Chronique de la ville. question du Gaz. Encore la question du gaz. Entêtement. Une question. A Ostende. Entre catholiques et cléricaux. huit moi» de prison un individu du chef de recel. Celui ci éclate en san glots et est en proie un véritable ac cès de désespoir. Mais, dit son avocat, l'inculpé n'est pas cité du chef de recel Le tribunal délibère et finalement demande a l'homme s'il veut compa raître volontairement du chef de recel Jamais de la vie, dit-il, je suis in nocent Le tribunal alors prononce un nou veau jugement qui acquitte le préve nu. En voilà un qui l'a échappé belle. Sans doute, mais que dire de ce tri bunal qui condamne pour des délits dont il n'est pas saisi, et qui eu quel ques minutes prononce deux juge ments diamétralement opposés, et transforme en acquittement une con damnation sévère V Voilà qui est de nature augmenter le prestige de la justice Et l'on se demande ce qui serait ar rivé si l'accusé n'avait protesté, ou bien s'il n'avait pas eu de défenseur Extrait d'un compte rendu d'une séance du Conseil communal tenue domines (France) que nous trouvons dans le catholique Journal de Roubaix M Ducarin (maire). Mais il est un dix neuvième nom que nous aurions voulu voir figurer sur la liste c'est celui de M. l'abbé Lénart, doyen. Tout des premiers, il avait pensé la construction d'un nouvel hospice et il avait conçu les mêmes plans que moi. Accompagné de M. Louis Cattean, je me suis rendu chez M le doyen Lénart et nous lui avons demandé de vo loir bien faire partie de la Commission. M Lénart a accepté avec empressement, sauf ratification par ses supérieurs. Eh bien, Messieurs, les supérieurs de M. Léuart le lui ont défendu Ce sont de mauvais cléricaux ce sont des ban dits... M. Lecomte (indigné). M le Maire, eu insultant de la sorte l'arche vêque île Cambrai, vous îusultez tous les catholiques. M. Ducarin. M. Lecomte, je suis catholique, mais non clérical, car les cléricaux ne suivent pas la religion prêchée par le Christ et les supérieurs do M Lénart sont des cléricaux ils sont indignes d être prêtres. Et quand je dis que les mauvais cléricaux ne va lent pas la corde pour les pendre, je dis la vérité. (Bravos prolongés dans l'auditoire). Faut-il tout de même que les cléri caux français jouissent d'une tr ste réputation pour s'entendre qualifier de la sorte par une personne de leur bord. LA Au moment où l'étranger De Brou wer, vient s'installer dans nos murs et prendre possession de la conces sion qui lui a été mystérieusement accordée parle Poperinghois Colaert et ses compères étrangers du Con seil, nous croyons utile de mettre sous les yeux de nos lecteurs les ar ticles du cahier des charges qui ont rapport au placement de la canalisa tion et des tuyaux. De toutes parts nous arrivent des plaintes au sujet de la désinvolture avec laquelle le nouveau concession naire se met l'œuvre. Les terrassements se font en dépit du sens commun les excédents de terre séjournent au milieu des rues où le roulage est le plus intense les tranchées sont peine repavées et on constate des affaissements le dammage est insuffisant le roulage est des plus dangereux. Le cahier des charges stipule ce pendant, ainsi qu'on le verra, les conditions dans lesquelles doivent se faire les travaux. Mais notre admi nistration communale est prisonnière de M. De Brouwer. Ce Monsieur s'in stalle chez nous en pays conquis, et il faudra attendre l'échéance électo rale prochaine pour le mettre la raison En attendant, bornons-nous met tre nos concitoyens en mesure de constater par eux-mêmes les abus qui se commettent et l'impuissance de nos maîtres les réprimer. Voici ce que dit le cahier des char ges Caiialisution «M tuyaux. Art. 8. Si le concessionnaire reprend des bâtiments ou quelque accessoire de ceux-ci, quelque partie de ki canalisation ou de la tuyauterie appartenant au conces sionnaire actuel (M. Alfred Valcke), il sera tenu de les laisser vérifier, d'en renouveler les parties défectueuses, de se conformer cet égard aux indications qui lui seront données par le Collège des Bourgmestre et Echevins et les frais de vérification et de renouvellement seront sa charge. Avant l'ouverture des tranchées, les plans de la canalisation, l'échelle de un mille, seront soumis l'approbation du Collège. La direction des travaux de la ville aura toujours la surveillance des travaux, mais sans responsabilité pour la ville. En aucun cas, les tuyaux du gaz ne pour ront être placés dans les aqueducs ou égouts, ni les traverser moins d'autorisa tion du Collège. Ils ne pourront nuire aux plantations et réservoirs d'eau, ni causer aucun dommage aux trottoirs ou tous autres ouvrages pu blics ou particuliers. Si l'on rencontre des maçonneries ou au tres obstacles, ils ne pourront être détruits ou détériorés, avant qu'il soit statué par le Collège, sur le rapport de la direction des travaux. Les déplacements ou les suppressions de conduits qui seraient exigés pour l'exécu tion des travaux publics ou pour d'autres mesures d'intérêt général, ne donneront lieu aucune indemnité. Les pierres sculptées, antiquités, médail les, monnaies, valeurs, poteries, statues et toutes autres œuvres d'art qui seraient dé couvertes dans les fouilles seront la propriété de la ville. Art. 9. Le plan des conduits et tran chées soumettre au Collège portera l'état indicatif de la matière, du poids, de la lon gueur et du diamètre des tuyaux. Les tuyaux seront en fonte, en fer étiré ou en plomb, suivant les dimensions néces saires. Ceux qui seront trouvés défectueux seront écartés des travaux. Art. 10. Les tranchées ou fouilles se ront immédiatement fermées, en les dam- mant par couches de dix centimètres. Le repavage sera parfaitement raccordé. Il sera relevé deux fois au moins et aussi long temps qu'il se produira des affaissements. L'entretien restera charge du conces sionnaire pendant deux années. Le chantier des travaux ne pourra s'étendre sur plus de cinquante mètres de longueur la fois. En cas d'inobservation et indépendam ment des amendes (20 alinéa de l'art. 38), le Collège pourra faire effectuer les travaux d'office, par l'entrepreneur du pavage, au frais du service de l'éclairage. Art. il. Pendant l'ouverture des tran chées ou la pose des tuyaux, et pendant tous autres travaux accessoires, le conces sionnaire et ses subordonnés devront obser ver les règlements de palice et ceux sur la voirie urbaine ou générale de même que les règlements ou les prescriptions spéciales des autorités compétentes, dans l'intérêt de la salubrité publique ou pour prévenir les incendies ou autres accidents. Art.jS. Les contraventions au mini mum de la pression (art. t8) seront punies de vingt francs de retenue, pour chaque constatation. Ces constatations pourront être repétées le même jour après avertisse ment donné la Compagnie du gaz. Celles aux art. 8,9, 10, II, 15, 24 et aux lit. a, b, c et d de l'art. 25, seront punies d'une amende de dix francs. Le tout sans préjudice d'autres domma ges et intérêts et sauf le droit des tiers. On annonce de toutes parts que M. Vanderghote, conseiller commu nal Ypres, vient d'être nommé comptable de la firme De Brouwer et Cie et y bénéficiera d'une situation enviable. Si la nouvelle est exacte, nous fé licitons l'honorable conseiller de la bonne aubaine qui lui échoit. Nous le faisons d'autant plus volontiers, que M. Vanderghote a été un de nos conseillers qui au début de la campa gne menée par le Groupe Yprois s'est ouvertement prononcé en faveur de nos concitoyens contre la combi naison étrangère Colaert-De Brou wer il ne nous déplaît pas de con stater que M. De Brouwer ne garde pas rancune ceux qui ont montré son égard le plus d'indépendance. ulOOte Quoique l'administration commu nale de notre ville ait, par deux fois, décidé de faire contourner la ville par le chemin de fer vicinal de Gheluwe Ypres, il y a des personnes qui prétendent absolument l'avoir par la Grand'Place. Pour arriver leurs fins, il leur en tre dans la tête d'engager la Société exproprier toutes les maisons de la rue des Halles, qui doit être élargie, si on veut que les trams aillent la Gare par la Petite Place. Nous voyons d'ici l'accueil que fera la Société nationale cette pro position, qui ne tient nullement comp te des ennuis qu'auraient les rive rains de la fumée des machines (les habitants de la rue d'Elverdinghe peuvent en parler en connaissance de cause), ni des protestations des négo ciants bien établis, qui devraient se caser ailleurs. Les dangers qu'offre ce coin de vraient faire réfléchir et faire com prendre que l'idée d'y établir le pas sage d'un tram est inacceptable déjà maintenant, les Samedis et les jours de fête, le roulage y est pénible et dangereux. Que serait-ce alors Tout ce que cette proposition peu sérieuse peut emmener, c'est un nou veau retard l'achèvement de la voie vers la Gare, et pas autre chose car nous croyons savoir, qu'en haut lieu, on est bien décidé de ne pas re venir sur ce qui a été décidé et de laisser intacte la route royale réser vée aux automobiles. Ce sont de ces propositions qui font sourire, qui ne peuvent pas être admises par une société réfléchie et lesquelles ne sauraient être appuyées par une administration soucieuse des intérêts de ses administrés qu'elle mécontenterait, en grande partie, sans utilité aucune. C'est bien là un entêtement incom préhensible, qui provoquerait la ville ou la Société une dépense d'environ les cent cinquante mille francs» qu'elles auront respectivement l'honneur de décliner et non sans raison. Les terrains attenant la maison de M. Veys ont été vendus nous n'avons pas entendu si les mêmes conditions imposées ceux qui con struisent sur le prolongement de la rue de Stuers ont été exigées dans l'acte de vente. Nous posons cette question parce que l'on nous a cité le nom de l'ac quéreur qui a fait des réserves dans une séance du Conseil communal, quand il a été question de faire ac cepter les projets de façade du côté de la Place de la Gare ce Monsieur se réservait le droit de bâtir comme il l'entendait. Et d'abord, pourquoi se gêner Il y a des précédents. Il y en a même qui ne bâtissent pas du tout, qui se fichent du Maire comme d'une gui gne et qui font de leur achat une affaire de spéculation. Où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir De notre correspondant Après une semaine de mauvais temps, le soleil a enfin daigné sourire pendant deux jours, désireux de parti ciper aux fêtes organisées l'occasion du 75e anniversaire de notre indépen danee nationale, fête» dont nous avons publié le programme dans notre der nière correspondance Le principal numéro de ces festivités consistait en la visite de Sa Majesté le Roi qui venait inaugurer officiellement l'église primaire des Saïuts Pierre et Paul, la nouvelle Avenue de Smet de Naeyer et les uouvelleB installations maritimes. La ville s était mise en frais cette occasion, les principales rues étaient ornées de guirlandes, Heurs, drapeaux et banderolleset présentaient un aspect des plus pittoresque. Ui:e ovation enthousiaste et chaleu reuse fut faite au Roi sur tout le par cours du cortège Sa Majesté était ac compagnée des Ministres de Smet de Naeyer, Liebaert et Van den Heiivel, ain-i que de quslques officiers de sa suite et escortee par un escadron de lanciers Les diverses sociétés de la ville étaient massées rue de la Chapelle et les enfants des écoles la Place d'Ar mes où ils chantèrent la Brabançonne et le Chant de l'Expansion l'arrivée de notre Souverain. Après un discours du Bourgmestre auquel le Roi répondit, le cortège se rendit par la rue du Quai l'église primaire Le Roi y fut reçu par l'evè- que, le doyen et les autres dignitaires ecclésiastiques ainsi que les membres du conseil de fabrique. Nouvel échange de discours après quoi tout le monde se dirigea vers le port par l'Avenue de Smet de Naeyer. Le Roi s'embarqua sur la splendide malle turbines Princesse Elisabeth n amarrée le long du mur de quai du nouvel avant port Les invités se ren dirent sur la Marie-Henriette et le Prince Albert et le coitège naval se mit en route. Après une excursion en mer, le Roi débarqua la gare maritime vers 3 1/2 heures où il prit le train pour Bruxel les au milieu des applaudissements et des accents de la Brabançonne Le soir eut lieu un banquet l'Hôtel de Ville où de nouveaux discours fu rent prononcés et de nombreux toasts échangé». Le centre de la ville et la digue étaient brillamment illuminés et l'es- tacade éclairée au moyen de feux de Bengale. Le coup d'œil était vraiment féérique. Un cortège aux lumières, au quel prirent part l'armée et l'école des mousses, parcourut les diverses rues et eut un succès colossal. La soirée fut extrao'diuairement animée et la fouie ne se dissipa que bien avant dans la nuit. En résumé, la fête fut des plus réus sie et tout le monde en gardera le meil leur souvenir. l.r «Ii*co«u*w «lu Roi. "Je remercie le bourgmestre d'Os- teude de son discours si bienveillant je suis heureux de saisir cette occasion pour dire publiquement mes minis tres combien je leur suis reconnaissant de ce qu'ils ont fait pour le port d'Os- tende J'exprime tout particulièrement ma gratitude au ministre des finances et deH travaux publics qui consacra, avec un patriotisme si admirable, tout sou temps et ses remarquables facultés aux services publics Je suis heureux d'exprimer aux Chambres mes remer ciements chaleureux de ce qu'elles aient bien voulu voter les crédits né cessaires pour les travaux du port d'Ostende. Je félicite également la vil le d'avoir fait pour ce port ce qu'elle a tait je la félicite aussi d'avoir pris récemment la déci-oon de pourvoir Os tende d'eau potable c'est une patrio tique résolution. Le bourgmestre m'a rappelé qu'il y a sept aus. j'avais eu la grande satisfaction de me rendre dans l'arrière-port et d'y assister la pose de la première pierre deB bassins. Je me rappelle une expression dont je me snis8ervi alors j'ai dit que les Osten- dais at moi nous étions des amis sincè res. Je suis certain que ces sentiments réciproques se maintiendront toujours. Comptez sur moi et soyez sûrs que je ferai toujours ce qui sera en mon pou voir pour développer votre prospérité. En cette année jubilaire je n'ai qu un regret, c'est de n'avoir pu passer Os tende ce séjour qui m'est toujours si agréable beaucoup de circonstances que vous connaissez m'en ont empê ché J'espère que je pourrai vous dé dommager largement l'année prochai ne. 71 Des acclamations saluent la pérorai son de ce discours, que le Roi a dit d'une voix très claire et tiès forte. Le Comité central de la F'édération Nationale des Jeunes Gardes Libérales s'occupe de dresser un catalogue de

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 2