Terrible malheur.
Deux enfants noyés.
Théâtre des Galeries.
On esl prié de s'enquérir.
WEltVICQ.
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vient Lundi, un artist qui promet de
devenir un des grands tragédiens de
l'époque. Entendre M. Liten dans^ les
Nuits de Musset, dans Chattertond Al-
tred de Vigny, dans Polyphème, de Sa-
main, c'est entendre une voix magni
fique, sonore, tendre, douloureuse
c'est voir la représentation exacte de
l'idéal qu'avait le poète. M. Liten nous
adonné dernièrement Polyphème.
L élite du public lui en a gardé une
reconnaissance profonde Une si
belle œuvre, rendue par un si parfait
interprête, forme un de ces moments
de la v;e qu'on n'oublie pas Daus
Chattertonl'artiste porte au suprême
fini la douleur, le dédain, l'orgueil
farouche et la passion de tendresse
inassouvie du héros Le moyen palpi
tant d'expression aide l'illusion com
plète L'est Chatterton qui s'écrie et qui
souffre et le public, ému, emporté, ne
pense même plus applaudir
La Tournée parisienne E.
C'Iautli rte, qui eut tant de Buccès au
Théâtre d'Ypres le 22Décembreecoulé,
fait annoncer qu'elle reviendra le 6 Fé
vrier prochain avec un spectacle nou
veau et qui est appelé un gros succès.
Voici le programme de cette soirée
POSTE RESTANTE, comédie en un
acte et l'ABBÉ CONSTANTIN, comé
die en trois actes, par Hector Crémieux
et Pierre Decourcelle.
Lundi 20 Février,
(Tournées Claudiac)
LETTRES POSJHUMES, comédie en
un acte par J. Berr de Tuirique et
JALOUSE comédie en trois actes par
A Biseon.
Vendredi B Mars,
(Tournées Mauzin)
le DOMINO NOIR, opéra comique en
3 actes par Auber et LE BOUFFE ET
LE TAILLEUR opéra comique en 1
acte par Gaveau.
Nous voilà en plein hiver c'est le
moment de songer aux améliorations
apporter en été nos correspondan
ces de chemins de fer avec Bruxelles
et Ostende.
Notre administration, si elle le vou
lait, en se donnant un peu de peine,
pourrait, nous semble-t-il, obtenir du
gouvernement et de la Société de la
Flandre Occidentale, deux trains di
rects, l'un le matin et l'autre l'après-
diuer et vice versa.
Beaucoup de touristes profiteraient
de ces communications faciles et rapi
des pour venir visiter notre ville peu
viennent maintenant, cause des mau
vaises correspondances et de l'ennui
d'être un temps infini au chemin de
fer pour fure un petit parcours.
Le Cercle Commercial, aussi, pour
rait s'en occuper.
Mercredi matin, vers 8 heures, des
écoliers s'en allant en classe, prenaient
leurs ébats sut la glace, au Majoor-
gracht, non loin du chàlet de M. Jules
Creton.
Tout coup, l'un de ces écoliers, le
nommé Marcel Cofiyn disparaissait
sous l'eau.
Le jouno Emile Coffyn, âgé de 12
ans, se jeta résolument au secours de
son cousin mais tous ses efforts furent
vains. Le malheureux garçon ne par
vînt pas saisir son camarade et dis
parût son tour.
Lescompaguons de ces deux infortu
nés enfants, éperdus, s'enfuirent en
criant que deux de leurs camarades se
noyaient.
Quand on est arrivé, sur les lieux,
pour leur porter secours, c'était hélas,
trop tard
Le cadavre d'Emile Coffyn tut dé-
coavert vers 8 1/2 heures celui de
Marcel 11 heures.
Il nous serait impossible de dépein
dre le désespoir des parents de ces deux
malheureuses victimes.
Cette nouvelle a jeté la consterna
tion parmi le personnel de l'Ecole com
munale fréquentée par Emile Coffyn
qui était généralement estimé de ses
maîtres et de ses condisciples.
BOVIIIL contre rhumes, maladies
d'uiver.
BRUXELLES
Ijes Saltimbanques.
Immense Succès
Les Saltimbanques sont décidément un
gros, un très gros succès Rien ne leur man
que, du reste, pour réussir. Le livret d'Or-
donneau est amusant, spirituel, avec un
gentil petit côté sentimental la partition
de Ganne peut être considérée comme étant
une de ses plus réussies, la musique est légè
re, entraînante, capteuse, mouvementée et
d'uneintense pittoresque. Leballet du 3* acte
réglé de la plus adroite façon par Ambrosini
est charmant de grâces et de coloris. Quant
l'interprétation elle est confiée a MMm"s
Malza et Jane Oryan, MM. Latbaudière,
bergnies, Ambreville. Soyer, Rngiane et
Lemaire, qui se montr-nt plein de gaité et
d'originalité. La mise en scène est somp
tueuse au possible. Tout justifie donc la
vogue triomphale des Saltimbanques
Dimanche 22, 2S matinée, 2 heures
On p ut retenir ses places l'avanc, par
lettre, dépêche, téléphone 486
L'exposé qui suit a été fait par un
habitant d'Ypres et comme il offre la
possibilité de soulager beaucoup de
souffrances dans la ville, ceux qui ont
intérêt faire des investigations ce
sujet feront bien de le faire
Mr Léon Deleu, 33, rue des Halles,
Y près nousdit J'avais toutessayésans
résultat, rien ne tne soulageait, je me
désespérais-car depuis sept mois que je
souffrais des reins, mon.état allait de
mal en pis, je ne pouvais plus me
courber sur mon ouvrage sans ressen
tir des douleurs si aigûes, que je n'o
sais plus me relever même la nuit les
souffrances étaient telles que je n'avais
plus de repos possible, je pouvais
peine fermer l'œil, et le matin je me
levais déjà tout las et brisé enten
dant tant vanter les Pilules Fostor
pour les Reins je fus en chercher
une boite la Pharmacie Becuwe
Ypres et fus très hpureux dès le troi
sième jour de constater une grande
amélioiation dans tout mon état je
n'osais crpire tant de bonheur si vite,
je dus pourtant me rendre l'éviden
ce, quand quinze jours après, je n'a
vais plus le moindre mal et étais com
plètement guéri. Je certifie exact ce
qui pré.èdeet vous autorise le pu
blier.
Cette douleur qui ressemble un
coup de poignard dans le dos, vient des
reins et annonce qu'ils sont fortement
atteints. L'acide urique s'est cristallisé
dans les reins mêmes et les aspérités
acérées et tranchantes des cristaux
coupent et déchirent les membranes
délicates des reins et occasionnent ain
si des douleurs atroces. Les ingré
dients dont sont composées les Pilu
les Foster pour les Reius dissolvent
rapidement l'acide urique et aident
les reios faire sortir du systèmo les
poisons qui sont alors entraînés par
l'eau.
Assurez vous qu'on vous donne les
Pilules Foster pour les Reins s de la
même espèce que celles qu'a eues Mr
Léon Deleu On peut se les procurer
dans toutes les pharmacies rai-
sou de 3 fr. 50 la boite ou de 19 fr
pour 6 boites ou franco par la poste en
faisant la demande la Pharmacie Au-
glaise de Ch Delacre, 50-52. rue Con-
denberg, Bruxelles. Dépôt général
pour la Belgique. (3)
- i--rr
Nous recevons les deux lettres sui
vantes, avec prière d'insertion
Lettre de MDumont M. Lootens.
Werv cq, le 9 Janvier 1905.
M. Lootens
La conviction, la vivacité avec la
quelle vous m'avez adressé la parole
Jeudi, me porte croire que vous se
riez heureux de faire entendre un
plus grand nombre de concitoyens, les
griefs que vous avez reprocher
l'administration communale dans ce
but je vous convie un meeting con
tradictoire, que je vous propose de fi
xer au Dimanche 15 Janvier, 8 heures
de relevée dans la grande salle de l'Es
taminet de l'Hôtel de Ville. Par un ex
posé calme et méthodique nous pour
rions faire juger par le public, qui de
nous a été injurieux, qui a tort dans les
questions administratives, telles que
imposition d'abonnement, inexactitu
des des listes électorales, défaut de pu
blicité, autorisations pour modifications
aux façades en un mot, dans toutes
les questions qu'il vous plairait d'agiter
et en évitant toute personnalité je ne
pourrais évidemment pas donner ce
nom l'examen de la manière de vivre,
des dépenses île ménage appréciables
par le public et faites par un contribu
able c'est en effet le seul moyen d'in
vestigation pour l'application de la 3e
base, seule discutable et qui traite du
revenu des capitaux en commerce, cré
ances ou portefeuille C'est surtout le
cas quand ces capitaux forment la seu
le ou la quasi seule ressource qui doive
faire face aux besoins de ce contnbua-
ble, je pourrai vous citer de nombreux
exemples Je trouve que celui qui n'ai
me pas la controverse publique ne doit
pas s'y exposer.
Quand toujours et partout on ou vre
le feu de l'attaque on s'expose subir
celui de la défense, qui ne peut jamais
être injurieux, mais qui oblige expo
ser publiquement des situations, des
manières do vivre, que la délicatesse
voudrait laisser dans l'ombre. On est
moins exposé quand étant pins discret,
on adresse sa réclamation au Conseil ou
la Réputation permanente.
Dans ce petit débat vous pourriez
me donner la liste de ceux qui vous pa
raissent trop peu imposés, avec rensei
gnements l'appui, bien entendu je
la recevrai avec reconnaissance et je
n'aurai pas besoin d'insister pour que
mes collègues y fassent justice.
De mon côté, je profiterai de cette
occasion pour exposer la situation fi
nancière de la ville, les projets en vue,
leur côté démocratique, les moyens de
faire face aux dépenses qui eu résulte
ront.
S'il vous plaisait d'adjoindre votre
ami Monsieur Gustave Six, j'eu serais
enchanté, car d'après les nombreux
discours qu'il a prononcés dans les ca
barets et maisons privées, il doit être
très documenté, j'espère enfin, qu'ainsi
pour le public, suivant l'expression du
poète, le masque tombera, l'homme
restera et le héros s'évanouira.
Agrée/, je vous prie, Monsieur, l'as
surance demaconsidération distinguée.
(signé) D' DUMONT.
P. S. En cas d'acceptation, j'attendrai
un mot de réponse qui me fixerait un
rendez-vous pour régler cette petite
séance
Mercredi après midi je serai absent.
Lettre de M. Lootens M. Dumont.
Wervicq, le 12 Janvier 1905.
Monsieur Dumont
J'ai bien reçu votre honorée du 9 de
ce mois Vous semblez vous mépren
dre, ce qu'il m'a paru, au sujet du
mobile qui m'a fait agir Jeudi dernier,
qui m'a donné la vivacité, la fougue
nécessaire la réplique,que je vous ai
adressée ce jour-là. Je dis: la réplique;
car c'en était une, en effet vous vous
étiez permis, le Lundi précédent, dans
un établissement de cette ville, et en
présence de nombreuses personnes, de
tenir des propos des plusdésobligeants,
je pourrais même dire blessants mon
égard ces propos étant tenus eu mon
absence, il m'a été naturellement im
possible de les relever, de me défendre
l'instant même.
C'est pourquoi j'ai profité de la
première occasion qui s'est présentée,
pour vous donuer une réplique, qui j'en
suis certain el les faits qui ont suivi
le prouveut, d'ailleurs vous a été
sensible. Maintenant que voilà les faits
rétablis, je veux bien répondre aux di
vers points de votre proposition
Vous me conviez donc un meeting
contradictoire tenir Dimanche pro
chain au Café de l'Hôtel de Ville.
On y exposerait et débattrait en pu
blic, toutes les question? concernant
les contribuables de Wervicq ceux-ci
auxquels on refuse indirectement en
déclarant le huis clos dès l'apparition
d'un auditeur, l'entrée de la salle dés
séances du Conseil communal pour
raient s'y rendre compte de la façon,
dont on les taxe, dont on dépense leurs
deniers.
A vrai dire, Monsieur Dumont, je
suis stupéfait de cette franchise J'en
suis stupéfait, dis-je et. ..j'en demeure
aussi sceptique Voilà des années
qu'aucun Wervicquois n'a jamais pu se
rendre compte du moindre emploi de
ses impositions communales, voilà des
années, que l'on taxe et retaxe les con
tribuables, sans qui- jamais ils soient
même de juger si on les écorche ou non
et voilà que tout coup vous voulez
jouer cartes sur table
Oh mais franchement, c'est extraor
dinaire De la publicité des budgets,
on n'a eu cure jusqu'à ce jour.
De
l'affichage des séances do conseil et de
leur objet on s'est moqué comme d'une
guigne
Et vous faites volte face, vous vou
lez substituer l'obscurité la plus
complète la lumière la plus éclatante,
et vous choisissez pour cela une salle
de café.
On ne pourra plus certes vous taxer
de cachottiers en présence de pareille
proposition. Mais ce qui mesembledrôle
c'est quand vous sollicitez la contradic
tion sur des sujets, sur des matières,
où seuls vous et vos collègues du con
seil communal, vous pouvez être
même de vous munir d'arguments.
Vous avez toujours empêché jusqu'ici,
par votre silence, par le mystère qui
toujours entoure les discussions du
conseil et du collège échevinal, vous
avez empêché vos adversaires possibles
de puiser aux sources, d'où ils pour
raient tirer leurs arguments probants.
Vous n'avez jamais fourni person
ne le détail des ressources, ni celui des
dépenses de la commune. Vous n'avez
jamais publié, ni affiché les budgets.
Vous n'avez jamais affiché les listes
des taxes d'abonnement, ce qui eut per
mis aux contribuables dont je suis
de juger de l'équité et de la conscience
apportées dans ce travail.
Vraiment, me prenez-vous pour un
naïf
Je dois bien avouer que vous êtes au
moins conséquent avec vous même il
n'était pas très courageux de votre
part, d'attaquer un adversaire politi
que en son absence, par des propos
malveillants. Et il n'est pas plus coura
geux non plus, convenez en, de le pro
voquer uu duel oratoire, pour lequel,
seul, vous êtes même de vous munir
d'armes bien tranchantes tout en
laissant l'adversaire des armes ina
chevées, qu'il n'a pas même le temps,
d'ici Di manche d'aiguiser, ni de polir.
Donnez-moi, donnez-nous les rensei
gnements que je vous énonçais plus
haut donnez-nous le détail des bud
gets, le détail des recettes des dépenses
de la commune.
Donnez nous les taxes d'après les
quelles vous fixez la taxe d'abonne-
meut des divers contribuables de Wer
vicq. Laissez-nous puiser nux sources
où vous puisez si abondamment, quand
il s'agit de confondre sans réplique
possible un adversaire politique.
Alors nous comparerons, nous pèserons
et nous critiquerons de manière irréfu
table, par pétition si vous le voulez
quoique en général les pétitions adres
sées en ces matières, l'autorité supé
rieure demeurent sans réponse. et le
gros public jugera, le gros public verra
où sont les gens sincères, les gens
droits, las gens qui ne craiguent pas de
parler au grand jour, fut ce même en
plein café.
Mais en attendant, le gros public,
les contribuables en général et vos
adversaires politiques en particulier,
continueront raisonner, discuter
entre eux. au café ou ailleurs, les déci
sions de l'autorité communale, les me
sures financières on de voirie.
Ils en ont le droit et ils en ont le de
voir car il ne faut pas se laisser faire
et ne jamais crier, les dirigeants au
raient trop beau jeu.
Ainsi donc, Monsieur Dumont je ne
refuse par votre trop aimable invita
tion seulement j'y mets deux condi
tions.
1) Vou8 me mettrez même de lutter
armes égales
2) Vous me donnerez le temps d'exa
miner ces armes
Agréez je vous prie Monsieur l'assu
rance de ma considération distinguée.
LOOTENS.
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