Chronique de la ville. 9 Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 20 Février 1905. 63b année. 9. l'union fait la force l'at'aiHHtinl le MHtmtttvhe, Vires acqiirit eindo. Sursu m corda. Pendant qu'il en est encore temps. prix DE L'ABONNEMENT: pour la ville l'ar an 4 Irancs. pr la province Par an 4 fr. Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, rue de Diihude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'airondissement d'Ypr-s et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, éléphone S230 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Voilà vingt ans que nous subissons le joug Oértcal Le parti do la réaction a régné en maître despotique, écrasant toute velléité d'indépendance. Les administrations publiqueb sont peuplées de ses créatures le nombre des écolesofficiellea converge vers zéro, tandis que rapidement, de plusieurs centaines par an, monte le chiffre des écoles adoptées. L'année se couvre d'un immortel ri dicule. Elle devient le champ fertile où moissonnent les revuistesde tiu d'an née. C'est la débandade, le grotesque, l'incohérence, une armée de Grande Duchesse deGérolstein. Partout, grâce aux bassesses et aux platitudes des arrivistes convaiucns, Bb inauifestè cette veulerie de caractère qui menace de tuer toute initiative des hommes non encapucinés. 11 doit en être ainsi en Espagne où le bloc inerte des 3/4 do la population, plongés dans la servitude et le marasme intellectuels, anéantit l'effort libéra teur des grands centres. En Belgique, heureusement, nous n'en sommes pas encore la. C'est la faveur de nos discordes que le parti clérical escalada le pouvoir dissensions pour opérer la main mise sur le pays. Très habilement il a su grouper au- toui de lui tous les timorés en agitant sans cesse, du bout l'autre, d'un hori zon dévoré de flammes, le spectre du drapeau rouge couvert de boue et de sang. Mais cet épouvantai! a cessé d'effrayer et ij, a suffi de l'union solide pour (pie le parti libéral, le parti national en somme, fasse reculer la réaction. Oui, elle recule et la débâcle com mence. Courage, mes amis, travaillons, lut tons, écrivons. L'aube du jour va luire où notre parti tiendra les lênes du pou voir, et cela après vingt ans, si nous en croyons l'histoire, vingt siècles si nous en croyons nos regrets et vingt jours si nous en croyons sa jeunesse. On dit que gouverner c'est prévoir on ne s'en douterait pas en juger par la façon dont la question du gaz a été bâclée par l'administration Co- laert. Nous avons vu qu'à Roubaix la question de l'éclairage public est dès maintenant l'étude, c'est-a-dire cinq ans avant l'expiration de la con cession existante. A Louvain, les études ont été enta mées j ans et demi avant la fin de la conoession. Or voici ce que, ce propos, nous lisons dans le rapport présenté la Commission de Louvain par l'échevin L. Bosmans de cette ville. La conc ision accordée, le 16 Avril 1874, la Compagnie qui exploite l'é clairage et le chauffage public et privé de la ville de Louvain, expire de plein droit le 1er Janvier 1905, 8 heures du matin. Trois ans et demi nous séparent donc de cette fin de coutrat. Or, nous établirons daus la suite que, dans l'état actuel de la science, l'éclai rage au gaz s'impose comau une inévi table nécessité Le moment est doue venu pour no tre Administration Cviinmuuale de pren dre position sans ajournement dans cette importante question d'utilité pu blique, car il résulte des renseignements qui nous ont été fournis par des techniciens d'une compétence incontestableque trois années sont nécessaires peur Védification et la mise en marche d'une nouvelle usine. Quel que soit lu mode de la future exploitât.on ia régie ou la conces sion il y aura heu en effet. A. de 1901 1903 1° D'acquérir un terrain convenable. 2° D'obtenir, défaut d'une entente l'amiable, un arrêté royal autorisant la Ville aux fias d'expropriation. 3° De faire dresser des plans, devis et cahier des charges par un iugénieur in dustriel compétent, qui berait chargé de la directiou des travaux. 4° D'obtenir des Pouvoirs publics in téressés les autorisations nécessaires pour pouvoir construire l'usine. 5° Dans le cas où la Ville ferait le wA/ifia, /lo fuirn t a section deH 4 inauces, la question de l'emprunt nécessaire aux installations établir. 6°De procéder aux travaux de terras sements indispensables pour l'établis sement de l'usine, des maçonneries des fondations, et de la voie ferrée. B Eu 1903 De construire tous les bâtiments, fours et autres maçonneries intérieures, aiusi que les gazomètres. G Eu 1904 D'établir les divers appareils de dé chargement, de distillation et les cana lisations. De nommer un ingénieur Directeur, pour l'exploitation de l'usine, d'orga niser les bureaux de comptabilités de celle-ci. Toute cette organisation dépendra nécessairement du système d'éclairage qui sera adopté. Il résulte donc de renseignements fournis par des techniciens de haute valeur, que trois années sont néces saires pour l'édification et la mise en marche d'une nouvelle usine. Or, quand Ypres s'est-on occupé pour la première fois de la question de l'éclairage public En faisant des recherches dans les actes de la ville, on y trouve qu'à la séance du 11 Avril 1903, M. le Conseiller Vander- ghote y a fait allusion. Le compte- rendu de la séance porte en effet M. le conseiller Vanderghote signa le que le contrat relatif l'éclairage public prend fin le 31 Décembre 1905. Ilappelle l'attention du Collège sur ce point et propose de confier l'é tude de la question une commission spéciale nommée dans le sein du Conseil. M. le Bourgmestre répond que la question est l'étude. Il ne s'oppose pas cependant l'adoption de la pro position de M. Vanderghote laquelle est favorablement accueillie, par le Conseil. La commission fut nommée après les élections, le 7 Novembre 1903, et nous lisons dans le compte-rendu de la du 19 Décembre 1903 De heer Burgemeester verklaart dat eene bijzondere Commissie door den raad is ingesteld geweest ten einde de kwestie der stadsverlich- ting te onderzoeken. Hij wenscht dat die Commissie hare besluitselen in den loop van 1904 zou kunnen neder- leggen, want het contrakt tusschen StadenM. Valcke eindigt den 31 December 1905. Et c'est tout. Ce n'est donc qu'à la fin de 1903 que notre fameuse commission pour l'étude de la question de l'éclairage public fut instituée. Or, il est noter qu'au 31 Décembre 1904 une déci sion. ferme devait être prise, car c'est cette date que la ville avait se prononcer sur la dénonciation ou la continuation de la concession exis tante. La commission avait donc moins d'un an pour terminer ses travaux et déposer son rapport. C'était insuf fisant et c'est probablement pour ce motif qu'île préféra ne rien faire. Elle 3 eu conscience de l'inutilité de l'effort peut-être aussi ne lui avait- j-1ii. Quoi qu'il en soit, ce qui est établi c'est qu'à Ypres, on n'a pas consacré l'étude de la question le temps qui de l'avis des techniciens les plus compétents est jugé indispensable, c'est-à-dire trois ans. Que faut-il en conclure De deux choses l'une, ou bien la question a été mal ou pas étudiée et en ce cas, il est véritablement inouï qu'une administration puisse ainsi engager la légère l'avenir d'une ville pour un terme de trente années Ou bien la question a été examinée sous tous ses aspects et alors il n'y a pas d'autre explication possible c'est qu'elle était bâclée avant la constitution de la commission, qui en ce cas n'aurait servie que de par avent M. De Brouwer, ce qui est probable étant donnée sa composi tion. On avouera que c'est là de l'admi nistration rebours et que ce n'est pas de cette façon qu'une édilité sou cieuse de sa dignité traite les inté rêts qui lui sont confiés. Si donc pour des raisons, que nous ignorons, politiques ou autres, notre administration a cru devoir attendre l'échéance des élections communales dernières avant de porter la ques tion de l'éclairage l'ordre du jour encore eut-il été convenable de laisser au conseil nouveau le temps morale ment nécessaire pour examiner la question. Or, le Conseil n'a été saisi de la question que le 3 Décembre et le 31 Décembre 1904, après trois séances, le tour était joué, sans que le Conseil eut été mis en possession d'un rapport de la commission Le devoir de l'administration dans ces conditions n'était-il pas de refu ser de délibérer A Louvain, où I'é- dilité avait cependant pris toutes ses précautions, le Collège n'a-t-il pas, pour ne pas être pris au dépourvu, sollicité et obtenu de la compagnie du gaz le prolongement éventuel du contrat en cours jusqu'au ir Janvier 1906 Cela résulte du rapport fait au Conseil communal par M. l'éche vin Colins, rapport que nous avons publié. Que n'a-t-on agi de même Ypres M. Valcke était et est encore disposé accorder cet égard toutes les facilités désirables. Que l'on y réfléchisse donc deux fois avant de prendre une décision qu'on pourrait regretter Il n'y a pas de honte reconnaître une erreur, mais ce que l'on ne com prendrait pas, ce que l'on ne pourrait pardonner, c'est que pour des raisons d'un amour propre mal placé on aille compromettre pour 30 ans des inté rêts de la plus haute gravité. Qui peut nous dire pour combien d'années la ville d'Ypres sera liée au gazier De Brouwer Le projet de contrat parle de 30 années le contrat annexe, qui en trera en vigueur quand la loi sera votée, parle aussi de 30 ans. Ce qui fait donc que l'on pourrait aneinare 00 années Peut-on dire que ce soient des gens sérieux qui aient pris sur eux pa reille responsabilité Ou bien sont-ce des moutons de Panurge qui ont suivi bénévolement le madré berger Colaert, touchés par la sollicitude de celui-ci pour son ami De Brouwer Cette touchante sollicitude ne res sort-elle pas d'un des grands discours de notre étonnant bourgmestre dans la séance du 12 Décembre Eh bien la remise n'est pas possible, car si nous ne nolis enten- dons pas avec ces Messieurs (du groupe Yprois) nous nous trouve- rions l'échéance de Février 1905, dans cette situation que nous aurions perdu M. De Brouwer qui désire une solution immédiate et que nous devrions dès lors, nécessairement contracter une nouvelle convention avec M. Valcke Rapport présenté au Conseil commu nal de Luuoainpar Al l Echeoin Colinsau nom do la Commission spéciale instituée pour l'étude tle lîi question du gaz. (suite et fin). /re hypothèse basée sur la production actuelle DÉPENSES. Ci'ùt de l'us ne 2. 200 000 fr amortir eu 33 ar.s au moyen d'une annuité ca'culée sur la base de 5. 11 °/0 fr. I12 4-30 400 000 m c. (voirie) 150.000 bàliinents «•ouiurinaux 1 700.000 particuliers Total 2.250.000m.e 0.0620 139.500 Total 251 920 RECETTES. 40 1 000 no. c. j'onr la voirie 0.04. fr. 16 000 00 150 000 m. c. pr hài8 c >rnm. 0 10 15.000 00 1.700 000 m c. aux particuliers a 0 13 221.000 60 Total 252.000 00

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 1