Libéraux, attention Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Le Comité de l'Association libérale de l'Arrondissement porte la connaissance du public que des meetings auront lieu le Dimanche 18 Juin, POPERINGHE Salle de la Société Phil harmonique, 3 heures de relevée. Orateur M. Albert Thooris, avocat Bruges et ROUSBRUGGE Local A l'Omnibus rue d'Haringhe, chez Emile Parreye-Bastoen, 3 heures de relevée. Orateur: M. André Baekeroodt, publiciste Bruges. Les deux meetings seront donnés en fla mand. Dimanche, I I Juin 1905. 65e année. i\To 24. l'union fait la force. i*araé**anl ir iïimanche. Vires acquirit eiindo. La danse des millions. Le Courrier de Bruxelles, l organe de M. Woesle, confirme ce que nous avons déjà dii nous même celte pla ce, que les formidables dépenses mi litaires que le gouvernement projette ne peuvent que compromettre davan tage encore sa situation déjà si peu enviable. Ce cri d alarme ne manquera pas daffoler le parti clérical et M. de Smel de Naeyer ne doit pas du tout en ce moment se trouver sur un lit de roses. On ne se moque pas impunément du public et si celui-ci n'a que trop supporte, il faut bien que tout ait une fin. En arrivant au pouvoir en 1884, les cris s'élevaient, pleins de promesses Plus un homme, plus un canon, plus un sou I En 1886, le ministère Beernaert de mandait vingt cinq millions pour les forts de la Meuse. Aujourd hui que la situation finan cière du pays est aussi précaire, que la dette publique s'est accrue d un mil liard. le ministère de Smet de Naeyer demande une depense huit fois plus considérable. D'autre part, l'on se rappelle dans quelles proportions les prévisions pour la construction des forts de la Meuse ont élé dépassées el comment les dé penses se sont élevées la somme con sidérable de 87 millions. Faut-il 3 étonner dès lors qu'on s'ef fraie, non seulement du nombre co lossal de millions demandées, mais aussi et surtout de ceux qui seront né cessaires pour achever le travail baby lonien dans lequel on veut engager le pays. Et c'est ce moment que le Cour rier de Bruxelles pour comble du malheur de M. de Smet de Naeyer, fait observer que de 1830 1001, nous avons dépensé 97 millions et de mi en travaux militaires autour d'An vers el de Termonde, et cela en pure perte, puisque tout est refaire et qu'on nous demande dépenser 108 millions du coup, sans compter les queues et les imprévus. Le Patriote de son coté on n'est jamais trahi que par les siens con tinue ses attaques virulentes contre le nouveau et malencontreux projet militaire de M. de Smet de Naeyer Il saltaquc surtout aux augmenta tions considérables des effectifs qui en seront les conséquences inévita bles. Oyez son raisonnement Et voilà comment l'union la plus parfaite règne chez nos adversaires. Les purs se plaignent de ceux qui se sont moques si longtemps d'eux. Les débats n'ont pas encore com mence la Chambre et les voilà déjà couteaux tirés. Cette constatation ne peut que con solider notre conviction que le Gou vernement clérical sombrera dans la tourmente de 1906. Xotre delle. En aveu. Echos parlementaires. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an -4 francs. pr la provimce Par an -4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, kce de Uixmide, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Pnblicité Van Godtsenhoven et Thtbesard, 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 5230 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Nous engageons vivement tous nos amis se rendre l'Hôtel de Ville, avant le 1' Juillet, pour faire valoir leurs droits quant leur inscription sur les listes électorales et l'augmentation du nombre de leurs votes. Nous leur demandons instam ment de venir signaler au bureau de l'Association, rue du Séminaire, les noms des adversaires politiques in dûment portés sur les listes ou y figurant avec un nombre de voix su périeur celui auquel ils ont droit. Qu'on se le dise. Voulez-vous d'autres preuves de l'augmen tation d'effectifs qui sera nécessitée par l'exécution des nouveaux travaux Nos ad versaires nous les fourniront. En Février 1901, la commission mili taire, dans les brochures publiées avant et aussi après par les ingénieurs militaires au teurs de projets, on relève des déclarations intéressantes. Avant 1900 il y avait pour l'ensemble des garnisons de places fortes de la Belgique 05,000 hommes, le reste des troupes étant destinée tenir la campagne. Le lieutenant-général Brialmont, pour un projet moins étendu que celui adopté par le gouvernement en 1905, réclamait 51,240 hommes, dont 35,282 hommes de troupes fixes. Le colonel van Bever, avec un projet plus modeste aussi que celui soumis la Cham bre, demandait 100,000 hommes pour An vers. Le lieutenant général Liénart, dont le projet est peu près semblable l'actuel, réclamait 52,500 hommes de troupes fixes mais n'indiquait pas le chiffre des troupes mobiles. Nous serons donc très modéré, si malgré l'étendue beaucoup plus grande défendre, nous admettons pour les troupes mobiles le chiffre indiqué par Brialmont, ce qui repré senterait, pour le projet Liénart, 68,500 hommes (plus qu'il en est dans tous les forts de Belgique). La sous-commission adopta le projet Lié nart. mais, craignant de faire crier lecontri- buable ce'a re-sort chaque page du rap port elle estima qu'il ne faudrait que 52,500 hommes en tout et elle arriva au tableau suivant Anvers 52,500 hommes Liège 22.500 Namur (7.550 Termonde 4,900 Diest 1,300 Huy 270 Total 99,000 hommes Mais elle défalquait 19,000 gardes civi ques et civils. Il restait donc 80,000 hommes déclarés nécessaires. Malheureusement pour ces cal ulateurs opportunistes, l'auteur du projet estime 16,000 hommes de plus la garnison néces saire rien que pour la place d'Anvers le général Brialmont dont l'évaluation est la plus basse de toutes, réclamait un effectif' général de 216,000 hommes. Or, le projet actuel est plus vaste que le projet Liénart Décidément la Belgique peut se van ter d'avoir fait une excellente opéra tion, en troquant son gouvernement libéral de 1878 1884 contre un gou vernement clérical. Nos adversaires politiques, qui cla- maieut partout contre les exigences de M. Graux, qui avait eu l'audace de demander l'impôt une douzaine de millions pour boucher les trous creusés par son prédécesseur et organiser l'in struction publique, ont élevé le gà- cliis et le gaspillage la hauteur d'une institution Voyez donc quelle est la situation de la dette belge Le l1' Janvier 1904 la Belgique de vait 2.988,681,750-87 francs. En une année cette dette s'est gros sie de fr. 137,366,200. Elle s'élève au lr Janvier 1905 francs 3,126,047,748-12, plus une dette flottante de 57,546,000, dont il faut déduire l'amortissement d'une année, soit.9,009 700 francs. Lii réalité, la Belgique doit 3,154,584,048-12 francs. Soit plus «le trois milliards de dette, alors qu'en 1885, celle-ci ne s'élevait qu'à 1,771 millions. Donc accroissem nt de la dette de près d'un milliard et demi. Voilà ce que nous ont valu 20 années de gestion cléricalb Il y a réellement de quoi encenser nos maîtres Nous sommes, en Belgique,7,000,000 citoyens répartis en 1,200,000 familles. On peut donc dire que chaque famil le belge sans distinction de fortune, est grevée d'une dette de 2,629 francs, dette qui s'augmente dans les propor tions de 105 Irancs par année de gou vernement clérical... cela, sans parler de ce qui est prélevé sur le budget de chaque famille annuellement et que l'on p8ut estimer 500 francs sous forme d'impôt direct ou indirect (im pôts de consommations). Assurément, tout le monde trouvera sauf ceux qui se partagent la plan tureuse assiette au beurre - qu'il serait temps de s'arrêter sur cette pente qui nous mène tout droit la ruine, en appelant d'autres hommes la direc tion des finances publiques. Un déficit de 33 million*. M. de Smet a déposé sur le bureau de la Chambre, l'exposé de la situation générale du Trésor public au lr Janvier 1905. Il comprend les exercices clos de 1902 et 1903 et les prévisions pour l'exercice 1904 Nous en tirons ces chiffres Pour 1902,l'Etal a encaissé fr. 627,750,060-08 La même année il a dépensé 615,356,076 -21 D'où pour 1902 un boni de 12,393,983-87 Four 1903, l'Etat a encaissé 632,346,106-63 La même année il a dépensé 627,975,568-34 D'où pour 1903, un boni de 4,370,538-29 Pour 1904, les prévisions s'établissenl comme suit Recettes 670,430,805-60 francs. Dépenses 692,359,716,26 francs. Défiict: 21,920,910-66 francs. Donc, le boni de 12 millions de 1902, se réduit 4 millions en 1903 pour se transformer en 1904 en un déficit de près de 33 million*. Les dépenses de l'Etat étaient en 1902, de 615 millions, en 1903, de 627 millions pour atteindre en 1904.... 692 millions Fit où va tout cet argent Telles sont les révélations que nous font les documents officiel* présen tés par le ministre lui-même. Et dire que d'autre part, en cette même année, la dette s'est encore grossie du chiffre respectable de plus de 137 mil lion* Voilà qui donne singulièrement rai son aux prévisions de M. de Lantsheere un membre de la droite cependant qui déclarait que nous courions la banqueroute M. Asou, le nouveau député libéral de Tournai, a posé au ministre compé tent la question suivante Interprétant un sentiment général déjà exprimé ar d'autres journaux, divers organes autorisés de la presse catholique, tels que le XXSiècle, le Bien public, le Réveil alhois, signalent leur tour l'exploitation laquelle so livre Ath, sous le couvert d'une œu vre de dévotion Saint Antoine, cer taine entreprise qu'ils qualifient de boutique miracles et de com merce interlope Il résulte de leurs indications qu'une revue spéciale, éditée des milliers d'exemplaires, relate des séries de pré tendues miracles et fait naître l'espoir de faveurs semblables qui doivent se payer par des dons taire l'œuvre de Saint-Antoine que les entrepreneurs voient ainsi affiner leur adresse, de toutes parte, des-Bommes d'argent con sidérables. Les miracles attestés pour exciter la crédulité des naïfs sont aussi surpre nants que variés par exemple, on pourrait,grâce l'œuvrede saint Antoi ne, retrouver les objets perdus, faire marcher les pendules, prendre un bon numéro, trouver un mari, vendre avan tageusement son bétail, faire bien vêler les vaches, récupérer les créances irré couvrables, gagner la tombola, faire repousser les cheveux, réussir dans les concours de pigeons, échapper la mi-

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 1