Chronique de la ville.
Seigneurs et manants.
La propagande
par la presse.
Fêles Libérales.
Xos chemins ruraux.
Courses et Concert.
La pluie du 5 Juin
Ypres.
lice, conjurer la grêle, guérir de mala
dies incurables, éviter aux mères de
famille une fécondité excessive, passer
des examenB mal préparés, gagner des
procès perdus d'avance, etc
M. le ministre croit-il qu'il soit licite
d'exploiter de la sorte l'esprit de dévo
tion pour se faire remettre des fonds et
des valeurs en faisant naître, graud
renfort de publicité, l'espérance d'évé
nements chimériques
En second lieu, n'estime-t-il pas que
toutes les sommes adressées, titre de
charité cette œuvre de saint Antoine,
reviennent au bureau de bienfaisance,
qui seul représente légalement les pau
vres
Enfin, le scandale d'une exploitation
qui a fini par révolter des journaux
catholiques aussi autorisés que ceux
indiqués ci-dessus ne le déterminera t-
il pas prendre certaines mesures, et
lesquelles
M. Liebaert, ministre des chemins de
ter, postes et télégraphes, au nom de
M. Van den Heuvel, ministre de la
justice, empêché, pour répondre la
question posée par M. Asou, au sujet
des abus qui se produiraient sous le
couvert d'une œuvre de dévotion, dit
Aucune plainte n'a été adressée, soit
au département de la justice, soit aux
autorités judiciaires compétentes au
sujet de prétendus abus qui se produi
raient Ath, sous le couvert de dévo
tion.
Les libéralités faites des œuvres
privées de dévotion et de charité ne re
viennent pas au bureau de bienfaisan
ce.
11 s'est passé dans le commissariat
d'arrondissement de Thielt des faits
regrettables que M. Albert Meche-
lyuck, député libéral de Gand, a révé
lés ces jours derniers la Chambre.
Le commissaire d'arrondissement de
Thielt est le baron van der Gracht
d'Eeghem, un fonctionnaire, dont la
spécialité est de ne pas résider dans
son arrondissement. Trouvant que la
capitale offre plus de distractions, il
s'est fixé Bruxelles depuis plusieurs
années sans que le gouverneur et le mi
nistre de l'intérieur lui aient jamais
fait la moindre observation cet égard.
Seulement, comme il pouvait y avoir
des affaires urgentes expédier au com
missariat, il avait laissé des foi mules-
décisions et des dépêches signées de
son nom en blanc son chef de bureau.
Nous entrons ici dans le vif du régi
me administratif dont nous avons si
souvent esquissé le fonctionnement. Le
chef de bureau, se modelant sur son
supérieur hiérarchique, s'absentait
plus souvent qu'à son tour et voyageait
même pour un commerce de papeterie.
11 en résulta que le factotum du com
missariat était, en fin de compte, un
commis 1,200 francs, nommé D...
Si ce commis ne s'était pas son tour
déchargé de sa besogne sur le balayeur
du bureau, c'est parce qu'il fut tente
par le profit qu'il pouvait retirer des
blancs-seings abandonnées sa discré
tion.
Bref, des faux furent commis en ma
tière de milice, des miliciens se trouvé
rent exemptés pour des infirmités qu'ils
n'avaient pas, et des miliciens exemp
tés temporairement furent libérés
titre définitif Le commis fut déféré
la cour d'assises de la Flandre Occi
dentale, mais M. Mechelyuck a jugé
qu'il y avait aussi des responsabilités
administratives établir, et c'est pour
quoi il a interpellé M le ministre de
l'intérieur
M de Trooz a répondu que les faits
étaient malheureusement exacts
mais il s'est contenté d'infliger un
blâme sévère an commissaire d'ar
rondissement et de lui enjoindre de ré
sider désormais dans son arrondisse
ment. Détail piquant le gouverneur
de la province de la Flandre occidenta
le, le baron Béthune, qui le gouver
nement avait demandé un rapport sur
le fantaisiste commissaire d'arrondisse
ment de Thielt,- avait certifié que
c'était un fonctionnaire modèle dont
le commissariat pour la promptitude
et la régularité, était au premier rang
des administrations de la province
Si vraiment ce fonctionnaire auquel
le miuistro est obligé d'infliger un
a blâme sévère est un des plus dili
gents et des pi us capables de la provin
ce aux yeux du gouverneur, il est per
mis de se demander ce que valent les
autres M. le baron Béthune ne s'aper
cevait même pas que M. le baron van
der Gracht d'F>gbem était continuelle
ment Bruxelles. C'est la preuve que
lui-même ne s'occupe pas beaucoup
plus des affaires de la province que
son subordonné ne s'occupait de celles
de l'arrondissement Cependant le bon
contribuable paye pour être servi.
Mais, demanderez vous, que sont deve
nus les miliciens incorporés la place
de ceux qui avaient été frauduleuse
ment exemptés Qu'est-il advenu
d'eux pendant que M. le baron van der
Gracht d'Eeghem admirait les beautés
de la capitale et que M. le baron Béthu
ne, dans un château quelconque, s'oc
cupait toute autre chose qu'à contrô
ler la gestion des fonctionnaires placés
sou6 ses ordres
Eh bien, ces malheureux qui ont été
arrachés leur famille, leur travail,
n'ont reçu aucune indemnité et ils ne
sont même pas définitivement libérés
M. le général Cousebaut d'Alkemade
s'est borné dire la Chambre qu'il
les avait envoyés en congé illimité
et... dispensés de tout service ultérieur
en temps de paix
Ceci est ce qu'on peut appeler un
comble. Voilà de pauvres diables qui
étaient exemptés par le sort, qui ne
devaient pas servir parce qu'ils avaient
tiré un bon numéro. Un commis infidè
le et vénal, devenu, par l'incurie de
ses chefs, l'arbitre du commissariat
d'arrondissement de Thielt les a fait
incorporer indûment, et le ministre de
la guerre a l'air de leur faire une grâce
parce qu'il les envoie en congé et les
dispense du service en temps de paix
Cela ressemble la réponse du renard
la cigogne Allez, vous êtes une
ingrate, ne retombez jamais sous ma
patte Ces jeunes gens Bout bien in
grats, en effet, de ne pas remercier le
ministre de la guerre qui, en vertu du
pouvoir discrétionnaire qui caractérise
son département, aurait pu profiter des
faux commis Thielt pour les garder.
Il ne manquerait plus, vraiment, qu'on
leur accordât encore une indemnité
Voilà une histoire sur laquelle, il me
semble, on peut faire bien des ré
flexions. Je n'en ferai qu'une c'est
que nous en sommes tout de même un
peu restés au moyen-âge. Taudis que
les hauts et puissants barons obtien
nent toutes les faveurs et toutes les
places, les pauvres manants, eux, ne
parviennent pas seulement se faire
rendre justice. Max.
Au Congrès des œuvres catholiques
Mons, un fait intéressant a été signa
lé, sur lequel nous attirons l'attention
des membres du parti libéral
Le comte Adrien d'Ursel, a traité la
question de l'organisation de l'œuvre
de la presse catholique dans l'arron
dissement de Bruxelles. Il a exposé
l'organisme de l'œuvre de Saint-Paul,
fondée eu 1884, destinée la diffusion
de cette presse.
Cette œuvre s'occupe du placement
prix réduit des journaux catholiques,
surtout dans les établissements publics,
reconnus douteux ou mauvais. Cet or
ganisme est parvenu placer, l'anuée
dernière, 32,000 numéros. Les efforts
se sont portés en ces derniers temps
sur les petits journaux locaux.
L'abbé Laga a conclu la centralisa
tion dans la direction de la propagande
par la presse.
Que nos amis profitent de ces ensei
gnements d'adversaires et propagent
la presse libérale.
Inauguration du drapeau
libérale d'Auglcur-lez
11 Juin
de l'Union 1
Liège.
11-12 Juiu. Inauguration de Ons
Huis et du drapeau de la J G. L.
Blankenbergiie.
27 Août. Inauguration du drapeau
de la Jeune Garde Libérale de Itrai-
iie-rAllend.
L'exposition internationale de l'Art
dans la Maison avec section d'Alimen
tation et d'Hygiène devant avoir lieu
dans les salles de la Société Royale la
Grande Harmonie Bruxelles, du 2 au
20 Septembre prochain, entreprise en
tière organisée au profit d'oeuvres de
bienfaisance et placée sous la présiden
ce d'honneur de Monsieur le Comte P.
de Smet de Naeyer, s'annonce non pas
comme un succès mais comme un
triomphe si l'on juge par l'empresse
ment que mett<-nt adhérer, comme
participantes, nos plus grosses firmes
belges et étrangères, ce sera sûrement
l'une des manifestations artistiques et
industrielles qui aura le plus de vogue
parmi les fêtes jubilaires de cette an
née.
Il est un fait certain que notre
cléricale administration communale
néglige l'entretien de ses chemins
vicinaux tel point que lorsqu'ils
sont rendus impraticables, elle se
trouve forcée de les faire empierrer
complètement pour faire cesser les
plaintes qui se produisent de toutes
parts contre son incurie. Alors cela
coûte gros et grève le budget com
munal.
Dernièrement, M. Sobry deman
dait notre maïeur pourquoi il n'em
ployait pas les ouvriers de la ville
l'empierrement du chemin dit Belle-
waarde Ailleurs, ajoutait l'honora
ble conseiller, ce travail ne coûte
que 4 fr. 25 c. le mètre courant,
tandis que nous payons M. Ba
taille 5 fr. 25.
N'en déplaise M. Sobry, mais
nous ne sommes pas d'accord avec
lui, sur ce point.
Si, comme il le préconise, on em
ployait les ouvriers Yprois, l'em
pierrement des chemins situés 3/4
de lieue de la ville, ils y seraient
abandonnés eux-mêmes, sans di
rection ni surveillance comme tou
jours, et le travail coûterait non pas
5 fr. 25 c. le mètre courant, mais
plus de 10 fr. et encore serait-il mal
fait comme le sont du reste tous les
travaux que nos édiles font exécuter
en ville.
A l'interpellation de M. Sobry,
notre maïeur a répondu qu'ailleurs
on ne paie pas des journées comme
Ypres.
Il aurait pu ajouter que nulle part
on ne se laisse carotter comme nous
le sommes.
Aussi, il faut bien le dire, la ville
emploie ordinairement comme ou
vriers terrassiers des individus du
K. Volkshuis, sur lesquels elle n'a
aucune autorité et qui font ce qui
leur plaît.
Comment veut-on qu'il en soit au
trement
Nos politiciens cléricaux en ont
fait des types part dont ils se ser
vent dans les élections. Aussi, ces
soi-disant ouvriers exigent-ils une
haute paie qu'on leur accorde volon
tiers, bien qu'ils produisent une
moindre somme de travail que les
ouvriers d'autres localités.
Ils ne conviennent donc, sous au
cun rapport, aux travaux des routes
et peu d'entrepreneurs en voudraient.
S'il est un travail qui exige l'œil
du maître, une direction et une sur
veillance intelligente et active de
tous les instants, avec une équipe
d'excellents ouvriers et un matériel
spécial, c'est bien l'empierrement
des chemins vicinaux.
Pour avoir une idée de la manière
dont nos maîtres font travailler,
qu'on aille voir dans quel pitoyable
état ils ont mis le chemin qui longe
la Plaine d'Amour, ils l'ont arrangé
de telle manière, que d'un bout
l'autre il est vallonné et si ridicule
ment rehaussé, surtout du côté Est,
que les maisons se trouvent comme
enterrées et qu'en temps de pluie elles
doivent nécessairement recevoir l'eau
qui tombe sur le chemin ce qui les
rendra humides.
Ce travail fait rebours du bon
sens, prouve l'évidence que notre
Collège échevinal n'est pas même
d'entretenir convenablement ses che
mins ruraux et que dans l'intérêt de
la ville leur empierrement doit se
faire par adjudication publique et au
mètre courant et non par économie
comme le propose tort l'honorable
M. Sobry.
Les courses, favorisées par le beau
temps, ont attiré en ville un monde
élégant et choisi
Que de mouvement C'est dommage
que de pareilles fêtes ne puissent pas
se renouveler souvent, car elles procu
rent la ville de grands profits.
La journée eut été complète, si les
courses avaient été suivies d'un con
cert sur la Graud'Place.
Que de monde aux terrasses des
cafés. C'eut été bien le moment pour
l'une ou l'autre musique, subvention
née par la ville, de se faire entendre et
de se faire applaudir.
L'anuée passée, il y a eu la Fanfare
pourquoi cette année ne s'est-elle pas
produite? Cependant cotte société a
été mise sur un nouveau pied. Un pré
sident jeune, ardent et bon musicien a
été nommé la Commission a été dou
blée et un nouveau chef, un Brugeois.
dirige la phalange artistique avec un
brio, totalement inconnu chez son
prédécesseur, quoique garçon dévoué
et de bonne volonté
Les répétitions n'ont cependant pas
fait défaut l'hiver dernier et on disait
partout que la Fanfare faisait de sen
sibles progrès qu'est-il arrivé la
société est-elle la débandade ou sa
réputation a-t elle été surfaite
Le chef, musicien et bon directeur,
dit-on, a-t il dû reconnaître que les
éléments, dont est composée la Fanfa
re, ne lui donnent pas assez d'apaise
ments pour l'exécution passable d'un
concert en public? C'est très probable,
puisqu'un moment de devoir prendre
une décision, il est devenu indispo-é
cela peut arriver tous les chefs d'être
empêchés par une indisposition subite,
pourrait-on objecter en effet mais
quand une société dispose encore de
deux sous-chefs, également très capa
bles, le chef indisposé aurait pu être
facilement remplacé; s'il ne l'a pas
été, c'est qu'il y a là d'autres motifs
plus sérieux et qui dénotent dans la
société un commencement de désagré
gation, qui la supprimera complète
ment bref délai.
Que voulez-vous obtenir de musi
ciens menés par la force et le bout du
nez Les deux tiers qui en font partie
sont contraints et forcés. Leur feu sa
cré se borne donner des sérénades,
où le Champagne électoral joue le
grand rôle quant au reste, flûte
marchez avec des éléments pareils
La preuve, c'est qu'après six mois de
répétition, la Fanfare est incapable de
donner en public un petit concert con
venable, tel point que chef et sous-
chefs se dérobent ail moment de devoir
prendre la direction et voilà pourquoi,
Dimanche, nous n'avons pas eu de
concert après les courses Historique
L'orage du 5 Juin 1905, a été accom-
pagué d'une pluie torrentielle et d'une
abondanto chûte de grêlons. Le rideau
de pluie était tellement épais, qu'on
voyait difficilement les objets 30 mè
tres, et le sol jonché de grêlons, était
certains endroits, blanc comme en hi
ver.
En 20 minutes, le pluviomètre a reçu
62.2 millimètres, chaque millimètre
d'eau indiqué par le pluviomètre cor
respond une chûte d'eau d'un litre
par mètre carré cent litres par cent
mètres carrés et dix mille litres ou
dix mètres cubes par hectare.
La quantité d'eau recueillie Lundi
matin en ce court laps de temps, dé
passe la quantité mensuelle de Janvier
1905, (38,45 millimètres), de Février
(36,3 m.m.) d'Avril (49,4 m.m.) et de
Mai (55,6 m m.) Mars seul a reçu
davantage (97,05 m m
Bien rarement une précipitation aus
si copieuse et aussi violente doit avoir
été constatée Ypres
Eu 1898, année caractérisée par ses
mois do Mai et Juin froids et pluvieux,
une abondante chûte pluviale donna
46 millimètres le 8 Juin.
En 1899 un orage assez violent, au
cours de l'après midi du 12 Juillet nous
arrosa de 32 millimètres.
En 1900, l'orage de la nuit du 19 au
20 Août fit recueillir 38 millimètres.