Wervicq. La Danse des Millions. La Louvanisle. AVIS. Chronique judiciaire. Yp res reconnaissant. Théàlre des Galeries. Madame Scherry. La Retraite. Voir la *uite tlej» articles la 4L0 page noue analysons proclame-t-il la néces sité d'une réforme prompte et essen tielle. Il conclut la nécessité d'un examen de tout sujet soupçonné de dé pression mentale,, par un collège de tr is médecins, au lieu d'un seul. Il n'est pas douteux qu avec ce nouveau régime les monstruosités rapportées pour ainsi dire quotidiennement par nos périodiques ne se fassent plus ra res et plus invraisemblables. Nous ne disons pas impossibles, car on doit toujours tenir compte de l'imperfec tion des connaissances humaines, de leur caractère relatif et deB erreurs dans lesquelles, sous prétexte d'excen tricités, peuvent verser les meilleurs et les plus prudents des psychologues. Le livre de M. Van de Lanoitte est clair, méthodique, sobrement écrit et intéressant. Albert Bonjean. Nous lisons dans le Ralliement Nous avons annoncé dernièrement que le gouvernement se disposait demander de nouvelles fortifications pour Anvers, a raison de 80 ou 100 millions. La nouvelle est aujourd'hui confirmée par la plupart des journaux quotidiens. Ils ajoutent que la nouvelle enceinte sera pro posée en même temps qu'un colossal projet d'installations maritimes, avec grande cou pure, canal latéral l'Escaut, suppression de trois villages, dont coût deux cents rail lions plus cinquante millions pour les travaux exécuter au chemin de fer. En tout, trois cent cinquante millions pour An vers. M. de Smet de Naeyer aurait développé ces plans Samedi dernier devant l'adminis tration communale et la députation d'An vers, naturellement stupéfaites et éblouies. Et si M. de Smet dit trois cent cinquante millions, on peut compter sur lui peur que, avec les inévitables remaniements que les plans subiront par la suite, ce soit au moins cinq cents millions. La Belgique est riche et n'a jamais lésiné pour faire d'Anvers le premier port du con tinent. Mais il faut avouer que la somme est énorme et qu'avec la mégalomanie laquelle est en proie notre chef du gouvernement et l'autre mégalomanie, encore plus redou table, dont elle n'est que le reflet 11 y a lieu de réfléchir deux fois avant de se jeter dans une telle dépense. Va-t-on du moins laisser au Parlement le temps d'examiner et de se décider après mûr examen Ce serait nouveau. Ne pas oublier qu'il y a Anvers, l'an prochain, des élections dans lesquelles les cléricaux sont peu près certains de per ire un siège, et pourraient même bien en perdre deux, s'ils ne parvienn-ntà frapper un grand coup. Et comme c'est avec notre argent qu'opè re M. de Smet de Naeyer, la grandeur de l'effort financier n'est pas pour l'effrayer Avant chaque élection importante il a ainsi quelque géniale trouvaille, dont les contri buables font les frais. C'est ainsi qu'il a fait la rémunération des miliciens, les pensions de vieillesse, le rachat des distilleries agri coles, les travaux de Heyst, de Gand, de Bruxel'es Une fois orientée sur la voie des grands travaux portée la fois économi que et électorale, sa mégalomanie va pren dre des proportions tout fait fantastiques. Nous croyons tout-à-fait opportun, la veille des fêtes du 75ra- anniversaire de notre indépendance, de reproduire une chanson qui fut composée en 1889. par M. Fr. Schollaert, ex-professeur de droit l'Aima Mater, ex-député catho lique de l'arrondissement de Louvain, père de l'honorable président de la Chambre des Représentants LA LOUVANISTE Hommage aux amis de l'ordre par le Progrès et la Liberté. Chanson populaire et patriotique sur l'air de la Brabançonne. I. Ouvrez vos cœurs la douce espérance, Le jour se lève et va chasser la nuit Nobles enfants, d'un monde qui commence, Ne craignez p'us un monde qui finit. Votre ennemi, c'est un vieillard qui tombe, C'est la fureur dans sa débilité... C'est le passé dont nous creusons la tombe, Sous l'arbre delà Liberté II Frères, pitié Le vieillard sombre et blême, Veut ramener des siècles odieux, Il balbutie un gothique anatlième, Pour nous flétrir la barbe des Dieux. La foudre éclate et va s'éteindre terre, Comme nn pétard, dans la foule jeté, Bon Jupiter, on rit de ton tonnerre Sous l'arbre de la Liberté III Fils des croisés, poursuivez vos attaques, Pour le scrutin, formez vos bataillons, Allez aux champs recruter vos cosaques, Faites des saints de nos vieux franc-maçons. Pour acheter des succès dérisoires. Dieu diable, honneur, tout doit être exploité, Exploitez tout, nous gravons vos victoires Sur l'arbre de la Liberté IV. Vous nous damnez dans vos sermons funèbres, Et pour cela vous avez cent raisons Nous voudrions dissiper les ténèbres. De l'Evangile appliquer les leçons. Des Pharisiens réprimer l'in-olence Au pauvre peuple, apporter la clarté, Et doucement apaiser la souffrance Sous l'arbre de la Liberté V. Dépêchez vous, car la vaine poussière, Qu'élève encore votre antique conseil, Peut un momentaffaihlir la lumière. Mais ne saurait éteindre le soleil. Après l'hiver et ses rigueurs moroses, Dieu, malgré nous, nous donnera l'été, Dieu vous condamne voir naître des roses Sur l'arbre de la Liberté VI. Ne craignez point ce beau jour qui s'avance, Nous n'avons pas le cœui fait comme vous, Notre déesse abhorre la vengeance, Et veut vous voir au-si libre que nous. Que le curé reste dans sa chapelle, Le professeur l'université Et l'arme au bras, nous ferons sentinelle Sous l'arbre de la Liberté. C'est grâce Vactive intervention de no tre Echevin des finances, que nous devons Vheureuse fortune de la réapparition préma turée de Wervicq-Attractions, qui fonc tionna pendant le semestre précédant les élections communales de 1903. Depuis un certain temps des forains occu pent nos places publiques où s'installent dans des salles de société et rivalisent d'ar deur pour offrir aux habitants des distrac tions variées. Pendant toute une semaine une machine vapeur occupa dernièrement la rue de la Ci gogne, entrava la circulation et noircit les façades, alors qu'on aurait pu facilement in staller le spectacle sur une des places publi ques. Les forains font des affaires d'or, par ait-il, mais on nous assure que les cabaretiers et les petits commerçants sont loin d'approuver cette manière d'agir. Ils se plaignent amèrement que le con seil communal fait tout ce qui est possible pour nuire leur débit Au carnaval et la mi-carê.aie les bals, les travestissements, les masques, tout est défendu non seulement les étrangers ne viennent pas Wervicq, mais les Wervic- quois quittent la ville pour aller s'amuser dans les villes voisines. Le ridicule règlement communal sur les bals publi-s et les cafés coi certs ne permet aucune dû traction de cette sorte en dehors des trois premiers jours de la ducasse et ce, moyennant autorisation et paiement préala ble de 45 fr. Quand donc nos maîtres mettront ils sur le même pied les étrangers et les Wervic- quois Un grand nombre de cabaretiers ont fait connaître leurs griefs l'Hôtel de Ville. Un cercle des cabaretiers serait sur le point, de se fonder ici, car ils ne sont cas du tout satisfaits de la réponse de nos édiles. Nos conseillers communaux sont bon n pour empocher notre abonnement (taxe communale) disent-ils mais ils ne n s'inquiètent nullement si nous pouvons n vivre, Un des organisateurs nous a déclaré que tous les membres du cercle s'engageront sur l'honneur de ne voter aux élections commu nales que [tour les candidats, qui prendront l'engagenlent de poursuivre la réalisation des vœux du cercledont voici les principaux 1° Liberté absolue de faire de la musique, de donner des bals et de tenir des café-con certs, les neufs jours de la ducasse de la vil le, les deux premiers jours de la ducasse des champs et de Cruyseecke, jusqu'à mi nuit. 2° idem le jour de l'an, les trois jours de carnaval, le Dimanche de la mi-carême, les 2 jours de Pàjues, les 2 jours de la Pente côte, le 21 Juillet fê'e Nationale, le Diman che et le Lundi de St0 Anne, le Dimanche et le Lun ii des Allumoirs, le Dimanche, le Lundi et le Mardi de la Ste Cathérine, le Dimanche'et le Lundi de S' Eloi. 3° Autorisation de se travestir et de se masquer au carnaval et la mi-carême. 4° Supprimer la retraite des cabarets les jours suivants (voir n° 1 et 2). 5° Employer effectivement donner des fêtes publiques les 1300 fr. qui figurent an nuellement au budget de la ville, sous la ru brique Fêles publiques. Nous félicitons les cabaretiers de- leur louable initiative. Trop longtemps ils se sont laissés berner par nos édiles trop longtemps ils se sont courbés docilement sous le jougde nos mai très trop longtemps ils ont oublié qu'ils sont le nombre et que c'est d'eux, que dé pend le résultat de toute élection communa le trop longtemps ils ont sacrifié leurs intérêts et ceux de leurs familles aux capri ces de quelques ambitieux, qui, en temps électoral, leur promettent monts et merveil le* et qui aussitôt après l'élection recom mencent se moquer d'eux. Le cercle des cabaretiers ne s'occupera pas de politique et il aura uniqu-ment pour but de travai 1er au bien-être et la prospérité de ses membre*, sous la devise Aide-toi- même Help u Zelven Dimanche 30 Avril 1905 6 heures pré cises réunion générale de l'Association Libé rale du canton de Wervicq, au Cercle Musi cal rue Neuve Tous les libéraux du canton peuvent s'y présenter et se faire inscrire. Dimanche 7 Mai 1905 5 1/2 h précises conférence au Cercle Musical rue Neuve. Orateur M. Deweert, avocat, conseiller communal Gand. Entrée libre. Cour d'assises de la Flandre Occidentale. AFFAIRE VERFAILLIE. Cette affaire a pris deux audiences. M. le substitut De Lecluze. dont l'é loquent réquisitoire a produit grand effet, occupait le siège du ministère pu blic. M8 Begerem, d'Ypres et Lesaffre, de Fumes, étaient au banc de la défense. Leurs plaidoiries ont fait une profon de impression sur l'auditoire. La réponse du jury a été unanime ment affirmative sur la première ques tion Vorfai 1 lie est-il coupable d'in cendie Sur la seconde Le crime a-t-il été commis nuitamment La réponse a été également affirmative mais seule ment par 7 voix contre 5 La Cour, après un bref délibéré et tenant compte du jeune âge et des bons précédents de l'accusé, ne l'a condam né, minimum de la peine, qu'à 6 ans de réclusion. A l'audition de ce verdict, Verfaillio a fondu en larmes, poussant des cris et des sanglots. Cet incident final a produit une cer taine émotion sur le public. Quand les habitants d'Ypres pensent qu'ils doivent témoigner leur recon naissance ils ne tardent pas le faire ce que prouvent amplement des attesta tions du genre de celle qui suit données de semaine en semaine. Mme Deweerdt Six, 6, rue de l'Ëcuel- le, Ypres, nous dit Depuis un an je me plaignais des reins, mais surtout ces derniers temps, le mal était si vio lent quej'étais privée de tout repos, j'avais des maux de tête insupporta bles, chaque instant, j'étais prise de sueurs et ensuite de frissons, mes uri nes étaient extrêmement troubles, je me désolais car j'avais e-sayé tant et tant de remèdes sans le moindre résul tat que je ne pensais plus guérir, lors- qu'apprenant les guérisons obtenues par les PilulesFoster pour les Reins je voulus les essayer et en cherchai une boîte la Pharmacie Becuwe Y'pres. Aussi, quelle ne fut pas ma joie quand dès le quatrième jour, je m'a perçus d'un grand changement dans tout mon état; de jour en jour je reve nais la santé et trois semaines ensui te, j'.étais tout-à-fait guérie c'est donc avec plaisir que je veux les re commander tous ceux qui souffrent comme je souffrais moi même. Je cer tifie exact ce qui précède et vous auto rise le publier. Quelles sont les causes du rhumatis me Le rhumatisme provient de l'aci de urique qui s'est cristallisé dans les muscles et les articulations. Les 4 Pi 1 u les Foster pour les Reins dis solvent cet acide urique et aident les reins l'éliminer du corps.(dans l'uri ne). Les Pilules Foster faisant dispa raitre la cause de la malad e, accom plissent donc une cure permanente. Assurez-vous qu'on vous donne les 4 Pilules Foster pour les Rems de la même espèce que celles qu'a eues \lm® Dexveerdt-Six Ou peut se les procu rer dans toutes les pharmacies rai son de 3 fr. 50 la boite ou de 19 fr pour 6 boîtes ou franco par la poste en faisant la demande la Pharmacie Anglaise de Ch Delacre, 50-52. rue Coudenberg, Bruxelles. Dépôt géné ral pour la Belgique. (18) BRUXELLES Immense Succès Le public se divertit follement Ma dame Scherry qui est, sans contredit, la plus plaisante opérette que l'on ait eu l'occasion d'applaudir depuis long temps. Cette pièce originale obtient Bruxelles un succès digne de celui qu' elle a remporté en Angleterre et eu Al lemagne. La jolie Maëlech, la capteuse Lacombe. l'amusante Guitty et les ex cellents comiques Lespinau, Roussel, Ambreville, Descombes et Soyer mè nent ces trois actes fous avec une vir tuosité endiablée et il n'est point de soir où chaque morceau ne soit bissé ou trissé. Dimanche 2 heures matinée. On peut retenir ses places par lettre, dépêche et téléphone, n°486. Nous rappelons nos lecteurs que la représentation de Vendredi 28 sera donnée au bénéfice du très sympathi que M. Brackmans, secrétaire contrô leur général. Le 20 Mai la tournée Moncharmout viendra donner La Retraitele grand succès du Théâtre du Vaudeville de Paris. Nous sommes heureux d'annoncer nos lecteurs une bonne nouvelle. La Retraite le gros succès du théâtre du Vaudeville de Paris sera jouée prochai nement sur notre scène par la tournée Moncharmont avec tout le matériel de costumes identiques aux représentations de Paris. Depuis longtemps le Vaudeville n'a vait eu un si graud succès il faut rete nir ses places plusieurs jours l'avaDce tant l'affluence est énorme Rien de plus passionnant que cette pièce qui décèle sous son aspect le plus émouvant une situation intensément dramatique se déroulant dans le monde militaire allemand. Le mérite de cette œu vre est qu'elle peut être vue par tout le mon de. Toute la presse parisienne a été una nime pour constater l'énorme succès. Nous donnons ici le compte-rendu publié par notre confrère le Gaulois au lendemain de la première. La Retraite est un graud succès théâ tral, le plus grand succès, peut-être qu'ait connu l'Allemagne, puisque la Gomédie dramatique de Franz-Adam Beyerlein, dans la seule année 1903- 1904, a fourni, dans l'Empire, le chiffre fabuleux de 1400 quatorze cents re- présentations. La pièce a été jouée, depuis lors, dans le monde entier, avec une égale réussite. Nous avons raconté, ici même, la génèse de cette œuvre eu- rieuse, saisissante. Làle succès a été considérable, aggravé de l'enthousiasme d'un public impres sionnable et sensitif J'ai rarement vu pareille émotion d'une foule attentive, tendue, ne voulant perdre ni un mot ni une phrase. Je dois dire, d'ailleurs, que le grand effet produit s'explique de lui même et se justifie. Le Drame est vraiment beau dans sa simplicité c'est une œuvre ha bilement combinée, sans recours l'empirisme, sans soutenance de thèse, par le jeu des sentiments de psycholo gie vrai, avec l'adjuvant de coloris pit toresque, qui résultedu milieu exotique imprévu et ignoré, pour nous, ou se développe l'action. C'est bien là du théâtre et du bon théâtre. Félix Duquesnet. OOOOOOOo O O O O O îO O 30 c. ao oc o o o o -r- -r- O O 0:00000020 or^ioooooo ac^r-oooo-r* -r- -T» o O V? o o o o o o o o o o o o o o o oc £2 0= t- G s~ o s u ai o-» o i i -x. ii. a. ai

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 3