Chronique de la ville.
Il a parlé.
Le clou.
Dimanche, 2 Avril 1905. 65° année. Uiï° 1A.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Conseil communal
Chambre
des Représentants.
IBibliothèque communale comp
te 1904.
2 Fabrique d'église SMartin
compte 1904.
4 Hospices civds vente d'arbres,
etc.
3. Voirie: cession l Etat de la
rueJ. Capron.
6. Eclairage public
Le Collège échevinal a reçu de la
Députation permanente, en date du 22
Mars dernier, une lettre l'informant
que l'autorité supérieure a examiné les
documents relatifs la question du
gaz
l'union fait la porcs. te MMitnanv/w. Vires acqiirit hindo.
On s abonne au bureau du journal, bue de Uixmlde, S3, Ypkes Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypr-s et les deux Flandres au bureau
du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs,
r' la province Par an 4 fr. 50
Pour les annonces on traite forfait.
D'Y PRES
Séance |>nl»li«|iie
«lu Lundi ^7 Mum 1ÎIOT».
Le séance publique est ouverte 5
h. 15 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Struye et Vanden-
boogaerde, Echevins Begerem. Fiers,
Vanderghote, D'Huvettere, Vanden-
peereboom, Bouquet, Vandevoorde,
Sobry, Lemabieu, Conseillers: M Gor-
rissen. Secrétaire.
Absents: MM. Fraeys, Canepeel et
Iweins.
Nous ne savons si le procès-verbal
de la séance du 4 Mars a été approuvé,
M. le Présidentplus ou moins énervé,
a oublié de le mentionner
Il résulte d'un communication faite
par M. Colaert que le Collège a l'inten
tion de souscrire pour 25 francs l'é
rection d'un monument Frédéric de
Mérode
M. le Président espère que le Conseil
communal y donnera son assentiment.
Ce monument sera érigé Berchem,
province d'Anvers.
Le Conseil 9st d'avis d'offrir cette
modeste obole la mémoire d'un hom
me de bien.
Le compte de la Bibliothèque com
muuale de 1904 se clôture par un défi
cit de fr. 62 17 qui sera porté au bud
get de 1905.
Approuvé.
Le Conseil émet un avis favorable
sur le compte de l'exercice 1904 de la
fabrique d'église S' Martin.
Ce compte se clôture par un déficit
de fr 5,088 62 qui sera comblé comme
il a été dit dans une précédente séance.
3. Hospices civils: location de biens
Après lecture de la délibération en
date du 10 Mars dernier de cette ad
ministration charitable, le Conseil
émet un avis favorable sur cette loca
tion.
La vente de sapins, boliveaux, etc
tenue le 7 Janvier 1905, Zillebeke, a
produit la somme de fr. 6,809-00,
peu près 2,000 fr. de plus que l'estima
tion.
Avis favorable.
if. le Président donne lecture de l'ac
te do cession qui ost approuvé par le
Conseil.
M. Colaert dit que les travaux pour
ront donc se faire cette année-ci.
Il résulte de l'examen de ces pièces
que la ville n'était pas obligée de pro
celer par adjndication publique. Il y
a d'ailleurs des précédents. D'autres
villes ont suivi le même système que
celui d'Ypres, entr'antres là ville d'I-
seghem qui est éclairée l'électricité
D'un autre côte, les conditions de la
Société De Brouwer sont des plus favo
rables elles réunissent toutes les ga
ranties d'une bonne exécution. La sou
mission de cette Société est la plus
avantageuse parce que, répondant aux
iutérêts de la ville d'Ypres, elle permet
en même temps la création d'une Inter
communale.
La Députation permanente est déci
dée d'admettre en principe le contrat
De Brou wer sauf y apporter quelques
modifications.
A l'article 2 du contrat et l'article
3 du contrat annexe.
Il doit être stipulé que la concession
est accordée pour 30 années et non
pour un terme de 60 années. Elle pren
dra fin le 1 Décembre 1936.
M. Colaert déclare que le Collège n'y
fait aucune opposition, il n'est jamais
entré dans l'idée d'aucun de nous, dit
if. le Présidentde proroger le contrat
de 30 années.
A l'art. 2 du confiât, le Collège est
d'avis de stipuler en termes formels
que la Société intervenir sera une
Société anonyme
Ce type-là est admis. M De Brou
wer est d'accord.
Litt. C du contrat.
La ville devra entrer, au plus tard,
après cinq années dans la Société
créer.
Le Collège a examiné cette question.
Nous ne pouvons pas nous rallier
cette demande de la Députation per
manente. Nous pourrions nous trouver
dans la nécessité de faire un emprunt.
Litt. D.
D'autres communes, autres que
Warnêton et Poperinghe, pourront
éventuellement entrer dans l'Intercom
munale.
La Députation permanunto désire
que cette clause soit stipulée plus net
tement.
M. Colaert dit que c'est bien l'idée
du Collège d'accorder d'autres com
munes la faculté d'entrer, éventuelle
ment, dans l'Intercommunale.
A l'art. IV de l'annexe le mot indi
rectement devrait être biffé. La Dé
putation permanente désire que tout ce
qui a rapport la Société Intercom
munale soit nettement indiqué
M. Colaert soutient que les objets
mentionnés dans cet article n'ont rap
port qu'au gaz sauf le commerce de
charbons et des sous-produits. Il ne
voit aucun inconvénient supprimer
le mot indirectement.
Art. 5 du projet.
les actionnaires n'auront pas droit de
prendre part cette réunion.
La Députation permanente doit être
fixée sur ce sujet.
Cette question sera examinée la
prochaine réunion du Conseil.
M. Vandevoorde recevant un télé
gramme l'informant que sa mère est
malade, est autorisé se retirer.
Litt. G
La Députation permanente désire
que les mots action de jouis s anc» soient
remplacés par les mots action de divi
dende.
Litt H.
Le texte
de la convention porte aprèî les cinq
anuées.
Il faudrait, d'après la Députation
permanente, au cours de ces cinq an
nées
Le Collège n'y voit aucun obstacle.
Litt. I.
•Si la I>i consacrant l'Iutercommu-
naYe était votée par les Chambres, la
ville demandera l'autorisation d'y
entrer
Pour donner satisfaction la Dépu
tation permanente, la Société De Brou
wer sera consultée.
Litt. J.
La Députation permanente tipnt
avoir le choix du troisième membre.
M Colaert n'y voit aucun inconvé
nient. Si l'on entre dans l'Intercommu
nale
Un expert serait nommé par la ville.
Un id. par les concessionnaires.
La Députation permanente nom
merait le troisième expert.
Cette question n'ofiie pas la inoindre
difficulté.
Litt. K.
Que les comptes do la Société Inter
communale seront examinés par le
Collège échevinal.
Nous n'y voyons aucun inconvénient.
Litt. M
L'administration devra s'entendre
avec M. De Brouwer pour que le tra
vail soit confié des ouvriers de la lo
calité.
11 a été décidé que l'érection de l'u
sine sera faite autant que possible par
les ouvriers de la ville.
Il y a un engagement formel avec M
De Brouwer.
Voilà quoi, dit if. le Présidentse
réduisent les observations faites par la
Députation permanente.
Nous examinerons les deux princi
pales dans la seance du Conseil com
munal qui se tiendra probablement
Samedi prochain.
Vous permettrez au Collège d'entrer
en négociations avec les concession
naires pour statuer.
La séance publique est levée 6
h. 1/4.
- -x.OP.
Séance du 29 Mars 1905
L'interpellation Rens ayant été
ajournée Mardi, la Chambre a repris
la discussion du projet concernant le
repos dominical.
M Hector Denisdans une petite
conférence scientifique, s'est efforcé
d'établir que l'action du repos avait
pour fondement l'étude de la physiolo
gie, et que l'hygiène l'exigeait.
Puis M Francotte argumentant en
faveur de ses nouveaux ame ndements
a annoncé que les coiffeurs, assimilés
aux dentistes, aux chirurgiens et aux
médecins, ne tomberont pas sous l'ap
plication de la loi
L'Etat, considéré comme un simple
figaro, en sera également exempté. Au
nom de la commission, if. Van Cau
wenberg s'est rallié aux amendements
du gouvernement, et il a admis la thè
se de M. Francotte concernant l'exploi
tation du chemin de fer, c'est à-dire
l'inapplication de la loi l'Etat.
La discussion générale est close
enfin on a abordé l'examen des
articles en prenant comme base le
texte des amendements du gouverne
ment.
if Van de Walle a défendu les siens,
portant que ie patron et l'ouvrier d'un
commun accord peuvent librement
choisir le jour de la semaine consacré
au repos.
Un discours de M. Woeste a été diri
gé contre les amendements de M. Mas-
son qu'a a qualifié de fumisterie.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Enfin Le Journal a rompu le
mutisme dans lequel il s'est plongé
depuistrois mois. Au mois de Janvier
il avait risqué une timide attaque con
tre le Groupe Yprois qui s'est lais
sé guider par certaines sympathies
Aujourd'hui après de longues ré
flexions Le Journal a découvert
autre chose il écrit en effet dans son
article Le gaz et la Presse que
s'il y a ici un intérêt en jeu, ce n'est
pas celui du gaz mais celui du pétro
le.
Pour le coup, c'est là un argument
extrait du rapport de la savante com
mission de l'éclairage
Continuez, Journal votre imagi
nation fertile trouvera bien mieux
que cela encore. Au prochain numéro
le tour des marchands de grains et
qui sait peut-être celui des marchands
de vins
Pourquoi pourtant persister ainsi
rechercher des mobiles étranges
et des dessous mystérieux dans cette
question du gaz
Mais il nous semble pourtant que
le Groupe Yprois, quoique nous
n'ayons pas qualité pour le défendre,
n'a jamais rien caché, il avoue fran
chement avoir été guidé par un inté
rêt personnel, tout en soignait mieux
que nos Ediles, l'intérêt de ses con
citoyens.
Il a cherché enlever la concession
du gaz, affaire excellente, dont il a
voulu que tout le bénéfice restât en ville.
Que signifient dès lors tous vos
grands arguments mobile de sympa
thie, mobile de pétrole et pour un
peupots de vin, que sais-je Mais
c'est de la piètre polémique que cela.
Prouvez-nous plutôt, Journal, ce
sera plus intéressant, que nos maîtres
ont été guidés, eux, par l'intérêt des
Yprois, en leur enlevant leur Usine
Prouvez-nous plutôt que nos maî
tres n'ont eu d'autre mobile que l'in
térêt général en liant la ville l'en
trepreneur BrugeoisDe Brouwer un
prix considérablement plus élevé que
celui de vos concitoyens
Cette preuve faite, nous dirons
avec vous, que l'intérêt général ne
peut s'accomoder de l'intérêt d'un
seul particulier, fùt-il Brugeois ou
Yprois.
Notre Maïeur a donné lecture la
dernière séance duConseil d'une lettre
du Gouverneur informant l'adminis
tration communale que la Députation
Permanente accepterait la convention
Colaert-De Brouwer, mais en y appor
tant certaines modifications, soumi
ses l'avis du Conseil. Ces modifica
tions sont, pour la plupart, sans
importance.
Il en est une cependant qui mérite
d'être relevée, c'est celle par laquelle
la Députation entend imposer la
ville l'obligation d'entrer en déans les
cinq ans dans la Société Intercommu
nale créer.