Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Révision listes électorales. Dimanche, 27 Août 1905. 65e année. Aï0 oa. L lIMIOJi PAIT LA FORCE. le Dématic/ie. Vires acqurit ehdo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -k francs, p' la province Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. Du lr Juilletau 31 Aoûtil est procédé par le Collège échevinal la révision des listes des électeurs pour les Cham bres, la Province et la Commune. Ces listes serviront aux importantes élec tions Législatives de 1906. li est donc du devoir de tous nos amis de vérifier s'ils y figurent avec le nombre de voix auquol ils ont droit Nous les invitons instamment si gnaler éventuellement toute erreur au bureau de l'Association Libérale, rue du Séminaire. Voici les conditions exigées pour fi gurer sur les listes qui entreront eu vigueur le lr Mai 1906. Art 1. -- Pour être électeur pour les Chambres et la Province, il faut a Être belge de naissance ou avoir obtenu la grande naturalisation pour être électeur communal, la naturalisa tion ordinaire suffit b. Être âgé de 25 ans accomplis, comme électeur pour la Chambre des représentants et 30 aus accomplis com me électeur pour le Sénat, la province et la commune c Être domicilié dans la même com mune depuis un an au moins, pour l'électorat pour les Chambres et la province et depuis trois ans pour l'élec torat communal Art. 4. TTn vote supplé- iiiciitfiii*e estattribuéà l'électeur âgé de 35 ans accomplis, marié, ou ayant, s'il est veuf, descendance légiti me.qui paie au profit de l'Etat au moins 5 francs de contribution personnelle, pour l'électorat pour les Chambres et la province et au moins 15 fr. pour l'électorat communal. Art. 5. Un voie supplé mentaire est attribué l'élec teur, soit propriétaire depuis un an d'immeublesayant un revenu cadastral de 48 trancs au moins, soit possesseur, depuis deux ans, d'une inscription au Grand-Livre de la dette publique ou d'un carnet de rente belge la Caisse générale d'épargne et de retraite d'au moins 100 francs de rente. I )ou\ votes» supplé mentaires sont attribués l'é lecteur communal si le revenu cadas tral est de 150 francs au moins Art 6. I>eux votes sup plémentaires sont attribués l'electeur communal se trouvant dans l'un des cas suivants a. Être porteur d'un des diplômes, titres et certificats énumérés l'art. 17 b Remplir ou avoir rempli une des fonctions publiques, occupe rou avoir occupé une des positions, exercer ou avoir exercé une des professions pri vées énumérées l'article 19, pendant le temps prescrit. Comment on cléricalise le personnel enseignant. Les résultats des examens de sortie dans les écoles normales pour institu trices viennent d'être proclamés. Les établissements de l'Etat ont dé livré, cette année, environ 270 diplô mjft, tandis que les écoles cléricales en ont octroyé plus d'un millier. De quoi provient cette différence Disons d'abord que le nombre des écoles normales do l'Etat ne s'élève qu'à 13. alors que les évêqoes, les pe tits-frères et les nonnettes ont 39 fabri ques de diplômes. D'autre part, dans les éc des norma les de l'Etat, le chiffre des admissions annuelles est fixé 20 pour leB écoles d'institutrices et 25 pour les écoles d'instituteurs, pendant que ce chiffre est illimité pour les établissements cléricaux II en résulte que, chaque an née, un grand nombre d'élèves intelli gents se voient refuser l'entrée l'école normale de l'Etat, tandis qu'aux éco les normales cléricales, tons les élèves" plus ou moins capables sont admis. C'est ainsi que, pour la division qui vient de terminer ses études, il y avait, en 1901, 348 aspirantes qui se sont pré sentées l'examen d'admission dans les six écoles normales pour institutri ces de l'Etat, et seulement 143 furent admises, soit 60 pour 100 d'échecB, alors que dans les 27 établissements cléricaux il y avait seulement 99 échecs eur 734 aspirantes, soit 12 pour cent D'un autre côté, les cléricaux, de connivence avec M. de Trooz, ont in venté encore un autre truc pour peu pler leurs écoles normales et cléricali- ser ainsi nos futurs instituteurs et in stitutrices. Dans les établissements de l'Etat, les examens d'entrée ont lieu dans le cou rant de Juin et la liste des admissions est publiée au mois de Juillet. (Cette année, les listes ont été signées par M. de Trooz le 20 Juillet et publiées im médiatement au Moniteur Or, dans les écoles cléricales, ces examens n'ont lieu que dans le mois d'Août, de sorte que tous ceux qui ont échoué l'examen de l'école normale de l'Etat peuvent encore se présenter devant le jury d'uu établissement clérical. Cer taines directions d'écoles cléricales se procurent même les listes des refusés et leur adressent des prospectus en ajoutant que l'examen ne sera guère si difficile qu'à l'école de l'Etat Et les pères de famille, même anti cléricaux, ee laissent prendre la glu. A quand la fin de ce régime De la Flandre libérale Le prochain cabinet libéral. Les polémiques de presse ont roulé ces derniers jours sur l'éventualité d'une défaite cléricale, l'an prochain. Les organes cléricaux ne parlent plus de cette éventualité comme d'une chose invraisemblable et pour laquelle ils n'avaient qne des moqueries. Ils en admettent l'hypothèse. Mais les uns disent qu'une combinaison anticlérica le n'est pas viable et les autres que même au cas où la majorité succombe rait, le Roi ne ferait pas appel un cabinet libéral A quel cabinet alors Le Roi ne maintiendrait pas, coup 9Ûr, un gouvernement catholique con damné par le corps électoral. Un cabinet socialiste est l'hypothèse la plus imposable de toutes. Serait-ce un cabinet d'affaires Un cabinet pareil ne saurait être formé qu'à une condition, c'est que les libéraux voulussent y entrer. Si cette illusion est nourrie par d'aucuns, il vaut mieux qu'ils l'abandonnent tout de suite. Noua ne sommes plus l'épo que des gouvernements mixtes, pen dant laquelle on accordait quelque confiance la modération des catholi ques. Cette politique de duperie n'a duré qu'une vingtaine d'années après la conquête de notre indépendance Un nrSu^el essai n'est plus possible aujour d'hui, après le mal que le cléricalisme a infligé nos libertés, tant par voie administrative que légale. Un cabinet libéral aura une œuvre de réparation accomplir et notre parti n'entendra pas être entravé dans sa tâche par un compagnonnage catho lique. Il ne reste réalisable qu'une combi naison libérale, sans alliage. L'Indépendance a discuté avec le Peu ple des questions qui nous semblent assez oiseuses. Le Peuple a cru même devoir faire uue solennelle déclaration pour dissiper toute équivoque. L'Indépendance avait dit que le socia lisme n'est plus aussi collectiviste et aussi républicain que jadis Que cette opinion puisse se discuter en dehors de la question relative l'avènement d'un cabinet anticlérical, soit. Mais il nous parait peu opportun de la débattre propos de cette ques tion. Que le socialisme soit plus ou moins collectiviste ou républicain, en quoi cela peut-il êtrp préjudiciable la bon ne marche d'un cabinet libéral Il est entendu que les socialistes con tinueront défendre leur programme tout fait comme ils l'entendent et quel qu'il soit. Us ne devront puas, en soutenant la combinaison libérale, modifier le moins du monde leurs idées maîtresses. Le leur demander, serait porter atteinte leur indépen dance. Us savent très bien qu'ils ne pourront réaliser, avec l'appui des libéraux, ni un régime collectiviste ni un régime républicain Cet espoir ne peut pas même avoir effleuré leur es prit La moindre tentative de faire dé serter notre parti les principes qui lui sont chers et qui sont tout fait en opposition avec les principes essentiels du socialisme serait aller vers un échec certain et complet. Il faut qu'à cet égard le corps élec toral soit bien rassuré. D'ici au scrutin, on no saurait assez le lui dire et le lui répéter. Il ne doit concevoir aucune crainte au sujet du concours que le so cialisme accorderait un gouverne ment libéral Nous ne reculerions pas devant des mesures démocratiques compatibles avec nos idées idées qui n'out rien de commun avec un égoïste mauchestérianisme, mais nous ré sisterions toute pression démagogi que. Et nous croyons que le parti ou vrier aurait la clairvoyance de ne pas exercer cette pression, car les suites immédiates en seraient de faire retom ber tout jamais notre pays dans le noir abîme. Comme nous devons sortir de cet abîme, tout prix, il est de l'intérêt de tous les anticléricaux de bien mon trer que l'avéuement au pouvoir des libéraux, et des libéraux seulsserait une garantie d'ordre et de liberté, qu'il n'en résulterait aucun bouleversement, que rien de défavorable aux intérêts vitaux de la nation ne serait entrepris L'indépendance absolue des pro grammes sera également une des con ditions qu'il faudra le plus scrupuleu sement observer. Les forls d'Anvers. On lit dans le Journal de Liège Admettons que le projet cher M. de Smet de Naeyer et qui donne la défense nationale une solution fausse, dérisoire et dans tous les cas incomplè te, vienne êtro voté, qu'adviendra t- il ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. C'est la question que nous posions un honorable officier supérieur du gé nie, ne nous occupant, bien entendu, que des crédits militaires. Il nous a répondu que les dispositions suivantes seraient prises de suite Le lieutenant-général-Docteur, in specteur-général du génie, Berait main tenu dans ses- fonctions, dépassant la limite d'âge, pour surveiller l'exécu tion de ses plans. Et comme lors de la construction des têtes de pont de la Meuse, l'érection de chaque nouveau fort, fortio ou redou te, sera confiée un capitaine du génie qui aura la responsabilité des travaux et les réalis ira dans le délai convenir. Suivant les prévisions, en trois ans tous les nouveaux forts de la ligne avancée seraient achevés et il ne res terait plus que leur armement placer dans les coupoles. C'est quand ils seront en quelque sor te équipés, pourvus de leurs canons et prêts la résistance que le géni3 procé dera la démolition de la ceinture actuelle et au tracé de la nouvelle ligne de sûreté ayant les anciens forts pour points d'appui. De toutes façons, les Anversois no verront pas disparaiître l'enceinte actuelle avant 1909 ou même 1910, mais cette époque, la défense de la Métropole étant assurée par la lignu avancée, ce travail pourra être mené bon train. Bref, notre admirable génie militai re Bera la hauteur de sa tâche. Nul n'en a douté. Los nouveaux forts seront construits d'après les derniers progrès et les enseignements apportés par le siège de l'ort Arthur. Cela ne suffit pas... Avec quels soldats les dé- fendra-t-on Dixmude. L'élection communale. Victoire des libéraux. Dixmude, 20 Août. Depuis un temps immémorial, la pe tite commune de Beerst, trois kilo mètres de notre ville, et comptant environ 1,300 habitants, est livrée la lutte la plus âpre sur le terrain com munal. Cette lutte, laquelle les prê tres ont inévitablement dû se mêler, en y employant ce... tact qui les distingue dans les petits bourgs flamands, a, pe tit petit, été transformée en luttes politiques et ces mêmes prêtres ont nettement posé la question sur le ter rain clérico-libéral Cette lutte a dé généré en vexations et en vengeances personnelles. Un exemple entre tous. Le 18 Juin dernier, la musique Sainte-Cécile, qui est formée d'adversaires du parti clé rical, organisait ses frais un festival l'occasion du cinquantenaire de sa fondation Les prêtres ont travaillé des pieds et des mains pour empêcher la réussite de cette fête. Néanmoins, le succès a couronné les efforts de nos amis, et dix-sept musiques prêtèrent leur concours ce jubilé, qui, par le tait de la maladresse des cléricaux, devait se transformer en manifestation politique et libérale. En effet, la foule énorme qui entou rait les kiosques où se faisaient enten dre harmonies et fanfares, fournit un prétexte M. Buyl, député, et M. Jean Serruys, sénateur suppléant, pour prendre la parole et exposer larges traits les principaux points du programme démocratique libéral. Ce fut par le fait des prêtres une excellente réunion de propagande, m t ar io des On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames soni reçus pour l'arrondissement d'Y près et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230

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