Avis important. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 24 Septembre 1905. 65e année. N° 59. l'union fait la force i*araiH*anl te BHtmtuche. Vires acquirit eindo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs. pr la province Par an <4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. Les lisles électorales pour 1900-1907 soûl soumises l'inspection du public jusqu'au 51 Octo bre, dernier délai utile pour les réclamations formuler. Il est du devoir de tout libéral de vérilier si sou nom ligure sur cette liste avec le nombre de voix auquel il a droit et de signaler éventuellement toute erreur au Comité de l'Association libérale, rue du Séminaire. M anifeslation Libérale de Tbielt. Le choix d'une école. Les vacances tonchant leur fin, la question importante pour les parents se pose de savoir quelle école ils en verront leurs enfants. Tous les ans, pareille époque, les journaux cléricaux redoublent d'ar deur pour attaquer l'école officielle. Depuis près d'un quart de siècle un gouvernement de curés nous opprime. Il a largement profité de sa supréma tie pour cléricaliser tous les services publics L'enseignemeut n'a pa« échap pé la loi générale La presse clérica le pousse des cris de paon chaque fois, que pour éviter des compétitions ou une concurrence désastreuse pour un ami politique, nos maîtres nomment un libéral plus ou moins tiède une fonction publique. Nous avons vu des préfets d'athénee envoyer leurs enfants aux écoles congréganistes pour bafouer l'enseignement qu'ils avaient pour mission de défendre. Et la gent clérica le n'est pas satisfaite. Le personnel enseignant dans toutes les parties du pays est cléricalisé au tant que faire se pouvait et Ces Mes sieurs n'ont pas leurs apaisements. Ils ne seront contents que le jour où, avec la complicité du Gouvernement, du Pouvoir Civil, ils auront fait entiè rement mainmise sur l'éducation de la jeunesse, quand l'enseignement, basé non sur la science mais exclusivement sur la religion catholique et romaine, sera devenue générale, quand dans toutes les écoles on aura proscrit les droits de l'erreur, quand partout on implantera dans les jeunes cerveaux que la Constitution Belge est une char retée d'ordures, que la Liberté de la presse est une peste et la Liberté de penser un délire. Voilà pourquoi l'école officielle est l'objet des imprécations de la presse de droite voilà pourquoi le gouverne ment clérical de Belgique est le seul qui conspire contre son propre en seignement, quelque cléricalisé qu'il soit. L'école officielle doit disparaître tel est le delenda carthago de nos adver saires. Heureusement, pour l'avenir du pays, ils trouvent qui parler. C'est avec infiniment de plaisir qu'on con state partout un accroissement sensible des élèves qui fréquentent les établis sements officiels. L'enseignement qu'on y donne est le meilleur. 11 procède d'un principe de tolérance mutuelle et il ne parque pas les petits Belges, dès leur adoles cence, en des camps ennemis. Il con tribue rendre notre uation forte et unie, il développe aussi l'intelligence par la réflexion en toute chose. Le Concours général. La presse catholique fait depuis quelques jours grand tapage autour des résultats des concours de 1905 de l'enseignement moyen A l'en croire il ne faut jamais la croire que bous bé néfice d'inventaire les collèges pa tronnés auraient remporté des succès tels qu'ils enfonceraient complètement les athénées. Ce n'est pas du tout ce qui ressort des chiffres officiels publié» au Moni teur. Voici la situation vraie Dix-neuf athénées et huit collèges patronnés ont pris part au concours. Ces derniers ont obtenu 15 prix, 25 ac cessits et 23 mentions honorables. Les athénées emportent 70 prix, 110 accessits et 98 mentions honorables. On a beau tourner et retourner ces chiffres, les accommoder une Bauce spéciale, il n'est pas possible d'en tirer un argument quelconque en faveur de la thèse cléricale. Les athénées restent en très bonne posture et leurs détracteurs ont tout bonnement pris leur désir pour la réalité. La frousse. Nous avons enregistré dans le temps l'aveu d'un journal ultra-clérical, Le Courrier de Tournai, qui confessait sa peur peu commune, en voyant la tour nure que prenait la situation politique dans le pays. Si tous les confrères de son bord ne sont pas également sincè res, tous souffrent de la même maladie. A ce sujet, la lecture des organes de droite, pour qui a une heure perdre, est une distraction hautement recom- mandable. Il n'y est question que des calamités qui nous attendent quand le gouvernement des évêques sera ren versé, car, eux-mêmes envisagent ce renversement, sinon comme certain, tout au moins comme très probable. Ils n'attendent plus rien, si ce n'est d'un miracle. C'est pourquoi tout le clergé, grand et petit, se jette dans la lutte. Dimanche dernier, Mgr. Waffe- laert, évêque de Bruges, est aller mee- tinguer Thielt, là où nos amis iront le faire le 24 .Septembre. Il a dit que Thielt, ignorant, fanatique et arriéré, e-cHe- cœur de la Flandre Il a ajouté que ses ouailles doivent soutenir de toutes leurs forces le gouvernement de M. de S met de Naeyer Nous voilà encore huit mois des élections décisives, et déjà ils font don ner leurs plus grosses légumes daus les conférences politiques Faut-il que la situation soit tendue Quand noB adversaires s'avisent de parler réformes, c'est encore bien au tre chose. Vanter les bienfaits de l'ig norance, défendre les injustices crian tes en matière militaire, n'est pas chose aisée aussi les incohérences se relè vent chaque ligne de cette prose, la borieusement couchée sur le papier. Ils croyaient tenir le salut, en par lant du S. I). dont, avec la K. P l'avè nement s'impose sous la poussée irré sistible de la volonté nationale, mais hélas, leurs chefs ne sont devenus des partisans du suffrage plural que depuis que ce système leur a donné la victoi re en permettant toutes les fraudes, toutes les illégalités. Avant ce résultat inespéré, le suffrage plural fut traité de barrière de carton, de réforme por tant en elle même le germe de sa des truction, et que sais-je encore. Le suffrage universel fut réclamé il y a trente cinq ans par M. YVoeste qui raillait ses adversaires de leur pusilla nimité et reprochait aux doctrinaires de repousâer cette réforme II écrivait dans la Revue générale livraison de Novembre 1870 Obligés abandonner pied pied le terrain sur lequel ils s'étaient re tranchés, les adversaires du suffrage universel ont un dernier refuge la Constitution. Je conviens volontiers que, de tous les arguments qu'ils in voquent, c'est le plus plausible. Mais je n'ai pas l'examiner, car il ne s'agit nullement de réclamer le suffrage uni versel pour les Chambres... Il s'agit uniquement du suffrage universel pour la commune et la province. C'est une expérience faire. Si l'expérience réus sit, tout le monde sera bientôt converti la réforme. Que voulez-vous dès lors que fassent les organes cléricaux Se lamenter sur le malheur du temps, agiter le spectre rouge, et se laisser siffler impu nément par la galerie, qui assiste en riant aux contorsions de nos pieux con frères. L'Exemple. A l'inauguration du monument Ro- gier Liège, Dimanche, très belle cérémonie empreinte de plus vibrant patriotisme, le ministre de la guerre, rendant hommage cette illustre figure, a rappelé les sentiments démocratiques qui ont guidé ses actes, dirigé sa vie. Ami des classes laborieuses, a dit le général Cousebant, il ne cessa de s'intéresser leur sort et il y remédia, notamment lorsque l'industrie périclita dans les Flandres Souvenir heureux, hommage vrai et juste. Il prouve que le parti libéral dont Rogier fut l'un des chefs les plus autorisés, l'une des incarnations les plus vivantes, n'attendit précisément l'avènement des socialistes pour s'oc cuper du prolétariat et lui faciliter la lutte pour l'existence. La l.égende de l'égoïsmo des anciens partis est fausse en ce qui concerne le parti libéral. On a rappelé souvent les lois démocratiques qu'il a fait voter ou a dit sa lutte en faveur de l'instruc tion du peupla. Il a toujours eu, com me Rogier lui-même, des aspirations ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. démocratiques. Mais il entend, comme ce noble fondateur de la patrie, garder fidèlement toutes les libertés constitu tionnelles. Et il veut avec lui le main tien de l'intégrité du territoire, assurer la défeuse nationale. La démocratie de Rogier s'alliait une véritable ferveur loyaliste Aucun homme n'a eu pour les institutions qu'il avait contribué ériger plus de dévouement et de foi. Le parti libéral, animé du môme esprit, suivra son exemple et il restera plus que jamais l'ami des classes labo rieuses tout en maintenant toutes les libertés constitutionnelles, tontes les institutions qui ont collaboré la grandeur de la patrie et en cherchant, comme Rogier, le progrès politique uni au patriotisme le plus sincère. La campagne électorale. Nos amis de Thielt-Roulers, qui lut teront aux élections législatives pro chaines avec une liste complète, ouvri ront la campagne par des festivités superbes, aujourd'hui Dimanche 24 Septembre. Àu programme, des con certs, un banquet démocratique, un cortège, une cantate, une conférence, une manifestation l'occasion du dixiè me anniversaire de la société libérale Amicitia et de la présidence de M. Richard Denys-Legein et last not least une illumination très originale. Des corps de musique de Saint-Nico las, de Gan i, de Deynze, d'Ostende, de Bruges, de Thouront, de Courtrai, d'Ypres, de Menin, d'Iseghem, de Sta- den, ainsi que les sociétés politiques de la plupart des communes impor tantes des Flandres ont promis leur concours. Nous eBpérous que tous les libéraux belges qui pourront se déplacer au jourd'hui Dimanche viendront donner nos camarades de Thielt un témoi gnage de leur solidarité et iront ren forcer les rangs de ces vaillants lut teurs qui, eu Mai 1906, feront la trouée l'exemple des libéraux de Saint- Nicolas. Liebaerl le généreux. Le ministre des chemins de fer a fait trompetter dans les journaux la sol de du ministère que des indemnités plantureuses allaient être accordées aux facteurs des postes et aux ouvriers l'occasion des fêtes jubilaires, il de vait être alloué après 35 ans de servi ces, 50 fr. après 45 ans de services, 75 francs et après 50 ans de services, 100 francs. Or, en prenant les chiffres de l'an nuaire, on constate que sur plus de 4 000 facteurs, il n'y en a que 103 qui ont dépassé 35 ans de services et tou cheront 50 francs d'indemnité. Aucun d'entre les facteurs n'a 45 ans de services, pour l'exellente raison qu'après 30 ou 32 années, ces travail leurs réclament leur mise la pension. D'où l'on peut conclure que la pré tendue largesse de M. Liebaort est une vaste fumisterie. Il lui en aura coûté exactement fr. 5,150 pour se faire passer pour le plus généreux des ministres préseuts et futurs .ntrgl tfc Une scission. Du Journal de Mons La scission entre libéraux anversois est aujourd'hui un fait accompli. Le parti libéral démocratique avait orga nisé un référendum pour savoir s'il fallait continuer les négociations avec On s abonne au bureau du journal, hue de Dixmude, o3, Vi>res. Les annonces, les fails divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité eu dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Demain Dimanche 24 Septembre, pour le début de la nouvelle campa gne qui amènera en Mai 1906 la chute définitive du gouvernement clérical, les libéraux de Thielt fête ront en une grandiose manifestation la 10e année d'existence du Cercle Libéral Amicitia et le 10e anniversai re de la présidence de M. Richard Denis. Prendront part la manifestation la musique des Anciens Pompiers, les Comités de l'Association et de la Jeune Garde Libérale d'Ypres. Départ d'Ypres 12.30. Retour Ypres 20.30. rnmmnmmrn

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 1