Chronique de la ville. Une grosse nouvelle. Grand Théâtre J. Renouprez. La question du Gaz. Champ de Foire. L'obsession de la maladie Pétition. A Messieurs les Président et Membres de la Députation permanente Bruges. Le gaz. (le la Cousine la Chambre. Chemin de fer vicinal d'Ypres Bailleul. Concours de Bétail. La M archande de Fleurs, Les Saltimbanques, La Grande Duchesse, Les P'tiles Michu, L'Anglais tel qu'on le parle La Mascotte, Le Délit Muet, V r o 11 i q u e, Le Grand Mogol, Les Saltimbanques. Le Tour du Monde en 80 jours, première place pour les élections légis latives de 1906 lui reuouvelleut l'ex pression fie leur inébranlable confian ce, et rendent hommage la coriec- tion, au zèle et au dévouement qu il ne cesse d'apporter dans 1 accomplisse ment de son mandat. Notre âge actuel se distingue par une préoccupation perpétuelle de la maladie qu'on pourrait attraper qu'on est en danger d'attraper, qu'on est certain d'attraper L'homme moderne se tâte et s'ausculte éternel lement. L'air est plein de germes mor bides les tentures recèlent des micro bes homicides ce genre d'amusement- ci amène de iâcheux résultats pour un organe cette façon-là de s'habiller nuit fort un autre organe Votro journal est plein du récit cir constancié des plus horribles maux causés par les riens que- vous même rencontrez tous les jours sur votre passage les annonces ne sont que cel les de remèdes merveilleux, assurés guérisseuis des plus affreuses pestes Vos amis vous accueillent avec le récit trop vécu des infiuenzas qu'ilssubirent. Et vos aliments, vos vêtements, vos occupations, votre repos et votre plai sir vous sont présentés comme toujours et tous pleins des suggestions les plus déplorables quant votre santé. Pour certains, cette question d'ny- giène devient le fantôme désolant qui les hante. Ils marchentavec une terreur constante de ce qui pourrait leur faire mal. L'adjectif" sain est le seul du vocabulaire qui Les touche. La crainte du courant d'air est le commencement de leur sagesse. Us sont charge eux- mêmes et autrui. Ils vivent de régi me, ont des fournisseurs attitrés dont ils répondent et se passent de dîner ou de coucher en ville, dans l'effroi de ce qu'on pourrait rencontrer chez le voi sin Mais pour tout l'obsession de la ma ladie devient de plus en plus prépon dérante. Les ligues et les unions se ré crient l'envie quant au manger et au boire, voire au vêtir. Les articles de fond qu'on parcourt en déjeunant expliquent les altérations et les falsifications que subissent les produits les plus nécessaires la con sommation. Tout cela ramène la préoc cupation de cette guenille, qui nous est si chère, qu'il faut, certes, entretenir, nourrir et soigner, mais avec cette ex clusivité çle tendresse et d'intérêt qui proscrit les intérêts et les tendresses plus élevées. Qui s'occupe de l'esprit autant ou plus qu'il ne s'astreint s'oc cuper du corps Qui redoute les nour ritures malsaines de l'âme autant que celles qui pourraient surcharger l'esto mac ou gâter le sang. Il faut un corps sain, mais combien nécessaire est cet esprit sain, essence magnifique de ce beau flacon. Et cette suggestion de la maladie empoisonne l'air qu'on respire Elle ramène sempiternellement la plus plate matérialité. Elle est l'ombre qui plane sur notre brillante civilisation, et l'assombrit. Si nous allions, au soleil renaissant d'Avril prochain, par les sentiers bor dés de baies aux feuilles nouvelles, ou le long de la mer glauque et bondis sante, avec nos fronts baignés de l'air pur, nos poumons emplis de souffles irais, nos muscles tendus par la mar che, et dans l'esprit quelque pensée de poète ou de sage, lumineuse et forti fiante comme la nature et comme le printemps, nous aurions le cœur plus leger dans nos poitrines élargies. Le BOuci de la santé et le souci de l'argent ceci éviter, cela poursuivre ce dan ger d'un côté, cette perte de l'autre, ah les vilains, sordides, rapetissants émois que voilà, alors que toutes les émotions nobles sont permises, sont faciles,dès qu'on veuts'y laisseraller Et, aprèstout, les suggestionnés dont je parle, songent-ils que ces sentiments levés et ces préoccupatious généreuses sont en eux mêmes une recette de lon gévité Malheur qui se surveille et se soi gne trop Malheur qui se drogue sans besoin urgent Non, non, éloignez l'obsession de la maladie, délaissez la lecture des chroniques du médecin et allez deman der au Obevàlier Printemps de rénover vos tissus fatigué" et vos nerfs détendus par le même procédé qu'il emploie pour les arbres et les brins d herbe verdoyant dans la campagne rajeunie Marguerite COPPIN. Une très intéressante pétition a circulé en ville cette semaine et s'est couverte, en quelques heures, de plu sieurs centaines de signatures. Il s'agissait de signaler la Dépu- tation permanente une énorme lacune dans le contrat d'Eclairage. M. Colaert a déclaré, en effet, qui voulait l'entendre, qu'il comptait profiter de la situation toute excep tionnelle de l'existence Ypres de l'Usine d'Electricité de l'Ecole de Bienfaisance, pour éclairer avec des lampes arc la Grand'Place et la Place de la Gare. C'est une heureuse idée. Mais pourquoi lier ad vitam ceter- nam les particuliers et les empêcher, pour faire plaisir l'ami De Brouwer, de bénéficier du même avantage qu'il se réserve pour la ville C'est profondément injuste et nous protestons avec le public. Partout ailleurs, Gand, Bruxel les, Anvers, Roubaix etc., etc., le choix est libre et c'est justice. Pour quoi ces éternelles entraves au pro fit d'un entrepreneur Cela révolte Je désire un éclairage de luxe, de quel droit me le refuse-t-on Au surplus nous apprenons que M'. Valcke vient d'écrire la Députation permanente, que conformément aux vœux de ses concitoyens, il accepte cette disposition additionnelle tou tes ses propositions. Voilà encore une nouvelle et in contestable supériorité des proposi tions de notre concitoyen sur celles de son concurrent étranger. Voici la pétition Les soussignés, habitants d'Ypres, ont l'honneur de vous exposer Qu'il existe déjà Ypres plusieurs usines (Verschoore, Fol, Vandevoorde,) et maisons particulières éclairées l'é lectricité que l'Ecole de réforme est éclairée par une Société Bruxelloise d'électricité que celle-ci ne deman de qu'à étendre sa distribution que déjà, suivant les déclarations formelles de Monsieur le bourgmestre Colaert, elle éclairera bientôt la Grand'Place et la place de la Gare (la ville s'étant, parait-il réservée la liberté d'éclairage"; Que en cequi concerne tout au moins les particuliers, la concession De Brou wer défend de s'éclairer en commun autrement qu'au gaz pen iaut une du rée d'au moins 30 ans mais qui peut aller jusque 60 ans Que cette concession prévoit bien le droit de mettre fin ce monopole, mais pour autant seulement qu'une autre lumière coûte 15 0/° de moins en sorte que lorsque, d'ici 60 ans, l'é leetricaté ou toute autre force produira au même prix uue lumière meilleure, Ich Yprois actuels s'en verront cepen dant toujours interdire l'usage Qu'en ce moment les avantages des divers modes d'éclairage sont excessi vement discutés les améliorations et les découvertes sont si incessantes et si étonnantes que vraiment la perspecti ve de n'avoir pas, pendant 60 ans peut- être, une lumière autre que le gaz d'au jourd'hui n'est rien moins que rassu rante, et le préjudice prévoir incal culable Que cependant la hâte mise subite ment a voter aux derniers jours les nombreuses clauses d'un cahier des charges secret, et le soin d'empêcher tout examen par l'opinion publique, ont fait que cette perspective n'a pas été envisagée comme elle devait l'être. C'est pourquoi, les soussignés sont d'avis que le cahier des charges de l'éclairage public et privé d'Ypres, de vrait être modifié en ce sens que les particuliers seraient sous certaines con ditions et avant 60 ans d'ici autorisés se relier une autre distribution de lumière que celle du gaz et concurrem ment avec celle-ci que tout au moins une adjudication nouvelle pourrait au toriser la présentation de soumission accordant pareille éventualité que ce serait là ud grand avantage public En conséquence, :1s vous supplient, Messieurs, de rendre uue décision per mettant de sauvegarder kous ce rapport également, les intérêts de leur ville et de leurs concitoyens Ils vous prient d'agréer, Messieurs, l'expression de leur considération dis tinguée. Nous publions ci-contre une circu laire adressée aux administrations communales du Hainaut par M. le Gouverneur de cette province. Cette circulaire est du plus haut intérêt. A D MINIST H AT I ON S CO M M U N A LES Locations Instructions. Mons, le 11 Mars 1905 Aux administrations communales. Messieurs., Dans sa séance du 9 Octobre 1903. la Députation permanente a décidé qu'el le nu ratifierait plus, l'avenir, aucu ne convention passée entre les commu nes et des sociétés part culières, pour la fourniture soit de l'eau, soit du gaz, de l'électricité ou de tout autre moyen d'éclairage, ni en géuéral tout ce qui constitue un monopolo ou un contrat lougterme, si l'entreprise n'a pas fait l'objet d'un1 adjudication publique. Dans cette même séance et en vue d'assurer une application plus efficace de» règles tracées par l'article 81 de la loi communale, ce collège a en outre décidé que les plans, devis et cahiers des charges pour ces entreprises de vraient être préalablement soumis son examen. Je vous prie, Messieurs, de vous con former désormais scrupuleusement, ces nouvelles instructions, qui sont également applicables aux entreprises restreintes. Le Gouverneur, "Baron R. du Sart de Bouland. Reste voir si la Députation per manente de notre province saura s'in spirer des mêmes principes, ou si elle se laissera guider par des préoc cupations étrangères aux règles d'u ne bonne administration Nous lisons dans le compte-rendu analytique de la séance du 24 l'inci dent que voici, qui s'est produit au cours du discours de M. Lepage, échevin de la ville de Bruxelles jus tifiant son administration dans la question de la concession de l'éclai rage électrique pour la capitale. M. Huysmans. A Bruxelles on ne procède pas encore comme Ypres. M. Colaert. Vous ne savez pas comment on procède Ypres. M. Hymans. On raconte cepen dant de singulières histoires sur Ypres. M. Colaert. Racontez les donc. Une grosse nouvelle circule en vil le le Gouverneur aurait écrit l'Administration communale qu'il a l'intention de valider le contrat De Brouwer moyennant certaines modi fications Le Conseil communal se réunit Lundi prochain 5 heures pour l'exa men. Allons, Messieurs les Conseillers, un peu plus de conscience, un peu moins de docilité et tenez enfin comp te des sentiments de l'immense ma jorité de vos concitoyens. Les Bourgmestres des communes in téressées sont priés de se trouver Same di prochain, onze heures, l'Hôtel de Ville, Ypres lecture y sera donnée des dernières formalités remplir, pour la prompte exécution, par M Co laert. Communiqué Le Mercredi 19 Avril prochain, un concours de bétail sera organisé sous les auspices du Comice agricole Kern- mel-Ypres. 28 médailles eu vermeil, argent et bronze et une somme de 1,100 francs seront affectées ce concours. La fête aura lieu Kemmel. Le Grand Théâtre Renouprez sera sans contredit l'attraction sensationnel le de la foire de cette année. Les Yprois qui fréquehtent les foires de Courtrai et de Bruges connaissent ce Théâtre qui est certainement le pre mier du genre. Cet établissement, comme installa tion et comme artistes, décors, costu mes, etc., est certainement le plus beau et de beaucoup des théâtres qui nous ont visité jusqu'à présent. La loge est immense, 1000 personnes peuvent y tenir facilement, cela suffit vous en indiquer l'importance. M. Renouprez, en directeur soucieux des intérêts des spectateurs, a soigné tout spécialement le confortable les fau teuils et autres places donnent au pu blic toute satisfaction la lumière est très belle et la salle chauffée. Par suite du grand succès obtenu Lessines, le directeur J. Renouprez a été forcé remettre de quelques jours son arrivée dans notre ville La troupe débutera Dimanche S6 Al ai* m. Nous donnous ci après l'énumération des pièces qui seront données pour les débuts Dimanche 26 Mars, Drame grand Spectacle. Lundi 27 Mars, Opérette. Immense succès des Galeries. Mardi 28 Mars, Opérette. Mercredi 29 Mars, Opérette en 3 actes. Comédie en 1 acte Jeudi 50 Mars, Matinée 2 1/2 h., Opérette en trois actes. En Soirée 8 h., Drame grand spectacle. Vendredi 51 Mars, Opérette en trois actes. Samedi 1r Avril Opérette en 3 actes Dimanche 2 AvrilMatinée 2 1j2 h En soirée 7 1/2 h., Pièce grand spectacle avec matériel complet. PRIX DES PLACES Fauteuils ré servés, fr. 2 50; Fauteuils, fr. 2-00; Parquet, fr 1-50 Parterre, fr. 1-00 Amphithéâtre, 60 cent.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2