Chronique de la ville.
AVIS.
Mutualité.
Accidents du I ravait.
Naïveté.
Festival.
Allons, tant mieux
A propos du Gaz.
POPEKIMGHE
Wervicq.
Décoration civique.
■-o»o
Partout, dans l'industrie, comme en
agriculture, on entend parler de la mu
tualité. Si on doutait combien grand est
le courant qui entraine tout le monde
vers les mutuelles, il suffirait de lire les
articles que publient certains journaux
vendus et les circulaires lancées pro
fusion par les sociétés ou agents d as
surances primes fixes Mais u allez
pas croire savez-vous, amis lecteurs,
que les articles payés par les société?
primes fixes, soient faits pour gagner
de l'argent Non savez-vous, il s'agit
de votre intérêt, c'est pour vous sauver
d'un grand pénl que ces braves jour
nalistes viennent vous conseiller de
vous assurer une société primes fi
xes.
Voyez un peu l'avautage que vous
aurez En payant une 6eule prime
vous êtes assui et on ne peut pas vous
réclamer une deuxième prime Les
jours derniers nous avons assisté une
petite discussion entre un fermier et un
agent d'une compagnie primes fixes.
Un sténographe qui nous counait bien
se trouvait dans le train et voyant l'in
térêt que la discussion avait pour nous,
il a bien voulu sténographier une par
tie de la discussion Nous croyons inté
ressant de publier ce petit dialogue.
L'Agent d'assurance. Dans votre
intérêt j'attire votre attention sur le
danger que présente une caisse com
mune ou société mutuelle 1° On peut
vous réclamer une prime supplémeu
taire 2° La mutuelle peut faire de
mauvaises affaires 3° Les cultivateurs
doiveut se rappeler que des mutuelles
ont échoué 4° La société mutuelle
n'assure pas la responsabilité civile vis-
à-vis des tiers, car la loi ne prévoit pas
cette assurance pour les mutuelles.
Le fermierVous venez de lire sur
votre circulaire les divers cas qui of
frent un danger, selon vous, pour l'as
suré je réponds dans l'ordre des cas
cités
1° On peut eu effet me réclamer une
prime supplémentaire mais moyen
nant cette éventualité, je deviens ac
tionnaire sans verser aucun capital
dans une puissante caisse commune
(Mutuelle Agricole Natio iale de Bru
xelles) qui distribueratous les bénéfices
entre les assurés
Or, j' ai vu dernièrement un bilan
d'une société primes fixes qui distri
buait 32 °/0 de dividende après avoir
prélevé des réserves etc. D'après les
explications d'uncommissaire les acci
dents avaient contribué 11 et les
autres branches 21 °/0 Je ne me rap
pelle plus exactement le capital de cet
te société mais, supposons que ce soit
un million pour la branche accidents.
Voilà donc une société qui, après avoir
prélevé des réserves, prévisions et
amortissements, donne encore 11 °/0 de
dividende, soit 110.000 francs Eh
bien, en supposant qu'une vaste société
comme le sera la Mutuelle Nationale
ne parvienne qu'à nous ristourner la
moitié et même le quart, nous aurions
encore raison de risquer une prime et,
même deux pour l'obtenir.
Comment, pour entrer dans toute
affaire, on demande de nombreux capi
taux et ici on nous demande une prime
supplémentaire et nous hésiterions
C'est insensé de supposer qu'on puisse
même hésiter
2° La mutuelle peut avoir des revers.
Mais c'est déjà prévu dans votre n° 1 et
c'est dans ce cas. qu'on demande une
prime supplémentaire
L'agent d'assurance. Pardon. Mon
sieur mais qui paiera l'indemnité alors
Le fermier. Comment, vous voulez
discuter les assurances et vous ignorez
que le Gouvernement est garant pour
les mutuelles qui sont agréées
L'agent d'assurance. Je l'ai lu aussi,
mais je l'avais perdu de vue.
Le fermier. Je continuo donc puis
que vous ne contestez plus le fait.
Vous dites dans votre 3° que des mu
tuelles sont tombées Pourquoi pas je
connais des sociétés anonymes au capi
tal de 2 millions qui ont sombré. J'en
ai même connu une qui assurait les
chevaux 5 °/0 alors que les mutuelles
ne prennent que 2 °/0 et elle a liquidé,
malgré qu'elle ne payait pas les sinis
tres. L°s mutuelles, comme toutes au
très sociétés, doivent être bien dirigées
et administrées. Mais nous avons con
fîmes dans les hommes qui sont la
tête 4° Les sociétés mutuelles n assu
rent pas la responsabilité civile ou les
risques vis-à-vis des tiers. Que voulez
vous que cela nous fasse puisqu a côté
de la mutuelle, se trouve une société
coopérative ditigée et administrée par
les mêmes hommes, laquelle asoure
tous les risques. Nous avons deux con
trats au lieu d'un et puis c'est tout
Le Gouvernement qui, en permet
tant aux sociétés mutuelles d'assurer
sous ea garantie en se faisant agréer,
donne tout apaisement aux assurés il
fera surveiller la bonne gestion des
Caisses Communes, c'est une garantie
en plus donnée aux assurés
Nous étions arrivés destination et
notre très grand regret nous n'avons
pu assister la suite de la discussion.
C'est dommage car nous nous amu
sions très bien l'agent d'assurauce fai
sait une tête A. L.
11 nous semble que nos ministres
viennent de se mettre dans le cas
d'hommes qui se moqueraient de Pbry-
giène et qui demanderaient néanmoins,
s'il est possible, de bieu se porter.
A propos du congrès d'expansion
mondiale qui doit avoir lieu Mous en
Septembre prochain, ils imposent aux
instituteurs un travail sur la question
que voici u Quels Bont les moyens de
préparer la jeunesse l'expansion éco
nomique du pays taDt l'école primai
re qu'à l'école d'adultes et l'école
professionnelle
Mais il n'est rien de plus simple il
faut que le gouvernement organise tout
d'abord de bonnes écoles élémentai
res et qu'il s'arrange de façon qu'el
les soient assidûment fréquentées
L'exemple de l'Allemagne est con
cluant.
Or, nous n'en sommes pas là
32 p. c exactement, des instituteurs
d'écoles catholiques subsidiées n'ont
pas de diplôme.
La moyenne do fréquentation des
écoles primaires va diminuant elle
n est plus que de 186 jours, de sorte
que les enfants vont l'école un jour
sur deux et avancent la façon des pè
lerins d'Echternach.
La. moitié des enfants ne font que
quatre classes d'école primaire au lieu
de six, et tous les ans, quatre-vingt-
treize mille enfants cessent définitive
ment d'aller l'école sans avoir vu un
programme complet d'études primai
res
Dans la Flandre orientale, où la plu
part des écoles subsidiées par l'Etat
sont des écoles cléricales, il y a moins
de 82 p. c. des miliciens sachant lire et
écrire.
Inutile de multiplier les preuves;
les ministres les connaissent mieux que
nous, puisque tous nos chiffres sont ti
rés du dernier rapport triennal récem
ment publié.
Ue qu'il faut faire pour favoriser
l'expansion économique du pays par le
moyeu de l'école primaire, c'est donc
de remédier la triste situation de no
tre enseignement primaire, ce qui est
l'affaire du gouvernement et non celle
des instituteurs.
On ne permettra cependant aux in
stituteurs de répondre comme nous ve
nons de le faire dès lors, la question
qui leur est posée est naïve ou saugre
nue.
Mieux vaudrait écouter les écono
mi9tes très autorisés qui proclament
que l'instruction obligatoire est avant
tout une question économique.
Le gouvernement préfère détourner
les instituteurs de leur besogne essen
tielle en les accablant de travaux su
perflus Etoile Belge).
LA VILLE D'ANVERS organise cette
année, son 2D festival permanent Celui-ci
est offert outes les sociétés de chant, de
fanfare, d'harmonie ou Je- symphonie du
pays et de l'étranger et aura lieu les Di
manches de Juillet, d'Août et de Septembre,
ainsi que les 14 et 15 Août.
Chaque société peut choisir, pour sa par
ticipation, le jour qui lui convient le mieux.
La valeur des primes et médailles s'élève
plus de 7000 fiancs. La première prime
est de 1000 francs pour les sociétés et de
200 francs pour les directeurs.
Les sociétés qui n'auraient pas reç i le
prospectus sont priées de le demander par
carte postale au Bourgmestre de la Ville
d'Anvers.
La Députation Permanente n'a pas
encore statué officiellement dans la
Question du Gaz.
Il paraîtrait que ce Collège avant
de se prononcer définitivement serait
disposé consulter l'opinion publique
Yproise.
M. Canepeel, ayant donné sa dé
mission de conseiller communal, une
élection aurait lieu pour pourvoir
son remplacement. L'élection se fe
rait sur la Question du Gaz et la Dé
putation Permanente statuerait après
que les électeurs Yprois se seraient
prononcés.
Nous ne doutons pas que M. Co-
laert accepte avec enthousiasme cette
proposition, puisqu'il est convaincu
d'avoir agi pour le plus grand bien
des contribuables Yprois.
Pour ce qui nous concerne, nous y
souscrivons d'avance.
Le Journal d'Ypres ne voudrait-il
pas avoir l'obligeance de publier
i°) Le document d'où il résulte
que le concessionnaire éventuel du
Gaz s'est engagé ne pas faire le
commerce de charbon.
2°) Le document d'où il résulte que
le concessionnaire éventuel du Gaz
s'engage donner immédiatement le
Gaz Poperinghe et Warnêton, c'est
dire avant la création de l'Inter
communale.
Rien ne s'oppose sans doute cette
publication, car il n'est pas probable
que ces documents doivent leur tour
être tenus secret.
Cette publication serait une répon
se beaucoup plus sérieuse aux obser
vations de M. D'Huvettcre et ôm Pro
grès que les calembredaines que le
Journal sert au public en réponse au
compte-rendu, absolument exact,
donné par le Progrès de la séance du
Conseil communal.
Personne ne connaît ces pièces et
bon nombre d'intéressés voudraient
les connaître. Le bourgmestre en a
déjà fait état plusieurs fois.
Allons Journalun bon mouve
ment, un peu moins de lourdes pirou
ettes dignes de leur auteur fatigué
après sa longue et laborieuse campa
gne pour la défense de De Brouwer
et faites nous une bonne fois la lu
mière..
Le Conseil communal de notre ville
s'est réuni hier soir, 5 heures.
Voici les objets qui figuraient son
ordre du jour
1. Bureau de bienfaisance compte
1903 et budget 4905
2. Hospices civils compte 1903 et
budget 1905.
3. Sport hippique demande de sub
side.
4 Rapid-Glub demande de subaide.
5. Ecole moyenne compte 1904
6. Fabriques d'églises compte 1904
de l'église S' Nicolas.
7. Fabriques d'églises location de
biens de l'église S1 Nicolas.
8. Fabriques d'églises compte 1904
de l'église S1 Pierre.
9 Fabriques d'églises restauration
des toitures de la tour de l'église S'
Pierre intervention de la ville.
10. Règlements communaux pèche
dans les fossés de la ville.
Nous donnerons le compte-rendu de
cette séance dans notre prochain n°.
La croix de lr« classe, est décernée
M. A Vanneste, président du conseil
de fabrique de l'église de Langemarck.
La croix de 2e classe,
M. J Baelde, priseur et premier
corn nus au mont-de-piété de Courtrai.
La médaille de lr® classe,
MM J Scbmidt. surveillant des
biens des hospices Ypres
G. Yander Schueren, huissier-audien-
cier près le tribunal de première îu-
stance d'Ypres.
La médaille de 2e classe,
M"" Z Ronserez, épouse De Schre-
vel, sage-femme dos pauvres Waton.
De Bassii 11 de ua ta ti >it
sei'a ouvert au jjiil>lio
partir cin 15 Mai pr*o-
çhain.
G» nous de écrit de
Monsieur l'Editeur du Pbogbès
Votre article de Dimanche dernier
relatif a l'incident du Théâtre Renou-
prez Poperinghe, est vivement com-
menté ici. On a vu avec surprise que
le Journal dYpres ose endosser la res
ponsabilité de cette affaire au Pro
grès bientôt ce sera au parti libéral
Mais que le pieux Journal vienne
donc faire un petit bout d'enquête
Poperinghe, et il pourra se faire vite
uue singulière conviction. En effet, il
n'est un secret pour personne ici que
l'imprimé anonyme délateur sort d'une
officine cléricale et qu'il a été lancé
par quelques éliacins fervents cléri
caux, dont la conscience au point de
vue de la loyauté et de la franchise
doit être très élastique, puisqu'ils
n'ont pas craints de compromettre
ainsi l'avenir de jeunes militaires ho
norables pour une peccadille en soin
me. H faut être animé d'une étrange
charité chrétienne on plutôt jésuitique
pour se livrer une dénonciation aussi
lâche et dont les conséquences ne re
tombent pas seulement sur les officiers,
mais pour plusieurs sur leurs femmes
et enfants. Voilà comment on com
mence juger celà Poperinghe. Il
est remarquer en outre que ni les
auteurs de la dénonciation et ni l'im
primeur n'ont osé signer leur imprimé
de leur nom, cependant ils en ont en
voyé partout Poperinghe, et Ypres
aux autorités civiles et militaires, voir
même Bruxelles au ministère
Quel triste courage et tout cela
pour une plaisanterie que les jeunes
militaires ont été les premiers regret
ter puisqu'ils ont éré gratifiés de suite
de huées et de sifflets peu sympathiques
de la part du public, auxquels ils no
s'attendaient certainement pas.
Pour tout le monde l'affaire eût dû
eu rester là, mais quelques-uns, cléri
caux bien connus, en ont jugé autre
ment, ils ont voulu pousser plus loin
leur vengeance, avec une raffinité et
une déloyauté que nos concitoyens
sont aujourd'hui presque unanimes
condamner, maintenant qu'ils en con
naissent les funestes conséquences
Il serait souhaiter que nos déla
teurs cléricaux ne s'arrêtent pas là, et
qu'ils dénoncent aussi au ministère les
ecclésiastiques qui s'occupent de poli
tique du 1er Janvier au 31 Décembre.
Ceux-là sont payés par l'Etat tout
comme les militaires, et ils compro
mettent autrement leur caractère et
leur dignité que les jeunes gens d'Y-
pres qui sont venus s'amuser au Théâ
tre Renouprez Poperinghe.
Cette correspondance uous dispense
de répondre davantage aux attaques du
Journal d'F près.
Nous maintenons quant nous, no
tre appréciation d'il y a huit jours.
A l'occasion des fêtes organisées Bru
xelles en vue de célébrer le 75e anniversaire
de notre indépendance, nos édiles, grâce
l'active intervention de notre échevin des
finances, ont décidé en principe, d'offrir un
voyage l'oeil quelques sociétés locales.
On cite comme devant profiter de cette
faveur les sapeurs-pompiers et VHarmonie
communale.
Cette largesse extraordinaire s'explique>
parait-il, par l'étal de plus enplus prospère
de nos finances communales
Par sa lettre du Ir Février 1905 (voir
Journal dFprcs)y M l'éehevin des finances
affirme en effet que le compte de 1003
s'est clôturé par un bel excèdent.