Chronique de la ville.
Le Gaz.
Pauvre Ypres
Les hommes
de la lumière secrète
Onderlingen Bijstand
La Belgique
et la question tles sucres.
JEBELFEEST
POPEBIXGIIE.
Bépélilion-Goncerl
Fin tragique de deux
enfants.
les libéraux unis Le ré-mitat en a été
proclamé hier soir. Il donne 2,118 non
et seulement 282 oui. La rupture est
donc décidée. Il faut la regretter vive
ment.
Vu le système de la R P., le parti
qui perd le moins de voix est celui qui
est le mieux assuré d'obtenir son véri
table chiffre électoral. Or, tout parti
qui présente plusieurs listes perd des
suffrages en faveur de ses adversai&es
unis. Le parti libéral démocratique
pourra obtenir 9,000 voix, ne faire éli
re personne et permettre, par cette di
vision, la nomination d'un clérical. Il
n'en faudrait guère plus pour mainte
nir les cléricaux au pouvoir.
Après 22 ans de règne clérical, l'atti
tude du parti libéral démocratique an-
versois ne se comprend pas et s'excuse
moins encore.
La scission sera t-elle définitive Il
faut espérer qu'un arbitrage intervien
dra d'ici au mois de Mai et permettra
aux libéraux anversois de faire bloc
contre l'ennemi commun. S'ils ne par
viennent pas s'entendre, le caudidat
du parti libéral démocratique ne pour-
ra-t-il figurer toutefois sur la liste des
libéraux unis où il recevrait des votes
de préférence. De cette façon, ses amis
pourraient le faire élire nu moyen de
ces suffrages, qui. lors de la réparti
tion, profiteraient toute la liste libé
rale. A moins d'une haine corse incom
préhensible entre libéraux anversois,
cette proposition paraît acceptable.
Bref, cette scission ne doit pas affai
blir l'élan dans le pays, et d'ici huit
mois, en dépit du vote d'hier, il faut
espérer qu'elle prendra finou du
moins, qu'on parviendra la rendre
aussi peu nuisible que possible au
moyen des votes de préférence.
Il est espérer, en veitu du prover
bo quelque chose malheur est
bon que le krach sur les sucres qui
■'est produit en France aura pour effet
d'abaisser le prix de cette denrée de
première nécessité. Jusqu'ici, en effet,
le peuple belge n'avait guère eu l'oc
casion de profiter du régime établi par
la conférence de Bruxelles qui a aboli
les primes Le Belge ne consomme
qu'une dizaine de kilos de sucre par
tête et par an, alors que l'Anglais dé
passe six ou sept fois cette quantité, ce
qui explique sa grande capacité de pro
duction, le sucre étant un aliment mus
culaire du premier ordre
Notre gouvernement a eu le grand
tort de maintenir le droit d'accise 20
francs les 100 kilos, alors qu'il avait
promis de se contenter de 15 fr. Lors
que certains journaux ministériels insi
nuent que M. de Smet de Naeyer a fait
un sacrifice enfaveur du peuple en abo
lissant les primes, ils sont peu sincères
ou ignorent la situation vraie. C'étaient
les primes qui constituaient un sacrifi
ce pour le trésor, puisqu'il remboursait
les droits aux fabricants de sucre poul
ies quantités exportées La vérité est
que, jamais, le gouvernement n'avait
touché plus do 9 millions pour les su
cres et que, maintenant, il perçoit de
16 18 millions, soit environ le dou
ble. C'est dire que M. do Sruet de
Naeyer aurait p i sensiblement abais
ser le droit d'accise ,-ans sacrifier les
intérêts du trésor eu égard au régime
antérieur.
Il est espérer que l'on reviendra
la charge, la Chambre, pour obtenir
un dégrèvement important. Dans l'in
térêt de nos classes laborieuses, il faut
que le sucre, encore imposé de 40 p. c.,
ce qui est énorme, soit mis la portée
des bourses les plus humbles. Il est
prouvé que l'habitude do consommer
des boissons sucrées éloigne de l'alcoo
lisme et que le sucre procure une capa
cité de travail qui n'a rien de commun
avec le coup de fouet de l'alcool.
Depuis que le ministre de la guerre a
introduit une certaine q lantité de su
cre dans la ration journalière du soldat
belge, on a pu constater que, dans les
longues étapes, il supporte mieux la
fatigue et que les cas d'indispoeition
sont plu? rares.
Le renchérissement de la viande
vient enfin d'émouvoir notre gouver
nement.
Le département de l'agriculture a
alres-é une circulaire tous les prési
dents de comices agricoles de province,
les invitant faire une enquête sur les
causes et les effets de Ia h lusse du prix
de la viande, surtout de la viande de
porc.
Les autorités auront de plus ré
pondre la question de savoir si la
diminution de l'élévation du prix du
bétail dépend de causes locales ou gé
nérales, finalement si l'on peut s'atten
dre bientôt une réduction des prix
de la viande, en suite d'nne affluence
plus forte de bétail sur les marchés
Malheureusement, cette enquête a
plutôt l'air d'être du bois de rallonge
on a l'air de vouloir temporiser, alors
qu'il faudrait, au risque de méconten
ter les grands éleveurs, immédiate
ment ouvrir la front ère hollandaise.
Mais cela ne fait pas l'affaire du mi
nistre Van der Bruggen et de ses amis
S'il existe une petite ville de pro
vince ayant un cachet tout spécial,
c'est assurément la ville d'Ypres.
Encore aux trois quarts entourée
de vieux murs d'enceinte et de rem
parts démantelés, rappelant aux
Yprois les luttes héroïques de leurs
ancêtres, elle possède en outre de
superbes monuments historiques, té
moins muets d'une splendeur dispa
rue.
Imbus, peut-être, de la gloire de
leurs aïeux, les Yprois semblent avoir
conservé un air d'indépendance et de
fierté de bon aloi.
Ne comptant pas 18,000 âmes,
Ypres diffère de nombre de localités,
même plus importantes, par certai
nes allures et coutumes de grande
ville.
La noblesse et les familles de
vieille origine locale y sont nom
breuses et considérées.
La bourgeoisie y est intelligente,
active, fière et honnête.
Le peuple se ressent du voisinage
de la France il est plus éclairé, plus
maniéré et plus serviable que celui
du fin fond des Flandres. La popula
ce grossière et brutale ne s'y ren
contre guère.
Ajoutons, que ville de garnison
assez importante, l'élément militaire
bataillon d'infanterie, Ecole régi-
mentaire et Ecole d'Equitation, four
nit un contingent sérieux de jeunes
gens issus des bonnes familles du
pays.
Tout cela donne un petit train de
vie et un certain mouvement mon
dain.
On conçoit aisément que les fiers
Yprois aient toujours tenus voir
la tête de l'Administration locale des
personnalités distinguées, des hom
mes de race, qui par l'aristocratie de
naissance ou de fortune planaient au-
dessus des misères et des intrigues
de la politique qui par leurs con
ceptions larges et généreuses impo
saient le respect et la confiance.
Telle la pléïade des Carton, des
Vanden Peereboom, des Beke, des
Vanheule, des Bossaert et disons
même des Surmont de Volsberghe.
Certes ce n'est pas un esprit d'op
position politique qui nous suggère
ces réflexions, mais une franche fier
té et un ardent amour du clocher 4 la
preuve, c'est que nous n'hésitons pas
rendre un hommage loyal au Baron
Surmont de Volsberghe, un adver
saire politique, qui a clos la série
des Bourgmestres de grande enver
gure.
Appelé par le Roi prendre le
portefeuille de Ministre du Travail,
il fut remplacé la tête de la ville
d'Ypres, provisoirement, ce que
chacun croyait, par son échevin M.
Colaert. Mais le nouveau Bourg
mestre se pâmait d'aise dans le fau
teuil longtemps envié, s'y cramponna
tant et si bien, qu'au retour de l'an
cien titulaire, il lui lança le mot fa
meux J'y suis, j'y reste
Ce fut alors la lutte homérique
dont chacun se souvient et qui finit
par la chute du Baron Surmont qui
sucqomba sous l'assaut, violent et les
intrigues mesquines de son rival am
bitieux dont il éclipsait la gloire.
Le Baron Surmont de Volsberghe,
écœuré, quitta la ville avec sa fa
mille.
Pour son malheur, Ypres avait dé
finitivement pour Bourgmestre...-
>1 oiisieur René O o-
laert <lo £Jopoi*in«i-lio!
La célèbre Commission secrète de
l'éclairage, après avoir écarté l'an
cien concessionnaire Yprois, sous
prétexte d'Intercommunale, a refusé
d'entendre tout autre entrepreneur
que le proche parent de M. Fraeys,
membre de la dite Commission.
Le Groupe Yprois, qui avait son
tour formulé la demande d'être en
tendu, n'y a pas été autorisé
Trois membres de la même Com
mission sont devenus les associés de
l'entrepreneur en cause ce sont
MM. Boone, Baus et Vandevoorde.
Quant au Président, M. Colaert, il
a déclaré lui-même en séance du Con
seil communal, au nom du Collège
échevinal, c'est-à-dire en son nom et
au nom de M. Vandenboogaerde,
membre son tour de la Commis
sion Nous nous som
mets «uigagés vis-à-vis
de M. l>e Hrouwer,.
On voit donc que dans l'illustre
Commission une solide majorité était
acquise M. De Brouwer
Et ce pauvre Groupe Yprois qui se
faisait des illusions
On nous demande de Poperinghe
et de Warnêton si le cahier des char
ges pour la concession du gaz dans
ces deux villes est le même qu'à
Ypres.
Nous croyons savoir qu'oui. Nous
reproduisons donc la clause relative
au placement de la canalisation, des
plaintes nombreuses surgissant de
toutes parts.
Canalisation et tuyaux.
Art. 8. Si le concessionnaire reprend
des bâtiments ou quelque accessoire de
ceux-ci, quelque partie de la canalisation
ou de la tuyauterie appartenant au conces
sionnaire actuel (M. Alfred Valcke), il sera
tenu de les laisser vérifier, d'en renouveler
les parties défectueuses, de se conformer
cet égard aux indications qui lui seront
données par le Collège des Bourgmestre et
Echevins et les frais de vérification et de
renouvellement seront sa charge.
Avant l'ouverture des tranchées, les plans
de la canalisation, l'échelle de un mille,
seront soumis l'approbation du Collège.
La direction des travaux de la ville aura
toujours la surveillance des travaux, mais
sans responsabilité pour la ville.
En aucun cas, les tuyaux du gaz ne pour
ront être placés dans les aqueducs ou
égouts, ni les traverser moins d'autorisa
tion du Collège.
Ils ne pourront nuire aux plantations et
réservoirs d'eau, ni causer aucun dommage
aux trottoirs ou tous autres ouvrages pu
blics ou particuliers.
Si l'on rencontre des maçonneries ou au
tres obstacles, ils ne pourront être détruits
ou détériorés, avant qu'il soit statué par le
Collège, sur le rapport de la direction des
travaux.
Les déplacements ou les suppressions de
conduits qui seraient exigés pour l'exécu
tion des travaux publics ou pour d'autres
mesures d'intérêt général, ne donneront
lieu aucune indemnité.
Les pierres sculptées, antiquités, médail
les, monnaies, valeurs, poteries, statues et
toutes autres œuvres d'art qui seraient dé
couvertes dans les fouilles seront la propriété
de la ville.
Art. g. Le plan des conduits et tran
chées soumettre au Collège portera l'état
indicatif de la matière, du poids, de la lon
gueur et du diamètre des tuyaux.
Les tuyaux seront en fonte, en fer étiré
ou en plomb, suivant les dimensions néces
saires. Ceux qui seront trouvés défectueux
seront écartes des travaux.
Art. 10. Les tranchées ou fouilles se
ront immédiatement fermées, en les dam-
mant par couches de dix centimètres. Le
repavage sera parfaitement raccordé. Il sera
relevé deux fois au moins et aussi long
temps qu'il se produira des affaissements.
L'entretien restera charge du conces
sionnaire pendant deux années. Le chantier
des travaux ne pourra s'étendre sur plus de
cinquante mètres de longueur la fois.
En cas d'inobservation et indépendam
ment des amendes (2e alinéa de l'art. 38),
le Collège pourra faire effectuer les travaux
d'office, par l'entrepreneur du pavage, au
frais du service de l'éclairage.
Art. II. Pendant l'ouverture des tran
chées ou la pose des tuyaux, et pendant
tous autres travaux accessoires, le conces
sionnaire et ses subordonnés devront obser
ver les règlements de police et ceux sur la
voirie urbaine ou générale de même que
les règlements ou les prescriptions spéciales
des autorités compétentes, dans l'intérêt de
la salubrité publique ou pour prévenir les
incendies ou autres accidents.
Art. j8. Les contraventions au mini
mum de la pression (art. 18) seront punies
de vingt francs de retenue, pour chaque
constatation. Ces constatations pourront
être répétées le même jour après avertisse
ment donné la Compagnie du gaz.
Celles aux art. 8, 9, 10, 11, 15, 24 et aux
lit. a, b, c et d de l'art. 25, seront punies
d'une amende de dix francs.
Le tout sans préjudice d'autres domma
ges et intérêts et sauf le droit des tiers.
van den
De Oud-Lrerlinnen der Sladsschool
Op Zondag, 1" October eerstkomen-
de, viert deze maatschappij volop
feest, ter gelegenheid 1° van haar
meer dan 25jarig beataan 2° van de
atichting eener afdeeling voor manneu,
die geen oud-leerlingen der Stads-
school zijn en 3° van hare aansluitmg
bij den Bond der West-Vlaamsche
Maatschappijen van Onderlingen Bij
stand.
Defeesteu, die heel luisterlijk belo-
ven te zijn, zulleti om 9 lire 's morgens
aanvang nemen. Al de leden worden
dringend verzocht op dat uur in het
lokaal, ten Stadhuize, te willen aan-
wezig zijn.
De verschillende bons, de loferij-
briefjes der tombola en de toegangs-
kaarteu tôt de feesttokaleu znllen 's
morgens aan de leden uitgedeeld wor
den, die in 't bezit moeten zijn van
hun ledenboekje en in regel met de
wekelijkacho betaling.
De herbergiera, bij wie men bons
voor een glas bier, geteekend door een
bestuurlid, in betaling aanbiedt, moge
deze gemst aanveerden Zij zullen hun
op Zondag, 8" October, in 't lokaal,
Stadhuis, van 9 tôt 11 are voormiddag,
uitbetaald worden.
naj1ens het bestuur
De d d. Schrijver,
R D. CORDENIER.
Cercle Musical La Thilharmonie
du Vendredi 29 Septembre,
7 1/2 heures.
PROGRAMME:
1. 75e anniversaire, ail. militaire.
E. Van Elslande.
2. Marche des Gaulois. J. Heymans.
3. Les diamants de la Couronne, fan
taisie. Auber
4 Estudiantins, valse. Lacôme.
5. Heimkherr der TtuppeD, eharakter-
sttick. Eilenberg.
6. Ouverture d'Haydée. Auber.
7. Les Amours du Diable, fantaisie.
Grisar.
8 Marche militaire avec trompettes et
tambours. E. Van Filslande.
On écrit do Wervicq, 19 Septembre
Hier matin Mme Geevaprt sortit, lais
sant seul la maison son enfant âgé de
2 ans 1/2. Tendant l'absence de sa mè
re, le garçonnet ayant trouvé des allu
mettes, s'amusa Icb faire flamber.
Soudain ses vêtements prirent teu, et
lorsque la mère rentra 1/4 d'heure plus
tard elle trouva le petiot, gisant sur le
parquet, se défendant vainement con
tre les flammes qui le dévoraient. Mal
gré de prompts secours, la petite victi
me, couverte de brûlures, n'a pas tar
dé expirer, au milieu des plus atroces
souffrances.