La conclusion de tout ce qui précède est fort simple Car il est malheureusement plus que probable, que ce qui se passe pour l'abonnement n'est pas une exception Il est très probable, disons-nous, que cela se passe ainsi en tout et pour tout. Electeurs-Contribuables, laites vo ire devoir et défendez vos intérêts I 30 Septembre 1905. Chronique judiciaire. inon active intervention clans ce travail de correction. Je provoque tout contribuable, quel qu il soit, une discussion pu- blique ce sujet que peut-on exiger de plus c )rreel Je defie tout contribuable capable, juAe, loyal et desinleressede trouver deux erreurs dans les décisions du Conseil Ce travail, comme nous l avons du du reste la Deputation perma- nente, n'est pas la répartition d une augmentation du chiffre global de l'abonnement, mais simplement une correction trop longtemps negligee Aussi, je ne doute pas, que celte haute assemblée, moins bien placée, il est vrai, que les onze conseillers pour juger ces fortunes mobilières locales, ne suive le Conseil dans ses décisions Comment qualifier pareil .toupet Cela dépasse le bluff permis aux pires charlatans En effet, l'année dernière, dès que lerôlede l'abonnementfût la disposi tion du public au Secrétariat commu nal, parût une circulaire intitulée Deux poids et deux mesures et signée Un groupe de contribuables qui fît res sortir le» iiiluNticoti flagrantes, le parti pri* évident et l'ar bitraire, qui avaieut présidés la fixation des taxes. Comme l'année dernière, nous avons fait prendre copie du rôle. Un premier examen nous a permis de constater un remaniement pour ainsi dire complet de la liste. Les contribuables, signataires de la circulaire deux poids et deux mesures triomphent sur toute la ligne non seulement M. l'Echevin des finances fût condamné par la Députation Per manente, qui l'année dernière accep ta tous les dégrèvements demandés, mais il est lâché cette année par ses col lègues du Conseil Grâce la louable et énergique in tervention de ce groupe de contribua bles, bien des iniquités, bien des injus tices criantes ont partiellement dispa rues. Voyons plutôt A tout seigneur, tout honneur Commençons donc par M. le docteur Dumont, échevm des finances 1903 1904 235 fr. 222 fr. 1905 1* base, revenu cadastral 239 52 3e base, capitaux en portefeuille 60-00 4e base, contribution personnelle 13 75 Fr. 313- Ce qui prouve que M. l'Echevin des finances s'est fait dégrèver de 13 fr. en 1904alors qu'il savait pertinemment bien qu'en 1903, il payait trop peu. Un simple coup d'œil vous dira que M l'Echevin des finances, non seule ment n'a rien payé en 1904 sur ses capi taux en portefeuille, ni sur la contribution personnelle, mais de plus qu'il a payé fr. 17-00 trop peu sur son revenu cadastral, puisque son revenu cadastral est le même en 1904 et en 1905 M. l'Echevin des finances a le veibe haut: il provoque, il défie tort et travers, il paie d'audace et l'occa sion distribue volontiers de l'eau bé nite de cour Quant nous, nous persistons hum blement croire, qu'il est préférable de prouver clairement, ce que noua avan çons. Entre nous deux le public choisira 11 distinguera facilement celui qui a raison de celui qui a tort Fermons cette parent hèse et conti nuons notre démonstration M. Mullie, curé. 1903 1904 1905 52 fr. 42 fr. 74 fr. Ce qui prouve que, non seulement M. le curé a été dégrèvé en 1904 do 10 fr., alors qu'on savait parfaitement bien l'Hôtel de Ville, qu'il payait déjà trop peu en 1903 Voici la décomposition de sa taxe en 1905 Ie base, revenu cadastral 22-43 3e base, capitaux en portefeuille 12-00 4e base, contribution personnelle 9 10 5e base, traitementetémoluments 30 00 Fr. 73 53 Si nos renseignements sont exacts, le traitement et les émoluments de M. le curé de Wervicq. varient de 13 15 mille francs par an Or, \1. le curé n'est imposé do ce ch f que pour six mille francs (6/00 fr En prenant pour base la somme de 13,00o fr il paierait en 1905 encore 35 fr. trop peu. Quoi qu'il en soit, la somme de 6,000 fr., chiffre donné, nous parait par trop réduit. C'est de IVxcè- de zèle probablement de la part de nos ediles M. Egels, Edmond, vicaire. 1904 5 fr. 1905 Ie base, revenu cadastral 3-52 4e base, contribution ersonnelle 4 67 5' base, traitement et émoluments 6-00 Fr. 14- N. B Il n'avait pas de revenu cadastral en 1904 En 1904 il payait l fr trop peu rien que sur son traitement et émoluments fixés arbitrairement 1,200 fr. il ne payait rien sur sa contribution person nelle Est ce par excès de zèle ou par ou bli involontaire M. Ketele, Louis, vicaire. 1904 5 fr. 1905 4e base, contribution personnelle 3-32 5e base, traitement et émoluments 6-00 9- En 1904 il payait 1 fr. trop peu rien que sur sou traitement et ses émolu ments le tout fixé arbitrairement 1,200 fr. et rien sur sa contribution personnelle Encore un oubli involontaire sans doute M. Godderis, Henri, vicaire. 1904 5 fr. 1905 4e base, contribution personnelle 3-20 5° base, traitement et émoluments 6-00 Fr 9-00 Même remarque que pôur M. Ketele Louis. Allons, toujours un oubli involon taire M "es Verhenst Léonie et consorts Sœurs Giises. 1904 8 fr. 1905 1® baBe, revenu cadastral 35 76 2° base, revenu capital agricole 0-80 4e base, contribution personnelle 15-60 Fr 52- Si M. l'Echevin des finances voulait bien nous expliquer, comment il s'y est pris pour fixer la taxe de 1904 8 fr., il nous obligerait, car, vraiment, nous y perdons notre latin A moins que ce ne soit nouveau une erreu vinvolontaire Et le coffre fort Est-il vide Mlle Desmedt. Cathérine et consorts, Sœurs de charité au petit ouvent. 1904 1905 néant 90 fr. N'insistons pas, ce ne peut-être qu'un oubli, une erreur involontai re Mlle Haverlandt Fidèline et consorts, 11ELIGEU8ES. 4e ba»e, contribution personnelle 4,00 Nouscroyons qu'il s'agit des religeu- ses françaises, habitant le superbe im meuble dernièrement occupée par M"e Fidéline Six, loyer minima de 6 700 fr On ne dirait pas, qu'elles n'ont pas un sou en portefeuille Passons MM. Hermiaux Victor et consorts, communauté des frères Maris tes 1904 13 fr. 1905 4® base, contribution personnelle 2 65 5®base, traitement etémoluments 10 00 12 63 soit 13fr. Ici non plus pas un sou vaillant en caisse Sinistres farçeurs, va M Devos-Demuynck, instituteur laïc l'Ecole des frères Maristes. 1904 1905 10 fr. 1 fr. A donc payé 9 fr. de trop en 1904, et les années précédentes -ansdoute pai ce qu'il a charge de famille M. Vandermersch Bigo, Jules, Eche- vin de l'état-Civil. 1903 1904 200 fr. 211 fr. 1905 1® base, revenu cadastral 166-00 3® base, capitaux eu portefeuille 80 00 4e base, contribution personnelle 14-37 Fr. 260- Son revenu cadastral en 1904 et 1905 étant le même i'augmentation de 49 fr. en 1905 porte sur le portefeuille Il n'était donc en 1904 que de 80 fr. 49 fr. 31 fr. soit un portefeuille de fr. 38,750. Gequi était notoirement insuffisant Oui, disons-le carrément et M. l'E chevin Vandermersch en conviendra sûrement, c'est un cas de fraude in contestable, moins que ce ne soit un oub une erreur bien involontaire M. l'Echevin Vandermersch est taxé en 1905 sur un portefeuille de 100,000 francs. De l'avis général ce chiffre est encore en dessous de la réalité. M"®3 Vandermersch, sœurs, rentières (sœurs de M. l'Echevin J 1904 207 1905 Ie base, revenu cadastral 208 62 3e base, capitaux en portefeuille 64 00 4e base, contribution personnelle 7-90 Fr 280 52 soit 281 fr. Leur revenu cadastral étant le même en 1904 et 1905, ces demoiselles uon seulement payaient 1-62 fr. trop peu sur le revenu cadastral en 1904 mais elles ne payaient absolument rien sur leurs capitaux en portefeuille ni sur leur contribution personnelle. Encore probablement une erreur bien involontaire, un oubli Que serait ce si Monsieur l'Echevin des finances en 1904 n'avait pas décom posé les taxes d'environ 200 contribua bles des plus imposés la 3e base D'autre part citons titre d'indice, tion 1904 1905 Blieck-Depinoy, maçou 10 fr. 5 fr. bonduelle-Demarets, m" de tabac 73 fr. 41 fr. Callebert-Bliek, bouti quier 30 fr 20 fr. Delmotte-Isaac, barbier 2 fr. 4 fr. Delobel-Mahteu, boucher 11 fr. 17 fr. V®De Mazie-Flamout, bou- tiquière 7 fr. 22 fr. Derycker-Dezeure, m'1 tail leur 15 fr. 8 fr. Dervaux-Taupe, fabr1 de chicorée 23 fr. 34 fr. Dervaux Franchomme, re ceveur communal 11 fr. 15 fr. Bondueile Camille, coutu rière 10 fr. 3 fr. Ve Gallant-Scohy, bouti- quière 11 fr. 3 fr. M"® Ferrant Elle 10 fr 4 fr. Ve De Croix-Bonneel, ca- 1995 baretière 1 (six enfants, indigente). La taxe communale dite abonne ment, étant l'impôt sur le revenu, il est injuste et absurde, d'imposer quelque titre que ce soit les petits fonctionnaires (douaniers, facteurs des postes, etc les petits cabaretiers, les petits boutiquiers et les indigents. Voilà la justice cléricale Les uns payant trop peu» les au tres «le trop, d'après les capri ces de nos édiles Nous pourrions continuer les cita tions, mais cela nous mènerait trop loin Voilà un pertain nombre d'erreurs manifestes sur les taxes de 1904 que nos maîtres ont crû devoir rectifier d'eux mêmes en 1905sans tenir comp te des réclamations acceptées par la Députation Permanente pour l'année 1904. Quel sort est réservé aux réclama tions pour 1905. L'avenir nous le dira Si nos renseignements sont exacts,el les sont assez nombreuses Nous croyons avoir démontré la iausseté des allégations de M. l'E chevin des finances en nous basant exclusivement sur les chiffres donnés par le Conseil communal lui- même. Nous attendons de pied ferme la ri poste de M. l'Echevin des finances, que nous mettons directement en cause. 11 aura beau nier, il ne donnera pas le changea l'opinion pub iquu, parfai tement fixée maintenant sur ses ma nœuvres Quoique nous trouvant dans un état d infériorité notoire, uous acceptons bien volontiers te débat public sur la ques tion de l'abonnement, ainsi que sur tout ce qui fait l'objet des 17 questions très précises, que M. Lootens a eu l'honneur et l'avantage de poser le 16 Février 1905 dernier M. l'Eche vin des Finances et auxquelles il n'a pas encore daigné répondra jusqu'à présent. Les causeries contradictoires et pu bliques auraient lieu alternativement dans la Grande Salle du Uafe de VHôtel de Ville ou dans tout autre locai dé signer par M l'Echevin des finances et dans la Grande Salle du Cercle Musical, rue Neuve. Le sort désignerait le local, où au rait lieu la première séance, qui serait consacrée exclusivement l'abonne ment. Les séances suivantes auraient pour objet les 17 questions posées M. l'E chevin des Finances par M. Lootens Le cas échéant M. l'Echevin des Fi nances voudra bien choisir trois dé légués, qui s'aboucheront avec les nô tres la date et l'heure fixer par eux. Ces deux délégations nommeraient chacune nn président qui dirigerait les débats tour de rôle. Le sort désignerait celui qui préside rait la l1'® séance publique. P. S. - Les réclamations doivent être adressées la Députation Perma nente avant le 18 Octobre 1905 Join dre la quittance des termes échus. A ux prochai nés élections communa les, il faut absolument enooyer l'Hôtel de Ville une minorité libérale, pour voir ce qui s'y passe I Cour d'assises de la Flandre Occidentale. Le tribunal civil de Bruges a procédé Lundi au tirage au sort des jurés appelés siéger pen dant la 4® session de celle annte, qui s'ouvrira le Lundi 23 Octobre prochain, sous la prési dence de M. le conseiller Waelbroeck. Jurés titulaires MM Vandtnbroueke, V., cons comm .Cuerne. Hanssens, J., id., Gulhghem Van Hobaeys, Ch., ébéniste-entrepreneur, S" Croix. Goethals, E ingénieur, Bruges. Oevicq, H., pensionné, Dixmude. Degraeve, H., cons. comm Menin. Baeckelandt, A m'1 de lin, Ciilleghem Pype, V., cons. corn., Menm. de Meester de Bavenstein, J propriétaire, Oedelem. ilhoore, J négociant, Bruges. Mulle de Terschueren, A., cons. provin cial, Pitthem Timmery, C changeur, Bruges. Dewille, H., bourgm Uadizeele. Van Lerbergbe, B prop., Hoogstaede. Pr ioi, H., échevin, Couckelaere. Bostyn, E cons comm., Moorslede. Schellehroodt. J., négoc Bruges. - Lefevie, E échevin, Harleheke. Neutens, L., brasseur, Courtrai. Lefebvre, J négociant, id. Mahieu, L entrepreneur, Menin. Bever, H., louageur, Bruges. Maes, H brasseur, id. Barbe, G-, bijoutier. Menin. Vilain, M cultivateur, Eessen. Van den Bioucke, K cons. comm In- gclmunster. Vercruysse, A échevin. Ruddervoorde. Uelarue, E pâtissier, Bruges. Vandermeersch.C., notaire, Langemarck. Vauhee, E., imprimeur, Menin Jurés supplémentaires MM. l elanote A brasseur, Bruges. Castermans P négociant, id. Van Werrebrouck, cafetier, id. Arents deBeerteghem, A., prop., id. Vp~cs, impr. LA MB1N-M A THÉ E, rue de Dixmude 53.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 4