Libéraux, attention Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Chambre des Représentants. Dimanche, 25 Juin 1905. 65e année. 20. l'union pait la force- Nous engageons vivement tous nos amis se rendre l'Hôtel de Ville, avant le 1' Juillet, pour faire valoir leurs droits quant leur inscription sur les listes électorales et l'augmentation du nombre de leurs votes. Nous leur demandons instam ment de venir signaler au bureau de l'Association, rue du Séminaire, les noms des adversaires politiques in dûment portés sur les listes ou y figurant avec un nombre de voix su périeur celui auquel ils ont droit. La journée du 18 Juin l'arrondissement d'Ypres. A POPERINGHE. A ROUSBRUGGE. Une gestion inquiétante. le iHmmtche. Vires acqurit elndo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Far an 4 francs. la province Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. Qu'on se le dise. dans Deux meetings ont été organisés dans l'arrondissement par l'Association li bérale d'Ypres sous les auspices de la Ligue de Propagande Libérale. Comme c'était le cas pour ceux du 7 Mai, le Buccès a couronné les efforts des orga nisateurs. La vaste salle de la Philharmonie était comble. Plus de 300 auditeurs s'y pressaient pour entendre la bonne pa role. Au bureau siégeaient: MM. Valcke et Bataille, président d'honneur et prési dent de la Philharmonie, MM Delfos- se, Vandepitte, Masschelein, Desquand, Léon Vermeulen, membre du Comité do l'Association libérale et Maurice Devanx membre du Comité de la Jeu ne Garde libérale d'Ypres. M. E Roelens préaidait. A 3 heures, il ouvre la séance et présente aux audi teurs, M Albert Thooris, avocat, Bruges. Dans un langage châtié, l'orateur, après avoir analysé les causes des échecs qui depuis 1884 jusqu'en 1904 n'ont cessé d'éprouver notre parti, mon tre combien ces leçons nous ont aidé renoncer aux erreurs et aux divisions du passé. Aux dernières élections pour la Chambre, notre parti uni sur un programme démocratique, a vu ses ef forts couronnés d'un succès inespéré. Le gain de deux sièges au Sénat et de neuf sièges la Chambre nous a mon tré que le pays revenait nos idées. Aussi est-ce pleins d'enthousiasme que les libéraux ont, un an l'avance déjà, vigoureusement entamé la lutte pour les élections prochaines, qui délivreront le pays de l'oppression cléricale. En présence d9 ce parti uni et en thousiaste, comment se comporte le parti clérical Les cléricaux usés par plus de vingt ans de pouvoir, auteurs d'une situation financière déplorable, ayant révolté le pays par le favoritisme le plus éhonté, travaillés par les sourdes ambitions d'arrivistes sans scrupules, s'apprê tent an combat avec la crainte de la défaite Pour donner une idée de l'état d'â me des cléricaux, l'orateur donne lec ture d'un article du XXe Siècle, organe de MM. Helleputte et consorts, qui est symptomatique. Nos adversaires aux abois nous re prochent d'être des ennemis de la reli On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 3230 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. gion. Il n'en est rien. Comme notre nom l'indique, nous sommes partisans de la liberté pour tous, quelle que soit leur opinion. Tous ceux, qui souffrent pour leurs idées, trouvent en nous d'ar dents défenseurs. Si les catholiques étaient persécutés, nous serions les premiers prendre leur défense, sui vant en cela l'exemple que nous a don né le grand libéral anglais Gladstone, ce noble champion dos droits mécon nus des catholiques Irlandais. Nous respectons le prêtre, qui, fidèle sa mission divine, prêche et pratique la charité et l'amour du prochain. Qui pourrait cependant nous reprocher no tre aversion pour le prêtre oublieux de ses devoirs, qui sème la division et la haine. Nous voulons que le prêtre soit maître chez lui, c'est-à-dire l'église. Mais nous voulons aussi que le bourg mestre soit maître l'Hôtel de Ville. L'orateur développe ensuite les arti cles du programme que le parti libéral exécutera en premierlieu,lorsqu'il sera au pouvoir. Ces points, sur lesquels les deux gauches ainsi que les démocrates- chrétiens sont d'accord, sont très popu laires dans le pays. Ce sont l'instruc tion obligatoire, le service personnel et le suffrage universel avec la représen tation proportionnelle la commune et la province. C'est une honte pour notre pays, d'être resté le dernier de toute l'Europe occidentale qui n'ait pas décrété l'in struction obligatoire Une démocratie qui veut se gouverner doit être instrui te. Quant an service personnel, il est injuste que toute une classe échappe l'accomplissement du plus noble des devoirs, celui de défendre son pays. L'orateur avoue que jadis, il fut ad versaire de l'établissement immédiat du suffrage universel. Il aurait préfé ré, qu'au préalable, on eut introduit l'instruction obligatoire, afin d'avoir des électeurs conscients de leurs droits et de leurs devoirs. Mais les chinoise ries de notre système électoral et les fraudes nombreuses qu'il favorise et facilite l'ont converti la cause du suf frage universel, uni la représentation proportionnelle. Les libéraux flamands ont pour devoir de lutter de toutes leurs forces pour faire triompher cette réforme sur le terrain communal ot provincial, car c'est grâce elle, que les minorités pourront enfin contrôler les agissements des cléricaux, seuls maîtres actuellement de la plupart de nos maisons communales,oùrègne mal heureusement trop souvent la corrup tion la plus éhontée. L'arrivée au Con seil communal de Poperinghe d'une minorité libérale enrayerait notamment beaucoup d'abuscriants.non seulement dans la gestion des intérêts de la ville, mais encore de ceux des pauvres dans les administrations des Hospices et du Bureau de bienfaisance Chaque électeur tient en mains les destinées de la patrie. C'est pour cela, que, si besogneux que l'on soit, on doit bien se garder de se laisser tenter par l'or que les clénoaux, éternels amis de la fraude et de la corruption, cher cheront toujours semer pleines mains. Songez que le droit de vote est sacré et que le vendre c'est faire affront la mémoire de nos frères wallons qui ont versé leur sang pour le conquérir. Ce discours fréquemment interrom pu par les applaudissements de l'as semblée a produit sur l'auditoire une impression profonde qui est de bon augure pour l'élection de 1906. C'est ce que fait excellemment ressortir le président M. Eug. Roelens, qui, aux applaudissements de la salle entière, recommande chaleureusement la can didature de M. Ernest Nolf. Comme le meeting est contradictoi re. M. le Président demande si person ne ne trouve quoi que ce soit redire ce que vient de développer M. Thooris Aucun clérical ne se lève.seul un brave vieux vient égayer le public en racon tant, comment il s'est vu refuser l'ab solution pendant sept années consécu tives, parce qu'il était membre de la Philharmonie. Il ne regrette rien, puisqu'il a toujours été heureux de venir aux fêtes données par la Société et qu'il s'y est toujours bien amusé. Personne ne demandant plus la pa role, M. Roelens lève la séance. Le succès n'a pas été moins vif Rousbrugge. Nous empruntons notre excellent confrère, le Réveil de Brugesle compte- rendu suivant Le meeting libéral de Rousbrugge était présidé par M. De Cra, huissier de l'endroit. Dans la salle du cabaret l'Omnibus une centaine de pay sans se pressaient, étonnés eux-mêmes d'être là si nombreux, alors que le beau temps, des concours de pêche et des concours de jeux de boule, les con viaient aux exercices en plein air. Malgré cela, ils ont, pendant plus d'une heure, écouté M. Baekeroodt, de Bruges, qui avait pris pour sujet de sa conférence 1,6 libéralisme, son pas sé et son avenir L'énumération des grandes réformes que le pays doit au libéralisme intéressait vivement les au diteurs. Pour le programme des gau ches, ils manifestèrent ensuite toutes leurs sympathies La péroraison, sa luant la chute du gouvernement cléri cal provoquée par ceux là même qu'on croyait jamais inféodés au cléricalis me, par les paysans flamands avides de liberté et d'indépendance, souleva de chaleureuses acclamations. On le voit, dans les coins les plus reculés de notre province les propa gandistes libéraux reçoivent le meil leur, le plus réconfortant accueil. Puisqu'il est question du Réveil de Brugesnous nous permettons de faire observer notre vaillant et estimé con frère,qu'uneerreur s'est glissé6 dans le compte-rendu qu'il consacre au Mee ting de Poperinghe. Il écrit, en effet, qu'aucune conférence libérale n'avait été organisée dans cette ville depuis trente ans. Gela est inexact. Des réu nions ont notamment eu lieu pendant la campagne pour la revision de la Constitution et chaque élection légis lative, pour laquelle il y avait lutte Nous espérons que notre confrère voudra bien reconnaître son erreur et rectifier la chose. Question adressée par M. Ernest NOLF, en séance du Mardi 13 Juin 1905, M. de Smet de Naeyer, ministre des finances et des travaux publics Par suite d'un orage violent, ac compagné d'une forte grêle, des récol tes entières ont été ravagées, Samedi dernier 10 Juin, dans les environs d'Ypres, et notamment sur les territoi res des communes de Boesinghe, Lan- gemarck, Poelcapelle, Bixschote, etc. Le gouvernement ne pourrait-il intervenir par voie de crédit spécial ou autrement en faveur des cultivateurs victimes de cet événement de forme majeure s Réponse faite par M. de Smet de Naeyer en séance du 20 Juin Ainsi que le gouvernement a dé claré diverses reprises et notamment dans la séance de la Chambre du 20 Avril 1898, il ne saurait être question d'allouer des indemuités charge du trésor public aux cultivateurs dont les réfeoltes viennent être détruites ou endommagées par les intempéries, pas plus qu'aux autres particuliers éprou vées par des événements calamiteux c Aux termes de l'article 37 de la loi du 15 Septembre 1807, il peut y avoir lieu, dans les cas visés par les diverses questions, remise ou réduction des cotes foncières Dès le 15 de ce mois, j'ai fait rappeler aux fonctionnaires lo caux du service des contributions di rectes, les instructions tracées en vue de l'application de la disposition dont il s'agit. Ces instructions invitent, no tamment, les bourgmestres dresser d'urgence un relevé des pertes destiné remplacer la demande de dégiève- rnent qui devrait être faite par les con tribuables intéressés -e »-x. Il n'y a pas que la presse libérale pour s'émouvoir et s'inquiéter de la politique financière de M. de Smet. Ses inconséquences, les fébriles va riations de ses vues, sa facilité se lancer l'aveuglette dans une voie quitte s'y arrêter et s'y immobiliser ensuite, sa manie d'entreprendre don nent en lui la collection complète des caractéristiques dont la réunion consti tue le type le plus dangereux du prodi gue. Sa fringale d'emprunts, la désinvol ture de ses théories en matière d'amor tissement qui aboutit augmenter sans cesse le montant de la dette et faire reposer sur la base précaire d'une pros périté économique la merci des évé nements, tout l'équilibre apparent d'un budget qui en réalité se trouve en défi cit, ont épuisé les trésors d'indulgence que ses amis lui tenaient en réserve et ils ne cherchent plus cacher leurs alarmes. Voici quelques spécimens de leurs doléances. Celles du Patriote d'abord Les Ixellois se montrent très peu enthousiastes de la Walhalla. A la Chambre, le même sentiment prévaut. On se dit généralement Holà Nous n'achevons pas, nous amorçons tou jours Devenons-nous fous On nous a fait voter en une nuit, il y a quelques années, 150 millionsen vue de construi re la gare centrale qu'a t-on réalisé cet égard Des expropriations Et l'on songe revendre les maisons qu'on a expropriées. A la gare centrale, on ne songe plus guère Eh bien est-ce de la sorte qu'on engage le Parlement et le Trésor A Ixelles, deux ou trois libéraux seu lement, et un membre de la droite, au raient voté hier la convention, si celle- ci, sous l'impulsion du Conseil, n'avait été renvoyée aux sections, d'où, vrai semblablement, elle ne sortira plus. Nous n'achevons pas, nous amorçons toujours, en effet, et nous avons ainsi en ce moment un milliard engagé dans des travaux inachevés et par consé quent improductifs. On peut citer comme exemple, mé morable sou s ce rapport, le Canal du Centre commencé depuis 22 ans et qu'on ne finit pas. Dans le XXe Sièclec'est la même note sur un autre sujet Revenons un peu, dit-il, sur la séan ce des sections de la Chambre, dont nous avons parlé hier. Les projets du Gouvernement ont soulevé, parmi la

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