Un aveu. Les doublures. Voile face. Succès (le rintercommu- nale assuré. La brochure du Groupe Yprois. Gare aux Préfets. Conseil communal de Bruges. Eclairage extraordinaire. Place de la Gare. treprenears en vue d'une exploitation commune et intéressée de services pu blics d'eclairage, seriez-vous disposé, M Valcke, daus la lointaine supposi tion, que ce projet obtienne son tour de discussion, soit voté même en pre mière Chambre, soit approuvé encore par la hante assemblée nationale, soit sanctionné par Sa Majesté Léopold 11, dont la sollicitude pour les communes est grande, soit enfin publié au Moni teur belgesenez-vous disposé. Monsieur Valcke, dans toutes ces hypothèses, former un projet de concession dont un des articles vous obligerait l'accepta tion éventuelle en cas de convenance des communes de toutes les clauses d'un coutrat-annexe, Ie partie, auquel je pourrais encore joindre une seconde partie, contrat-annexe, dis je, où vous pourriez parler de 15 sur actions de jouissance, de beaux intérêts de di videndes. de gros traitements de direc teur, etc., etc. Seriez-vous disposé, M. Valcke, accepter pareil contrat avec annexes et vous assurer le concours de communes importantes qui n'aiment peut être pas traiter avec vous Ré pondez, Monsieur Valcke, accepteriez- vous, oui ou non M. Valcke. Permettez, Monsieur le Bourgmestre, je n'ai pas tout fait saisi II s'agit, je suppose, d'éclairage Ne vous intéresserait-il pas de connaî tre tes prix avantageux, auxquels je serais disposé fournir l'éclairage pu blic et privé Ypres M. le Bourgmestre. Je voua prie, M Valcke, de ne pas taire dévier le dé bat. Acceptez vous mon idée géniale, pas banale, idéale et nationale de fon der l'intercommunale? M. Valcke Mettez-moi au moins en mesure de saisir ce que vous voulez. M. le Bourgmestre. Il y a urgence Je prends acte de votre refus, M. Val cke, et trouverai bien un entrepreneur qui me comprendra. Nous n'avons cessé de dire et de ré péter que l'attitude prise par notre sympathique maïeur dans la question du gaz a été tellement extraordinaire qu'il était permis do se demander quels mobiles il pouvait bien avoir obéi. L'intérêt de la ville A qui le fera- t-on accroire Si l'or était décidé écarter l'exploi tation en régie, la solution qui s'impo sait dans l'iatérêt de la ville, n'était- elle pas de faire un appel la concur rence et soumettre l'adjudication publique toute demande de concession soit que l'on s'en tint l'exploitation limitée la ville d'Ypres. soit que l'on optât pour l'Intercommunale Au lieu de cela, qu'a-t-on fait L'on s'est arrêté d'emblée l'Inter communale, ou pour être plus exact, une éventualité d'Intercommunale et sans bruit, en cachette, l'affaire a été livrée certain M. De Brouwer de Bru ges, sans même tenir compte des offres qui spontanément furent faites la vil le. Et qui donc prétendra que la solu tion laquelle on s'est, arrêtée soit conforme aux intérêts de la ville d'Y pres Si l'Intercommunale doit jamais être une bon» e affaire pour les communes, ce dont nous doutons, sera-ce raison de la clientèle des commune» de War nêton et de l'operinghe Ce serait mal connaître ces localités que de l'affir mer. Une personne bien renseignée nous dirait dernièrement qu'il n'y au rait pas 35 abonnés Warnêton Si l'In tercommunale doit dès lors devenir une bonne affaire, ce sera raison do la consommation d'Ypres et en ce cas que l'on nous explique, quel intérêt la ville d'Ypres peut avoir lier son sort celui de Poperinghe et de Warnêton Venir soutenir, par conséquent, que notre maïeur en sengageant, avant le vote du Conseil, avec l'étran ger M De Brouwer, n'a eu en vue que l'intérêt de la ville, c'est prendre les Yprois pour des naïfs Personne n'y a cru, personne D'y croira Nous préférons l'explication du Jour nal Ypres M Colaertdéputéa entendu doter l'arrondissement et sa ville natale Poperinghe. d'un éclairage commode et perfectionné Voilà au moins une explication C'est donc pour chauffer sa candida ture de député que M Colaert s'est arrêté l'Intercommunale? C'est donc, de l'aveu du Journalun intérêt élec toral qui l'a guidé dans cette question Soit, mais si M. Colaert tient tant son siège de député, qu il tâche, au moins, de le conserver autrement qu'en tappaut la caisse des contribuables Y prois. Ce sera plus honnête. En attendant prenons acte de l'ex plication. Si c'est là le désintéressement de no tre maïeur, auquel M. Bouquet a cru devoir rendre hommage, nous ne pou vons que retirer le compliment que nous lui avons adressé Le Journal d'Ypres e->t fort perplexe il ne cait comment sortir, av. c quelque semblaut d'honneur, de sa malheureu se et tardive campagne gazière Après avoir juré de ne plus discuter avec le Progrès, il ne iésiste pas, pour paraître brave, recommencer timide ment ses attaques, dès le numéro sui vant. Nous nous sommes empressés de l'ed remercier. Aussi bous prétexte de riposterà la brochure du groupe Yprois, daigne t-il s'occuper encore de nous dans son dernier numéro. C'est le Progrès dit-il qui a mené tou te la campagne Et le Progrès c'est... la doublure de M. Nolf Tous les autres combattants ne sont leur tour, ni plus ni moins, que la doublure, les pantins, les hommes de paille de M. Nolf Eh bien franchement, nous sommes convaincus que M. Nolf pst flatté et surpris de tant d'honneur. Un abonné du Gaz prend l'initiative de pétitionner en laveur de M. Valcke cet abonné que chacun connaît et qui est fier de son initiative sera tout sur pris d'être taxé de doublure de M Nolf Le Cercle commercial proteste con tre l'exclusion des Yprois dans la sou mission de l'éclairage. le Cercle com mercial ce doit donc être le paravent deM. Nolf Le Groupe Yprois, composé d'hom mes ayant bec et ongles pour se défen dre, mone depuis deux mois une cam pagne ardente et disons triomphan teLe Groupe Yprois, dit le Journal c'est un masque, derrière lui c'est M. Nolf, rien que M. Nolf Mais quel homme que notre dépnté nous ne nous sommes jamais attendus voir 1 q Journal lui rendre pareil hom mage. Mais en même temps quelle défaite pour M.Colaert! S) l'immense majorité de notre population, qui est hostile la combinaison De Brouwer, est devenue la doublure de M. Nolf, que reste-t-il donc M. Colaert? Nous nous le de mandons Si pourtant, nous allions les oublier, il a avec lui quelques ex-doublures de M. Surmont de Volsberghe et aussi quelques autres qui ne doivent pas être de première qnalité car on les voit changer trop rapidement do couleur et passer du bleu au rouge. C'est peu, mais encourageant pour nous. Qui l'eut cru Le Journal d'Ypres an nonce que M D'Huvettere, le farouche, le leader de l'opposition au Conseil, a viré de bord. S'il n'a pas assisté la séance du 31 Décembre c'est qu'il était converti la combinaison De Brou wer En si peu de temps, mais c'est mira culeux 1 D'une minutieuse enquête, il résulte qu'en y mettant encore nue forte dose d'optimisme, on ne parviendra pas trouver Warnêton 35 clients pour le Gaz Nous avons écrit d'autre part plu sieurs de nos amis de Poperinghe pour obtenir quelques renseignements con sciencieux et précis sur le nombre éventuel d'abonnés en leur localité Les Chiffres que nous avons obtenus en réponse varient de 45 50, en sou lignant ce dernier chiffre comme étant d'un optimisme outré. Cela fait en tout pour les deux villes 85 consommateurs qui n'équivaudront pas comme débit celui de l'éclairage public Et c'est sur ces 85 abonnés que se fonde l'espoir et l'avenir de I Inter communale, qui doit permettre de ré duire le prix d'Ypres en dessous de 10 c. Farceur de Colaert, tu n'y crois pas, va La brochure du Groupe Yprois est un document intéressant, qui sera lu 'avec attention par le public éclairé de notre ville. Elle résume les démar ches faites par nos concitoyens, les luttes qu'ils ont soutenues dans un intérêt général. Il convient de leur rendre hommage. La correspondance échangée entre le Groupe et l'administration est vé ritablement édifiante. Sa publication fait éclater au grand jour toute la mauvaise foi du Journal d'Yfres et de ceux qui l'ont inspiré en cette question. La brochure fait l'historique de la question elle donne in extenso les discours prononcés la Bourse par MM. Robert Froidure et Arthur Bu- taye, discours dont nous avons donné un résumé succinct au lendemain du meeting tenu par le Groupe Yprois. La brochure contient ensuite le texte de la réclamation adressée par le dit Groupe la Députation permanente, et un mémoire justificatif de la dite réclamation, dont voici le résumé La concession du gaz d'Ypres, telle qu'elle a été faite est critiquable Parce qu'elle n'a pas été l'objet d'une adjudication publique Parce qu'elle a été faite avec le souci d'écarter toute concurrence Parce qu'aucune nécessité de temps ne justifiait l'exclusion de certains soumissionnaires Parce qu'elle a écarté, a priori, l'exa men des propositions les plus favora bles la ville d'Y"près Parce qu'elle est subordonnée l'ac- ceptatiou préalable d'une condition il légale Parce qu'elle est faite en vue d'une durée impossible déterminer, mais supérieure 30 ans Parce qu'elle est basée sur des cal culs erronés Parce qu'elle a été conduite de façon échapper tout contrôle de l'opinion publique Parce qu'elle a pour effet de détruire sans motifs une industrie qui apparte nait la ville Parce que le vote du Conseil commu nal a été subordonné des décisions prises par d'autres communes. La brochure donne ensuite une re quête complémentaire adressée la Députation le 23 Janvier 1905 et finit comme suit Nous termineront ici cet exposé La discussion de tous les détails nous en traînerait trop loin. En résumé A la suite de longues et mystérieuses négociations, Sans adjudication publique, Sans avoir voulu entrer en pourpar lers avec les deux soumissionnaires •Yprois, Bien que les étrangers ne fissent pas la ville des propositions plus avanta geuses que les Yprois, Uniquement sous prétexte que l'In tercommunale, si elle devenait un jour licite, pourrait peut-être abaisser de beaucoup au-dessous de 10 centimes le prix du gaz (pure chimère L'administration communale d'Y pres, guidée par M. le Bourgmestre, a tué une industrie Yproise pour en gra tifier des étrangers. Il nous restait le recours la Députa tion Permanente. Celle-ci voyant que le Conseil communal d'Ypres n'a pas fait acte de bonne administration, refu sera d'approuver la décision contre la quelle nous protestons. Le Groupe Y prois Butaye Arthur, Froidure Robert, Lapiere Georges, Y andoorke LoUlS, Y ermeulen HENRI. Ypres, 25 Janvier 1905 Nous trouvons dans le Journal de Roubaix du 31 Janvier 1905, un ex trait de La Revue Municipale qui prouve heureusement que MM. les entrepreneurs du gaz, malgré leur influence énorme, ne font pas encore partout la loi aux municipalités. Les autorités supérieures se mettent, ce qu'il semble, voir d'un peu plus près, si ces messieurs ne mettent pas un peu trop de désinvolture enlever les contrats de concession Voici l'article LA REVUE MUNICIPALE ET L'É CLAIRAGE PUBLIC DE WATTRE- LOS. Le journal La Revue Municipa le consacre un long et important article l'éclairage de Wattrelos. Dans cette étude technique très intéressante et bien documentée sont retracées les phases de l'installation électrique, la faillite du système eu t3nt qu'applica tion Wattrelos puis vient l'exposé du contrat de gaz proposé par la Com pagnie Desclée. Voici la conclusion de cette étude Ce projet de contrat avec la Socié- n té Desclée est en ce moment soumis n l'approbation préfectorale. Remar- n quons que ce n'est encore qu'un pro- r jet rien n'est signé définitivement, a Peut être même le Préfet refusera-1- a il l'upprobatiou gouvernementale. Et si nue autre Compagnie du Gaz fai- sait la Ville de Wattrelos des pro- n positions plus avantageuses pour le n service d'éclairage public et particn- n lier de cette commune, rien 11e s'op n poserait., il semble, ce que la Ville de Wattrelos, soucieuse avant tout de 71 ses intérêts, lui accordât la conces- 77 sion. 77 On ne peut mieux dire. Les demandes d'éclairage extraordi naire des habitants des rues S* Geor ges, du Vieux Sac, des Ronces, du bou levard de la Toison d'or, de la rue courte d'Argent sont prises en considé ration. M. Minnebo maintient ses abstentions antérieures. La taxe sur l'éclairage ex traordinaire n'est pas justifiée. La preuve, c'est qu'à Ypres, la même compagnie de Bruges fournit l'éclaira ge au bec auer sans exiger une taxe supplémentaire. M. De Wulf. A Ypres, on ne don ne que lo petit bec Auer, tandis que l'éclairage extraordinaire se fait au double bec Auer. Il est regrettable que nous soyons liés envers la Cia du Gaz, sinon nous obtiendrions peut-être des avantages plus sérieux encore qu'à Ypres. M.Slock M. Minnebo propose-t-il d'entrer en négociations avec la O du Gaz sur les bases admises pour le con trat Y près M. Minnebo Certainement, et en tretemps, j'épingle avec satisfaction l.'aveu de Técheviu du commerce, qu'il est regrettable que la Ville se soit en gagée pour un Bi long délai (1). C'est avec un vif regret que les Yprois voient abattre les arbres, qui donnaient la ville, son entrée, un cachet particulier; nous avons toujours dit que les Yprois allaient regretter les changements projetés par nos édi les, mais nos conseils n'ont pas été écoutés, il fallait de l'argent, la caisse communale était sec. t On construit de belles maisons, nous l'admettons, mais au lieu de créer de vant elles un terre-plein, pourquoi ne pas relever leur vue par des corbeilles de ffeurs et d'arbustes nous recon naissons qu il serait absurde de les masquer par des arbres, mais vouloir créer une place sans verdures et sans fleurs serait également une absurdité il y a là un juste-milieu suivre, et en cette prévision, la ville ferait bien de ne pas se défaire complètement de ses (1) (N. d. I. R.) Que nos édiles Yprois empochent la leçon.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2