question du Gaz.
Moralité
Bureau de Placement
Les fêles jubilaires
Yprès.
A propos de la
manifeslalion de Thiell.
Fêles jubilaires
de la Société de Secours Jluluel
Les Ancien s» élèves
«le l'Ecole communale.
Chemins de fer vicinaux.
Le 50e Anniversaire
de la Sociélé Rovale des
Francs Arbalétriers.
Examen.
Tribunal d'Ypres.
Dimanche soir vers dix heures,
nous avons vu déboucher de la rue
des Chiens deux membres de notre
clergé séculier en proie de dange
reuses hallucinations bachiques. Le
parapluie sous le bras et sous une
pluie battante ils se dirigeaient du
côté de l'hôpital, probablement pour
se faire soigner. Décidément ils s'é
mancipent les fervents du carême et
les vertueux défenseurs de la reli
gion
Il y a deux vacatures au Conseil
communal d'Ypres par suite du dé
part de deux membres appelés des
fonctions très lucratives.
Nous engageons nos concitoyens,
qui seraient amateurs d'améliorer
leur situation, de se porter candidats
au Conseil communal, ledit Conseil
étant devenu une véritable pépinière
aux fonctions publiques et privées.
En effet, MM. les conseillers Ca-
nepeel et Vanderghote, après avoir
avec une touchante unanimité, pro
noncé les innombrables oui qu'on a
réclamés d'eux lors de la discussion
du contrat De Brouwer, ont été nom
més, le premier Directeur de l'Abat
toir communal, le second chef comp
table de la C'e De Brouwer qu'il
avait honorée de ses votes.
C'est très encourageant.
Avis donc aux amateurs, pourvu
qu'ils ne soient pas évincés par MM.
Baus et Boone, les dirigeants Yprois
de l'affaire De Brouwer, qui cher
cheront, peut-être, entrer au Con
seil pour y défendre les intérêts
de l'éclairage public et privé
On peut s'attendre tout de nos
jours
Les fêtes fastueuses, qui, sur tous les
points du territoire belge auront marqué
cette année, le soixante-quinzième anni-
versairede l'indépendance de la Belgique,
se poursuivent, en se variant, l'infini. A
tour de rôle, chaque province, chaque vil-
le, chaque village célèbrent, leur façon,
ce mémorable souvenir de la naissance de
la nation, et tous, pour glorifier cet évé-
nement, font merveilleusement preuve de
recherches, d'initiative et d'ingéniosité.
Il en résulte qu'au lieu de fêtes offficielles,
toutes calquées sur le même modèle, et
dont la répétition engendrerait la satiété
et l'ennui, on aura eu, cette année, en
Belgique, des fêtes surprenantes de diver-
sité.
Mons arrive presqu'à la fin de la série,
et il lui était bien difficile de faire du nou-
veau, et de garder une note originale,
lorsque tant d'autres villes importantes
semblaient avoir épuisé toutes les concèp-
tions possibles de festivité, et, cependant,
Mons nous a aujourd'hui étonné et ravi.
En lisant, il y a quelques jours, ces lignes
dans un Journal d'outre-Quiévrain, notre
cœur de patriote a vibré de joie et de fierté.
Ces appréciations flatteuses ont d'autant
plus de poids qu'elles sont rares chez les
journalistes de France, enclins plutôt aux
moqueries et souvent l'injustice quand ils
parlent des petits Belges
Nous épinglons volontiers ce mouvement
de sincérité.
Oui, il est vrai que chaque province,
chaque ville, chaque village belges se sont
surpassés dans l'organisation des fêtes pa
triotiques jubilaires. Partout on a répondu
l'appel de l'autorité locale qui demandait de
faire trêve aux luttes et aux divisions politi
ques et c'est la main dans la main que tous
les citoyens ont fêté l'Indépendance dans
un élan d'ardent patriotisme.
Cependant notre malheureuse ville d'Y
pres, seule peut-être parmi les innombrables
communes belges, est restée et de beaucoup
en dessous d'elle même.
Le Bourgmestre de céans s'est trouvé
impuissant et insuffisant pour organiser la
grande journée patriotique que ses collègues,
partout ailleurs, se sont faits gloire de pré
sider.
Il a conscience qu'il a plongé la ville qu'il
administre dans la désunion la plus profon
de digne père de la cité qui a mis la
brouille entre tous ses enfants
Il a conscience que le parti qu'il dirige
s'est déshonoré en pratiquant une politique
d'intérêt, de boutique et d'injustice.
11 a conscience qu'il a profondément blessé
l'amour propre Yprois en humiliant et en
repoussant les plus dignes de ses conci
toyens, pour donner ses faveurs des étran
gers et cela sans aucun intérêt pour la ville.
Il a conscience que Bourgmestre d'Ypres,
il a sacrifie les intérêts de la population
Yproiseà ceux d'autres villes de l'arrondis
sement dont il est tributaire pour son man
dat législatif
Et c'est ce Bourgmestre, qui, digne ému
le de don Quichotte, brandit tout le temps le
sabre de la provocation et de la menace
ses adversaires, c'est lpi qui en cette période
jubilaire devait sonner le ralliement de tous
les patriotes
Il s'en est senti incapable il a eu con
science de son impopularité.
Fidèle sa politique équivoque, il a esqui
ve par la tangente la tâche patriotique qui
lui incombait.
Un concert fameux avait déjà donné la
mesure de son savoir-faire et de sa populari
té
N'ayant pas tenu recommencer l'expé
rience et ayant appris que l'autorité militai
re avait donné la garnison des instructions
pour l'organisation d'une fête patriotique,
en homme avisé, notre Bourgmestre profita
de la circonstance et se contenta de remet
tre aux organisateurs quelques billets de
mille, puisés commodément dans la caisse
communale.
C'était fort simple et le tour était joué....
Ypres avait sa journée patriotique
Il a trouvé moyen malgré tout, dans son
intervention toute élémentaire, de mêler tou
tefois une mesquinerie,
Une commission civile devait être adjoin
te la commission militaire.
Or, pas un libéral n'y tût toléré.
On nomma quelques sous-ordres cléricaux
dont le rôle s'est limité procurer un voi
sinage encombrant et jovial Messieurs les
militaires
Et ainsi finit le rôle de la ville dans l'or
ganisation de la grande journée jubilaire
d'Ypres.
Triste, mais réel
Le Journal d'Ypres triomphe, par
ce qu'au cours de la manifestation M.
le notaire Vandevenne, député de
Courtrai, s'est vu délester de son
chronomètre et de sa chaîne en or.
Il nous souvient que la même mé
saventure est arrivée l'honorable
bourgmestre de Gand, M. Braun, lors
du congrès interparlementaire de S1
Louis.
Le Journal d'Ypres en tirera-t-il
les mêmes conclusions
Jamais on n'a vu des fêtes plus bril
lantes et mieux réussi»», que celles célé
brées Dnnanchedernier par les vaillants
Anciens Élèves Aussi elles étaient la
vorisees par un temps magnifique.
l>ès le matin, les airs joyeux du ca
rillon annoncèrent ces fêtes mémora
bles au long et au large.
A 9 1/2 heures, les membres se réuni
rent dans leur local, l'Hôtel de Ville,
pour aller, musique en tête, prendre le
drapean chez le Président, M A. Stof-
fel.
Là eut lieu une petite scène bien tou
chante
Les membres du Comité avaient ré
servé unesurprise leurcher Président.
Une charmante fillette lui présenta, en
leur nom, nue superbe gerbe de fleurs
et récita en même tempa un petit poème
de circonstance deux jeunes garçons
lui offrirent ensuite l'insigne de la So
ciété en or avec inscription au verso et
la poésie richement encadrée, tout cela
en souvenir de ce jour inoubliable.
Un concert-promenade travers la
ville suivit alors et sur tout le parcours
cette longue suite de membres défilait
crânement entre deux haies de specta
teurs sympathiques tandis que la mnsi-
que, dirigée par M. Vau Egroo, père,
]ouait les plus jolis pas redoublés
Cette promenade musicale 6e termi
na la balle de Spectacle. Monsieur le
Représentant Nolf y prit la parole pour
féliciter la société au nom des membirs
honoraires et protecteurs, et pour rap
peler en même temps tout ce qu'elle
doit se- présidents <iéf u ts, l a imi-
nistration de M. le Bourgmestre V in
heule, qui l'a toujours encouragée et
protégée et aux membres honoraires t
protecteurs, qui l'ont soutenue aussi
par leurs don» et coL «tiens La Socié
té, dit-il, pourra, l'avenir rticore
toujours compter Mir l'appui de ceux
ci. Ces paroles chaleur» uses firent écla
ter un tonnerre d'apphu li66einents.
Alors M. Il Cordenier monta la
tribune et paria, avec l'éloquence
qu'on lui connaît, île l'origine et de la
p ii-sance du secours mutuel au moyen-
âge Fuis il exposa les circonstances
qui amenèrent la création du secours
mutuel Les Anciens Elèves Il fit
voir quel développement rapide cette
société a pris et comment elle est par
venue la situation si florissante d'au
jourd'hui. En passant, il rendit un
hommage bien mérité aux Présidents
dévoués et fit ressortir tout le bien qu'a
fait chacun d'eux.
Il fit aussi l'éloge de tous ceux qui,
par leurs dons généreux, ont assuré
la Société une situation aussi florissante
et qui de nouveau, par leurs souscrip
tions empressées ont rendu possible lng
fêtes brillantes du moment. Il n'oublia
point le médecin si dévoué et lui as
sura de la reconnaissance de tous. CJ'é-
tait, en un mot, une conférence dos
plus lutére sautes et qui plaisait
l'auditoire si nombreux. Plus d'une
fois des applaudissements frénétiques
interrompirent l'orateur
Les ex-membres, qui ont atteint
l'âge do 70 ans, reçurent alors un su
perbe souvenir dos t'êtes jubilaires. Il
y en avait douze. Ça peut compter
Monsieur C Jansens engagea ensui
te tous les membres lire des livre- et
dos journaux pour développer leurs fa
cultés intellectuelles.
A 2 heures de relevée, il y eut une
nouvelle promenade musicale se diri
geant la gare, où eut lieu la récep
tion dos délégués de la Ligue. Une
foule compacte entourait et suivait le
cortège j usqu'à la Bourse M Stoff'el,
président, y dit quelquesmotsde bien
venue bien tournés aux délégués étran
gers, qui, leur tour, par l'organe do
M. Bersou, président de la Ligue, lui
offiirent un magnifique bouquet, eu
félicitant chaleureusement Les An
ciens Elèves Ravissant était l'aspect
de la salle ornée ainsi des centaines de
prix magnifiques et précieux de la
tombola, dont le tirage a duré, trois
heures e ntières.
A G heures du soir la Salle de Specta
cle était bondée de monde pour assis
tera un concert-représentation qui a eu
un plein succès Les chanteurs, chan
teuse, artistes-musiciens, actrices et
acteurs y ont réco'té une belle moisson
de bravos et d'applaudissements. Le
clou de cette partie des fêtes était une
petite comédie en 2 actes, écrite pour
la circonstance par M. R. Cordenier et
intitulée Hulp in Nood Tous les
avantages de secours mutuel et tons
les malheurs, résultant pour l'ouvrier
du manque de prévoyance y sont mis
en scène d'une manière si touchante
que plus d'une larme a coulé. Le pu
blic nombreux l'a bien compris d'ail
leurs, car les actrices Mmes Devers,
sœurs et les acteurs MM. J. Hustinx
et J Ossieur, qui ont été tous sublimes
ttans leurs rôles respectifs, ont été ap
plandis maintes reprises tout rom
pre. Après la reprise du chant final il
se produisit une manifestation sponta
née dans toute la salle comme on en
voit peu en l'honneur de l'auteur. Aus
si c'était bien mérité
A 10 heures, ces fêtes splendides,
inoubliables, qui ont produit une pro
fonde impression, non seulement sur
les membres, mais même dans toute la
ville, étaient terminées.
Elles feront époque dans los anuales
de cette société si utile nos travail
leurs prévoyants Hommage et recon
naissance aux nombreux et généreux
souscripteurs qui les ont rendues possi
bles par leurs dons Honneur aussi aux
vaillants organisateurs qui ont bien
mérité de la société et merci aux colla
boratenrs si désintéressés et si obli
geants ils le mentent pleinement
Un Spectateur.
Nous lisons dans les journaux que
la Société des chemins de fer vici
naux a envoyé au gouvernement des
demandes en concession pour vingt-
cinq nouvelles lignes, représentant
quatre cent trente-six kilomètres
nous désirons savoir si la ligne d'Y
pres Bailleul est du nombre.
Monsieur Colaert nous a dit si
souvent que cette ligne se ferait et si
nos souvenirs sont exacts, dans tou
tes ses tournées électorales il en
a donné l'assurance nous osons
donc espérer que nous aurons bref
délai une voie ferrée nouvelle vers la
frontière.
Il ne s'agit plus de tergiverser
il faut exiger de la part de notre
maïeur une explication nette et clai
re, car il nous a été dit que rien n'est
fait et qu'il y aura encore des années
avant de voir donner aux commer
çants et industriels Yprois cette légi
time satisfaction.
La Société Royale des Francs Arba
létriers fêtera Dimanche en huit le 50m®
Anniversaire de sa fondation.
Le comité fait un appel tous les
membres, il les prie de bien vouloir as
sister aux fêtes du 15 Octobreprochain.
Le programme des festivités est cer
tes admirablement composé. Elles dé
buteront par Y Inauguration d'un nou
veau Drapeau, en outre il y aura des
discours, des vins d'honneur, un ban
quet, des speech, deB chansons, des
poé-ies, du roastheaf, un arbre de la
liberté, des monologues, un toast, des
ombres, un tir, de la mnsique, de la
bière,.et du champ Ue serait une
erreur de croire qu'il n'y aura pas da
vantage.
Il a été décidé en réunion du comi
té que les locaux seraient magnifique
ment décorés, les plansdes décorations
ont été dressés par M. Valère Dupont.
Il est certain que ces fêtes réussiront
merveille, cela, du reste, ne fait pas
l'ombro d'un doute.
Mais, que de travail pour l'aimable
coufrère V. D. avant qu'il puisse rede
venir simplement secrétaire de la S. R
d. F. A
M. Amédée 1 fiimoii, an
cien élève de l'Ecole moyenne de
l'Etat d'Ypres et de l'Athénée d'Os-
tende, vient de subir avec succès
devant la faculté de l'Université de
Gand, son ier examen de conducteur
des ponts et chaussées.
Nous lui adressons nos plus sincè
res félicitations.
Le sieur C. prévenu d'escroquerie
au préjudice de la famille Iweins, lors
des funérailles de feue Madame Jules
Iweins, a été acquitté Jeudi dernier,
le tribunal estimant que les faits n'é
taient pas suffisamment établis.
Le prévenu a allégué un alibi. Les
témoins se sont contredits, les uns
affirmant reconnaître l'inculpé com
me étant l'auteur de l'escroquerie,
les autres soutenant le contraire.
Le ministère public s'est borné
demander l'application de la loi.
Lire I» correspondance «le
Wervlc«| en 3e et 4' pages.
LA
Nous continuons attirer l'atten
tion de nos concitoyens sur les pres
criptions du cahier des charges con
cernant le placement des tuyaux pour
la canalisation du gaz.