Adjudication publique.
Que fera la Députai ion
permanente
Terrain.
Sociélé Les Infatigables.
Théâtre d'Ypres.
Valcke avec participation dans les
bénéfices, et conclu une nouvelle con
vention avec lui. C'est un homme
sérieux expérimenté et qui a donne
ses preuves.
Ou bien encore ils auraient conclu
avec le groupe Yprois composé d'hom
mes honorablement connus, qui avait
aussi accepté de constituer éventuelle
ment une société intercommunale.
Mais non, notre Bourgmestre a
abandonné le certain pour l'incertain,
il a préféré évincer notre concitoyen
M. Valcke et fait rejeter la proposi
tion présentée par le groupe Yprois
comme inacceptable.
Tout a été systématiquement
écarté au profit d'un étranger, et au
détriment des intérêts de la ville.
Nos maîtres ne doivent donc guère
s'étonner de ce que la majorité du pu
blic blâme sévèrement la décision
prise dans cette importante question
de l'éclairage public.
Le Journal dl Ypresrépondant au
groupe Yprois, qui parle dans sa lettre
de soumissions, imprime triomphale
ment Il n'est jamais entré dans l'idée du
Conseilcroyons-nous, de mettre la conces
sion en adjudication. Cela ne se fait plus
parce que s'il est facile de mettre en
adjudication un travail de construction
ou de fourniture, il n'en est pas de
même d'un service comme l'éclairage,
où il est essentiel de connaître le tech
nicien avec lequel on s'engage
Le Journal d'Ypres prend-il décidé
ment ses lecteurs pour des imbéciles
Comment on ne recourt jamais l'ad
judication publique en matière d'éclai
rage Et c'est avec des idées pareilles
qu'on nous gouverne
Qu'il nous suffise donc do dire com
ment les choses se sont passées Lou-
vain où nos amis détienneut le pouvoir.
Nous ne pouvons mieux le faire qu'en
reprodumant le passage du rapport
présenté au Conseil communal par M.
l'Echevin Colins, au nom de la com
mission spéciale instituée pour l'étude
de la question du gaz.
C'est, dit M. Colins, après ces conféren
ces extrêmement instructives, que votre
commission, sans pour cela abandonner le
principe do la régie, s'est décidée faire un
appel public aux compagnies gazières et
électriques, tant Belges qu'étrangères, pour
solliciter des offres comportant l'éclairage de
notre cité, soit au gaz, soit l'élec'ricité,
soit au moyen des deux systèmes combinés.
Cet appel a été inséré dans plusieurs jour
naux Belges et dans des revues spécialos de
France, d'Angleterre et d'Allemagne.
En attendant le Collège, pour ne pus être
pris au dépourvu, sollicitait et obtenait de la
Compagnie du gaz de Louvain, le prolonge
ment éventuel du contrat en cours, jusqu'au
1" Janvier 1906
A la date fixée pour la remise des sou
missions, celles-ci, au nombre de neuf, ont
été ouvertes en séance publique du Collège.
Nous les transcrivons ci-après en indi
quant dans ses grandes lignes les conditions
principales de chacune d'elles
M. M. de Sonnée.
L'usine est construite et la canalisation
est ablie aux frais de la commune. I.e gaz
est vendu aux particuliers 0.13 pour
l'éclairage et 0 10 pour le chauffage et la
force motrice. Le prix de l'éclairage public
est fixé 0.04.
Les établissements communaux et hos, i-
taliers paieront 0.10.
Les concessionnaires otfrent de payer la
ville 1/1 de centime pat- mètre cube vendu
aux patticuliersune rente annuelle de
4 42 o/o du capital engagé ar la ville.
Le quart des bénéfices nets.
Durée de la concession 35 ans.
2' M. Tricot de Afons.
Usine et canalisation établir aux frais
de la ville, dont coùtmaximum 1.500 000 fr.
pvur une production annuelle de -1.000.000
mètres cubes.
Le gaz serait fourni aux particuliers _et
la ville aux mêmes prix que ceux demandés
par MM. de Sorozée.
Le concessionnaire paierait la ville une
rente annuelle de 4 °/0 du capital engagé.
La miiiié des bénéfices nets.
3° M. Pirotte de Bruxelles.
Le capital est fourni par la ville. La ville
fixe son gré le prix de vente. Le conces
sionnaire livre le gaz rendu au compteur ou
la lanterne 0.0825 ou 0.08 suivant
l'importance de la vente. Durée de la conces
sion 30 ans avec faculté pour la ville de met-
ire fin au contrat tous les 5 ans partir de
la 10e année.
4' il Vandenbroeck d'Anderlecht.
L'usine est construite aux frais de la vi le
Cell »-i i fixe son gré le prix de vente. Le
concessionnaire livre le ga'. au compteur de
l'usine 4 0.08 0 07 ou 0 06 suivant l'im
portance le la consommation. L*s9/10 des
bénéfices nets reviennent la ville.
Durée de la concession 35 ans.
oJ La compagnie générale pour le chauf
fage et éclairage par le gaz nous a fait par
venir une double proposition. La l,e porte
que tout le premier établissement est con
struit avec les capitaux de la société aux
conditions consenties par la Compagnie de
S1 Josse-ten Noode pour l'éclairage de la
commune et qui sont les suivantes
0.131e mètre cube pour le gaz fourni aux
particuliers pour l'éclairage.
0.10 le mètre cube idem pour le chauffage
et la force motrice.
0.10 le mètre cube idem pour les bâtiments
communaux
0.04 le mètre cube pour la voirie avec becs
incandescence ou 1/2 centime par bec-
heure, papillon de 200 litres jusqu'à un
nombre de 1000 lanternes.
Avec cette restriction que IVtablissement
de l'électricité ne pourra être ex gé que lors
que les besoins répondront une fourniture
de 30.000 kilos watts-heure par an. La ca
nalisation sera aérienne et ne s'étendra au
d-but qu'au centre de la ville et aux artères
principales su.- un d"ve'oppement de 4
5000 mètres.
Dans la seconde proposition, la société
demande que la ville lui remette un capital
de 2.000.000 qui fera retour 'a commune
l'expiraûon du contrat. Ce capital portera
intérêt au profit de la ville 4 l'an.
Les prix pour le g iz restent fixés comme
ci-dessus et finstallation.de l'energie élec
trique est subordonnée aux mêmes condi
tions.
La compagnie abandonne en outre la
caisse communale sur les prix du gaz venlu
aux particuliers les réductions suivantes
1/2 centime par mètre cube ju-qu'à concur
rence de 3.000.000 de mètres 3/4 centi
me par mètre cube supplémentaire de 3
6.000 000 1 centime par mètre cube sup
plémentaire au-delà de 6.000 000.
Duiée de la concession dans les 2 hypo
thèses 30 ans.
6. M. Cordemans de Bruxelles demande
que la Ville examine la question de la con
cession ou l'exploitation en commun d'une
usine produisant du gaz l'huile d'un pou
voir éclairant très élevé.
Les éléments nous font défaut pour ap
précier cette proposition.
7. M. A'/iine, constructeur Dortmund.
Proposition pour construire une usine qui
fournirait le gaz rendu au gazomètre au
prix de 0 05 le mè re cube, y compris la
charge du capital.
Eventuellement, ce soumissionnaire serait
disposé exploiter en particip ition l'usine
construite par lui aux frais de la ville.
8. MM. Poéher. et 0'', Dortmund ont
déposé 2 soumissions pour la construction
d'une usine gaz. Le projet n" 1 est évalué
1 512.500 marcs avec une puissance de
production de 4 millions de mètres cubes par
an, pouvant, moyennant une dépense sup
plémentaire être portée 8 millions de mè
tres cubes.
Le projet n° 2 s'élève 1 200 500 marcs
pour une production de 3 millions de mètres
cubes pouvant moyennant un surcroit île
dépenses ê're portée 6 millions de mètres
cubes.
9. Société Berliner-Anhaltissche-Machi
nenbrau demande pouvoir soumissionner
pour la construction de l'usine le jour où la
régie sera décidée. Elle estime le coût d'une
usine pouvant produire 3 4 millions de
mè'res cubes <4 pnviron 1 350.COO francs
(terrain et canalisation non compris.)
Vous voyez doue, Journal, que vous
avez manqué une nouvelle occasion de
vous taire. Non seulement les adjudi
cations publiques sont possibles, mais
lorsque l'on y a recours les soumissions
sont nombreuses.
A Ypres, d'avance on était assuré
d'un succès, puisque sans publicité au
cune, le Conseil se trouvait déjà en
présence de trois demandes.
On plaide en ce moment devant le
tribunal de Bruges un procès relatif
aux dernières adjudications pour le
Kursaal d'Ostende. La Patrie donne
une relation des plaidoiries et notam
ment de celle de l'avocat Standaert,
un des chefs du parti clérical Bru-
geois.
Cette plaidoirie contient une décla
ration intéressante qui confirme, du
reste, ce que nous savions, c'est que
la règle la Députation permanente
est d'obliger les communes recourir
l'adjudication publique.
La ville d'Ostende y a eu recours,
a dit M. Standaert, parce qu'elle sa
vait que telle était la règle admise
par la Députation permanente, ce qui
en d'autres termes veut dire que
toute délibération contraire eut été
cassée.
Il sera intéressant de savoir si la
Députation permanente osera appli
quer sa jurisprudence la ville d'Y-
pres pour la question de 1 éclairage r
L'administration communale d'Ypres
est une administration amie et puis
les De Brouwer et les Fraeys sont
tout puissants Bruges r
Il paraît que la firme De Brouwer
a acquis pour l'installation de l'usine
gaz un terrain appartenant Melle
Rabau et situé près de la Gare.
Faut-il qu'elle soit sûre de la déci
sion de la Députation permanente.
Oùs qu'il y a de la gêne
Nous lisons dans le Journal d'F près
la seconde lettre du groupe Yprois.
Ypres, le6 Janvier 1903.
Monsieur l'Editeur du Journal d'Ypres.
Le Journal d'Ypres de Mercredi dernier, 4
Janvier, contient de nouveau, propos du
groupe Yprois, certaines inexactitudes que for
ce nous est de venir rectifier.
Ce n'est pas parce que nous jugions inaccep
tables pour les finances communales la propo
sition d'éclairer la ville au prix uniforme de 12
c au m c. que nous ne l'avons pas reproduite
pour notre compte Loin de là Cette propo
sition est la plus juste, et la plus favorable au
point de vue de l'intérêt public. L'éclairage
public étant un service public, il est injuste
d'en faire supporter le coût par une fraction
stulemenl des habitants les seuls consomma
teurs du gaz C'est un souci bien naturel de la
part des auministratcurs de la ville que d'en
vouloir réduire les frais, mais il est une limite
au delà de laquelle une trop forte réduction de
vient une injustice, car alors le fabricant doit
forcément se rattraper sur l'éclairage privé. La
consommation de l'éclairage public et des éta
blissements publics représente aujourd'hui
peu près le tiers de la consommation totale, et
cette proportion va certainement diminuer.
Dans ces conditions, fixer le prix de cet éclai
rage 12 cs le m c. même sans ristourne, et
abaisser en même temps aussi le prix de l'éclai
rage privé ce même taux, c'est certes l'aire
une proposition qui tient un juste milieu
l'abri de toute critique et qui présente pour les
consommateurs, pnvés un avantage considéra
ble. C'est indubitablement la plus belle qui ail
été faite. Si donc nous ne l'avons pas faite, c'est
parce que nous ne pouvions pas la faire pour
un simple motil financier.
Nous avons, nous, amortir le capital que
nous avons mettre dans l'entreprise, M Val
cke pas. En sorte que, au point de vue des in
térêts Yprois, ce dernier est même d'offrir
des conditions plus avantageuses que tout au
tre.
Vous dites ensuite que le groupe soit di
sant Yprois (tous nos souscripteurs, Mon
sieur l'éditeur, sont des Yprois) a surgi comme
de terre pour chercher lui aussi enlever la
concession un Yprois. Vous savez bien que
cela n'est pas exact, et qu'au mois de Novem
bre il y avait longtemps déjà que M. Valcke
était sacrifié par l'administration communale.
Et c'est précisément parce que nous savions
cela que nous nous sommes dits qu'il y avait
place dès lors pour d'autres Yprois C'était bien
là un sentiment fort légitime et les Yprois, nous
en avons la conviction, n'y irouveront rien que
de foit honorable, et digne de plus de bienveil
lance que n'en a té i.oignée le collège échevi-
nal.
Le 23 Décembre, dites vous plus loin, nous
avons fait de nouvelles p'opositions. C'est une
erreur complète de votre part, et elle ne s'ex
plique que par un parti-pris de ne pas vouloir
comprendre. Cette ptoposition du 25 Décem
bre est absolument la même que celle que nous
faisions le 6 Décembre, absolument la même,
et les enfants en âge d'école comorendronl
cette démonstration
160000 m. c. (éclairage communal) 10 c
font bien 16000 francs. Déduisons-en les frais
d'allumage et d'entretien des 400 becs Auer
4000 francs, reste 12000 francs que nous aban
donnons, sous forme de ristourne, la ville
ou livraison gratuite de ces 160 000 m. c.
sauf payement d'une somme de 4000 francs
pour couvrir nos frais d'allumage cl d'entre
tien, ne sont-ce pas deux manières différentes
de pré-enter la même chose
Aussi ne présentions-nous pas nos proposi
tions du 24 Décembre comme des propositions
nouvelles. Loin de là! Notre lettre porte au
contraire ceci Nous serons p ut-être mieux
compris en répétant notre proposition sous
s celte forme-ci qui en est l'équivalent
Libre après cela, l'honorable bourgmestre,
de plaisanter nos dépens en séance du con-eil
où personne ne peut protester. Ces plaisautc.
ries sont tristes eu cette matière, et ce n'est pas
ainsi peui-êlre que la presqu'iinaniinité des
Yprois s'attendait voir étudier cette question
du gaz
Or, le 6 Décembre, le contrat u'clait pas en
core voté, vous le savez bien, le cahier des
charges lui-même n'avait pas encore sa forme
définitive, et il n'était nullement trop tard pour
examiner nos propositions. Cela est si vrai que
le conseil a été appelé se réunir en sections
pour les examiner. Seulement, ainsi que nous
avons eu l'honneur de vous l'écrire, cette con
vocation n'était pas sérieuse et nos propositions
n'ont pas été étudiées la preuve en résulte,
de ce que le groupe Yprois n'v a pas été appe
lé pour développer ses propositions, qu'en la
séance suivante du conseil MM. Colaert et
Struye les ont pu dénaturer de la façon la plus
invraisemblable, et qu'en la séance du 31 Dé
cembre M. le bourgmestre a prétendu que no
tre lettre du 24 Décembre contenait des pro
positions nouvelles
Faut-il vous faire observer, Monsieur l'Edi
teur, que vous faites constamment usage de
termes impropres et qui devraient vous être
interdits? Vont parlez de soumissionnaires
évincés de travail mis en adjudication
Vous savez bien pourtant que le collège Eche-
vinal n'a jamais voulu traiter qu'avec Al De
lîrouw- r, et qu'il n'a rien mis en adjudication.
Tout s'est fait en famille et en cachette... Pour
quoi
Vous nous reprochez encore de ne pas avoir
voulu nommer notre directeur-gérant. Si nous
|'aviors fait connaître, ses chefs en auraient-ils
été enchantés Pouvions-nous raisonnable
ment le mettre en péril de perdre sa position
actuelle En attendant, notre ingénieur-con
seil n'était-il pas un homme compétent
Notre groupe Yprois Alonsieur l'Editeur, a
lait, en temps utile des offres très-sérieu<es et
très-avantageuses pour la ville. Il était du de
voir de l'administration communale de les ac-
(ueillii autrement qu'elle ne l'a fait. En cela
elle a manqué un devoir élémentaire C'e.-t
l'avis de tous les Yprois en immense majorité,
ils s'en souviendront
Veuillez insérer cette réponse votre article
en votre rlus prochain numéro, et agréez,
Monsieur l'Editeur, l'expression de nos senti
ments bien distingués.
Pour le groupe Yprois
Arth. Bltaye,
IL Froidure.
Nous donnons en supplément no
tre n° de ce jour la lettre et la récla
mation adressées par M. Valcke la
Députation permanente.
Programme du Concert suivi de
Redoute, qui aura lieu Dimanche 15
Janvier 1905, sept heures du soir,
au local Café de la Bourse.
Premièbe Partie.
1. Ouverture pour Trompettes.
2. Mouvements d'ensemble mains
libres.
3. Morceau pour Piano, par M. E.
Vu ylsteker
4. Travail artistique aux barres pa
rallèles.
5. Pyramides.
6. M. J. Billioen, dans son réper
toire.
Deuxième Partie.
1. Ouverture pour Trompettes.
2. Romance chantée par M. A. Maas.
3. Mouvements avec drapeaux, pour
pupilles.
4. M. Billioen, dans son répertoire.
5. POSES PLASTIQUES.
1. Acrobates.
2. L'acrobate blessé.
3. Foot-balle.
4. Querelle du jeu.
5. Lapidation.
6. Mort de César.
7. Musée de sculpture.
8. Pro-Patria.
Lundi 23 Janvier, 1905
(Tournées Liten)
CHATTERTON, pièce en 3 actes et 4
tableaux, par Alfred de Vigny et
l'AFFAIRE de laRUEde LOUROINF,
comédie en un acte, par Labiche.
La Fournée parisieiiiic L»
Claudine, qui eut tant de succèt au
1 héàtre d'Ypres le 22Décembreeonulé,
Lit annoncer qu'elle reviendra le 6 Ie'
vrier prochain avec un spectacle n0,"*
veau et qui est appelé un gros succès-
Voici le programme de cette 6Oiré0