Chronique de la ville. LE DHAI'EAU. Fête Patriotique. Line conférence sur le tir. Autour du Concours provincial de Tir. Examens de sortie. Actes de courage et de dévouement. I»il>liotliè<|nés publique et populaire de la ville d'Ypres. Liste des ouvrages, entrés pendant le 2' trimestre 1905. M XCoesle. Les motifs invoqués par M. Helleputte sont inacceptables. Cepen dant on pourrait prendre une mesure tran sitoire. Après une violente campagne d'hos tilité, l'apaisement commence. Dans le but de sauvegarder les intérêts engagés dans ce débat et non pour les motifs invoqués par M. Hellsputte, je propose l'ajournement au 3* Mercredi d'Octobre. if. Helleputte se déclare satisfait. if De Smet. Iaî gouvernement s'est opposé l'ajournement deux fois. Il eût pré féré une discussion immédiate, mais puisque M Helleputte accepte l'ajournement en Octobre, le gouvernement se rallie la date du 3"1 Mardi d'Octobre. L'ajournement est voté l'unanimité. Et Voilà comment la farce fut jouée, intermède du plue haut comique in tercalé par nos maîtres dans la série de nos spiendides fêtes nationales Ce ne sera pas le numéro le moins goûté du public. Le Progrés doit l'amabilité d'un de ses vieux collaborateurs, la bonne fortuue de pouvoir reproduire ce petit chef-d'œuvre dû la plume d'un vieillard, ancien sous officier de notre armée, fonctionnaire retraité, patriote ardent donner en exemple aux jeunes Poésie dédiée aux Membres de la Société des Anciens Sous-OJficiers de l'Arrondissement d'Audenarde Simple morceau d'étoffe aux irois nobles couleurs, Tu gardes en tes plis nos plaisirs, nos douleurs Au sommet des maisons, en haut des cathédrales. Ton signal est celui des fêles cordiales Et lorsque descendant eu berne tu parais, Nos âmes du chagrin ressentent les effets. Tu montres nos yeux l'image tant chérie De notre grand pays, de la mère patrie. Dont le plus beau bijou, le plus biillant joyau, Est son drapeau Il parait, aussitôt d'un unanime accord. Se découvrent les fronts avec 1111 vif transport j Le sujet et le Foi par devant lui s'inclinent, £t de ses trois couleurs les regards .t'illuminent On entend releiilir les clairons, les tambours. Dont les sons éclatants escaladeut les tours Le canon tonne au loin et les airs en tressaillent, Comme sur l'océan quand les souffles l'assaillent C'est notre grand salut h notre chi r joyau, Au Her drapeau Si dans notre avenir venaient de sombres jours, Où les guerres d'antan hélas, suivraient leur cours Si l'ennemi voulait, 0 grande ignominie, Se jeter sur le sol sacré de la patrie Ou verrait l'étendard déployant ses couleurs. Au centre des soldats exciter leurs ardeurs Se lancer en avant dans un instant crilique, Vaincre enfin avec eux, et sauver la Belgique. Le pays te rendra grâce, charmant joyau, Noble drapeau Et quand tu reviendras de ces sanglants combats, Déchiré mais vainqueur au milieu des soldats, On fixera joyeux ta vénérable loque, Succédant au drapeau brillant de l'autre époque. Ces guenilles toujours sont pour les régiments. Ce que pour les cités sont les vieux monuments j A leur aspect Icscoeui s tremblentles yeux se mouillent, Les jeunes, les anciens devant lui s'agenouillent, Devant notre bijou, devant notre joyau, Notre drapeau. LOUIS ADAM. Audenarde, le 20 Mai 1905 Tout ce qu'Ostende compte de fer vents du tir se trouvait rétiui, Lundi soir, dans la coquette salle blanche du Casino, pour entendre la conférence de M le commandant Trofïies, de la gar de civique, président de l'Union des Sociétés de Tir de Belgique. C'est assez, dire que l'assistance était nombreuse et le plus favorablement disposée pour le sympathique confé rencier, dont le succès a été très vif. Au bureau, avaient pris place ses côtés le lieutenaut-colonel Ch. van Im- schoot, chef de la garde civique et pré sident d'honneur le la Société de Tir de la garde civique, les majors Detry et Van Overstraeten du 3e de ligne. MM. Piron, Huyghe, pré îdents des XV Sans Pareilune florissante société de flobertistee, et eufln, last not least, le commandant Achille De Cock l'in telligente initiative duquel les tireurs ostendais doivent cette bonne soirée. Dans la salle on remarquait M. L'- baert, échevin de l'instruction publi que, plusieurs de nos conseillers com munaux, de très mmbreux officiers de la garde civique et de l'armée et par mi ceux-ci le lieutenant-adjoint d'Etat- major Bremer, l'inventeur de la cible électro automatique, dont le Carillon a déjà entretenu ses lecteurs. Le commandant De Cock souhaite la bienvenue au président de l'Union des Sociétés de Tir, qu'il présente l'au ditoire en termes fort aimables Avec une modestie charmante, M Troflaes, eu prenant la parole, réclame l'indulgence du public en considéra tion du zèle ardent qui.l'amme pour la belle cause du tir. Il esquisse grands traits l'histoire des événements qui aboutirent la fon dation de l'Union des Sociétés de Tir de Belgique, dont il s'honore d'avoir été le promoteur et dont il reste l'infatiga ble propagandiste En quelques mots, il caractérise le but de l'Union, expose ses moyens d'action et son organisation, celle-ci calquée sur les institutions similaires de l'étranger. A ce propos, il cite quelques chiflres qui en disent long sur l'importance at tribuée au tir par nos principaux voi sins le gouvernement italien n'hésite pas lui sacrifier annuellement une somme de six cent mille francs sous la forme de subsides etd'encouragements; le gouvernement suisse, lui, dépense peu près autant et distribue gratuite ment environ 20luiIIious de cartouches aux 142,000 tireurs qui prennent part, chaque année, aux diflérentes épreuves cantonales et internationales qu'il or ganise, subsidie et encourage de toutes manières. Voilà de magnifiques résnltatsdignes de pays libres et qui entendent défen dre leur liberté Et voilà ce que l'Union espère réali ser ou Belgique, eu développant le goût et la pratique du tir dans la garde civique et dans l'armée, par l'applica- tiond'une méthode rat onnelle d'abord et en faisant appel l'initiative privée ensuite. A cet effet, l'Union, peine consti tuée, s'est divisée en quatre grandes sections armes de guerre, revolver, Flobert et sectio technique où toutes les questions intéressantes qui se pré sentent font l'objet de recherches et d'études rationnellement conduites. O'eBt ainsi que la section technique a été amenée s'occuper de la merveil leuse cible électro-automatique, qui réalise tous les points de vue un pro grès si notable sur ses préhistoriques devancières. L'orateur décrit longuement cette remarquable invention que l'on peut voir fonctionner au Tir national de Bruxelles, où le Gouvernement n'a eu qu'à se louer d'en avoir fait installer six, aux grandes distances. Les comités techniques de l'Uuion ont eucore fait adopter un type de ci bles dimensions rationnelles, pour les concours de cette année, et ce sont eux qui se sont occupés de l'orgauisa- tion des joûtes internationales, dont l'éclat se reflétera très favorablement sur les fêtes du soixante-quinzième an niversaire. Un point qiirparaît particulièrement tenir cœur au président de l'Union, c'est la question pédagogique au sujet de laquelle il a fait une intéressante communication au Congrès Olympi que, qui s'est tenue Bruxelles M Troflaes souhaite en effet qu'on inculque, par des exercices appropriés, le goût du tir la jeunesse qui fré quente les écoles, de telle sorte que ces jeunes gens, une fois arrivés l'âge d'homme, constituent une innombra ble réserve où les instructeurs de l'ar mée et de la garde civique n'auront qu'à puiser pour donner, en peu de temps, la Belgique, des légions de sé rieux, c'est a dire, d'utiles défenseurs. Ajoutons que M. Troflaes a eu la sa tisfaction grande de réussir faire par tager son avis appuyé d'ailleurs sur des considérations techniques excessi vement intéressantes - par des émi- neuts pédagogues du Congrès, qui ont voté le vœu suivant Nécessité de l'éducation du tir aux eufants partir de douze ans En conclusion, l'orateur insiste avec force sur la nécessité patriotique évi dente qu'il y a pour la Belgique de voir son territoire entier couvert de stands de tir. Et il félicite chaleureusement la très progressiste Administration communale d'Ostende, qui aura bientôt la satisfac tion d'inaugurer, aux portes de la ville, un superbe établissement de ce genre, où les meilleurs tireurs des pays voi sins viendront le disputer aux nôtres, dans des luttes largement internatio nales Tel lessont, très brièvement résumées, les choses intéressantes que M. Troflaes nous a dites avec une chaleur comrau- nicative, dans sa substantielle confé rence sur le tir. Et il nous est particulièrement agréable de constater qu'elles ont été écoutées avec une attention protonde nous allions dire avec ferveur par un auditoire d'élite qui a pris un plaisir évident l'éloquente défense d'idées qui lui sont chères entre toutes. Extrait du journal Le Cabillox. La fête patriotique, qui promettait tant, grâce au bienveillant concours de la garnison, a fait malheureusement un four complet, cause do la pluie. Nous le regrettons sincèrement, d'a bord, pour la garnison, qui s'est don née de la peine, et, ensuite, pour les contribuablea, qui y ont perdu beau coup. Les fêtes militaires, en général, atti rent la foule, et elles le méritent, car elles sont intéressantes et font voir aux détracteurs de l'armée, qu'on s'y occupe sérieusement faire de nos miliciens, des hommes alertes et dé gourdis, capables de pouvoir se pré senter convenablement, c'est égal où. La fête, qui aurait dû être patrioti que avec le concours de tous et en de hors de toute préoccupation politique, ne l'a été que de nom. Comme participants, on peut citer tous ceux qui dépendaient de la ville, les Pompiers, la musique communale et quelques jeunes prêtres. Le programme, en lui-même, était bien maigre, peu digne d'une ville de l'importance d'Ypres on voit facile ment que la caisse communale est loin d'être patriotique qu elle est peu gé uéieuse et qu'elle ne donne que con trainte et forcée. Nous devons rendre justice la par tie militaire du programme, qui a pu en partie être exécutée, grâce une éclaircie, vers les huit heures. Le travail d'ensemble a parfaitement réussi et fait honneur tant aux instruc teurs qu'aux bons petits troupiers, qui se eont acquittés de leur tâche avec i.n élan tout juvénile et avec un ensemble irréprochable. La cantate a été enlevée d'une façon splendide les couplets ont été chan tés par un sous-officier d'artillerie, qui possède une voix de grande éten due, conduite sûrement et avec métho de il nous a donné l'occasion de connaître un artiste ignoré Ypres, qui y laissera une bonne et grande im pression. Quant aux fêtes populaires, organi sées cette occasion, il n'y en avait pas il aurait fallu clôtur r cette jour née par un bal populaire, où tout le monde, dans un élan patriotique, se serait embrassé et aurait chanté en chœur la Brabançonne avec les clé ricaux, il parait que cela n'est plus possible ils ont tellement peur des libéraux, qu'il ne leur est même plus permis de jouer un air de musique au retour d'une excursion Le bon Dieu, qui aime ces bons lu rons se venge des vilenies que leur jouent les cléricaux, tontes les fois qu'ils organisent une fête, en ouvrant les écluses célestes et en les arrosant d'une façon s'en souvenir longtemps. Nous ne parlerons pas de la cérémo nie de la Grand'Place pour glorifier un brave milicien de 1830. Le héros de la fête a été promené en voiture décou verte, avec des frères d'armes ensuite avec un soi disant patriote, qui est contre le service personnel, mais qui sait crier et gesticuler et qui, dans toute cette affaire, n'a visé qu'à se rendre intéressant. Décidément, les dernières journées du concours de tir continuent uous ménager mainte surprise Tout d'abord le nombre de tireurs étrangers au lieu de décroître, augmente encore dans de sensibles proportions eu effet, notre stand a eu hier après-mi li la visite de nouveaux contingents de tireurs Oaten- dais Roulanens, Y'prois, et Alouscron- nois. En cible fixe, le capitaine Patte de l'infanterie d'Ostende s'est classé beau premier avec une série de 29 points, avec 8 comme chiffre final, sur un maximum de 32. Dans la catégorie volonté, M. So- mers de notre milice citoyenne, donne ra du fil retordre, ceux qui hier en core le dépassaient ou le serraient de près ce tireur a enlevé hier avec brio une seconde série de 30 points, appuyée par une nouvelle série de 29. Deux autrps séries de 30 points ont également été tirées par le Capitaine Froidure d'Ypres et p ir M. Sabbe. ser gent d'infanterie Bruges. D'après les premiers résu 1 tats officiels connus, M. Ligy, major, chef de la garde d'Ypres, est classé 4e avec 28 points la cible fixe M. Froidure, capitaine la garde ci vique d'Ypres, est classé Ge avec 30 points, la cible volonté. Nous adressons nos plus chaleureu ses félicitations AL le Major Ligy ainsi qu'à M. le Capitaine Froidure. Noua offrons nos lecteurs le pro gramme des grrrraudes festivités qui auront lieu l'occasion de la Tuiudag Lundi, 17 Juillet, ont eu lieu les examens de sortie l'Ecole moyenne de l'Etat, Ypies. Ont obtenu leur diplôme avec fruit MAL Creuse Jules, Dobncourt, Richard. Janssens, Hector. Bagage, Albert. Tasseel, Emile. Sohier, Fernand Par arrêté royal du 18 Juillet 1905, les récompenses suivantes sont décer nées, pour actes de courage et de dévouement, aux personnes désignées ci-après, habitant notre arrondisse ment Médaille de Ie classe. Al Aernout, Léopold, maçon, El- verdiughe. Médaille de 2e classe. M De Cour, Orner, écolier, Conn ues M. Delbarge, Auguste, pontonnier, Warnêton M. Lowier, Maurice, garçon boulan ger, Ypres. Médaille de 3e classe. M. Breyne, Alphonse, cantonnier, Y près. M. Govaerts, Benoît, garde-champê tre, Boesinghe. Mention honorable. M Bartier, Henri, cabaretier, Ploegsteert A1. Castel, Camille, employé, Brie- len. M Cuvelie, Emile, employé, Brie- len. SUITE). (Les ouvrages marqués d'un pro viennent d'achats les antres de dons). Documents et rapports de la Société paléoatologique et archéologique de Charleroi T. 27 Charleroi. Hallet in 8°. Bulletin de la Société des Mélophiles de Hasselt. 38 vol. Hasselt Winand Klock, 1904 iu-8°. Jaarboek der Konk. Vlaamsclie Aca démie 1905 Cent, Siffer 1905 in-8°. Rapport sur l'administration et la situation des affaires de la ville d'Y pres. 1903. f f 392 575. Annuaire de I'Acad r des sciences... de Belg 1905 Brux., Hayez, 1905 in-12°

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2