Avis important. Chronique de la ville. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. 65e année. l\° 41. lT'NIO.N fait la force fnraisMtmt if BÈitmmvhe. Vires acquirit ïurdo. Les listes électorales pour 1006-1907 sont soumises l'inspection du public jusqu'au 51 Octo bre, dernier délai utile pour les réclamations formuler. Il est du devoir de tout libéral de vérifier si son nom fi»ure sur cette liste avec le nombre de voix auquel il a droit et de signaler éventuellemenl toute erreur au Comité de l'Association libérale, rue du Séminaire. A l'ouvrage Leur tolérance. L'Instruction. Le régime de l'autocratie. Répaialioti l'Immaculée PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs, p' la province Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. a Hait mais nous sépareDt des élections législatives. L'espoir est grand de pro céder la culbute du cléricalisme. Déjà en Mai 1904, le corps électoral manifesta sa fer me intention de débar rasser le pays de ce gouvernement qui manipule nos denier» avec un sans- gêne effrayant, de ce gouvernement qui forge les chaînes pour nous rendre es claves de l'absolutisme catholique. Nul doute que le futur scrutin ne soit le sévère avertissement qu'une po litique léactiounaire 11e se perpétua pas Partout nos lutteurs se préparent, les vaillants sautent, sur la brèche Plus d'indifférence Tous, nous devons sentir un peu de cette ardeur qui ani me nos rangs. Maçon ou boutiquier, artisan ou in tellectuel, songez où s'en vont les 100 francs de contributions gagnés si péni blement Car l'argent que vous payez l'Etat est honteusement gaspillé. C'est vous, qui de vos beaux deniers, luisants en core de les avoir gardés si longtemps dans la paume de la main, c'est vous qui Habillez le soldat mercenaire c'est vous qui payez ces travaux désor donnés c'est vous qui édifiez la somp tueuse chap^lledans le villageoù l'éco le communale tombe en ruines c'est vous encore qui payez richement ces moines et nonnettes chargés de cet en seignement agricole nul et non exis tant mais largement rétribué Pauvre contribuable, sais-tu bien ce qu'on fait de ton argent, le salaire d'une semaine Toi, qui lésines sur l'achat d'un livre do classe pour ton fils, ou sur un chaud vêtement pour ta femme, sais-tu que des couvents riches raillions touchent encore de gros sub sides immérités Et il y a de ton ar gent Dès lors, initiez vous aux graves pro blèmes de la politique. Faites de la propagande il suffit du gros bon sens pour faire des adhérents nos princi pes. Que chacun apporte un peu de son énergie et nous serons victorieux. On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmcde, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureâu du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité Van Godtsenhovon et Thibesard, 14, Place de Brouckèrs, Bruxelles, téléphone 5230 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Un bourgeois de Thielt meurt en de hors de l'Eglise catholique, après avoir exprimé la volonté d'être enterré civi lement. C'est un scandale pour les dévots. Afin d'amortir l'effet du scandale, le pieux bourgmestre de Thialt prend les arrêtés que voici Premier arrêté Ville de Thielt. Police Le bourgmes tre de la ville de Thielt, voulant empêcher que les funérailles de M. Alfred Francq donnent lieu, de la part de la population, cause de leur caractère extraordinaire, des manifesta tions hostiles et môme des troubles plus graves, vu l'article 94 de la loi communale, vu l'urgence, arrête Art. I La dépouille de M Francq sera inhumée Vendredi prochain, 3 h. de relevée. Art. II. Aucun discours ne pourra être piononcé en public Art. III. La porte du cimetière restera fer mée le môme jour de 2 5 h. du soir seuls les porteurs du cercueil et les parents du dé funt y auront accès. Deuxième arrêté Attendu que le bruit cucule que le collège qui convoiera cet après-midi la dépouille de M Francq, fera en ville 1111 détour considéra ble, ce qui donnerait aux funérailles le carac tère d'une inanife-iaiioii qui compromettrait la sécuritéel le repos public vu, etc., arrête Art. I La dépouille de 11. Franrq suivra le chemin le plus court qui conduit de la mortuaire au lieu d'inhumation En conséquen ce, le convoi funèbre suivra l'itinéraire sui vant rues de la Station, découdrai, d'Ypres et de l'Etang Toute infraction aux présents arrêtés sera passible des peines de police pré vues par la loi. Le bourgmestre, Boone Nos lecteurs wlmirerout Je jésuitis me de ces arrêtés, qui, sous prétexte de sauvegarder l'ordre public, restrei gnent en réalité la liberté de con science Afin de pouvoir prendre des mesures de police que rien ne justifie, le bourg mestre de Thielt invoque le caractè re extraordinaire d'un euterrement civil, et suppose, sans raison sériouse, que ses administrés troubleront la cé rémonie. Il se peut que ses arrêtés jésuitiques sont strictement conformes la loi communale mais il n'en est pas moins vrai que ce singulier magistrat est en contradiction complète avec l'esprit de nos loi squ'il est chargé de faire res pecter. Son devoir de magistrat était d'as surer la cérémonie civile la même liberté et la même protection qu'aux cérémonies religieuses. Et s'il avait des motifs de croire que ses administrés, oubliant le respect dû la mort, se con luiraient comme des sauvages/son devoir était de les rappeler la tolé rance. Les arrêtés de Thielt montrent quel est l'état d'esprit des cléricaux de pro vince. Il est temps que le corps électoral donne une leçon méritée ces fanati ques sans vergogne, qui croient servir leur cause en persécutant jusque dans la tombe ceux qui ne pensent pas com me eux. (Etoile Belge) A Mons, le Roi après avoir félicité l'Administration communale de ce qu'elle faisait dans le domaine de l'en seignement, a dit «Suis l'instruc tion, les Belges ne peuvent occuppr la place qui leur convient dans le mon de. Qui ne ratifierait les paroles royales? u Roi a fait là certaiiieméflTallûsttîTî l'extension de l'instruction publique. Or, la première réforme écrite au programme du parti libéral, n'est-ce pas reuspignemeut obligatoire? En généralisant l'instruction, les li béraux permettront aux Belges d'oc cuper la place qui leur revient dans le monde suivant le mot heureux du sou verain Leur avènement au pouvoir serait donc le signal d'un progrès uouveau, d'une étape nouvelle, sur la voie de la prospérité. Les allures autocrates qu'affecte notre maïeur depuis son élévation la dignité suprême de la ville, sont celles d'un inconscient qui est arrivé au pouvoir par manigances et rou blardise, et qui s'évertue faire hon neur ses fonctions par des actes qui lui concilient bien peu l'estime do«.rr«ir- raisonnables. Il «V** né dès son arrivée au pouvoir que pour se classer parmi ceux dont il se targue peut-être de faire partie et qu'on appelle avec beaucoup de com plaisance les grands de la cité, il suffit de s'appliquer avoir la tête et le cœur au niveau des pieds. Cet effort de gymnastique est sans doute sa portée, mais nous ne lui dis puterons pas son titre de gloire. Après s'être déjà distingué par plu sieurs incidents de la vie publique (affaire Godtschalck, affaire du Grand Procès affaire du Gaz), M. Colaert vient une fois de plus de se signaler au mépris de ses conci toyens. Maître Colaert n'aime pas que l'on fasse de la musique dans ses domaines après le coucher dû soleil. Il est le maître et il entend qu'on le sache. Rien ne l'arrête pas même les illégalités. Sic voluntas fiât Notre musique de par sa seule volonté ne jouera plus, moins qu'elle ne consente ehanter ses louanges. Si c'est par de telles mesures que vous espérez dompter vos sujetsvous pourriez bien vous tromper, Mons Colaert. Vous oubliez que le fiel que vous distilliez jusqu'à ce jour vous est toujours retombé sur le nez. Sous ce titre, dans toutes les égli ses de la ville, les prêtres ont lu au prône une protestation contre un soi- disant outrage la Vierge qui aurait eu pour théâtre les rues d'Ypres. Le Journal d'Ypres sévit son tour en deux longues colonnes, avec une indighation feinte et risible, con tre l'ignominie commise,» par la voyoucratie On y parle de rien moins que de débaptiser la Place Van den Peereboom en faveur de l'Imma culée Conception Quelle indignation voulue, calcu lée, intéressée Réclame électorale (on parle élec tion "dfffîs"l'article) pour désunir et amoindrir le parti libéral en le ren dant responsable de certains excès de la foule excitée dessein et la quelle s'étaient mêlés bon nombre de cléricatix notoirement connus comme tels. Réclame, pour relever le prestige de M. Colaert, rudement chancelant. Soit, le Journal est dans son rôle, mais le clergé amoindrit la Religion en s'associant ces manœuvres. Que s'est-il donc passé qui donne prétexte cette colère feinte et drôla- tique Nous l'avons dit dans notre numé ro précédent La musique des Anciens Pompiers revenant de Thielt vers 8 1/2 h. du soir, comptait réjouir les oreilles des Yprois par quelques joyeux pas-re doublés. Le temps favorable et les plaisirs rares avaient amené la gare un millier de personnes avides d'enten dre notre excellente harmonie. Mais on avait compté sans la mesquinerie habituelle de notre Bourgmestre, qui avait posté la police la descente du train, pour intimer l'ordre de ne pas juuci La foule désappointée et naturelle ment indignée se groupa et forma cortège, peut-être un peu bruyant surtout en face de certaine demeure où habite l'homme sympathique au teur des arrêtés mesquins Mais nous prétendons, et tout homme sin cère dira avec nous, qu'il n'est pas entré davantage dans l'idée de la foule de lancer l'outrage la Vierge, que de chanter les louanges et les vertus de M. Colaert dans la Question du Gaz Les seuls mots d' A bas Colaert Bim-bam-boum Ave Maria furent entendus... et c'est tout Où est l'outrage la Vierge L'of fense la Religion Eh bien, nous disons que si du haut de la chaire de vérité où on enseigne que pour pécher il faut l'in tention, si on y déclare qu'une mani festation antireligieuse a été orga nisée et que la Vierge a été outragée, nous disons qu'on a menti, qu'on a calomnié S'il y avait eu quelqu'idée de ma nifestation antireligieuse, c'était un non sens de la provoquer devant la demeure de M. Fraeys ou de M. Co laert, alors qu'en pleine place publi que se dresse une statue de la Vierge Or, chacun se souvient des grandes manifestations religieuses de la Place Vanden Peereboom est-il venu l'esprit de n'importe qui d'y aller contre-manifester, quoique nombreux soient ceux qui estiment que les céré monies religieuses ont plutôt leur place l'Eglise que sur les places publiques Eh bien, non, il n'y a pas eu plus d'outrage prononcer le mot Ave Maria qu'à chanter les refrains Sainte alérie, faites que je me marie ou Ste Cathérine, rester fille je m'obstine Tout se résume en une manœuvre politique digne de M. Colaert, mais indigne de l'Eglise.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 1