire ristourne fr 0,000 Reste payer par la ville fr. 7,000 Gaz pour les particuliers 15 centimes le mètre cube. Gaz pour les bâtiments communaux ÎO centimes le mètre cube. Eclairage public ftfutuit. L'entretien seul charge de la ville, ou bien le groupe Yprois l'entre prend ÎO francs par bec et par an, soit pour 400 becs, payer par la ville fr. Y,000. Le groupe Yproi8 L. Vandoorne. R. Froidure. G. Lapiere. A. Butaye. H. Vermeuleu. Ypres, le 30 Décembre 1904. Monsieur l'Editeur du Journal le« weer- galm et le Progrès E/V. Après la séance du 12 Décembre dernier, nous avons cru utile d'envoyer au Conseil communal la lettre suivante destinée dis siper une erreur dans laquelle semblent avoir versé nos conseillers communaux. Nous nous permettons, Monsieur, l'Edi teur, de vous en envoyer une copie ainsi qu'à tous les journaux locaux. Nous vous autorisons l'insérer aux jour naux le Weergalm »et le Progrès», si vous le jugez intéressant pour vos lecteurs. Agréez, je vous prie, Monsieur l'Editeur, nos civilités distinguées. Pour le Groupe Yprois, R. FROIDURE. Ypres, le 24 Décembre 1904. A Messieurs les Président et Membres du Conseil communal d'Ypres. Messieurs, 11 resuite des discours de MM. le Bourg mestre et de l'Echevin Struye, en la séance du 12 Décembre 1904, que l'avantage de' nos propositions n'a pas été compris. C'est ainsi que le Collège a estimé que le fait de laisser l'allumage, l'extinction et l'entretien (bec auer) etccharge de la ville, au rait coûté celle-ci plus de 9,500 francs par an. Oril est généralement admis et cela a été répété par le M. le Conseiller D'Huvettere, en séance du 3 Décembre, que le dit entre tien etc. coûte 10 fr. par bec et par an, soit 4,000 fr. pour les 400 becs entretenir. Le groupe Yprois serait disposé l'entrepren dre ces conditions. Au surplus, comme la solution définitive de la question de l'éclairage est encore re mise, la demande de M. De Brouwer, une séance ultérieure, nous serons peut-être mieux compris en répétant notre proposi tion sous cette forme ci, qui en est l'équiva lent. Eclairage particulier 0.15 centimes le mè- i trecube. Bâtiments communaux o. 10 centimes le mètre cube. Eclairage public o. 10 centimes le mètre cube.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2